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EURO 2005


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Le bilan des Bleues

Les demi-finales du Championnat d'Europe féminin se disputeront sans l'équipe de France, éliminées dès le premier tour après un lourd revers concédé dimanche face aux championnes du monde allemandes (0-3). Bilan français.

Le constat

Comme lors des Championnats d'Europe 1997 et 2001 et de la Coupe du monde 2003, la France n'a pu franchir le premier tour, échouant une nouvelle fois aux portes des demi-finales. Elle n'en fut pourtant jamais aussi proche, seulement battue à la différence de buts par la Norvège. Ce match contre la Norvège (1-1) restera d'ailleurs longtemps en travers de la gorge des Tricolores. Face à une nation contre qui elle s'était systématiquement inclinée en compétition officielle, la France tint longtemps la victoire avent de se faire remonter sur un coup de pied arrêté. Mais les Bleues regretteront surtout une grosse erreur d'arbitrage qui les priva d'un but de Sandrine Soubeyrand en fin de match pour un hors-jeu imaginaire. Une décision lourde de conséquences puisqu'à l'arrivée synonyme d'élimination dans un groupe il est vrai très relevé.

Les lacunes

L'équipe de France a semblé trop dépendante de Marinette Pichon. Un peu à court physiquement et contrainte à un pressing incessant sur les défenseurs adverses, l'attaquante vedette des Bleues a manqué de jus au moment de conclure. La France n'ayant pas ou peu de solution de rechange dans son jeu, l'efficacité offensive s'en est ressentie. Une lacune déjà constatée lors de la Coupe du monde 2003 où Pichon sembla trop souvent isolée à la pointe de l'attaque.

Et maintenant

Les Bleues vont désormais entamer les matches de qualification pour la prochaine Coupe du monde qui aura lieu en Chine en 2007. Comme souvent au niveau européen, le principal danger viendra d'une seule équipe : l'Angleterre. Malgré leur élimination au premier tour, les Anglaises ont montré de belles choses avec notamment un potentiel offensif très intéressant. Seule la cohésion collective leur a manqué. Pour terminer premières de leur groupe et se qualifier directement (les deuxièmes disputent des barrages), les Françaises devront donc se méfier de cette nation qui a énormément investi ces dernières années sur le football au féminin.

Des départs annoncés

Après 116 sélections, Stéphanie Mugneret-Beghé a officiellement annoncé son départ à la retraite. Elle ne devrait pas être la seule. A bientôt 32 ans, Sandrine Soubeyrand (97 sélections), sans doute la meilleure Française durant cet Euro, hésite également à poursuivre son aventure en Bleue. Marinette Pichon, 30 ans, 76 buts en 97 sélections, se pose également pas mal de questions. En revanche, Corinne Diacre a pour le moment opté pour la poursuite de sa carrière et «si les jambes suivent» pourrait prolonger jusqu'à 2007 et donc améliorer encore son record de 121 sélections.

Une jeunesse prometteuse

A l'image de Louisa Necib, dix-huit ans, titularisée contre l'Allemagne et élue meilleure joueuse de la rencontre par l'UEFA (exceptionnel au regard de l'ampleur du score pour l'Allemagne), la jeune vague principalement issue de Clairefontaine a montré qu'elle avait le niveau international. Outre Necib et son incroyable toucher de balle et sa grande vision du jeu, l'attaquante Elodie Thomis, les milieux de terrain Elise Bussaglia et Camille Abily, la gardienne Sarah Bouhaddi, les latérales Sandrine Dusang et Anne-Laure Casseleux, et bien sûr la défenseur central Laura Georges, au physique toujours aussi dévastateur, ont largement tenu leur place. Ces jeunes pousses, nées en 1984 et après, et dont la plupart furent championnes d'Europe 19 ans en 2003, se sont imposées dans cette équipe de France. D'autres comme la milieu de terrain de Juvisy, Alexandra Guiné (19 ans), pourraient rapidement intégrer le groupe

Wait and see

L'arrivée dans le l'équipe des joueuses formées au Centre technique national de Clairefontaine fut significative durant cet Euro. La France commence clairement à récolter les fruits du travail de formation entrepris il y a sept ans avec l'ouverture du CNFE. La maturation est à coup sûr pour bientôt. Autrefois nation quasi anonyme de la discipline, la France s'est aujourd'hui installé dans le paysage du football au féminin, discipline encore très jeune en France. Les résultats ne peuvent pas venir en un simple claquement de doigts et c'est sur la continuité que la France se hissera au sommet.

PASCAL GRéGOIRE-BOUTREAU , en Angleterre :)

Article L'EQUIPE

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