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Topic archéologie et archéogéographie


Yoda

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non mais tu peux trouver des chemins qui sont anciens et qui se sont fossilisés dans le plan actuel.

D'ailleurs j'ai été surpris l'autre jour en voyant que mon chemin d'accés à ma barraque porte le nom d'une avenue sur les GPS alors que c'est une impasse et ne mène que chez moi... une fossilisation d'avenue donc.

C'est fou !

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Carte de Cassini : http://releves.hd.free.fr/cassini/default.htm (je ne sais plus si c'était sur le site de la BNF que c'était disponible il y à quelques années)

Carte de Piri Reis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_de_Piri_Reis

435px-Piri_reis_world_map_01.jpg

table de Peutinger :

Table_de_Peutinger_-_Ouest_Gaule.png(un oeil exercé saura reconnaitre Toulouse).

J'apprecie le voyage temporel permis par la lecture de ces cartes.

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Le site du gouv' geoportail contient pas mal de cartes dont celle que tu viens de poster, c'est sympas de comparer avec les IGN de maintenant.

Oui, et quand tu superposes le cadastre tu vois apparaitre des formes urbaines ou des parcellaires vraiment surprenant parfois.

Regarde la commune de Grenade et affiche le cadastre, tu verras que l'emprise du parcellaire médiéval est encore bien visible aujourd'hui.

Modifié par Yoda
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A quoi ça se voit que c'est des parcelles médievales?

Dans le cas de Grenade, nous avons des textes qui expliquent avec mout détails le processus de planification du territoire de la bastide au XIIIeme siècle. On connait le nombre de parcelles alloties, parfois la superficie...

Et le parcellaire médiéval s'est pérennisé dans le temps car aucun autre projet d'aménagement d'envergure n'est venu bousculer l'organisation cadastral hormis quelques ajustements.

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Dans le cas de Grenade, nous avons des textes qui expliquent avec mout détails le processus de planification du territoire de la bastide au XIIIeme siècle. On connait le nombre de parcelles alloties, parfois la superficie...

Et le parcellaire médiéval s'est pérennisé dans le temps car aucun autre projet d'aménagement d'envergure n'est venu bousculer l'organisation cadastral hormis quelques ajustements.

Chez moi, c'est pas très médieval :ninja:

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  • 2 mois plus tard...
  • 2 semaines plus tard...

Les vestiges engloutis du Lac de Paladru

paladru2.jpg

Christelle Four, animatrice du patrimoine et de l'architecture au Musée archéologique du Lac de Paladru revient sur les recherches autour des sociétés néolithiques et des débuts de l’An Mil.

La notoriété du lac de Paladru ne tient pas uniquement au célèbre film d’Alain Resnais « On connaît la chanson » mais bien à l’importance des recherches qui ont dans les années 70, dévoilé le pan d’une histoire encore assez peu renseignée par l’archéologie, celle des sociétés néolithiques et des débuts de l’An Mil.

Entre Lyon et Grenoble, le lac de Paladru est situé au cœur des Terres Froides orientales, non loin des premiers contreforts du massif préalpin de la Chartreuse. Niché au cœur d’un espace boisé et collinéen (492 mètres d’altitude), le lac occupe une dépression d’origine glaciaire. Avec sa superficie, 392 hectares, il se positionne comme le cinquième lac naturel de France.

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Les restes du village du Néolithique tels qu’ils apparaissaient lors de la sécheresse de l’hiver de 1921-22

Les principales stations lacustres, dispersées autour du lac de Paladru, ont toujours été connues par les habitants. De par ses vestiges, le lac de Paladru a toujours su alimenter l’imaginaire de ses habitants. Jusqu’au 19ème siècle on croyait que les eaux avaient autrefois englouti une cité : la mythique cité d’Ars. Il faudra pourtant attendre 1869 pour trouver la première théorie scientifique, quand l’archéologue et conservateur Ernest Chantre engage des fouilles terrestres sur la station des Grands Roseaux située au nord du lac de Paladru. Ses premières interprétations tendent alors vers une occupation carolingienne : un autre mythe allait alors prendre corps, celui des célèbres cités lacustres sur pilotis, les palafittes.

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Le fouilleur décape la couche archéologique à l’horizontal et sur une surface limitée suivant un système de repérage triangulaire matérialisé par des règles métalliques de 5 m de long, montées horizontalement sur des piquets tubulaires profondément enfoncés

En 1921, l’archéologue dauphinois Hippolyte Müller [ndlr : photo en noir et blanc] profite d’une nouvelle baisse des eaux pour explorer la partie du sud du lac. Il localise alors les premiers gisements néolithiques du site des Baigneurs, puis les premières traces des occupations des débuts de l’an mil. En 1972, la municipalité de Charavines projette des travaux d’aménagement sur l’emplacement des sites subaquatiques. Deux opérations de sauvetage commencent en alternance, l’une sur le site des Baigneurs sous la direction d’Aimé Bocquet et l’autre sur celui de Colletière, sous la direction de Michel Colardelle. Ces interventions de sauvetage se transforment en fouilles programmées, étant donné l’importance de découvertes effectuées.

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Le travail des archéologues s’intensifie, se précise et, très vite, les sites acquièrent une renommée nationale puis internationale. Une méthode de fouille spécifique est mise en place en 1981 sur Paladru, des techniques et méthodes mises au point au long des années permettant la récupération précise et raisonnée de vestiges archéologiques. Le lac devient alors un lieu d’expérimentation des techniques de fouilles subaquatiques et un site de référence pour la rareté des objets trouvés, puisque les conditions de conservation sont exceptionnelles pour tous les objets de nature organique.

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Report sur plan général de la station et fichées, en fonction de leur essence, leur diamètre, leur forme, leur inclinaison et leur orientation

Le musée archéologique du lac de Paladru

Un seul véritable outil manquait : un site d’interprétation ouvert aux publics, le musée. Cette réalisation a été le fruit d’une collaboration de professionnels, chercheurs, archéologues, universitaires, conservateurs, érudits, autant de personnalités qui ont nourri un intérêt qui n’a cessé de grandir.

Le musée c’est l’histoire de rencontres, de partages, de découvertes, des regards, des idées qui se sont croisés autour du lac. C’est également l’histoire d’un village et de ses habitants qui ont tous, de près ou de loin, rencontré le lac et son histoire. Il présente en deux expositions permanentes les découvertes de fouilles archéologiques :

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  • L’histoire du village du néolithique : l’exposition retrace la vie quotidienne d’une des toutes premières communautés d’agriculteurs, éleveurs et artisans, installés au bord du lac de Paladru en 2668 av. J.-C. pour y construire un village entouré d’une palissade. Fuseaux, racloirs, haches, parures et récipients de terre cuite …autant d’objets pour comprendre le mode de vie de l’époque

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  • Les chevaliers – paysans de l’an mil : outils, armes, jeux et instruments de musique, exceptionnellement conservés par les eaux du lac, offrent une image inattendue de la vie quotidienne d’un groupe d’hommes installés voici mille ans (1006-1038 ap. JC) dans l’habitat fortifié de Colletière

>> Illustrations : Daniel Reversat (Flickr, licence cc), H.Müller, collect. Musée Dauphinois, Chantier de fouilles archéologiques Colletière, André Houot, Jacques Martel

>> Source : article initialement publié par Christelle Four sur Echosciences Grenoble, le 17 septembre 2012

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