Parti cet été à Valence où il s'adapte petit à petit à sa nouvelle vie, Jérémy Mathieu retrouve la France jeudi avec un déplacement à Lille. Une équipe qui a toujours bien réussie à l'ancien Sochalien.
Jérémy Mathieu, à quoi avez-vous pensé lorsque le tirage au sort a placé Lille dans la même poule que Valence. A votre retour en France à peine parti ?
Non, pas trop. C'est un retour en France c'est vrai, mais si ce retour en France s'était fait à Toulouse, ça aurait été mieux (rires). Revenir en France ne me touche pas spécialement. Je sais que Lille est une bonne équipe, à laquelle il faudra faire très attention car elle est capable de tout. Même si leur début de championnat n'est pas facile. Mais, moi, je ne garde que des souvenirs positifs de mes matchs contre Lille, que ce soit avec Sochaux ou Toulouse ensuite.
Le FC Valence est-il déjà au point ?
Oui. Nous avons bien attaqué le championnat, ce qui nous a permis d'emmagasiner de la confiance d'entrée. Maintenant, nous allons essayer de profiter de cette confiance que nous avons pour le moment pour bien aborder ce match contre Lille et surtout le gagner. Moi, je viens d'arriver, mais je sais que c'est une équipe où tout le monde se connaît parfaitement. Ça joue très bien et il y a du beau monde. Mais c'est vrai que, offensivement, c'est vraiment costaud.
Vous venez de le dire, vous venez d'arriver, mais par quoi êtes-vous le plus impressionné pour le moment ?
A l'entraînement ça joue vraiment au ballon et en matchs, ça va vite, ça change vraiment de la France. Même si je pense m'être bien adapté, il y a quand même beaucoup de changements par rapport à la France. Lesquels ? Au niveau du ballon, ça circule plus vite, c'est plus fluide, plus rapide.
Quelle a été l'étape la plus dure pour vous dans votre intégration ?
Le plus dur c'est la langue. C'est vraiment ça qui bloque, il faut apprendre vite pour pouvoir parler aux coéquipiers. C'est pour ça que je me suis bien mis à l'espagnol, je commence même à connaître quelques mots. Ça va, j'y arrive un peu (rires). Les horaires ? C'est vrai que tout est décalé ici. On mange plus tard, ça vit un peu plus le soir Il faut s'adapter.
Regrettez-vous aujourd'hui d'avoir tenté cette aventure en Espagne ?
Non, pas du tout. Ce n'est pas un regret. Pour l'instant, ce n'est que du plaisir et je pense avoir fait le bon choix pour progresser et avancer dans ma carrière.
Toulouse souhaitait absolument vous garder, vous auriez pu rester encore un peu là-bas
(Rires) C'est vrai que j'avais hésité un moment, puis est venue cette opportunité-là, d'aller à l'étranger. J'ai voulu changer un peu d'air, mais j'ai vraiment hésité à rester à Toulouse, car je m'y sentais bien, un peu comme chez moi, mais le football est fait comme ça : il faut changer de club pour essayer de progresser. Si on pose la question à beaucoup de joueurs, je pense qu'ils feraient le même choix que moi, à savoir d'aller tenter sa chance dans un club comme ça. C'est quelque chose qui ne se refuse pas.
Qu'est-ce qui vous a tant fait hésiter alors ?
Ça faisait quatre ans que j'étais là. Et même s'il y a eu des moments difficiles, il y a aussi eu des moments plus agréables. Là, je sortais d'une saison superbe lors de laquelle j'ai beaucoup joué et je me sentais bien dans l'équipe. C'est ça qui me manque un peu. Mais j'ai fait le choix de partir pour connaître autre chose. Sur le terrain, je m'en sors assez bien, il n'y a donc pas de soucis à Valence.
Valence est une grosse équipe sur le papier. Pouvez-vous allez chercher les plus gros de Liga cette saison ?
Le club et nous, joueurs, avons l'ambition d'aller très haut. Il y a des objectifs à atteindre, même si ça sera difficile par rapport aux deux gros de la Liga. Mais nous allons essayer de tout faire pour finir le plus haut possible au classement.
Pensez-vous réellement que le Real et le Barça soient intouchables cette année ?
Sur le papier, oui, c'est sûr qu'ils sont intouchables. Après, sur le terrain tout est possible. On verra le moment venu.
Avec Sochaux, Jérémy Mathieu se mobilisait contre le cancer
Source : Foot 365
