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Wissam Ben Yedder


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Équipe de France : Wissam Ben Yedder, accro à la salle

Publié le lundi 26 mars 2018 à 18:00

Formé au futsal, Wissam Ben Yedder a laissé à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) le souvenir d'un garçon brillant techniquement et obnubilé par le foot.

Yohann Hautbois
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Vendredi, toute la famille futsal de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), réunie aux premiers rangs du secteur S du Stade de France, a vibré à la 73e minute lorsque le «petit du quartier» a remplacé Olivier Giroud et fait ses grands débuts en équipe de France, contre la Colombie (2-3). Dans le vestiaire aux murs rouges du Garges Djibson Futsal, Wissam Ben Yedder, né à Sarcelles le 12 août 1990, prenait toujours place au même endroit, sous le tableau blanc des consignes et des amendes. «Il arrivait le premier tout le temps, il pouvait donc choisir n'importe quelle place, avec des portemanteaux, mais non, il voulait rester à cet endroit, se rappelle Jean-Patrice Mendy, un de ses premiers éducateurs de futsal et de foot à onze au FCM Garges. Je n'ai jamais su pourquoi.»

Réservé, l'attaquant du Séville FC (depuis 2016) s'exprimait plutôt dans le gymnase Allende-Neruda, où, cette semaine encore, des dizaines de gamins faisaient crisser leurs semelles sur le parquet flottant beige. Il y revient de temps en temps, pour saluer les copains de «CP» («la Cité perdue») et de «Lamartine», les quartiers où il a débuté. «Nous, on mixait un peu avec le foot, on jouait à la console de jeux pendant nos temps libres. Lui, il allait jouer au foot, même tout seul, sourit Daniel Mendy, son copain d'enfance. Je connais d'autres pros qui, pendant leurs vacances, veulent couper, ne pas se blesser, pas lui. Quand il revient ici, on fait des "fives" (foot à cinq).»

Petit, il jouait déjà tous les jours, en salle ou à l'extérieur et, après les entraînements, il remettait ça contre des gars de Montmagny, à cinq kilomètres. «Il pue le foot, s'enflamme Tony Esteves, manager général du club. Il ne parlait que de ça et, quand on abordait un autre sujet, peu à peu, il disparaissait de la conversation et s'enfonçait dans son siège (rires). Est-ce qu'on l'a déjà vu en jean ? Non, il était toujours en short.»

Tony Esteves (à gauche) et Jean-Patrice Mendy (à droite), témoins des premiers exploits de Wissam Ben Yedder, prennent la pose au gymnase Allende-Neruda de Garges-lès-Gonesse, où l'activité futsal bat toujours son plein. (R. Martin/L'Equipe) Tony Esteves (à gauche) et Jean-Patrice Mendy (à droite), témoins des premiers exploits de Wissam Ben Yedder, prennent la pose au gymnase Allende-Neruda de Garges-lès-Gonesse, où l'activité futsal bat toujours son plein. (R. Martin/L'Equipe)

Depuis ses premiers pas, le quartier a bien changé. Ben Yedder et sa bande faisaient l'école buissonnière dans l'autre sens, en sautant le portail une fois les cours terminés. Réhabilité il y a quelques années, le groupe scolaire Anatole-France, plus grand, barricadé, n'est plus une passoire et la cour, avec ses structures de jeu pour enfants sur un terrain bitumé et vallonné, n'accueille plus de matches sauvages et improvisés. Finalement, «sur le goudron, le vrai», le Sévillan n'était pas le plus malheureux, «même si aujourd'hui, les petits ont des "city stades" en synthétique quand nous, on jouait sur le terrain en sable», assure JP Mendy. Juste à côté du square Émile-Zola, mercredi soir, les plus grands s'y affrontaient, entourés de grilles, loin de l'époque où l'actuel responsable des trois équipes seniors posait «des pulls pour faire les buts. On jouait jusqu'à la nuit, presque avec les lampes frontales», se marre-t-il.

C'est là, entre autres, que Ben Yedder a développé sa technique soyeuse, de 2003 à 2009, intégré l'équipe de France de futsal (6 sélections), avant de filer à Alfortville (Val-de-Marne), où il a évolué une saison en Championnat de France amateur (actuel National 2) : «Wissam avait tout ce qui fait cette discipline : les passes appuyées, très importantes en salle car elles permettent de "tuer" deux à trois des quatre adversaires, et ses contrôles extraordinaires», n'a pas oublié Esteves. L'anecdote est connue, la jambe droite plâtrée, il venait s'entraîner du pied gauche : «Il allait dans les buts avec son plâtre mais, très vite, le naturel le ramenait sur le terrain et devant. Depuis, il a les deux pieds.» Mais il y a débat : qui de lui ou de son coéquipier Farouk Butt, alors appelé chez les moins de 18 ans du Maroc et aujourd'hui éducateur au club du Val-d'Oise, était le plus fort ? Pour Esteves, sans hésiter, Wissam, qui a débuté en Division 1 de futsal à dix-sept ans, «était au-dessus». Pour JP Mendy, «Farouk était un meneur qui rendait fous les adversaires».

 
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«Il demandait à sortir quelques minutes pour analyser l'adversaire. Puis il entrait et il marquait» - Tony Esteves, manager du club de Garges-lès-Gonesse
 

En revanche, sur le caractère de WBY, les deux amis s'accordent : «Les gens parlent de leurs rêves, Wissam était sûr qu'ils les réaliseraient, il nous bassinait avec ça. Il parvenait à nous mettre aussi ça dans la tête.» «Wissam était impressionnant, c'est le seul qui m'ait tenu tête, se souvient son premier éducateur. Un jour, alors qu'il était première année, je l'ai envoyé en équipe B et il a refusé. Je l'ai menacé de déchirer sa licence, il ne voulait rien savoir. Et puis le match a finalement été annulé.» Une carrière se joue à rien parfois mais le mental fait tout, selon Esteves : «Wissam, c'était un enfant dans la vie de tous les jours, qui se faisait des "grecs" (kebabs), qui souriait tout le temps. Même ses yeux riaient. Mais sur le terrain, c'était un "tueur".»

Wissam Ben Yedder (au milieu, en bas) avec une équipe de Garges-lès-Gonesse. Wissam Ben Yedder (au milieu, en bas) avec une équipe de Garges-lès-Gonesse.

Avec Daniel Mendy, ils ont grandi ensemble, probablement plus passé de temps entre eux, sur des terrains de foot, qu'avec leurs proches dans l'appartement familial. Les deux pépites du club se tiraient alors la bourre : «On se donnait des challenges : "Ce match, j'en mets trois. - Moi, j'en mets quatre." On était compétiteurs mais on prenait tout à la rigolade.» Pourtant, l'ancien Toulousain (2012-2016) en faisait plus que les autres : «Il s'est perfectionné tout seul, jure le manager. On savait qu'il allait percer mais lui encore plus. Le futsal ne l'a pas freiné, il l'a perfectionné dans les petits espaces et les déplacements. Quand il n'arrivait pas à tromper les défenses, il demandait à sortir quelques minutes pour analyser l'adversaire. Puis il entrait et il marquait. Son but contre Manchester (l'ouverture du score sur le terrain de United en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, le 13 mars, 2-1), c'est un but de futsal : contrôle pied gauche et frappe du droit. Ça, il le faisait déjà à seize ans.»

Et devant des buts trois fois plus grands, c'est presque plus facile. Plus facile aussi pour les dirigeants du champion de France de futsal en titre de raconter à leurs deux cent cinquante licenciés (cent quarante ont moins de seize ans) la belle histoire du petit Wissam, appelé en équipe de France et dont le numéro 10, après son départ, ne fut pas attribué pendant une saison «car il était sacré, trop lourd à porter». «On peut leur dire?: "Si lui a réussi, pourquoi pas vous ?" C'est notre meilleur ambassadeur», salue Esteves. 

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Deschamps a joué  avec Wissam, il a convoqué et rentré   10mn contre la Colombie, minium syndical. Je pense qu'il n'avait meme pas en tete de le faire jouer. Maintenant personne ne pourra lui reprocher d'avoir un a  priori sur   le joueur.

Dommage il mérité d'avoir une vraie chance , quand on voit  le match de Dembelé et surtout Martial on peut se poser des questions

 

 

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Il y a 3 heures, spidav32 a dit :

Je me demande si il a l'air bien intégré dans le groupe....j'en ai pas vraiment l'impression :(

C'est pas ce que disent les joueurs ni ce qu'ils montrent sur les réseaux. 

Cest basé sur quoi ton impression ? 

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il y a 4 minutes, Flolynyk a dit :

C'est pas ce que disent les joueurs ni ce qu'ils montrent sur les réseaux. 

Cest basé sur quoi ton impression ? 

Je regarde viteuf les vidéos de la fédération...et jamais je le vois discuter avec quelqu'un , idem quand il est sur le banc ( bref le wissam taiseux que l'on connait)

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il y a 13 minutes, spidav32 a dit :

Je regarde viteuf les vidéos de la fédération...et jamais je le vois discuter avec quelqu'un , idem quand il est sur le banc ( bref le wissam taiseux que l'on connait)

C'est parce qu'il observe l'adversaire pour aller marquer dès qu'il rentre sur le terrain. Enfin, quand il rentre :ninja: 

Il y a 4 heures, zitoclara31 a dit :

Ceux qui croyaient qu'il avait ses chances... À se demander si cette sélection n'est pas que politique...

Voire même raciste !

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il y a 19 minutes, spidav32 a dit :

Je regarde viteuf les vidéos de la fédération...et jamais je le vois discuter avec quelqu'un , idem quand il est sur le banc ( bref le wissam taiseux que l'on connait)

Donc s'il est comme toujours, il est où le problème ? (Ou alors tu penses qu'il est intégré nulle part, auquel cas ça se tient) 

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Tu peux pas te baser sur les vidéos de la FFF où si on voit la moitié d'un bout de Wissam pendant un quart de seconde on peut s'estimer heureux :ninja:

Ni même sur le banc d'un match international où on le voit sur même pas une seconde aussi, voilà en tout ça fait 1,25 seconde sur 24 heures. :ninaj:

Et puis justement on le connait, il est pas très bavard et plutôt enfermé dans sa bulle.

Qu'il soit déçu de pas avoir joué plus c'est normal, mais il est en train de vivre son rêve là !

Modifié par LutherBlissett
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il y a 5 minutes, LutherBlissett a dit :

Tu peux pas te baser sur les vidéos de la FFF où si on voit la moitié d'un bout de Wissam pendant un quart de seconde on peut s'estimer heureux :ninja:

Ni même sur le banc d'un match international où on le voit sur même pas une seconde aussi, voilà en tout ça fait 1,25 seconde sur 24 heures. :ninaj:

Et puis justement on le connait, il est pas très bavard et plutôt enfermé dans sa bulle.

Qu'il soit déçu de pas avoir joué plus c'est normal, mais il est en train de vivre son rêve là !

et ce comportement Deschamps n'aime pas , il aime les gueulards , les joyeux mais les taiseux à part Lloris , non 

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A mon avis DD il s'en branle :ninaj:, il est à deux mois d'une Coupe du monde (son objectif principal en tant que sélectionneur) qu'il doit préparer le mieux possible, je pense que vous êtes trop Wissamautocentré.

Il a d'autres soucis plus importants à régler imo.

Et quant à Wissam qui est à moitié titulaire à Séville il est en train de vivre un truc énorme en quelques jours avec la LDC et sa sélection alors qu'il était dans le dur.

Il a déjà bénéficié d'un grand concours de circonstance pour être appelé en Bleu, n'allons pas plus vite que la musique.

Kiffez bordel, il est incroyable son parcours !

Modifié par LutherBlissett
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il y a 16 minutes, spidav32 a dit :

et ce comportement Deschamps n'aime pas , il aime les gueulards , les joyeux mais les taiseux à part Lloris , non 

Ouais voilà, il les aime pas, mais il nomme capitaine un des seuls à être comme ça. :ninja: 

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Moi j'ai quand même l'impression que ds l'a pris en rapport avec le buzz qu'a fait son doublé contre Manchester, je pense qu'il l'a sélectionné pr éviter qu'on lui prenne la tête sur Wissam. Après sur ces 2 matchs, s'il avait vraiment voulu se faire une idée de l'apport qu'il pourrait apporter à l'EDF, il l'aurait au moins fait jouer une mi temps contre la Russie. Désolé pr lui mais la coupe du monde ça sera sans lui (sauf blessures d'au moins 4 titulaires en attaque). Qt à dire que c'est du racisme, je n'irai pas vers la mais je pense qu'il y a de la politique derrière tt ça quand même et que ds l'a pris par rapport à Benzema et sa communauté qui se sent méprisé.

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Non mais c'est les derniers matchs de PRÉPARATION avant la liste définitive du Mondial, c'est pas la fête à neuneu ou le jubilé de Tony Chapron hein :ninja:

Il est pas là pour faire plaisir à untel ou untel, il doit établir une hiérarchie.

Je suis déçu aussi mais je comprends largement qu'il privilégie les automatismes ou qu'il fasse des essais avec des joueurs qui dans son esprit ont plus de chances d'y être que Wissam.

Et encore une fois Wissam était plus remplaçant que titulaire à Séville avant son doublé à Old Trafford.

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Il y a 10 heures, zitoclara31 a dit :

Moi j'ai quand même l'impression que ds l'a pris en rapport avec le buzz qu'a fait son doublé contre Manchester, je pense qu'il l'a sélectionné pr éviter qu'on lui prenne la tête sur Wissam. Après sur ces 2 matchs, s'il avait vraiment voulu se faire une idée de l'apport qu'il pourrait apporter à l'EDF, il l'aurait au moins fait jouer une mi temps contre la Russie. Désolé pr lui mais la coupe du monde ça sera sans lui (sauf blessures d'au moins 4 titulaires en attaque). Qt à dire que c'est du racisme, je n'irai pas vers la mais je pense qu'il y a de la politique derrière tt ça quand même et que ds l'a pris par rapport à Benzema et sa communauté qui se sent méprisé.

Pour Deschamp, ce n'est ni raciste, ni par rapport à Benzema, ni parceque les journalistes l'auraient saoulé avec la question "pourquoi pas Ben Yedder ?

Il l'a pris parce qu'il le mérite, il le voit s'intégrer au groupe, échange avec lui, certes il ne l'a quasiment pas fait joué, mais je crois que Wissam sera de l'EDF post Russie.

C'est déjà arrivé à d'autres de pointer le nez en EDF avant un grand évènement puis ne pas faire partie des 23 (ou 22 à l'époque). Mais prendre la place de cadres qui arrêtent après la compétition internationale.

Modifié par CanisLupus
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