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Que se passe t-il à Toulouse ?


chronos

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C'est aberrant. Mais ce qui l'est d'autant plus, c'est la répétition de ce genre d'histoires.

Par contre, ça date pas de ces derniers temps. Quand j'étais à Toulouse, y a un peu moins de 10 ans, ce genre de rencontres et d'embrouilles arrivaient aussi.

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Ptain, j'ai jamais eu de probleme de ma vie de ce genre que ce soit n'importe ou j'ai vecu.

A Toulouse, rien de special a Saint Pierre mais c'est peut etre aussi parce que je pese mes 90kg et qu'on ose pas se frotter... (ils ont bient tort, je sais pas me battre)

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Putain mais c'est pas possible, ça devient la folie là! Elle sert à quoi la police? (à part coller des PV bien-sûr)

Et que veux-tu qu'elle fasse la Police? Elle ne peut pas être partout (heureusement d'ailleurs), et retrouver ce genre de gars prend du temps et des moyens dont ils ne disposent pas lorsque ces agressions concernent des personnes lambdas. Et puis à quoi bon les retrouver? De toute façon les prisons sont surchargées et une éventuelle sanction n'aura probablement aucun effet sur des individus qui n'ont bien souvent pas les même repères que le citoyen dit honnête ni les même valeurs morales.

Enfin bref c'est dans la nature humaine d' être lâche et violent, surtout quand on se déplace en meute assoiffée de sang et d' or et que bien souvent ses membres se voient interdire l'accès au circuit économique et social officiel par manque d' éducation et de savoir-vivre, ou défaut de capacité ou encore simplement par discrimination.

Vous avez beau être outrés par ces faits divers pour le moins déprimant et vous insurger contre leur répétition apparente ( La Dépêche a-t-elle toujours rapporté ce genre d' événements, les médias ont changé etc...), je ne pense pas qu'il y ait une solution légale réalisable pour stopper ce genre de violences (plein emploi, fin des discriminations, blablabla...). La seule solution qui aurait un minimum de chance d' aboutir c'est que l'Etat français outrepasse les règles élémentaires de justice et de liberté, en créant des groupuscules (provenant de l'armée, des la Légion étrangère par exemple...)destinés à supprimer par le biais d' attentats et d'assassinats, les individus déviants (après étude de leur dossier et validation par les neufs sages du Conseil constitutionnel), en prenant soin bien entendu de suivre un ordre décroissant, en espérant que les décès des mâles alphas rendent plus prudents leurs lieutenants immédiats. En outre il serait aisé d' accuser des bandes rivales ( qui entraînerait des réductions de coût puisque l'outrage supposerait vengeance et pourrait même permettre la vente d'armes et dispenser à l'Etat certaines dépenses, néanmoins de victimes collatérales pourraient être à déplorer lors des affrontements), ou encore des groupuscules d' extrême droite ou même des terroristes. Bien entendu, un problème d'éthique se pose, en sachant que ces pratiques sont illégales, ou encore que ce genre d'entreprises ne servent en général à long terme qu'à des intérêts privés et menaceront l'ordre public. Néanmoins j'ai bien peur qu'il ne faille s' abaisser à la loi de la jungle pour faire face au retour inexorable de l'être humain à l'état animal et des dégâts causés par la politique de l'enfant roi. Et puis encore faudrait-il que la civilisation occidentale en ait réellement les capacités ce dont je doute fortement, son déclin étant manifeste :ninja: .

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  • 1 mois plus tard...
  • 3 mois plus tard...

http://www.ladepeche.fr/article/2009/12/01...-le-paquet.html

Noël : Toulouse met le paquet

Festivités. Coup d'envoi vendredi des illuminations, avec une nouvelle génération écolo de guirlandes. Le village de Noël et les lutins reviennent.

Une vague blanche et rose de lumières va ondoyer sur la ville pour les fêtes de fin d'année Toulouse s'apprête à dérouler un nouveau programme d'illuminations de Noël au centre-ville. Cette nouvelle génération d'éclairages économiques, dont l'allumage est prévu vendredi soir, va rythmer les festivités, en même temps que le village de Noël au Capitole et la troupe des lutins qui entraînera dans sa farandole une horde de trolls. « Notre souhait est d'offrir un moment de magie, de féerie, dans l'esprit de Noël » ont expliqué hier matin d'une seule voix Isabelle Hardy et Alexandre Marciel, les deux élus qui ont planché sur ce projet.

Des guirlandes 100 % led

Aucune rue de l'hyper centre ne sera laissée dans l'ombre. Il y a deux fois plus de rues illuminées, avec une couverture à 100 %, élaborée selon un itinéraire architectural, culturel, historique ou commercial du centre ville. 110 nouveaux motifs lumineux vont flotter sur les artères avec la particularité de ces guirlandes 100 % led. Ces ampoules discrètes, offrant une lumière raffinée, consomment très peu. On reste dans le droit fil du développement durable, conformément aux engagements de la nouvelle municipalité. « Cette stratégie, avec une économie de 30 à 40 % d'énergie, a permis de dégager un demi-kilomètre de plus de guirlandes pour le reste de la ville », a précisé Alexandre Marciel, tout en expliquant que « le principe des illuminations mis en place dans l'hyper centre sera étendu l'an prochain dans les quartiers ». La ville teste aussi de nouvelles énergies substantielles comme décorations lumineuses. C'est le cas place Saint-Georges où le halo des lampadaires va être utilisé pour rayonner comme une guirlande. Place Esquirol, l'énergie solaire servira aussi de batterie aux illuminations de Noël. Les guirlandes resteront en place jusqu'au 4 janvier.

Les lutins, les trolls, la fête

Leur roi Tobias en tête, les lutins blanc neige et facétieux reviennent en nombre cette année pour animer la ville au gré de spectacles, de danses, d'impros Ce sont cinquante lutins qui vont s'installer à partir du 11 décembre à 18 heures, dans leurs « maisons témoins » Cour Henri IV au Capitole. Un vrai petit village de jeux et fantaisie où prendront également place à leurs côtés une quinzaine de trolls verts, plus patauds, timides et colériques que leurs aériens voisins les 19 et 20 décembre, ces personnages jongleurs, musiciens, danseurs, taggers feront leur entrée magique dans les rues lors d'une grande parade articulée autour de machines spectaculaires

Marché solidaire d'Arnaud Bernard

Initié l'an passé, le marché social et solidaire retrouve la place Arnaud Bernard, étendu à 6 jours, du 5 au 13 décembre. Ce marché d'économie solidaire proposera des jouets, de l'alimentaire, bijoux et vêtements.

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http://www.ladepeche.fr/article/2009/12/01...-le-paquet.html

Noël : Toulouse met le paquet

Festivités. Coup d'envoi vendredi des illuminations, avec une nouvelle génération écolo de guirlandes. Le village de Noël et les lutins reviennent.

Une vague blanche et rose de lumières va ondoyer sur la ville pour les fêtes de fin d'année Toulouse s'apprête à dérouler un nouveau programme d'illuminations de Noël au centre-ville. Cette nouvelle génération d'éclairages économiques, dont l'allumage est prévu vendredi soir, va rythmer les festivités, en même temps que le village de Noël au Capitole et la troupe des lutins qui entraînera dans sa farandole une horde de trolls. « Notre souhait est d'offrir un moment de magie, de féerie, dans l'esprit de Noël » ont expliqué hier matin d'une seule voix Isabelle Hardy et Alexandre Marciel, les deux élus qui ont planché sur ce projet.

Des guirlandes 100 % led

Aucune rue de l'hyper centre ne sera laissée dans l'ombre. Il y a deux fois plus de rues illuminées, avec une couverture à 100 %, élaborée selon un itinéraire architectural, culturel, historique ou commercial du centre ville. 110 nouveaux motifs lumineux vont flotter sur les artères avec la particularité de ces guirlandes 100 % led. Ces ampoules discrètes, offrant une lumière raffinée, consomment très peu. On reste dans le droit fil du développement durable, conformément aux engagements de la nouvelle municipalité. « Cette stratégie, avec une économie de 30 à 40 % d'énergie, a permis de dégager un demi-kilomètre de plus de guirlandes pour le reste de la ville », a précisé Alexandre Marciel, tout en expliquant que « le principe des illuminations mis en place dans l'hyper centre sera étendu l'an prochain dans les quartiers ». La ville teste aussi de nouvelles énergies substantielles comme décorations lumineuses. C'est le cas place Saint-Georges où le halo des lampadaires va être utilisé pour rayonner comme une guirlande. Place Esquirol, l'énergie solaire servira aussi de batterie aux illuminations de Noël. Les guirlandes resteront en place jusqu'au 4 janvier.

Les lutins, les trolls, la fête

Leur roi Tobias en tête, les lutins blanc neige et facétieux reviennent en nombre cette année pour animer la ville au gré de spectacles, de danses, d'impros Ce sont cinquante lutins qui vont s'installer à partir du 11 décembre à 18 heures, dans leurs « maisons témoins » Cour Henri IV au Capitole. Un vrai petit village de jeux et fantaisie où prendront également place à leurs côtés une quinzaine de trolls verts, plus patauds, timides et colériques que leurs aériens voisins les 19 et 20 décembre, ces personnages jongleurs, musiciens, danseurs, taggers feront leur entrée magique dans les rues lors d'une grande parade articulée autour de machines spectaculaires

Marché solidaire d'Arnaud Bernard

Initié l'an passé, le marché social et solidaire retrouve la place Arnaud Bernard, étendu à 6 jours, du 5 au 13 décembre. Ce marché d'économie solidaire proposera des jouets, de l'alimentaire, bijoux et vêtements.

C'est vrai qu'elles sont pas top les guirlandes :ninja:

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  • 2 semaines plus tard...

Hier soir en sortant du ciné place Wilson j'ai eu la surprise de voir un espèce de défilé de motard à 22h00! Pour le plus part habillés en père Noël ! Je n'ai pas su quel était le but de ce défilé.

Alors qu'on se trouvait place du Cap', je ne sais pas pour quelle raison, un jeune s'est foutu au milieu de la route pour empêcher les motards de passer :unsure: Suivi immédiatement par un pote à lui... Un groupe de potes faisant des signes pouces vers le bas, comme quoi c'était nul. Le ton est un peu monté, un motard en a eu marre et a balancé la guitare du mec qui bloquait :unsure: Puis finalement ils l'ont déplacé... J'aurai bien voulu savoir pourquoi il s'offusquait de ce mouvement. Certes ils faisaient du bruit mais je pense que la raison de son geste était ailleurs.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/01...s-Toulouse.html :ninja:

201001010509_zoom.jpg

Deux fois plus de toilettes dans Toulouse

Propreté. Pour lutter contre la saleté sur la voie publique, la mairie va doubler le parc de sanitaires automatiques. De vingt, elles vont passer à quarante.

Près d'un an après l'avoir annoncé dans nos colonnes (le 5 janvier 2009), la mairie de Toulouse lance son plan de sani taires : elle doublera le nombre de toilettes automatiques d'ici la fin 2010. Le budget est voté : 800 000 seront consacrés à un contrat de location maintenance, et 200 000 à l'entretien des réseaux, selon Alexandre Marciel, élu en charge de la propreté. « Nous avons un vrai retard à rattraper », concède-t-il.

Vingt toilettes automatiques seront installées. Un appel d'offres sera lancé, auquel répondra JC Decaux, l'inventeur de la sanisette à nettoyage automatique, qui équipe déjà les rues de Toulouse. Le modèle choisi sera-t-il accessible aux handicapés ? Cela n'est pas déterminé. « Nous possédons ce modèle dans notre catalogue, mais c'est la mairie qui choisira, si toutefois nous remportons l'appel d'offres », explique Patrick Trégou, directeur régional de JC Decaux.

Les grands axes et le métro en priorité. « Nous allons renforcer des axes majeurs, en prenant en compte les demandes des riverains », explique Alexandre Marciel. « En sachant que certains riverains nous en réclament, mais refusent que les toilettes soient installées près de chez eux », ajoute l'élu. Dans son projet urbain autour de la rue Alsace, des toilettes seront intégrées. Les stations de métro, pas encore équipées, devraient voir apparaître des sanisettes.

La mairie veut baisser le prix de l'accès. Actuellement, il faut débourser 0,50 pour ouvrir la porte coulissante des toilettes automatiques. « L'abaissement de ce tarif autour de 0,20 est une piste que nous étudions », confirme M. Marciel. C'est la mairie qui encaisse la recette de ces toilettes automatiques. Pour les vingt toilettes déjà présentes à Toulouse, elle paie à l'entreprise JC Decaux un contrat de location maintenance.

La signalisation devrait être renforcée. « Une bonne signalisation est souvent plus efficace qu'une campagne de communication », estime M. Marciel. À quand donc des flèches dans la ville pour indiquer les toilettes ? Pour prendre l'exemple de la rue de la Colombette, il faut bien connaître le quartier pour savoir qu'il y aune sanisette place Saint-Aubin, à une cinquantaine de mètres à pied.

Prévention, adaptation, et répression. « Le problème des urines dans la ville est l'une des principales incivilités. Nous avons conscience des critiques en terme d'équipements, mais les mictions intempestives doivent cesser ». Outre la signalisation, la mairie veut améliorer l'éclairage public dans certaines petites rues, propices à la dissimulation et donc au soulagement des besoins pressants. Mais après la prévention et la phase d'équipement de la ville, c'est la répression qui reviendra en force. « Les gens ne pourront plus dire : je ne savais pas. »

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« Le samedi, c'est irrespirable »

Avez-vous déjà fréquenté une sanisette automatique à Toulouse ? Celle de la place Saint-Aubin, en tout cas, n'est pas prise d'assaut par les noctambules de la rue de la Colombette. « Sur une vingtaine de mètres, chaque matin devant chez moi, il y a au moins cinq traces d'urine. Elles sont hautes, elles ne sont pas faites par des chiens ». Et Catherine, résidente depuis une dizaine d'années, oublie volontairement de parler du samedi soir. « Là, ce n'est même pas la peine, c'est carrément irrespirable ». « La propreté laisse vraiment à désirer rue de l'Industrie aussi, dénonce Christophe, qui travaille dans une librairie, à proximité. On devrait installer une sanisette là, à l'angle de la Colombette et de l'Industrie. Je pense que la mairie ferait fortune. » Sandie slalome entre les crottes de chiens avec sa poussette. « C'est mon lot quotidien, sourit-elle. J'habite boulevard Carnot, et c'est pareil. Les toilettes devraient être gratuites. Mais il est aussi vrai que Toulouse, avec ses petites rues, se prête à ce genre de délit. Par contre, sanctionner de 150 d'amende, ça me semble beaucoup. »

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Notez vos W-C

Sur le site baignade-interdite.com, chacun peut noter les toilettes de son école, de sa fac, d'une discothèque ou d'un resto. Les établissements toulousains n'échappent pas au jugement Le café « Chez Tonton » en prend pour son grade, et récolte un zéro pointé : « Sans doute les toilettes les plus insalubres qui soient données de visiter dans une vie », écrit Jybet. À l'opposé, le nec plus ultra des toilettes toulousaines est à essayer à la médiathèque José-Cabanis : « W-C vraiment impeccables pour un lieu aussi fréquenté », « W-C très bien et ayant une lumière bleue tamisée ». Cinq étoiles et l'unanimité pour la médiathèque flambant neuve.

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150 d'amende

La contravention pour « miction sur la voie publique » est passible d'une amende de 150. Soit 112 de plus que pour une déjection canine. À Toulouse, la police municipale dresse une vingtaine d'amendes chaque mois pour ce type de faits. Le service propreté de la mairie de Toulouse emploie par ailleurs quatre agents à la brigade des incivilités, dont les rapports peuvent donner lieu à des amendes.

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201001010509_zoom.jpg

Deux fois plus de toilettes dans Toulouse

Propreté. Pour lutter contre la saleté sur la voie publique, la mairie va doubler le parc de sanitaires automatiques. De vingt, elles vont passer à quarante.

Près d'un an après l'avoir annoncé dans nos colonnes (le 5 janvier 2009), la mairie de Toulouse lance son plan de sani taires : elle doublera le nombre de toilettes automatiques d'ici la fin 2010. Le budget est voté : 800 000 seront consacrés à un contrat de location maintenance, et 200 000 à l'entretien des réseaux, selon Alexandre Marciel, élu en charge de la propreté. « Nous avons un vrai retard à rattraper », concède-t-il.

Vingt toilettes automatiques seront installées. Un appel d'offres sera lancé, auquel répondra JC Decaux, l'inventeur de la sanisette à nettoyage automatique, qui équipe déjà les rues de Toulouse. Le modèle choisi sera-t-il accessible aux handicapés ? Cela n'est pas déterminé. « Nous possédons ce modèle dans notre catalogue, mais c'est la mairie qui choisira, si toutefois nous remportons l'appel d'offres », explique Patrick Trégou, directeur régional de JC Decaux.

Les grands axes et le métro en priorité. « Nous allons renforcer des axes majeurs, en prenant en compte les demandes des riverains », explique Alexandre Marciel. « En sachant que certains riverains nous en réclament, mais refusent que les toilettes soient installées près de chez eux », ajoute l'élu. Dans son projet urbain autour de la rue Alsace, des toilettes seront intégrées. Les stations de métro, pas encore équipées, devraient voir apparaître des sanisettes.

La mairie veut baisser le prix de l'accès. Actuellement, il faut débourser 0,50 pour ouvrir la porte coulissante des toilettes automatiques. « L'abaissement de ce tarif autour de 0,20 est une piste que nous étudions », confirme M. Marciel. C'est la mairie qui encaisse la recette de ces toilettes automatiques. Pour les vingt toilettes déjà présentes à Toulouse, elle paie à l'entreprise JC Decaux un contrat de location maintenance.

La signalisation devrait être renforcée. « Une bonne signalisation est souvent plus efficace qu'une campagne de communication », estime M. Marciel. À quand donc des flèches dans la ville pour indiquer les toilettes ? Pour prendre l'exemple de la rue de la Colombette, il faut bien connaître le quartier pour savoir qu'il y aune sanisette place Saint-Aubin, à une cinquantaine de mètres à pied.

Prévention, adaptation, et répression. « Le problème des urines dans la ville est l'une des principales incivilités. Nous avons conscience des critiques en terme d'équipements, mais les mictions intempestives doivent cesser ». Outre la signalisation, la mairie veut améliorer l'éclairage public dans certaines petites rues, propices à la dissimulation et donc au soulagement des besoins pressants. Mais après la prévention et la phase d'équipement de la ville, c'est la répression qui reviendra en force. « Les gens ne pourront plus dire : je ne savais pas. »

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« Le samedi, c'est irrespirable »

Avez-vous déjà fréquenté une sanisette automatique à Toulouse ? Celle de la place Saint-Aubin, en tout cas, n'est pas prise d'assaut par les noctambules de la rue de la Colombette. « Sur une vingtaine de mètres, chaque matin devant chez moi, il y a au moins cinq traces d'urine. Elles sont hautes, elles ne sont pas faites par des chiens ». Et Catherine, résidente depuis une dizaine d'années, oublie volontairement de parler du samedi soir. « Là, ce n'est même pas la peine, c'est carrément irrespirable ». « La propreté laisse vraiment à désirer rue de l'Industrie aussi, dénonce Christophe, qui travaille dans une librairie, à proximité. On devrait installer une sanisette là, à l'angle de la Colombette et de l'Industrie. Je pense que la mairie ferait fortune. » Sandie slalome entre les crottes de chiens avec sa poussette. « C'est mon lot quotidien, sourit-elle. J'habite boulevard Carnot, et c'est pareil. Les toilettes devraient être gratuites. Mais il est aussi vrai que Toulouse, avec ses petites rues, se prête à ce genre de délit. Par contre, sanctionner de 150 d'amende, ça me semble beaucoup. »

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Notez vos W-C

Sur le site baignade-interdite.com, chacun peut noter les toilettes de son école, de sa fac, d'une discothèque ou d'un resto. Les établissements toulousains n'échappent pas au jugement Le café « Chez Tonton » en prend pour son grade, et récolte un zéro pointé : « Sans doute les toilettes les plus insalubres qui soient données de visiter dans une vie », écrit Jybet. À l'opposé, le nec plus ultra des toilettes toulousaines est à essayer à la médiathèque José-Cabanis : « W-C vraiment impeccables pour un lieu aussi fréquenté », « W-C très bien et ayant une lumière bleue tamisée ». Cinq étoiles et l'unanimité pour la médiathèque flambant neuve.

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150 d'amende

La contravention pour « miction sur la voie publique » est passible d'une amende de 150. Soit 112 de plus que pour une déjection canine. À Toulouse, la police municipale dresse une vingtaine d'amendes chaque mois pour ce type de faits. Le service propreté de la mairie de Toulouse emploie par ailleurs quatre agents à la brigade des incivilités, dont les rapports peuvent donner lieu à des amendes.

sympa comme info un 1er janvier au matin :ninja::lol2:

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C'est quand même bizarre, ces comportements. Je suis beaucoup sorti, et je n'ai jamais ressenti la nécessité de me soulager dans la rue en pleine ville. Il faut croire qu'il y a beaucoup de personnes qui méconnaissent le mot dignité et respect de l'autre. Et ne me dites pas qu'il s'agit en majorité de SDF qui ne peuvent pas faire autrement... Sans doute les ploucs qui débarquent de leur campagne à chaque rentrée universitaire. Ils confondent la rue et la cabane au fond du jardin. J'ose espérer que les autorités sanctionneront à l'avenir les contrevenants.

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http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/07...ns-se-perd.html

Le parler toulousain se perd

Patrimoine

Irons-nous toujours à Garonne ?

Quest-ce qui tombe à Toulouse en automne, qui commence par un f et qui finit par un n ? La devinette est connue de tout lHexagone tant est grande la réputation du parler toulousain. Mais ce langage aux saveurs occitanes séteint tout doucement à mesure que la ville évolue.

« Ce qui ma le plus frappé en arrivant à Toulouse ? Le vent dautan. Et puis cette façon de parler extraordinaire », se rappelle ce retraité breton débarqué dans la Ville rose à la fin des années 50. « Dune jolie fille, on disait dans le faubourg Bonnefoy quelle était belle à faire sortir un fainéant de lombre ! » Et dévoquer ces brochettes daînés, adossés à leurs maisons sur un tabouret à deux pattes.

Cest quà Toulouse, le français sest toujours chanté sur un autre air quà Paris, mais aussi quà Marseille. Le français officiel est venu se greffer ici sur loccitan, la langue dorigine du sud de la France. Mais loccitan possède lui-même, selon ses spécialistes, sa ligne de démarcation, lHérault, qui sépare, tel un seuil, le provençal, tout imprégné de douceur italienne, et le toulousain, influencé par la rude Espagne.

Le français frappa aux portes de Toulouse au XVIe siècle. Il était alors parlé dans le domaine des lettres, de la loi et du commerce, avant même que lordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 nen fasse la seule langue officielle du pays. Dès 1513, les Jeux floraux, théâtre naguère de grandes joutes poétiques en langue doc, consacrent des pièces de langue et de forme françaises qui donnent au poète Ronsard loccasion de briller.

Pendant plus de quatre cents ans, le français et loccitan ont coexisté et se sont enrichis mutuellement. Cest tout naturellement loccitan qui a donné toutes ses particularités au français parlé dans les quartiers populaires de Toulouse, à son rythme, à son accent, à sa syntaxe, à son vocabulaire quotidien. Ces affleurements si caractéristiques prennent en linguistique le nom de « substrats » et de « calques ».

Une syntaxe chahutée

Le parler dici, cest dabord un accent, ce fameux « r », parfois roulé à la campagne, comme si la voix charriait tous les galets de (la) Garonne, ou plus rocailleux, presque ibérique. Et ces voyelles qui souvrent comme des fleurs au soleil. Le « lé » (lait) y semble plus crémeux et la « rose » plus épanouie quailleurs. Le sud change dorientation et devient « sut », la table se voit nappée dun « p » (« A taple, les pitchous ! ») et le gaz vissé par un « s », qui siffle aussi à la queue des « gens », des « plus » et des « moins » (pardon, « mouans »). Le « t » final y est prononcé, du côté de Muret, ou dans ce « croustet » de pain que lon grignote « avé plaisir » aux abords des marchés.

Les « e » y sont robustes à lintérieur et à la fin des mots, et les nasales doubles bien distinguées. « Anne » ne se prononce surtout par « ane » à la parisienne, du fait de son homonymie avec « âne » que le Toulousain prive allégrement de son circonflexe « Vous avez appelé votre petite fille Anne, comme un ane ? ». « Anne », tout comme « année » se disent donc « An-ne » et « an-née ».

Les phrases sont aussi joyeusement chahutées dans leur syntaxe. À Toulouse, les articles passent souvent à la trappe. Entendu du côté de Saint-Cyprien : « Dans demi-heure, nous irons à Garonne ». Ou bien, ils sont utilisés à la place du possessif : « Et la belle-fille, comment elle va ? ». Certains verbes sont employés de façon transitive. Qui ne se souvient pas du succès de « Tomber la chemise » du groupe Zebda, resté en tête des hit-parades pendant des mois ?

Les exubérants courants espagnols mettent à mal les rigoureuses tournures françaises. « Il me la dit à moi » « Ils se la méritaient, cette finale », « Il la bichonnait à cette bête », sont des constructions typiquement ibériques. Lusage de la conjonction « que » pour marquer une explication est aussi héritée de nos voisins espagnols : « Viens ici, que je te mouche ».

Quant à lusage du « con », il mériterait un traité à lui tout seul. Le « con » toulousain est parfaitement inoffensif. Il est à prendre tout au plus pour une virgule sympathique, une manière vigoureuse de ponctuer le propos, à moins quil ne soit précédé dun « pauvre ». Ce qui en change alors totalement le sens

Poches de résistance

Il faudrait un ou plusieurs dictionnaires pour dresser un inventaire exhaustif du vocabulaire toulousain. Les mots de la Ville rose sont riches et savoureux. Ils ont ce fumet de plat amoureusement mitonné à la manière dun « estoufet de haricots » (alias « cassoulet »). Certains mots languedociens francisés nont pas trouvé déquivalent français, comme le « gafet » (commis, apprenti), ou la « glousse » (poule-couveuse). Le monde de lagriculture, de loutillage, et de la cuisine est bien souvent imprégné demprunts à la langue vernaculaire. L « estranger », apostrophé par un typique « quelquun plus ? » ne reste jamais sur sa faim quand on lui sert des « coustelous », un « bon peu » de « cansalade » ou des lingots de pays qui ne doivent surtout pas être « rabastinés » (trop cuits).

Le domaine du cur nest bien sûr pas épargné. La terminaison « ou » concentre tout lamour du monde. Les « pitchous » ont droit à des « poutous » sur le « ventrou ». Tous les sentiments trouvent un lointain écho occitan. Surprise ? Quez aco ? Fatalisme ? Raï ! Colère ? Macarel ! Dégoût ? Bé ! Étonnement ? Eho !

Et puis, il y a ces mots qui rendent le Toulousain repérable à mille lieues à la ronde : cette « poche » quil a tant de mal à recycler en sac plastique, et cette « chocolatine », décidément plus appétissante que le pain au chocolat de la capitale.

Jusquà quand vont pouvoir résister ces fameuses poches, justement ? Certes loccitan est étudié à luniversité. Il a droit de cité sur les antennes régionales et dans bon nombre de publications. Il figure sur les plaques de rues. Il prend même le métro, où les noms des stations sont annoncés dans les deux langues, suscitant parfois dirrépressibles fous rires.

Mais le parler toulousain ? Déjà, dans les années 50, les linguistes prédisaient leffacement des substrats occitans au bénéfice des normes dun français plus officiel. Simpose peu à peu partout en France une langue standard diffusée par la radio et la télévision. La phrase y perd toute ligne mélodique. Les mots y sont scandés selon leur valeur informative ou leur charge émotionnelle.

Un nivellement inévitable

Bon nombre dexpressions qui faisaient le charme du parler local ont pratiquement disparu. Il faut les débusquer à la lisière des marchés où on peut encore entendre quelques « raï» ou « macarel ». « Finalement, qui parle vraiment toulousain, aujourdhui ? Quelques aînés, entre deux courses, ou au foyer de leur quartier », constate cette commerçante de Saint-Cyprien. La mort des petits commerces de quartier où il faisait bon faire un brin de causette a encore accéléré le processus. Car pour parler toulousain, il faut déjà quexiste un espace de convivialité propice à léchange et où lon se reconnaît entre « pairs ».

La lente extinction du parler local sexplique aussi par le formidable brassage de la population généré par lindustrialisation de la région. La présence de néo-Toulousains venant de toute la France contribue à la disparition progressive des reliefs trop accidentés de la langue du Midi. Tout se parle, dailleurs, à Toulouse : langlais et lallemand, voire le japonais, sinvitent au marché de Tournefeuille, des accents arabes et africains résonnent parmi les étals du quartier de la Faourette. Et lEspagne pointe toujours sa corne du côté de Saint-Cyprien et de Victor Hugo.

Le français se constitue et se reconstitue au gré des courants qui traversent une communauté. Cest une langue qui se nourrit, senrichit, se transforme, à la manière dun organisme.

«Lhistoire du français est celle dune évolution constante. On ne parlait pas au début du XXe siècle comme du temps de Ronsard ! On ne peut donc pas imaginer que les Toulousains du XXI e siècle parleront comme leurs grands-pères », analyse ce professeur de lettres classiques de la banlieue toulousaine. Cette mutation est déjà observable dans la manière de parler des jeunes Toulousains. Ces derniers piochent allégrement dans tous les registres et tous les niveaux de langue. Et nhésitent pas à marier les tournures ou le clavier mélodique de loccitan à la rugosité un peu rap de laccent du français des banlieues. Exemple typique de ce détonnant cocktail, le « Ça me gave grave, con », qui sort fréquemment de la bouche des lycéens.

Ce français-là nest certainement pas celui quils parleront devant un adulte ou quand ils se retrouveront sur le marché du travail. Il signe cependant leur appartenance à une communauté et délimite leur territoire, à quelques pas des enclaves préservées des boulodromes où « ceuss» qui veulent jouer à la pétanque sont toujours les bienvenus. « Chacun parle à sa manière. Pourvu quon se comprenne ! », conclut un habitué du parc Fontaine Lestang avant de retourner à sa partie. Aussi simple quune feuille qui tombe, en somme.

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Le parler toulousain se perd

Patrimoine

Irons-nous toujours à Garonne ?

Quest-ce qui tombe à Toulouse en automne, qui commence par un f et qui finit par un n ? La devinette est connue de tout lHexagone tant est grande la réputation du parler toulousain. Mais ce langage aux saveurs occitanes séteint tout doucement à mesure que la ville évolue.

« Ce qui ma le plus frappé en arrivant à Toulouse ? Le vent dautan. Et puis cette façon de parler extraordinaire », se rappelle ce retraité breton débarqué dans la Ville rose à la fin des années 50. « Dune jolie fille, on disait dans le faubourg Bonnefoy quelle était belle à faire sortir un fainéant de lombre ! » Et dévoquer ces brochettes daînés, adossés à leurs maisons sur un tabouret à deux pattes.

Cest quà Toulouse, le français sest toujours chanté sur un autre air quà Paris, mais aussi quà Marseille. Le français officiel est venu se greffer ici sur loccitan, la langue dorigine du sud de la France. Mais loccitan possède lui-même, selon ses spécialistes, sa ligne de démarcation, lHérault, qui sépare, tel un seuil, le provençal, tout imprégné de douceur italienne, et le toulousain, influencé par la rude Espagne.

Le français frappa aux portes de Toulouse au XVIe siècle. Il était alors parlé dans le domaine des lettres, de la loi et du commerce, avant même que lordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 nen fasse la seule langue officielle du pays. Dès 1513, les Jeux floraux, théâtre naguère de grandes joutes poétiques en langue doc, consacrent des pièces de langue et de forme françaises qui donnent au poète Ronsard loccasion de briller.

Pendant plus de quatre cents ans, le français et loccitan ont coexisté et se sont enrichis mutuellement. Cest tout naturellement loccitan qui a donné toutes ses particularités au français parlé dans les quartiers populaires de Toulouse, à son rythme, à son accent, à sa syntaxe, à son vocabulaire quotidien. Ces affleurements si caractéristiques prennent en linguistique le nom de « substrats » et de « calques ».

Une syntaxe chahutée

Le parler dici, cest dabord un accent, ce fameux « r », parfois roulé à la campagne, comme si la voix charriait tous les galets de (la) Garonne, ou plus rocailleux, presque ibérique. Et ces voyelles qui souvrent comme des fleurs au soleil. Le « lé » (lait) y semble plus crémeux et la « rose » plus épanouie quailleurs. Le sud change dorientation et devient « sut », la table se voit nappée dun « p » (« A taple, les pitchous ! ») et le gaz vissé par un « s », qui siffle aussi à la queue des « gens », des « plus » et des « moins » (pardon, « mouans »). Le « t » final y est prononcé, du côté de Muret, ou dans ce « croustet » de pain que lon grignote « avé plaisir » aux abords des marchés.

Les « e » y sont robustes à lintérieur et à la fin des mots, et les nasales doubles bien distinguées. « Anne » ne se prononce surtout par « ane » à la parisienne, du fait de son homonymie avec « âne » que le Toulousain prive allégrement de son circonflexe « Vous avez appelé votre petite fille Anne, comme un ane ? ». « Anne », tout comme « année » se disent donc « An-ne » et « an-née ».

Les phrases sont aussi joyeusement chahutées dans leur syntaxe. À Toulouse, les articles passent souvent à la trappe. Entendu du côté de Saint-Cyprien : « Dans demi-heure, nous irons à Garonne ». Ou bien, ils sont utilisés à la place du possessif : « Et la belle-fille, comment elle va ? ». Certains verbes sont employés de façon transitive. Qui ne se souvient pas du succès de « Tomber la chemise » du groupe Zebda, resté en tête des hit-parades pendant des mois ?

Les exubérants courants espagnols mettent à mal les rigoureuses tournures françaises. « Il me la dit à moi » « Ils se la méritaient, cette finale », « Il la bichonnait à cette bête », sont des constructions typiquement ibériques. Lusage de la conjonction « que » pour marquer une explication est aussi héritée de nos voisins espagnols : « Viens ici, que je te mouche ».

Quant à lusage du « con », il mériterait un traité à lui tout seul. Le « con » toulousain est parfaitement inoffensif. Il est à prendre tout au plus pour une virgule sympathique, une manière vigoureuse de ponctuer le propos, à moins quil ne soit précédé dun « pauvre ». Ce qui en change alors totalement le sens

Poches de résistance

Il faudrait un ou plusieurs dictionnaires pour dresser un inventaire exhaustif du vocabulaire toulousain. Les mots de la Ville rose sont riches et savoureux. Ils ont ce fumet de plat amoureusement mitonné à la manière dun « estoufet de haricots » (alias « cassoulet »). Certains mots languedociens francisés nont pas trouvé déquivalent français, comme le « gafet » (commis, apprenti), ou la « glousse » (poule-couveuse). Le monde de lagriculture, de loutillage, et de la cuisine est bien souvent imprégné demprunts à la langue vernaculaire. L « estranger », apostrophé par un typique « quelquun plus ? » ne reste jamais sur sa faim quand on lui sert des « coustelous », un « bon peu » de « cansalade » ou des lingots de pays qui ne doivent surtout pas être « rabastinés » (trop cuits).

Le domaine du cur nest bien sûr pas épargné. La terminaison « ou » concentre tout lamour du monde. Les « pitchous » ont droit à des « poutous » sur le « ventrou ». Tous les sentiments trouvent un lointain écho occitan. Surprise ? Quez aco ? Fatalisme ? Raï ! Colère ? Macarel ! Dégoût ? Bé ! Étonnement ? Eho !

Et puis, il y a ces mots qui rendent le Toulousain repérable à mille lieues à la ronde : cette « poche » quil a tant de mal à recycler en sac plastique, et cette « chocolatine », décidément plus appétissante que le pain au chocolat de la capitale.

Jusquà quand vont pouvoir résister ces fameuses poches, justement ? Certes loccitan est étudié à luniversité. Il a droit de cité sur les antennes régionales et dans bon nombre de publications. Il figure sur les plaques de rues. Il prend même le métro, où les noms des stations sont annoncés dans les deux langues, suscitant parfois dirrépressibles fous rires.

Mais le parler toulousain ? Déjà, dans les années 50, les linguistes prédisaient leffacement des substrats occitans au bénéfice des normes dun français plus officiel. Simpose peu à peu partout en France une langue standard diffusée par la radio et la télévision. La phrase y perd toute ligne mélodique. Les mots y sont scandés selon leur valeur informative ou leur charge émotionnelle.

Un nivellement inévitable

Bon nombre dexpressions qui faisaient le charme du parler local ont pratiquement disparu. Il faut les débusquer à la lisière des marchés où on peut encore entendre quelques « raï» ou « macarel ». « Finalement, qui parle vraiment toulousain, aujourdhui ? Quelques aînés, entre deux courses, ou au foyer de leur quartier », constate cette commerçante de Saint-Cyprien. La mort des petits commerces de quartier où il faisait bon faire un brin de causette a encore accéléré le processus. Car pour parler toulousain, il faut déjà quexiste un espace de convivialité propice à léchange et où lon se reconnaît entre « pairs ».

La lente extinction du parler local sexplique aussi par le formidable brassage de la population généré par lindustrialisation de la région. La présence de néo-Toulousains venant de toute la France contribue à la disparition progressive des reliefs trop accidentés de la langue du Midi. Tout se parle, dailleurs, à Toulouse : langlais et lallemand, voire le japonais, sinvitent au marché de Tournefeuille, des accents arabes et africains résonnent parmi les étals du quartier de la Faourette. Et lEspagne pointe toujours sa corne du côté de Saint-Cyprien et de Victor Hugo.

Le français se constitue et se reconstitue au gré des courants qui traversent une communauté. Cest une langue qui se nourrit, senrichit, se transforme, à la manière dun organisme.

«Lhistoire du français est celle dune évolution constante. On ne parlait pas au début du XXe siècle comme du temps de Ronsard ! On ne peut donc pas imaginer que les Toulousains du XXI e siècle parleront comme leurs grands-pères », analyse ce professeur de lettres classiques de la banlieue toulousaine. Cette mutation est déjà observable dans la manière de parler des jeunes Toulousains. Ces derniers piochent allégrement dans tous les registres et tous les niveaux de langue. Et nhésitent pas à marier les tournures ou le clavier mélodique de loccitan à la rugosité un peu rap de laccent du français des banlieues. Exemple typique de ce détonnant cocktail, le « Ça me gave grave, con », qui sort fréquemment de la bouche des lycéens.

Ce français-là nest certainement pas celui quils parleront devant un adulte ou quand ils se retrouveront sur le marché du travail. Il signe cependant leur appartenance à une communauté et délimite leur territoire, à quelques pas des enclaves préservées des boulodromes où « ceuss» qui veulent jouer à la pétanque sont toujours les bienvenus. « Chacun parle à sa manière. Pourvu quon se comprenne ! », conclut un habitué du parc Fontaine Lestang avant de retourner à sa partie. Aussi simple quune feuille qui tombe, en somme.

Merci pour l'article. Je parlais justement du "parler toulousain" avé mes parents lors de leur dernier passage à Toulouse, cet article les intéressera. <_<

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Génial cet article.

Je me retrouve dans le paragraphe qui cite les "sut" "avé" etc, justement avé des potes on fait exprès d'utiliser et d'accentuer ces marques de notre région :ninja:

Ca m'arrive aussi quand je remonte sur Paris. Mais juste pour mon plaisir personnel, vu que j'ai pas le moins du monde d'accent toulousain.

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Ya des amateurs des Spacers de Toulouse en volley ?? J'hésite à aller voir le match des Spacers contre Cannes ce soir, ca vaut le coup ??

J'y suis allé l'an dernier contre Poitiers, on a perdu 3-0, mais c'était sympa, j'ai chanté tout seul sauf de temps en temps un vieux aussi :ninja:

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  • 2 semaines plus tard...

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