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Je pense aussi que le virage va connaître une désaffection mais à la marge et qui sera comblée par de nouveaux arrivants. Cependant, beaucoup d’abonnés vont aussi prolonger leur abonnement pour ne pas prendre le risque de perdre leur place si le Tef performe à nouveau et se retrouve européen rapidement. Moi le premier, je n’ai pas envie de perdre ma place durement acquise dans le virage Brice.

On pouvait aussi en acheter par dizaines en début de semaine sur le site des Harlequins. Tout est fait pour favoriser la revente au noir.

Le Stadium sold-out en 10 min pour la demi finale européenne! Avec des places entre 25€ et 110€. Même contre Liverpool, Benfica ou le PSG notre Tef ne fait pas aussi vite.

La victoire est jouable, les joueurs marseillais vont être rincés. C'est plutôt les supporters qui m'inquiètent, le parcage olympien devrait être euphorique et les milliers de supporters olympiens dans nos tribunes vont être à fond suite à la qualif européenne.

Elles vont être sèches les sardines pour le barbecue géant de dimanche au Stadium.

Ce qui est étonnant c'est que tout le monde nous voit sauvé en Ligue1, que ce soit les médias (l'Equipe nous a à peine évoqué dans son article sur la course au maintien), les statisticiens (Opta nous assure le maintien à 98%) et les bookmakers (côte à 1/35 pour une relégation). Aucun débat, ça semble assuré. Alors qu'ici on flippe (moi compris), on imagine les pires scénarios et on attend fébrilement chaque match.

Quand je parle de polarisation sociétale, je ne donne pas mon point de vue, j'établis un constat. Je me suis peut-être mal fait comprendre. Ce que j'explique, c'est que le stade de foot est forcément le reflet de la société. Il n'est pas une bulle hermétique au monde qui l'entoure. A partir de là, force est d'admettre que le monde actuel prend une tournure peu réjouissante depuis quelques temps. Nous sommes notamment dans une phase de brutalisation de la société (phénomène historique que l'on retrouve dans les années 1930) avec d'une part la montée de l'extrême-droite dans une bonne partie des pays occidentaux, d'autre part un conditionnement progressif des mentalités vers la guerre mais aussi une contestation plus frontale lors des mouvements sociaux... Cette brutalisation se transforme en "ensauvagement" dans l'espace médiatique, terme beaucoup plus réducteur. Ce phénomène finit par s'observer, à son niveau, dans les stades de foot : plus d'insultes, plus de violences. La vie quotidienne individuelle devenant de plus en plus difficile (travail, inflation...), le besoin de se faire entendre augmente. Le collectif va alors permettre de s'exprimer. Certains passeront pas la contestation politisée dans la rue, d'autres passeront pas les insultes dans le stade. Ces rassemblements collectifs sont exutoires. Je ne légitime pas cette montée, je tente seulement de la comprendre.

Pourtant, depuis quelques années nous sommes en plein dedans : en politique (renforcement des extrêmes), en famille (les débats deviennent impossibles), en société (lors des manifs). Le Monde avait bien explicité le sujet : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/16/la-polarisation-fievre-des-societes-democratiques_6177875_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=ios&lmd_source=default

Ou bien avec la société ? On est en pleine période de polarisation avec, concernant le stade de foot, d’une part une violence (autant par les mots que par les actes) qui s’accentue et d’autre part une non-acceptation de cette violence qui se renforce. On observe cette polarisation dans tous les secteurs.

Les chants et paroles insultantes ont toujours existé dans le foot et aussi dans les autres sports. Certains clubs s'en font même les ambassadeurs (les virages et supporters marseillais et leur gouaille en tête de gondole). Cependant, nous vivons actuellement dans une société qui rejette de plus en plus toute parole violente et/ou vulgaire. C'est dans l'air du temps. Le stade de foot reste un des derniers remparts de l'expression populaire avec son corollaire de comportements plus ou moins offensifs. Et même si au Stadium on évolue dans un espace plus "bienveillant" que le moyenne, cette parole a elle aussi besoin de s'exprimer. Je pense même que c'est nécessaire car exutoire. Le capo cadre cependant au maximum l'emballement vulgaire mais il ne peut totalement le réguler. Alors parfois ça déborde mais sincèrement de pas grand chose (je retiens un chant insultant contre Lyon, un autre contre Nantes et un dernier contre Marseille... c'est tout). De plus, on parle de chants très généralisants, relevant donc du chambrage collectif qui ont peu de valeur au final. J'ai par contre été plus ennuyé par le chant anti-Lafont lors du match contre Nantes. Les paroles étaient moins vulgaires mais très violentes. Là pour le coup, je trouve ça plus détestable et même condamnable. Enfin l'argument "c'est pas bien pour les enfants" est un pare-feu peu entendable. Amener ses jeunes enfants dans un virage d'Ultras me paraît d'ailleurs lunaire. On sait que c'est ici que l'on trouve les supporters les plus fanatiques et donc potentiellement les moins contrôlable. Ce n'est pas pour rien qu'il existe une tribune famille en face. Je suis abonné virage Taton et il ne me viendrait jamais à l'esprit d'y amener mes enfants, du moins pas avant le début de l'adolescence.

Attention, je n’ai pas dit que c’était le message explicite des Indians, ni qu’ils étaient ouvertement anti-fa. Cependant on sentait bien hier contre Lyon et aussi contre Nice que les Indians n’aimaient pas vraiment les supporters adverses. J’en ai tiré mes propres interprétations. Je ne parle donc que selon mon ressenti. Chambrer les supporters de Lyon, Nice, Lille et Nantes, ça me convient personnellement et politiquement parfaitement.

En effet, je me suis fait la même remarque. Cependant, je relativise, car on vient d’enchaîner quatre clubs à domicile (Nantes, Lille, Nice et Lyon) possédant des supporters particulièrement compliqués. Si je prends l’exemple de Lyon hier, on sait pertinemment qu’une partie des Bad Gones sont de bons gros fafs. Je trouve donc les chambrages en leur direction particulièrement bienvenus. Hier, j’avais d’ailleurs envie que le Tef gagne par orgueil. Le chambrage n’aura sans doute pas lieu contre Strasbourg la prochaine fois. Et il n’a pas existé contre Lens, Lorient, Clermont, Le Havre… bref une bonne partie des autres clubs, ceux possédant des supporters respectables.

Communication très ciblée sur les jeunes je trouve. Je trouve justement la com’ un peu moins sympa et 2nd degré depuis quelques temps.

Je ne reviendrai pas sur le match d'hier, tout a déjà été dit : déception et fierté. Je tiens cependant à souligner le formidable moment vécu dans le Virage Brice avec une nouvelle ambiance grisante des IT93 : un tifo somptueux, une pyro euphorisante, des capos irréprochables, des chants ininterrompus et un sentiment très fort de vivre collectivement un match intense. J'ai pris goût à cette ambiance de Coupe d'Europe et je suis sûr que c'est pour tout le monde pareil. J'espère ne pas attendre 10 ans avant de revivre de telles émotions dans le virage. La Coupe d'Europe c'est une drogue dure.

Il semblerait que les rafales et les trombes d’eau surviennent avant-match car Météo France parle d’un passage violent vers 17h. Ça sent donc plutôt la saucée pour les supporters dans les files d’attente. Ce qui me fait ainsi une bonne excuse pour arriver tôt au Stadium.

Après le victoire contre Monaco qui m’a quelque peu rassuré vis à vis du maintien en Ligue1, je dois bien avouer que je suis un état d’excitation avancé concernant ce match retour. Je m’attends à une ambiance incandescente au Stadium. J’en frissonne d’avance.

Toutes les victoires font du bien mais celle-là encore plus. Pile au bon moment. Quel soulagement.

Hier soir on entendait quasiment que le parcage Toulousain à Lisbonne. Quel plaisir d’entendre « la meilleure tribune du championnat » depuis mon canapé. Encore chapeau aux Indians.

Mais pour le coup, tout les supporters Lensois avec qui j’ai discuté venaient vraiment de Lens. Pour les supporters de l’OM ça vient surtout du Tarn, la grande banlieue marseillaise, c’est bien connu.

J'ai cependant l'impression qu'il n'y aura malheureusement pas foule demain au Stadium, de l'ordre de 20000 personnes environ. C'est dommage.

Des fictions avant tout. Mais je ne suis pas contre des essais si ces derniers sont de qualité et bien écrits. Le 1er que tu cites me branche bien. Correa écrit au Monde Diplo, ça devrait le faire. Je l’ajoute sur ma liste. Merci.

Je suis actuellement en train de lire la trilogie (Mercato d’Hiver, La main de Dieu, La feinte de l’attaquant) de polars sur le foot de Philip Kerr. Il s’agit d’une série de romans d’assez bonne facture et très plaisante à lire. Cela n’est guère surprenant, Philip Kerr étant l’auteur de l’excellente et culte Trilogie Berlinoise. Sa trilogie sur le foot se déroule dans un club fictif du championnat anglais. C’est caustique et Philip Kerr manie très bien le sens du rythme et de l’intrigue. Il s’agit d’une littérature avant tout récréative mais le fait de naviguer en permanence dans les arcanes du foot contemporain (les livres datent de 2016-17) rend la lecture assez jubilatoire puisqu’on y retrouve énormément de noms et faits réels. D’ailleurs si vous avez d’autres bons bouquins sur le foot, je suis curieux. Pour en avoir discuter avec mon libraire, il en a convenu que seul les anglais ont su se démarquer sur le sujet (John King notamment). Mais en cherchant, il doit bien exister quelques pépites méconnues.

Si le club descend, tout le travail entrepris depuis 3 ans va tomber à l’eau. L’engouement va s’effondrer d’un seul coup, le virage va retrouver son ambiance clairsemée d’antan et je pense que ce sera dur de retrouver cela rapidement ensuite. C’est cela qui chagrine surtout les supporters car on a tous envie de continuer à vivre des émotions positives et faut bien l’avouer depuis le début de saison c’est difficile et souvent plombant (sauf en Europe League mais c’est une histoire parallèle qui s’y écrit).