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Revue de Presse Saison 2005-2006


Baker

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Ce Toulouse-Brodeaux vu par le journal Sud-Ouest :

http://www.sudouest.com/211005/girondins.a...201005a9529.xml

AVANT TOULOUSE-BORDEAUX. --Si le standing girondin a longtemps été supérieur à celui du Téfécé, les deux acteurs du derby de samedi soir se ressemblent de plus en plus. Tour d'horizon

A armes (presque) égales:Jean-Denis Renard

12ème JOURNEE

Infographie : Comparatif Bordeaux-Toulouse

Un derby, ce nouveau Toulouse-Bordeaux ? Si on en juge par la seule géographie, bof... Comparé à un bon vieux Lyon - Saint-Etienne (63 km), à un Monaco-Nice (21 km) ou à un Lille-Lens (39 km) qui se jouent dans un mouchoir de poche, les 250 bornes égrenées au long de l'A 62 interdisent ce qualificatif. Seulement voilà, les deux capitales régionales ne sont pas menacées sur leur pré carré. En dehors de cet axe garonnais, les clubs de L 1 les plus proches sont Nantes (pour Bordeaux) et Marseille (pour Toulouse). Alors, ne serait-ce que pour rire, Toulouse « la festive » (?) et Bordeaux « la bourgeoise » (?) sont bien obligées de s'inventer une rivalité footballistique. Que recouvre la comparaison ?

1. L'histoire en héritage Le FC Girondins est, faut-il le rappeler, une place forte du football français. Son palmarès domestique, étoffé au fil de la décennie 80, a été complété par de hauts faits d'armes européens : une demi-finale de Coupe des clubs champions en 1985 contre la Juventus de Platini et une finale de la Coupe de l'UEFA en 1996 contre le Bayern de Munich. On se souvient surtout du quart de finale et de cette ahurissante qualification contre le grand Milan AC, pulvérisé 3-0 à Lescure, qui fit boire la ville jusqu'au matin.

Toulouse serait bien en peine d'inquiéter Bordeaux sur ce registre. Fondé en 1970, le club (Téfécé depuis 1977) a un prédécesseur qui gagna la Coupe de France en 1957. Pour le reste, il n'aligne que deux titres de champion de D 2, en 1982 et 2003. Sur le plan continental, il n'a jamais dépassé le deuxième tour de la Coupe de l'UEFA, même si l'automne 1986 l'a vu abattre le Naples de Diego Maradona.

2. L'environnement sportif Seuls hérauts du football d'élite dans le Sud-Ouest, Bordeaux et Toulouse règnent sans partage sur leur territoire. Dans une ville où le sport de haut niveau est naufragé (à commencer par le rugby), les Girondins ne sont guère inquiétés. La situation est plus compliquée pour le Téfécé, relégué dans l'ombre par la surface médiatique du Stade Toulousain avec lequel il entretient de très bonnes relations (les deux clubs publient un journal commun). Mais beaucoup plus que Bordeaux, Toulouse incarne sa région. « Le Stade Toulousain est vraiment le club de la ville, alors que le foot attire tous les départements limitrophes, l'Aveyron, l'Ariège, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne », juge Anthony Bancarel, figure emblématique du Téfécé qui passa deux années au Haillan (1994-1996) et travaille aujourd'hui à TFC Médias, la filiale infos du club.

3. Le public répond présent Contrairement aux idées reçues, le Stadium a un public. Dès sa remontée dans l'élite, en 2003-2004, le Téfécé a tourné à 19 945 spectateurs de moyenne, au septième rang national. Juste derrière... Bordeaux et ses 23 490 spectateurs. La saison dernière a confirmé la tendance à la hausse chez les Violets, en dépit d'une retentissante série de défaites au printemps (sept d'affilée !) qui a érodé les totaux. Depuis le début de l'exercice 2005-2006, malgré des résultats en dents de scie, le Stadium affiche 20 479 spectateurs de moyenne. Chaban-Delmas en est à 25 741, en hausse de 20 %. « Il y a peut-être plus de connaisseurs à Bordeaux, mais la ferveur du public est maintenant aussi forte à Toulouse », apprécie Bancarel.

4. L'image et les finances Bordeaux et son passé, Toulouse et son avenir... Si le début de saison des deux clubs met à mal cet aperçu un peu simplet, il n'en reste pas moins que le TFC est LA success story du ballon rond en ce troisième millénaire. Quand il reprend le « Tef » à la barre du tribunal de commerce en juillet 2001, le jeune président Olivier Sadran hérite d'un club rétrogradé en championnat National et sans un sou en caisse. Il décide d'en faire une entreprise pérenne, appuyée sur l'ascension sportive, la rénovation des lieux et le développement d'une marque commerciale TFC.

Quatre ans plus tard, le contraste est saisissant. Le club a rassemblé toutes ses équipes sur le site du Stadium. A l'image de l'Olympique Lyonnais, il développe ses produits dérivés et vise à faire du Stadium un vrai lieu de vie. Un restaurant de prestige y tourne déjà (« le 1938 »), ainsi qu'un salon de coiffure. De nouveaux écrans géants équipent l'enceinte et le nombre de places VIP a été multiplié.

Figé dans un milieu urbain très dense, le stade Chaban-Delmas n'autorise pas un lifting de cette importance, même si les loges et les buvettes ont été rénovées. Les Girondins se sont surtout dotés d'installations performantes au Haillan ces dernières années : centre de formation, centre pro ultramoderne, terrain synthétique. Le club revendique par ailleurs le plus gros chiffre d'affaires français sur les produits dérivés (avec Lens et Lyon, les intérêts du PSG et de l'OM étant gérés par des sociétés extérieures). Mais l'actionnaire M6 a fortement réduit la voilure sur le volet fonctionnement. Bordeaux annonçait 55 millions d'euros de budget en 2002-2003 pour 39 millions aujourd'hui. Alors en L 2, Toulouse tournait avec 8 millions en 2002-2003 pour 34 millions cette saison.

5. La politique des jeunes « Au vu des deux dernières saisons, les deux clubs se ressemblent beaucoup. Bordeaux a choisi de s'appuyer sur son centre de formation en encadrant les jeunes par des joueurs d'expérience. C'est ce que fait Toulouse depuis l'année en National », estime Anthony Bancarel qui, avec une poignée de grognards (Christophe Revault en tête), était chargé de donner le biberon à un centre de formation en Babygros dès l'année 2001-2002. Avec Moreira, Santos, Mathieu, Batlles ou encore Dacourt l'an dernier, le Téfécé a prouvé qu'il savait désormais attirer des calibres. Comme Bordeaux avec Denilson, Cheyrou ou Smicer. La suite de la saison dira lequel des deux clubs a trouvé le meilleur équilibre

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5 . La politique des jeunes « Au vu des deux dernières saisons, les deux clubs se ressemblent beaucoup. Bordeaux a choisi de s'appuyer sur son centre de formation en encadrant les jeunes par des joueurs d'expérience. C'est ce que fait Toulouse depuis l'année en National », estime Anthony Bancarel qui, avec une poignée de grognards (Christophe Revault en tête), était chargé de donner le biberon à un centre de formation en Babygros dès l'année 2001-2002. Avec Moreira, Santos, Mathieu, Batlles ou encore Dacourt l'an dernier, le Téfécé a prouvé qu'il savait désormais attirer des calibres. Comme Bordeaux avec Denilson, Cheyrou ou Smicer. La suite de la saison dira lequel des deux clubs a trouvé le meilleur équilibre

:crylol::wacko::shock:

merde il devait être suspendu à chque fois que j'allais au stadium :huh:;)

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Yahoo.fr Ligue 1: Bordeaux à Toulouse pour effacer Sochaux

ven 21 oct, 16h00

BORDEAUX (Reuters) - Bordeaux se rend samedi à Toulouse pour la 12ème journée de Ligue 1 avec pour objectif de récupérer les points perdus à domicile il y a une semaine face à Sochaux (1-1).

"Nous nous déplaçons toujours pour gagner. Et chaque fois qu'on rate des points à domicile, il faut très vite les rattraper à l'extérieur", souligne le manager général Ricardo.

En panne d'efficacité offensive le week-end dernier, les Bordelais troisièmes du classement ont déçu leurs supporters qui les voyaient prendre la place de dauphin d'autant que le PSG dans le même temps s'inclinait à Marseille.

La solidité et la sérénité défensive ont aussi été mises à mal en raison, au moins en partie, de l'absence pour suspension de Marc Planus.

Après avoir purgé sa peine, le défenseur central devrait retrouver la place laissée au Brésilien Henrique, qui faisait ses débuts en Ligue 1 et a manifesté une grande fébrilité, surtout en première mi-temps.

Henrique semble d'autant plus promis à la pénitence que Ricardo l'a invité mardi a quitter le terrain d'entraînement après un accrochage virulent avec Laurent Leroy.

Quant à Marc Planus, il préfère tempérer l'impact de la mauvaise performance contre Sochaux.

"Il faut avoir aussi de la réussite et samedi on n'a pas eu la réussite qu'on avait eu lors des matches précédents", estime-t-il.

Et à ceux qui on eut des commentaires désagréables après la pâle prestation de samedi dernier, le défenseur rappelle que la saison dernière l'équipe était jugée comme "très moyenne" alors que finalement peu de modifications ont été apportées cette saison.

"On a une équipe qui peut faire quelque chose de bien, mais il faut s'en donner les moyens", ajoute-t-il.

Ricardo disposera de tout son effectif à l'exception de l'attaquant Edilson Perea, toujours en délicatesse avec son genou.

sport24.com 22/10/2005

Bordeaux en danger

Bordeaux, troisième, se déplace à Toulouse, douzième, dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1. La meilleure défense de Ligue 1 sera en grand danger samedi soir pour le derby de la Garonne.

Par Arthur Devedjian

Enjeux

Avant sa défaite à Nancy (2-0), Toulouse restait sur trois victoires consécutives. Une série probante réalisée contre des adversaires dun bon niveau : lOM, Auxerre et Strasbourg à la Meinau. Erik Mombaerts avait donc toutes les raisons de croire que son équipe était sur les bons rails. Mais la logique défaite en terre lorraine contre un promu a ramené les Toulousains sur Terre. Aujourdhui douzièmes après onze journées, les joueurs de la Ville Rose réalisent un début de saison quelconque et donc décevant. Lan dernier, le TéFéCé surprenait agréablement, par ses résultats comme par son jeu. A lintersaison, on a cru que le club nourrissait une réelle ambition pour viser, à moyen terme, la Ligue des Champions. Mais les recrues de lété, Abdessadki, Santos ou Mathieu tardent à confirmer les espoirs placés en elles. Et pour linstant, la seule satisfaction toulousaine demeure sa capacité à lancer dans le grand bain un certain nombre de joueurs issus de son centre de formation. Trop juste pour jouer lEurope, trop fort pour être menacé par la relégation, Toulouse doit profiter de la venue de Bordeaux pour démontrer quune saison nest pas jouée après onze journées et un départ moyen, que Toulouse nest pas condamné à errer dans le ventre mou et sans relief dun classement attendu.

Pour Bordeaux, ce derby nen est pas vraiment un. Toulouse est situé à 250 kilomètres de la Gironde et le rival historique, cest plutôt Nantes. Meilleure défense du championnat à égalité avec Saint-Etienne, les hommes de Ricardo feraient pourtant bien se méfier. Toulouse nourrit une réelle ambition depuis deux saisons et envisage sérieusement de détrôner Bordeaux, jusque là incontestable capitale du Sud Ouest sur le plan du football. Lan dernier, déjà, les Toulousains avaient pris soin de prendre six points sur six possibles contre les Bordelais. Nul doute que cette année, les coéquipiers dAchille Emana tenteront de bousculer une défense solide mais friable depuis quelques matches : Urlich Ramé a encaissé cinq buts lors des six dernières rencontres. Et comme en plus offensivement, Bordeaux tarde à confirmer son potentiel comme en atteste sa récente contre-performance à domicile contre Sochaux (1-1), le TéFéCé aurait bien tort de ne pas vouloir en profiter.

Revue des effectifs

Blessé contre Nancy, le Toulousain Congré sera absent pour au moins trois semaines en raison dune luxation de lépaule gauche. En revanche, léquipe enregistre le retour de Batlles, suspendu contre lASNL. Erik Mombaerts ne tarit pas dailleurs déloge sur lancien marseillais, constatant que le décollage du TFC cette saison coïncide avec son retour dans la ville rose. Lentraîneur toulousain prédit par ailleurs que le groupe doit sattendre à des changements mais pas à des bouleversements. Linfirmerie se vide petit à petit. Taïder et Abdessadki ont repris la course et devraient pouvoir réintégrer le groupe dici à deux semaines. Leur rentrée en CFA pourrait même se faire dès ce week-end. Lièvre et Bonnet restent, eux, encore aux soins pour au moins deux semaines. Enfin, une dernière incertitude pèse sur la présence de Dao, blessé à la cheville droite cette semaine à lentraînement.

Leffectif de Bordeaux est en revanche quasiment au complet. Smicer, qui a perdu son père dans la semaine, a effectué un aller-retour en République tchèque mais sa présence samedi contre Toulouse nest pas remise en cause. Seul lattaquant colombien Perea est encore blessé mais il ne semble plus rentré dans les plans de Ricardo qui préfère miser sur une rotation à trois attaquants avec Darcheville, Chamakh et Laslandes. Par ailleurs le jeune espoir Ducasse sera absent en raison dune convocation au stage de léquipe de France des moins de 19 ans en vue du prochain Euro. Pour mémoire, trois Bordelais sont sous la menace dune suspension : Denilson, le néo international Jurietti, et Fernando.

Ils ont dit

Sur le site officiel du TFC, Julien Cardy revient sur le début de saison toulousain. Pour lui, léquipe dispose de tous les atouts nécessaires : «De gros atouts offensifs, une fraîcheur des joueurs vu la moyenne d'age faible, un bon état d'esprit, une bonne ambiance, et un groupe un peu plus expérimenté.» Un constat quErik Mombaert confirme dans la Dépêche du Midi en insistant notamment sur le rôle de Laurent Batlles : «Une équipe doit faire face à un certain nombre d'aléas. Il est vrai que Laurent apporte ses qualités à l'équipe. Son sens du rythme et ses qualités mentales. Il fait partie des joueurs majeurs et c'est pareil avec les autres joueurs majeurs lorsqu'ils sont absents. Normalement, nous devons compenser. À Nancy, nous n'y sommes pas arrivés. Maintenant, aurions-nous fait mieux avec Laurent ? Difficile de le savoir.» Premiers éléments de réponse, dès samedi soir, contre Bordeaux !

Coté Bordelais, on se veut serein mais prudent. Marius Trésor se méfie de Toulouse sur le site officiel des Girondins : «Contre Toulouse, Bordeaux dispute son premier derby de la saison. Cette rencontre laisse présager une solide confrontation face à une équipe qui avait raté son début de championnat mais qui a retrouvé des couleurs depuis plusieurs matches et notamment la victoire face à Marseille (1-0) alors que Toulouse était réduit à dix pendant 70 minutes, puis le festival offensif à Strasbourg (2-4). La confiance est de retour au sein de cette équipe.». Une confiance que Bordeaux se doit dentamer pour espérer recoller à la première place détenu par Ah! ah!.

Larbitre de la rencontre

Alain Sars, 44 ans, est lun de nos meilleurs sifflets. Depuis plusieurs saisons, arbitre international, issu de la Ligue Lorrain, il a terminé cinquième lan dernier du classement fédéral. Sa plus mauvaise place depuis trois saisons ! Cette année, il a déjà officié 4 fois, distribuant en moyenne 5 cartons jaunes par match et aucun rouge.

Statistiques

Leur Face à Face en Ligue 1

Cest le 29ème Toulouse - Bordeaux de lhistoire, le score est pour linstant de 9 partout entre les deux villes du Sud Ouest !

2000-2001 Toulouse - Bordeaux 1-1

2001-2002 Toulouse était en L2

2002-2003 Toulouse était en L2

2003-2004 Toulouse - Bordeaux 1-0

2004-2005 Toulouse - Bordeaux 1-0

Leurs cinq derniers matches

Nantes Toulouse 2-0 (Ligue 1, 7e journée)

Toulouse - Marseille 1-0 (Ligue 1, 8e journée)

Strasbourg - Toulouse 2-4 (Ligue 1, 9e journée)

Toulouse - Auxerre 2-0 (Ligue 1, 10e journée)

Nancy - Toulouse 2-0 (Ligue 1, 11e journée)

Bordeaux Lyon 1-1 (Ligue 1, 7e journée)

Rennes - Bordeaux 2-2 (Ligue 1, 8e journée)

Bordeaux - Ajaccio 1-0 (Ligue 1, 9e journée)

Metz - Bordeaux 0-1 (Ligue 1, 10e journée)

Bordeaux - Sochaux 1-1 (Ligue 1, 11e journée)

Les groupes

Toulouse

Revault, Douchez Mathieu, Arribagé, Ebondo, Aubey, Fofana Cardy, Dieuze, Giresse, Batlles, Mansaré, Emana Bergougnoux, Moreira, Santos, Psaume.

Bordeaux

Ramé, Roux - Afanou, Henrique, Jemmali, Jurietti, Planus - Alonso, Cheyrou, Denilson, Faubert, Francia, Mavuba, Menegazzo - Chamakh, Darcheville, Laslandes.

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Désolé, je ne peux pas le scanner mais il y a aussi un gros papier dans Libération d'aujourd'hui... Pas mal sauf qu'il appelle le président du TFC Olivier SALDRAN... Aha!! Sinon, c'est genre: "club en devenir, veux faire en six ans ce qu'aulas a fait en douze"... Conclusion du journaliste: reste plus qu'à gagner des matchs!

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Désolé, je ne peux pas le scanner mais il y a aussi un gros papier dans Libération d'aujourd'hui... Pas mal sauf qu'il appelle le président du TFC Olivier SALDRAN... Aha!! Sinon, c'est genre: "club en devenir, veux faire en six ans ce qu'aulas a fait en douze"... Conclusion du journaliste: reste plus qu'à gagner des matchs!

Un club ambitieux sous la houlette du plus jeune président de L1.

Toulouse s'affaire pour rentrer dans la cour des grands

par Etienne LABRUNIE

Libération : samedi 22 octobre 2005

Toulouse envoyé spécial

Un parc d'attractions a poussé sur l'île du Ramier, en périphérie de la préfecture de Haute-Garonne. Un gentil hameau avec son salon de coiffure, ses deux bars, sa boutique, son restaurant avec vue panoramique et surtout son stade de 36 500 places aux loges «prestige». «Ici c'est TFC-land», lance fièrement Hugues Henry, le directeur général du Toulouse football club (TFC). Bienvenue dans le foot du XXIe siècle où rentabilité rime avec produits dérivés. Un monde merveilleux où, comme chez Mickey, il est avant tout question de stratégie : «Un club de foot, c'est d'abord une entreprise», plaide Henry.

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12e journée de L1

«Incontournable». Alors, la société anonyme sportive professionnelle (SASP) TFC muscle sa politique de grands travaux. «C'est un projet global dont le ciment reste le sportif et l'étendard est le stade, qui doit devenir un lieu de vie, enfonce le directeur général. On est humble, même si je suis fier de tout ce qu'on a construit en quatre ans. Olivier aussi.» Olivier ? Saldran, le président du club, 35 ans, le plus jeune de Ligue 1. Un jeune loup qui a le vent en poupe dans la ville rose : «Il s'est rendu incontournable», souffle-t-on au club. Ce patron d'une société de restauration multiplie les activités (eau minérale, crèches privées). Le foot ? Il est tombé dedans il y a quatre ans. Le TFC, alors moribond, est miné par les déficits, rétrogradé sportivement, débouté judiciairement, pour être finalement déclaré en faillite. C'est là que Saldran rentre en scène et annonce tout de go que la place du club est dans l'élite. Le TFC est alors en National (3e échelon). Trois ans plus tard, il rejoint la Ligue 1. Et Saldran d'enfiler le costume de sauveur.

Depuis, l'ambition du boss (également propriétaire d'un golf à Albi) ne se dément pas. Depuis deux ans, le club surprend par son recrutement. Cet été, le TFC a enregistré les signatures des Sochaliens Santos (international tunisien) et Jérémy Mathieu, international espoir courtisé par Lyon. «Le discours de monsieur Saldran m'a convaincu», justifie Mathieu. «Saldran veut faire du TFC un petit Lyon, un club qui jouera les premiers rôles et il y met les moyens», argue l'international Daniel Moreira, enrôlé l'année passée. «Ce qu'Aulas a fait en douze ans, Saldran veut le faire en six», renchérit l'avant-centre. Saldran se voit bien faire Jean-Michel Aulas comme métier. Mais en plus «djeun's». «Il ne court pas après la renommée, renchérit Hugues Henry, et dans la tribune officielle, il n'est pas plein centre en costume cravate, lui c'est sur le côté en polo ou en pull-over.» C'est comme ça à tous les étages et ça tourne au quasi-culte de la personnalité. Et lui, que dit-il ? Rien : «Il est très occupé», répond-t-on au club.

Peu importe, les chantiers avancent et le club du futur est en marche. Difficile dans une cité nourrie aux récits ingambes des gaillards aux gueules cassés et aux mains de la taille de pieds. Nouvelle parade : «Le Stade toulousain est effectivement le club de la ville, mais le TFC aspire à être celui d'une région sevrée de football», rétorque Henry. Un postulat simple pour un argumentaire comptable forcément : «Car là où les clubs de rugby pullulent à 100 kilomètres à la ronde, jusqu'à peu il fallait aller à Bordeaux ou à Montpellier pour voir du foot de haut niveau.»

Baba cool. Mais encore faut-il tutoyer les cimes. Après une bonne demi-saison l'année passée, qui vit le club rêver d'Europe, la réalité est plus rude. Une 12e place, loin des ambitions affichées. «Le club ambitionne de grandir, explique l'entraîneur Erick Mombaerts, mais comme toute aventure humaine, ça passe par des cycles.» Pour le coach, il n'y a pas mort d'homme : «Bien qu'il y ait des enjeux importants, on sait garder le sens de la mesure, prendre un peu de recul.» Mombaerts a la sagesse du moine shaolin et la quiétude du baba cool. Lui aussi en a vu de toutes les couleurs. Il est là depuis le début. Il est aussi indéboulonnable. «Pas question de concevoir le club sans lui», assure Hugues Henry. Mombaerts affirme : «Il n'y a pas beaucoup de clubs où l'on est aussi heureux que chez nous.» Avec son budget de 38 millions d'euros et ses 25 000 spectateurs de moyenne (5e affluence de France), le TFC aspire à des lendemains encore plus joyeux. Reste juste à gagner des matchs.

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Sud-Ouest après le match de samedi :

http://www.sudouest.com/241005/girondins.a...31005a49377.xml

TOULOUSE-BORDEAUX. -- Auteur d'une première période catastrophique, les Girondins se sont repris par la suite. C'était la moindre des choses pour éviter la défaite. Ils conservent la troisième place

Un derby sans saveur: Alain Goujon, envoyé spécial

LIGUE 1 (12e JOURNEE)

Aucun doute, hier à Toulouse, mieux valait être présent au stade Ernest-Wallon pour assister au spectacle offert par le Stade Toulousain qu'au Stadium où le Téfécé et Bordeaux ont rendu une copie d'une belle indigence. Deux buts, de rares occasions, quelques situations, mais rien pour nourrir l'enthousiasme des supporters des deux camps. La preuve, sifflets et lazzis sont descendus des travées à l'issue du temps additionnel. Ce 17e Derby de la Garonne n'a donc tenu aucune promesse. Et les Girondins ne se sont toujours pas imposés ici depuis la saison 98-99, celle du titre. Nonobstant une meilleure deuxième période, il aurait été difficile de faire pire, les Girondins ne méritaient pas de l'emporter. Néanmoins, ils conservent leur troisième place grâce au faux pas d'Auxerre. C'est le principal pour le moment et tant que l'on n'aborde pas les questions sur le jeu.

Est-ce la crainte de ce derby qui ne leur sourit guère ces dernières saisons ou la large victoire du leader lyonnais à Metz, dans l'après-midi, qui s'est ainsi ouvert la voie royale pour un cinquième sacre ? Peu importe, les Girondins ont traversé la première période dans le plus parfait anonymat, dans la plus grande transparence. Ils ont été méconnaissables par rapport à leurs prestations habituelles à l'extérieur. Dans ces conditions, il est impossible de crier à l'injustice si les Toulousains mènent à la pause 1-0. Un but de toute beauté inscrit au terme d'un mouvement qui n'a pas duré plus de cinq secondes. Ebondo à la passe, Moreira à l'accélération et à la conclusion. Preuve que, dans le football, les fulgurances feront toujours la différence.

Difficultés. Cette fois, les hommes de Ricardo l'ont appris à leurs dépens. Et ils ne peuvent s'adresser que des reproches tant ils sont restés confinés dans leur rôle sans jamais dépasser leur fonction, tout au long de cet acte initial. Le collectif a bien défendu dans la largeur et la verticalité. Si le Téfécé a eu la mainmise sur la possession du ballon, il a éprouvé de grosses difficultés à déstabiliser, à désarçonner ce bloc. Malheureusment, les Bordelais n'ont jamais su se montrer agressifs sur le porteur et ont pêché dans la récupération. Ils ont laissé manoeuvrer l'adversaire qui a combattu à fleurets mouchetés pendant quarante et une minutes. A force de donner le bâton...

Forcément, sur le plan offensif, Bordeaux a fait peine à voir. Laslandes, sans rythme et au temps de jeu famélique, a erré comme une âme en peine. Quant à Chamakh, il attend encore une offrande négociable. Pour autant, on peut se demander pourquoi Ricardo a titularisé Laslandes alors que son équipe, dominée, avait besoin de vitesse et de profondeur. La présence de Darcheville semblait en effet plus judicieuse comme celle de Cissé en Suisse avec les Bleus. Même si, face aux « grands » de derrière, la taille et les kilos du Pauillacais pouvaient donner du répondant. Seulement, il n'en a rien été. Si les joueurs au scapulaire ont mené quelques contres avec parcimonie, ils n'ont jamais été en mesure d'inquiéter Revault.

A coup sûr, ils devront hausser leur niveau de jeu, leur investissement et leur détermination s'ils espèrent revenir dans la partie. Pour commencer, Ricardo insufle du sang frais. Francia et Darcheville entrent, Denislon et Chamakh sortent. Coaching en prévision du Bordeaux-Marseille, mercredi prochain, ou grosse insatisfaction ? La question ne se pose pas. D'ailleurs, les murs du vestiaire ont dû trembler car jamais le technicien brésilien n'avait procédé à deux remplacements coup sur coup à la mi-temps. Dès la reprise, le changement est évident. Ses hommes s'installent dans le camp adverse et poussent. C'est désordonné mais suffisamment intense pour pousser les Toulousains à la faute. A l'image de Emana qui tergiverse au lieu de dégager. Darcheville lui chipe la balle dans les pieds avant d'être séché à 20 mètres du but gardé par Revault.

Soulagement. Francia, maître artificier s'il en est, ne se fait pas prier pour égaliser. Il se rappelle ainsi au bon souvenir de Ricardo puisqu'il n'avait joué que trois minutes depuis le 13 août dernier. Il fouette le ballon du droit qui se loge dans le petit filet opposé (58e). Du grand art.

De quoi être vraiment soulagé. Même si cette égalisation survenue avec autant de promptitude n'était pas forcément méritée. Peu importe, le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres, l'antienne est connue. Les Girondins continuent alors à camper le plus possible dans la moitié de terrain des Hauts-Garonnais. Preuve qu'ils sont enfin décidés à poser leur empreinte sur la partie et à imposer leur méthode. Quitte à ne pas gagner, autant s'escrimer à le faire avec les armes à la main. Les protégés de Mombaerts ne sont pas si mécontents non plus de cette configuration. Il sait son équipe plus à l'aise lorsqu'elle doit contre-attaquer. Elle le prouve à plusieurs reprises et Ramé est bienheureux de constater la maladresse des attaquants adverses.

Les minutes s'égrènent et Bordeaux n'est toujours pas parvenu à chauffer les gants de Revault depuis le but de Francia. Il gère beaucoup mieux son match mais les occasions nettes se comptent sur les doigts d'une seule main. Toulouse aussi. Alors, oui ce 1-1 peut paraître flatteur.

la suite :

http://www.sudouest.com/241005/girondins.a...31005a61184.xml

LES JOUEURS. --L'Italo-Argentin a remplacé avantageusement le Brésilien

Denilson le néant, Francia le talent :Julien Duby, envoyé spécial

LIGUE 1 (12e JOURNEE)

Ulrich Ramé Le capitaine girondin n'a touché que très peu de ballons en première mi-temps. Il a sauvé son équipe d'un beau réflexe face à Santos mais ne pouvait pas grand chose sur la frappe victorieuse de Moreira. A peine plus sollicité en deuxième période, il n'a pas vraiment été mis en danger.

David Jemmali Un match sobre pour le latéral droit. Il s'est scrupuleusement appliqué à tenir son côté. Mais son geste d'énervement sur Batlles, qui lui a coûté un carton jaune, traduit l'inhabituelle fébrilité d'ensemble de la défense girondine hier soir.

Marc Planus Pour son retour de suspension, le défenseur central n'a pas passé une bonne soirée. Son entente avec Afanou en début de match a connu quelques ratés. Trop souvent en retard, il a souffert face à Santos ou Bergougnoux, au point de récolter un carton jaune pour une faute inévitable sur le jeune attaquant qui filait vers le but.

Kodjo Afanou Après un début de match compliqué face aux permutations toulousaines, Afanou a rapidement retrouvé son autorité au sein de la défense girondine. Ses coups de main à Jurietti côté gauche n'ont pas été de trop, son bon sauvetage dans la surface face à Santos en deuxième mi-temps non plus.

Franck Jurietti Il a été mis au supplice par la vivacité d'un Daniel Moreira intenable hier soir. Et s'il a réussi à retarder l'échéance grâce à un bon placement en début de match, sa responsabilité est forcément engagée sur le but de Moreira, trop rapide pour lui.

Alejandro Alonso Titulaire pour la première fois de la saison, l'Argentin, buteur providentiel samedi dernier, s'est démené pour se montrer digne de la confiance de Ricardo. Ses débordements côté droit ont fait souffrir Jérémy Mathieu, souvent contraint à la faute et sanctionné d'un carton jaune. L'un des Girondins les plus entreprenants hier soir. Remplacé par FAUBERT (76e) qui a tenté de secouer le cocotier par quelques rushs percutants.

Fernando Le Brésilien a tenté de remonter ses troupes, au propre comme au figuré. Avant-tout combatif défensivement, il a certainement permis à Bordeaux de ne pas sombrer en première mi-temps et a parfois cherché à apporter un plus offensivement. Un match conforme à son niveau depuis le début de saison.

Rio Mavuba Fidèle à ses habitudes, le milieu de terrain a beaucoup couru, et rarement en vain. De la récupération dans l'entre-jeu, des retours salvateurs en défense et quelques accélérations côté droit ont fait de lui l'une des rares vraies satisfactions girondines.

Denilson Toujours rien. Très surveillé par la défense toulousaine, le Brésilien est beaucoup tombé à plus ou moins juste titre... Peu de gri-gri à se mettre sous la dent, et encore moins de gestes efficaces. La question de son utilité dans le jeu bordelais est plus que jamais d'actualité. Remplacé par FRANCIA (mi-temps) qui, au contraire de son prédécesseur, n'a pas mis longtemps à faire parler son talent et sa soif de jeu. Son coup franc victorieux en atteste.

Marouane Chamakh Seul en pointe en première mi-temps, l'international marocain a beaucoup couru, mais n'a quasiment jamais bénéficié d'un bon ballon. Remplacé par DARCHEVILLE (mi-temps) qui s'est montré combatif mais n'a pas disposé du moindre espace pour faire la différence.

Lilian Laslandes Pour sa première titularisation, depuis le 27 août à Strasbourg (5e journée), le Médocain a été pour le moins discret. A la peine techniquement, le grand blond a certes exercé un léger pressing sur les Toulousains. Mais ses pertes de balles ont été trop nombreuses pour espérer apporter un réel danger sur la défense haut-garonnaise

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ce lundi sur la Dépêche :

http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=2...0fo&resultats=1

LIGUE 1. LE CALENDRIER S'ACCÉLÈRE POUR LES TOULOUSAINS, QUI SE DÉPLACENT AU HAVRE PUIS À LENS.

TFC : une efficacité à inventer

Après six matches au Stadium, le bilan du TFC est en équilibre quasi parfait : deux défaites, deux nuls, deux victoires, cinq buts pour et six contre. C'est insuffisant. Et le match de samedi soir, contre le blockhaus bordelais, relance le débat sur le réalisme, l'efficacité des Toulousains.

Non que Santos ait fait un mauvais match, au contraire. Le Tunisien pèse en permanence sur une défense, il est toujours à la gouttière, à la limite du hors-jeu, à l'affût. Mais la réussite fuit cet attaquant dont la carrière n'indique pas, non plus, qu'il est un finisseur pur et dur.

Erick Mombaerts ne veut pas entrer dans le débat. Il préfère relever que « le TFC s'est créé ses occasions dans le jeu » (5 au total, contre 2 à son adversaire, preuve que le derby fut d'abord tactique) et que « l'équilibre offensif d'une équipe, qui consiste à déborder ou à attirer les défenseurs adverses, n'est pas seulement la recherche de la profondeur dans l'axe mais aussi sur le côté ».

Que Santos ait beaucoup « vendangé », depuis plusieurs matches, est une chose. Que Bergougnoux ne pèse pas assez dans l'axe, c'est aussi la réalité du moment. Mais le TFC actuel, qui doit tenir compte de la forme des joueurs de son effectif (Bonnet blessé, Abdessadki convalescent), a « bien géré ses derniers matches à domicile dans la configuration actuelle », explique cependant Erick Mombaerts. Reste que Moreira, actuellement reconverti ailier droit, a réussi un gros match samedi soir.

Et qu'inévitablement, naturellement, la comparaison avec Santos se fait. Au détriment de l'ancien Sochalien. Moreira vient donc de prendre la tête du classement des buteurs du club (3 buts, contre Saint-Etienne, à Strasbourg et devant Bordeaux, le troisième consécutif d'ailleurs contre les Girondins), devant Santos et Bergougnoux (2), Batlles, Dieuze et Emana (1). Mais l'ensemble demeure précaire.

Or, le TFC a trois rendez-vous en dix jours qui ne seront pas plus faciles à négocier que la visite des Bordelais : aller au Havre mercredi soir en coupe de la Ligue, affronter ensuite les deux équipes les plus puissantes de la Ligue 1, Lens puis Lyon

« L'effectif va tourner », prévient l'entraîneur du TFC. « On ne bradera pas la Coupe de la Ligue, mais des joueurs frais frappent à la porte ». Dao et Abdessadki, qui sont rétablis. Mais aussi Cardy et Giresse. Alors qu'il faudra patienter une semaine de plus pour revoir Congré et Bonnet.

Au gré des blessures et des états de forme, le TFC tarde à trouver la bonne carburation. Il a signé trois victoires consécutives totalement différentes, celle de l'orgueil contre Marseille, celle du réalisme contre Strasbourg, celle enfin d'une maîtrise certaine contre Auxerre, qui laissait penser que ça allait enfin décoller.

Le loupé de Nancy et le mur de Bordeaux en ont décidé autrement. En football, il faut toujours recommencer à zéro. Quelquefois, c'est usant.

P. B.

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L'ATTAQUANT ESTIME AVOIR FAIT SON MEILLEUR MATCH SOUS LE MAILLOT TOULOUSAIN.

Daniel Moreira : « J'adore marquer »

Pour la bonne cause, il s'est sacrifié. Samedi soir, Daniel Moreira a disputé son quatrième match sur l'aile droite, « c'est le meilleur que j'ai pu faire, à Toulouse, tant au niveau physique que dans tous les compartiments du jeu ». Particulièrement en jambes, très présent dans les tacles, il sentait que « je pouvais déborder à tout moment ». Et il estime qu'on « aurait dû en profiter plus ».

Au passage, Moreira en a profité pour inscrire son troisième but de la saison (30 % des 10 du TFC), soit le même pourcentage que la saison dernière au même moment (un peu plus de 30 %, 4 buts sur 13). « Marquer, c'est bien. J'adore ça et je veux continuer. Et comme il ne me faut pas beaucoup d'occasions, que j'ai toujours été comme ça, à ressayer de me retrouver en position de frappe, je demanderai encore et toujours le ballon ».

Sur le coup, un échange de regards a suffi avec Ebondo. « Un bel appel, un beau ballon, un bel enchaînement, je prends le bon rebond, pour une frappe que je croise au maximum car dans cette position, c'est ce qu'il faut faire, c'est ce qu'on m'a appris ». Un discours d'attaquant axial.

Au fait, cette position excentrée ? « Je suis à droite pour dépanner. Je l'ai déjà fait, à Guingamp, et un peu à Lens. J'ai du mal pour défendre, pour me replacer. J'ai besoin de sentir de la confiance derrière moi. À Nancy, par exemple, je ne me sentais pas bien parce qu'Albin Ebondo ne me parlait pas, comme le fait Daniel Congré. Nous en avons parlé, avec Albin, et ça a très bien fonctionné samedi soir ».

L'entente entre les deux joueurs (qui ne s'est pas limitée au seul but, inscrit juste avant le repos) a été l'un des points forts d'une formation qui devait contourner le bloc girondin. « C'est vrai que ça va mieux, que je prends peu à peu mes repères », convient-il.

« Mais le coach veut que je retrouve une place d'avant-centre, où j'avais bien fonctionné la saison dernière. Sur le côté, c'est bien pour la confiance, car on touche beaucoup de ballons. Il me faut, quelquefois, dé-zoner, ou changer mes appels. Mais, si je dois jouer avant-centre, ce sera à moi de faire mieux que Santos. Et lui, quand il sera très bien, on va tous en profiter » Mais aussi dès que la concurrence sera réelle sur cette fameuse aile droite.

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Christophe Revault n'a pas oublié sa Normandie !

IL GARDERA LES BUTS DE TOULOUSE MERCREDI SOIR

Christophe Revault est lun des plus beaux fleurons, au même titre que Vikash Dhorasoo, de la formation havraise. Demain soir, en coupe de la Ligue, il sera présent sur la pelouse du stade Jules Deschaseaux pour son plus grand plaisir mais sans nul doute aussi pour le public havrais qui na pas oublié ses exploits sous les couleurs Ciel et Marine. « Christophe est magique », Beaucoup se souviennent du chant du Kop.

Christophe, mercredi soir, pour vous, cela ne sera certainement pas un match comme les autres ?

Christophe Revault : Cest sûr. Le HAC est le club de mes débuts. Demain quand je rentrerai sur la pelouse, jaurai une émotion particulière car jai laissé beaucoup de bons souvenirs ici. Jai aussi la famille qui est dans le coin. Mais je ne vais pas trop me disperser non plus car il y a un match de foot important à jouer et une qualification à obtenir face à des Havrais dont il va falloir se méfier.

Sans vous dispersez, vous allez tout de même croiser beaucoup de têtes connues ?

Oui. Jai laissé beaucoup damis dans le club. Revoir Jean-Pierre Louvel, Jean-Pierre Hureau mais aussi danciens coéquipiers qui sont maintenant dans le staff technique du club comme « Raisin » (Thierry Uvenard), Jean-Pierre Delaunay et Bernard Pascual, me fait particulièrement chaud au cur dautant que je nai pas eu souvent loccasion de jouer contre le HAC depuis mon départ. Une fois avec le PSG et ensuite que ce soit avec Rennes où je navais pu jouer pour cause de blessure, ou avec Toulouse ou lon nétait jamais dans la même division, ça fait beaucoup dannées sans fouler la pelouse de Deschaseaux.

Suivez-vous toujours régulièrement les résultats du HAC ?

Ce sont les premiers résultats dont je minforme. Lorsquil se vit une saison comme celle de lan dernier, cela me rend triste. Cette année, les choses semblent aller bien mieux. Je men réjoui.

Comment voyez-vous le match de demain ?

Comme une rencontre difficile face à des Havrais en net regain de forme. Ils ont eu un début de championnat difficile, depuis ils se retrouvent en meilleure posture. Je suis certain que le HAC a les moyens de jouer les premiers rôles dans le championnat de Ligue 2.

Et comment va Toulouse ?

Un peu comme le HAC. Notre départ a été des plus catastrophiques mais nous avons fini par retrouver nos valeurs et les bons résultats ont suivi. Vous savez, je trouve quil y a beaucoup de similitudes entre les deux clubs.

Comment vous sentez-vous à Toulouse ?

Parfaitement bien. Avec le TFC, jai tout connu de la descente en Nationale à la remontée en Ligue 1. Cest une histoire qui crée des liens

Justement pour revenir à cette période, cest un fait rarissime de voir un joueur de votre gabarit, accepter de poursuivre laventure avec un club rétrogradé en Nationale ?

Rarissime, peut-être mais en tout cas, je ne regrette pas mon choix. Cela prouve que dans ce sport, cela peut aller très vite. En 98, jai failli jouer la Coupe du Monde et quelque temps après je me retrouvais en Nationale. Au moins cela prouve que pour moi ma première motivation dans le football est la passion. A ce moment là, je nai jamais douté de mon avenir. Je peux même vous dire quaujourdhui je ne suis peut-être pas de léquipe Championne du Monde mais que malgré tout, je néchangerais pas mon parcours avec quiconque.

Cest peut-être un parcours que les jeunes footballeurs daujourdhui pourraient méditer ?

Cest vrai quà lheure où les jeunes veulent peut-être tout trop vite, si mon parcours peut servir dexemple, jen serais content.

Site Off du Hac

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La depeche 26/10/2005

FOOTBALL. AVANT LENS ET LYON EN LIGUE 1, PLACE AUX 16ES DE FINALE DE LA COUPE DE LA LIGUE.

Le TFC change d'air

Après le parfum du derby le week-end dernier (1-1 face à Bordeaux au Stadium), c'est celui de la Coupe que les Toulousains vont respirer ce soir au Havre. Avant le déplacement de samedi à Lens et la réception de l'ogre lyonnais la semaine prochaine au Stadium, un seizièmes de finale de Coupe de la Ligue face aux actuels dixièmes de Ligue2 fait un peu office de bol d'air pour les hommes d'Erick Mombaerts. Pour autant, la balade n'est pas à l'ordre du jour.

« Pas question de brader la Coupe. On sait que Le Havre est une bonne équipe de Ligue 2, dynamique, qui va tout faire pour se qualifier », avertit l'entraîneur qui part en Normandie avec un groupe renouvelé.

Ebondo, qui s'est blessé hier à l'entraînement, Mathieu, victimes de crampes à la fin de la séance, Aubey, Emana et Bergougnoux, à court de forme, ne seront pas du voyage. Place alors aux revenants Dao et Abdessadki ou encore aux hommes frais du moment, Giresse et Cardy.

RETOUR AUX SOURCES POUR REVAULT

Pour le capitaine Christophe Revault, l'air havrais aura surtout le goût du souvenir.

« Ça me fait quelque chose, c'est le club qui m'a formé, qui m'a tout appris. J'y ai encore toute ma belle-famille. Je n'y suis pas retourné depuis huit ans, les deux équipes se sont croisées au fil des montées et des descentes », confie le gardien de but conscient que, malgré la division d'écart, les Normands vendront cher leur peau.

« Ils sont un peu comme nous, ils ont mal débuté la saison. Ils seront plein d'envie sur ce match. Le Havre aime bien la Coupe, surtout face à un club de Ligue 1. Pour nous, il n'y a aucun calcul à faire », conclut le capitaine.

Emmanuelle Rey

vidéo de l'entraineur du havre avant la rencontre de ce soir: http://www.infoceane.com/hac/videos0506/05...venard_adsl.ram

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le match vu par le journal "Paris-normandie" :

http://www.paris-normandie.fr/sport/000000192.html

Ils rêvent d'un coup en Coupe

Le HAC et Toulouse, qui s'affrontent ce soir à Deschaseaux en seizième de finale, veulent, pour une fois, vivre une belle aventure en Coupe de la Ligue.

Une demi-finale en 1995, un quart en 1996, et depuis, plus rien. Bientôt une décennie que les « Ciel et marine » n'ont pas franchi le stade des huitièmes en Coupe de la Ligue. Leur dernier coup d'éclat dans cette épreuve remonte au 6 janvier 2001, date d'une très large victoire face à Marseille (4-1), mais cette perf était restée sans lendemain, puisqu'au tour suivant, Niort les avait sortis dans l'anonymat le plus complet (1-0, ap).

Entre le HAC et la Coupe, qu'elle soit de France ou de la Ligue, ce n'est franchement pas le grand amour. « Un beau parcours en Coupe, c'est quelque chose qu'il faut vivre au moins une fois, insiste Didier Digard. Pour la ville, le club, les supporteurs, et bien sûr pour nous, les joueurs, ce serait vraiment génial.»

« Question d'état d'esprit »

Sacré champion d'Europe des moins de 19 ans, l'été dernier, le défenseur axial aimerait connaître le même type d'émotions sous le maillot de son club formateur. « On en a tellement envie, souffle-t-il. Avec la motivation qui nous anime, je suis sûr qu'on a toutes nos chances face à Toulouse. Psychologiquement, on sera mieux que nos adversaires.» Digard s'avance peut-être un peu. Parce que le Téfécé, lui aussi, est en quête de sensations fortes. Ces cinq dernières années, les Toulousains ont été systématiquement éliminés de la Coupe de la Ligue dès leur entrée en lice. « Il faut que ça s'arrête », martèle Christophe Revault, le gardien de l'actuel 14e de Ligue 1.

Installés pour l'heure dans le ventre mou de leur championnat respectif, Toulouse et le HAC, redescendu à la 10e place de L2 après une série de trois matches sans victoire (2 n, 1 d), voudraient pimenter leur quotidien, donner du relief à une saison assez fade jusque-là. « Chaque année, on espère avec les Coupes apporter du plaisir à notre public, créer un engouement. Et chaque année, on échoue. Alors bien sûr, il y a une vraie volonté d'arriver un jour à quelque chose, souligne le président Jean-Pierre Louvel. En Coupe, tout est question d'état d'esprit. Mais au HAC, il nous manque peut-être cet enthousiasme, cet esprit de compétition à même de sublimer l'équipe. On a tous à cur de remédier à cela.»

Pour mettre fin à des années de frustration. « OK, on est la seule équipe de Ligue 2 à avoir gagné la Coupe de France, mais c'était en 1959. Arrêtons de vivre à travers le passé, supplie Olivia Detivelle, la présidente du « Kop Ciel et marine ».

On aimerait bien rêver un peu. Ce match contre Toulouse, je l'attends avec impatience. Avec la Coupe, il y a cette excitation que l'on ne retrouve pas en championnat. Des fois, entre supporters, il nous arrive de penser à tout ce qu'on pourrait faire si on avait la chance d'aller un jour au Stade de France... »

FRANCOIS MANOURY

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LA DEPECHE

Article paru le 27/10/2005 FOOTBALL. LE TFC QUALIFIÉ POUR LES HUITIÈMES DE FINALE DE COUPE DE LA LIGUE.

Les Toulousains avaient besoin d'un peu de temps

Il leur aura fallu un peu de temps mais les Toulousains rentrent de Normandie avec une qualification en poche. La prolongation a été nécessaires pour se défaire d'une équipe inférieure sur le papier (L2) mais qui a fait preuve d'une belle vaillance jusqu'au but de Moreira.

TRAORÉ RATE LE COCHE

Face à leur kop, les Havrais mettent les Toulousains à rude épreuve dès l'entame. Lesage et Traoré profitent notamment des petites erreurs de placement de la défense violette pour obliger Bedimo et Dao à sortir souvent de leur réserve dans le premier quart d'heure. Puis ce sera au tour de Fofana, sur la droite, de surveiller les nombreux appels de balle de Baca qui tente de contourner la défense du TFC replacée dans l'axe.

Si le premier tir de la rencontre est toulousain (Giresse sur une ouverture de Sirieix, 18e), c'est bien le Havrais Traoré qui rate le coche à la 30e. Seul face au but après avoir passé Revault, l'attaquant ivoirien, qui avait profité d'une mésentente entre Arribagé et Dao pour s'inflitrer devant les buts, tire au-dessus.

En deuxième période, Giresse, beaucoup plus mobile et vif que lors des 45 minutes précédentes, s'emploie devant les buts havrais, bien relayé par Psaume dans l'axe. Mais la défense des ciel et marine tient bon. Devant, alors que Traoré est serré de près par Fofana, seul Lesage arrive à mettre Revault en danger. Le capitaine toulousain, ovationné par son ancien public lors de la présentation des équipes, doit même sortir aux poings un coup franc bien cadré du milieu havrais (75e).

DAO SORT LE GRAND JEU

C'est le moment que choisissent les joueurs du HAC pour se remettre dans la partie, avec un Lesage, encore une fois dans les bons coups et un Traoré toujours dangereux. Dao, bien présent hier soir, doit sortir le grand jeu (83e, 85e). Revault doit une nouvelle fois s'employer sur un coup franc de Lesage que le public normand voyait déjà au fond des filets. Les Havrais poussent mais la prolongation est inévitable.

Là, leurs belles intentions vont vite s'éteindre. Déjà mis à mal par la pression et les relances de Sirieix qui met sur orbite un Moreira bien plus en jambes que Santos, les ciel et marine payent leur manque de vigilance sept minutes plus tard. Servi par Fofana, Moreira lobe le gardien havrais sorti bien loin de ses buts et offre la délivrance aux Toulousains.

Les lumières du stade faiblissent (panne de quelques minutes sur la tribune Langlois) comme le moral normand. Psaume manque de doubler la mise (113e), la lumière brille sur Deschaseaux mais pour Toulouse.

De notre envoyée spéciale au Havre, Emmanuelle Rey

LE HAVRE 0 - TOULOUSE FC 1 (APRÈS PROLONGATION)

T: 0-0; fin du temps réglemenatire: 0-0; temps doux; 8.143 spectateurs; arbitrahge de M Fraise

Vainqueurs: Moreira (96e)

LE HAVRE: Mandanda-Medaci, Ducrocq, Gauvin, Digard, Baca-Aït Ben idir (Davidas, 101e), Bertin, Devaux-K. Traoré, Lesage

Avertissement: Digard (105e)

TFC: Revault-Bedimo, Aiibagé, Dao, Fofana (Dieuze, 101e)-Cardy, Giresse, Sirieix, Abdessaki (Akpa, 56e)-Psaume- Santos (Moreira, 71e)

Avertissements: Abdessaki (25e), Sirieix (95e), Moreira (117e).

PARIS-NORMANDIE:

FOOTBALL COUPE DE LA LIGUE

Une prolongation fatale au HAC

Malgré un baroud d'honneur en fin de match, le HAC a été éliminé hier soir en 16e de finale par une équipe toulousaine attentiste mais opportuniste en prolongation.

Avant la venue de Toulouse, le HAC avait gagné, depuis 1994, six de ses douze confrontations avec des équipes de Ligue 1 en Coupe de la Ligue. Hier, les « Ciel et marine » avaient sûrement les moyens d'ajouter un nouveau club de l'élite à leur tableau de chasse. Ils ont dominé la première période, résisté sans trembler en seconde, avant de se faire poignarder pendant la prolongation sur un contre de Moreira. Cruel dénouement pour cette formation havraise qui n'a plus gagné depuis le 30 septembre, soit près d'un mois, et qui devra absolument renouer avec le succès samedi face à Dijon en championnat, la plus importante des compétitions, évidemment.

Traoré rate le coche

Les Havrais avaient pourtant affiché d'entrée leur détermination, pressé très haut des Toulousains malmenés dans l'entrejeu par le duo Devaux - Aït Ben Idir, intraitable à la récupération. Le HAC bousculait son supérieur hiérarchique, mais Revault, ovationné par son ancien public, n'en restait pas moins réduit au chômage technique. Et pour cause, les « Ciel et marine » ne cadraient aucune de leurs nombreuses tentatives. La frappe ripée de Devaux passait nettement à côté (4e), celles d'Aït Ben Idir (8e) et Traoré (13e) largement au-dessus.

Les Normands insistaient et se procuraient à la demi-heure de jeu la plus belle occasion du premier acte. Lesage lançait Traoré dans le dos de l'arrière-garde visiteuse. L'Ivoirien se présentait tout seul face à Revault, qu'il éliminait joliment d'un crochet intérieur, avant d'expédier son tir dans les nuages alors que le but lui était grand ouvert. Rageant. Dans la foulée, Baca profitait d'une louche géniale de Lesage pour inquiéter la défense du Téfécé, mais sans réussite, là encore.

Etonnamment attentiste, Toulouse rejoignait la pause sans avoir inquiété une seule fois Mandanda, si ce n'est peut-être sur cette frappe de Psaume (12e), cadrée, certes, mais vraiment pas de nature à surprendre la vigilance du portier havrais.

Psaume s'essayait une deuxième fois dès la reprise, mais sans souci, là encore, pour le dernier rempart du HAC. Lesage répliquait aussitôt d'une frappe limpide de près de trente mètres. à côté, pour ne pas changer (54e). Le match perdait ensuite en intensité. Le HAC ne parvenait plus à hausser le rythme, encore moins à troubler la sérénité d'une équipe toulousaine un peu plus entreprenante, d'accord, mais quand même peu fringante pour une L1. L'ennui gagnait les travées. Jusqu'à ce coup franc de Lesage boxé par Revault, auteur sur ce coup-là de sa première intervention de la soirée. Il aura tout de même fallu attendre le dernier quart d'heure !

La prolongation était inévitable. Elle sera fatale aux « Ciel et marine ». Une longue balle en profondeur de Fofana mal appréciée par Mandanda permettait à Moreira d'ajuster un lob imparable. Le but d'une qualification toulousaine très longue à se dessiner. Pour la première fois depuis cinq ans, le Téfécé n'est pas sorti de la Coupe de la Ligue dès son entrée en lice.

FRANCOIS MANOURY

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LA DEPECHE

Articles parus le 31/10/2005

LIGUE 1. À UNE SEMAINE DE LA RÉCEPTION DE LYON, LES TOULOUSAINS N'ONT PAS MONTRÉ LEUR MEILLEUR VISAGE.

Le TFC se conjugue à l'imparfait

Une semaine mitigée. Une dynamique coupée. Après leur bonne sortie au Stadium face à Bordeaux (1-1), la victoire en suivant au Havre (0-1) en coupe de la Ligue, les Toulousains ont trébuché, samedi, à Lens (1-0). Ils se sont en fait ramassés dans un stade de Félix-Bollaert où les Toulousains ont été trop inconsistants pour espérer quoi que ce soit.

«Nous n'avons pas montré notre vrai visage, c'est indéniable», admet Christophe Revault qui, malgré la grosse pression exercée par les Lensois, n'aura pas passé une de ses pires soirées pour autant. «En fait, les Lensois ont poussé et se sont créés des situations dangereuses surtout sur les coups de pied arrêtés.» Mais cette fois, la défense du TFC a tenu bon et le jeu de tête de Nicolas Dieuze et Dominique Arribagé aura été très précieux pour repousser le danger. Le gros regret que pouvaient avoir les hommes de Mombaerts, c'est d'avoir laissé Cousin traîner seul dans la surface, libre de tout marquage, mis sur orbite sur une longue ouverture de Leroy, guère plus gêné lui aussi au moment de remonter le ballon. Le genre de cadeau qu'il ne faut pas faire à ce niveau et qui n'a en rien arrangé les affaires du TFC, incapable de mettre du rythme, trop imprécis dans ses relances.

«A partir du moment où ils ont ouvert le score, ils sont ensuite super bien défendu», remarque Revault. Oui, Lens a exercé une grosse pression face à laquelle les Toulousains ont eu du mal à trouver de l'air. «La remontée du ballon sous la pression était une des clés du match», souligne Erick Mombaerts. «Mais nous n'avons pas su faire preuve d'un engagement suffisant, tactiquement et techniquement nous avons manqué de maîtrise.» Combien de ballons perdus en effet, rendus aussi vite qu'ils avaient été chèrement conquis. Le milieu toulousain, pourtant sérieusement renforcé dans le Nord (le TFC a commencé en 4-5-1 avant de terminer en 4-4-2), s'est montré incapable de poser le pied sur le ballon:Batlles, trop imprécis dans tout ce qu'il a entrepris, Emana, visiblement pas à l'aise sur le couloir droit où il effectuait son retour, Mansaré qui n'a pu contenir l'excellent Jérôme Leroy, Cardy qui a beaucoup couru mais sans succès ou encore Dieuze, trop seul pour tout colmater, n'ont pas pesé sur les débats. Le TFC avait-il alors un visage trop défensif? Erick Mombaerts écarte vite la question: «On termine avec trois attaquants (Ndlr:Moreira, Santos et Bergougnoux). On joue notre va-tout mais en désorganisant l'équipe. C'était un coup de poker, il fallait le tenter.» Et Revault de rajouter: «Avec trois attaquants, on n'a pas gagné pour autant. Non, ce n'est pas le système qui est en cause mais le manque d'envie et de détermination.»

Tout ce qu'il faudra éviter samedi prochain face au quadruple champion de France qui ne ferait qu'une bouchée d'un TFC sans âme et sans consistance comme ce fut le cas à Lens.

Xavier Thomas

MEILLEUR TOULOUSAIN DANS LE NORD.

Dieuze: «Lens m'a impressionné»

Au milieu d'une équipe qui a montré son visage des mauvais jours, Nicolas Dieuze aura été l'un des seuls à émerger d'un ensemble bien terne. Son abattage devant la défense, sa présence dans les duels aériens ont été remarqués. Le milieu toulousain revient sur la mauvaise soirée des Violets en Artois.

Comment expliquez-vous ce manque d'engagement et de précision dans le jeu du TFC?

On peut le faire de plusieurs façons. Nous avions en face de nous une très bonne équipe de Lens, il ne faut pas l'occulter. Ils ont exercé un gros pressing et nous avons été un ton en dessous. Nous avons fait preuve d'un manque d'engagement, défensif peut-être, mais surtout offensif. Nous avons vraiment eu du mal à sortir les ballons.

On peut parler de simple contretemps?

Oui, je l'espère. Il ne faut pas tout remettre en question. Je le répète, Lens possède un énorme potentiel, c'est l'équipe qui m'a le plus impressionné depuis le début de la saison au niveau du physique, de la puissance, de l'engagement de tous les instants. Ils ne nous ont pas laissé respirer. Mais c'est vrai que cette défaite est embêtante, surtout avec la série de matches qui arrive. Il va falloir cravacher sévère!

Et le fait d'évoluer en 4-5-1, n'était-ce pas trop restrictif?

Je ne crois pas. Cela permet d'être costaud défensivement. Après, c'est la faculté d'aller vers l'avant qui est plus compliquée, il faut aller très vite. Et c'est un 4-5-1 qui peut se muer en 4-3-3 en contre.

Vous êtes inquiet avant la venue de Lyon?

Non, au contraire, je suis même assez optimiste. L'OL tombe au bon moment. Face à une telle équipe, la motivation vient d'elle-même. Nous n'aurons rien à perdre. Et après une défaite comme celle de Lens, on va bien voir si on est capable de réagir. Il va le falloir et essayer de franchir un cap face à une équipe du calibre de Lyon. Il nous faut effacer la déconvenue de samedi et repartir sur une nouvelle dynamique.

Et votre position au classement à 4 points de la 8e place comme de la 18e, ça vous inspire quoi?

Que ce championnat est difficile. On espère raccrocher les wagons de devant mais pour le moment, nous n'avons pas les qualités pour être dans cette moitié de tableau. Il ne faut pas cependant tout remettre en question, tout n'est pas négatif. A Lens,nous sommes tombés sur une grosse équipe. Et là, samedi prochain, on va affronter ce qui se fait de mieux. Il faut se remettre au travail et avancer.

Recueilli par X.T.

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