J 13 : La Death Valley
Nous partons le matin tôt de Las Vegas en direction de la Vallée de la Mort. Alors que nous quittons le Nevada pour arriver en Californie, les paysages désertiques et arides se succèdent… Plus nous approchons de la Vallée de la Mort, plus le thermomètre grimpe à une allure folle (le maximum affichera 48° à l’ombre). Pourtant quelques villages habités par une poignée de personnes rythment le trajet… Plus des pueblos qu’autre chose d’ailleurs… Pas grand chose à y faire vous vous imaginez bien...
Située dans le Desert de Mojave, la Vallée de la Mort est spectaculaire de par son aridité et cette sensation d’être en Afrique ! Les premiers Européens qui la traversèrent furent des chercheurs d'or, en 18494, qui cherchaient un passage vers la Californie, attirés par la ruée vers l'or. Piégés pendant plusieurs mois dans une vallée sèche et presque dépourvue de toute vie animale ou végétale, ils lui donnèrent le nom de « Death Valley » (Vallée de la Mort). Ils survécurent en brûlant le bois des véhicules, en mangeant leurs bœufs et en trouvant des sources d'eau. Le site qu’ils occupèrent a été identifié près des dunes de sable et appelé « Burned Wagons Camp » (le camp des chariots brûlés). Ils réussirent à quitter la vallée par le col de Wingate Pass. Une femme aurait dit avant de partir « Goodbye Death Valley ! »
Un des points les plus réputés, Zabriskie Point qui doit être vu au moment du coucher ou du lever du soleil… Un vrai air des Bardenas !
D’anciens lacs salés s’étendaient autrefois dans la Vallée de la Mort… En résulte des étendues immenses de sols blancs de sel.
Badwater, le point le plus bas des Etats-Unis, 85,5 m en dessous du niveau de la mer… Une fournaise…
Plus loin, les paysages changent un peu... Il ne manque plus que les chameaux…
J 14 : Bodie
Nous quittons la Valée de la mort pour rejoindre les contreforts de la Sierra Californienne. L’altitude augment très vite et nous arrivons au pied du versant est de Yosemite, dans la petite ville de Lee Vining, au pied de Mono Lake.
Nous rejoignons dans la journée la ville de Bodie. Bodie est l'une des nombreuses villes fantômes que les USA comptent. La ville a été transformée en State Historic Park : l'endroit est donc très bien aménagé et bien qu'une très grande partie de la ville ait été détruite par plusieurs incendies (95% en fait), de nombreux bâtiments sont encore debout (et on se demande parfois comment !). Construite à la fin du XIXème siècle suite à la découverte de nombreux filons d’or, Bodie fut une ville champignon qui grossit à une allure folle : 2 ou 3 chercheurs en 1876, 10 000 habitants en 1880 ! Bien évidemment cette croissance s’accompagna d’un désordre total, et la ville était réputée pour ses assassinats (1 par jour), ses crimes, ses vols, ses prostituées, etc… Incroyable quand on sait que la ville est perchée sur les hauteurs à 2500 mètres d’altitude et que l’hiver il n’est pas rare d’avoir 2 ou 3 mètres de neige !
Suite à des incendie et à l’épuisement des filons d’or, la ville s’est peu à peu désertée, et les derniers habitant quittèrent la ville dans les années 40. Pillée, et mise à mal par la rudesse du climat, les autorités tentent aujourd’hui de conserver cette part de l’histoire de la Californie et des Etats-Unis.
Certaines maisons se visitent, mais la plupart sont fermées par risque d’effondrement...
J 15 & 16 : Yosemite
Avant de commencer, bienvenue ici dans l’un des plus beaux parcs des Etats-Unis mais également dans celui qui en est aussi l’un des plus décevants
Classé parc national en 1890, le Yosemite est le deuxième plus ancien de l’histoire américaine, après celui de Yellowstone. Théatre de fabuleux décors (falaises, vallées, cascades, ours, lacs, etc…), le Parc est l’un des plus réputés mais aussi l’un des plus proches des grandes métropoles de la Californie. S’en traduit donc un afflux de touristes très important, trop même. Globalement tous les parcs que nous avions fait été très bien préservés et propres, malheureusement ce n’était pas le cas ici… Et quelle ne fut pas ma surprise de constater dans la Vallée (zone la plus prisée et pas forcément la plus intéressante), d’avoir l’impression d’être sur une autoroute… Une deux fois 2 voies de chaque côté de la rivière, des feux tricolores, des bouchons, des accidents, des 4x4 et des humers en bataille, bref, hallucinant de voir comment est gérée cette partie du Parc.
Heureusement Yosemite ne se limite pas qu’à sa Vallée, et la partie est par laquelle nous arrivons est la plus préservée et à mon sens la plus belle…
Après être arrivé dans la Vallée justement, un bouchon attire mon attention… Et quelle surprise de voir un ours aller ramener un ourson qui s’était un peu trop rapproché des humains…
Pour info, chaque année une quinzaine d’ours sont morts écrasés par des voitures. Et environ 1000 voitures par an sont « ouvertes » par les ours voleurs de nourriture, uniquement en été ! D’où des box à peu près partout pour y déposer la nourriture sans danger.
Pour en terminer avec la vallée, voici le genre de situations où j’ai eu juste envie de dégager direct…
Le lendemain sur le retour, on s’autorise une petite rando d’altitude à plus de 3500 mètres, à converser avec un couple d’américains très sympas, un pur régal !
Au final un sentiment mitigé concernant Yosemite… Spectaculaire mais en danger.
Puis nous prenons la route en direction de la côte californienne. Après avoir traversé des prairies, des vergers immenses et des zones commerciales sans fin, nous atterrissons par hasard à Santa Cruz et y passons la soirée. Située à 80 kms en dessous de San Francisco, la ville est typiquement californienne. Nous sommes surpris par le contraste de température à l’approche de la côte. En 5 kms nous perdons 15 degrés, et on ne nous avait pas menti, il fait bel et bien froid dans cette zone du Pacifique !
Bon donc autant le dire de suite, ici ça caille. On se promène un peu mais comme partout aux Etats-Unis, à 19h00 tout le monde a déjà mangé et c’est pas la grosse ambiance… Mais bon pas grave, mon burger fut excellent !
J 17 : N1
Le lendemain matin, nous prenons la direction de San Francisco au Nord. Nous longeons le Pacifique sur la N1, connue pour ses points de vue…
Je l’avais promis, je voulais me baigner dans le Pacifique… Mais avec une eau à 9°, je me suis dégonflé. Du coup j’ai mis les pieds. Faut dire que j’étais pas tranquille avec le risque de requins, d’hydrocution, de courants dangereux, de vagues soudaines dévastatrices et les éboulements possibles des falaises
Le phare des pigeons, j’en ai vu aucun… Au fond, toujours ce brouillard du au contraste de température et qui ne nous lâchera pas jusqu’à la fin…