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Football thaïlandais...comment? Oui je sais.


elkjaer

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Chose à moitié promise chose due, après le topic du foot SudAm de @Flolynyk et le blog du football mexicain de @SienKo, voici un challenge encore plus complexe pour fidéliser les lecteurs : le topic du football thaïlandais. Pas le Sepak takraw, version acrobatique du foot volley et sport national:

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...non le football, le vrai, le notre.

Comme il y a fort peu de chances de vous intéresser avec les réalités footballistiques de la Toyota League, je me prêterai plutôt à un genre feuilleton sur les pas du club le plus proche de chez moi à savoir le Port FC qui résume assez bien la Thaïlande : club d’une riche famille thaïlandaise et établi (le club pas la famille) au beau milieu du plus grand bidonville de Bangkok. Match après match en relation avec l’adversaire je parlerai sans doute plus histoire, culture, gastronomie et autres que football parce que bon…

Mais la League ne reprend pas avant une quinzaine de jours, ce qui est assez curieux d’ailleurs parce que la meilleure saison pour jouer (sec et frais…enfin frais, c’est relatif) de novembre à février correspond à la trêve ici. On préfère jouer avec une chaleur à crever (mars-avril) ou sous les trombes de la mousson(juin-novembre).

Avant de mettre les pieds au PAT Stadium où évolue le Port FC, je vais donc commencer par vous présenter un peu le football thaïlandais en deux temps : d’abord les racines de ce sport en Thaïlande et l’histoire de ses équipes nationales puis une partie sur la genèse du foot pro ici. Enfin ce sera la présentation du Port FC de Madame Pang et de la Klong Toei Army. Merde ça fait trois temps.  

 

Episode 1

Le ballon rond arrive au Siam dans les dernières années du XIXème siècle probablement dans les valises du Roi Chulalongkorn au retour d’un de ses voyages en Europe en même temps que le cinéma. Mais il faut attendre le fils de Chulalongkorn (parmi les 77 enfants de ses 32 femmes sans compter ses 80 autres concubines, prends ça @Big_Bros), le Roi Vajiravudh, amateur de rôle féminin au théâtre et de jeunes gens en uniformes (il fonde les scouts au Siam), pour voir le football s’organiser avec la création en 1916 de la Football Association of Siam under Patronage of His Majesty the King.

Bref la première image du foot siamois pour tout le monde ici c'es celle-ci (saurez-vous identifier Sa Majesté?):

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Et dès sa création le football siamois possède son Clairefontaine puisque le premier terrain officiel est réalisé dans l’une des résidences du Roi Rama VI (Vajiravudh), très joli parc à Nakhon Pathom à l’ouest de Bangkok et où on trouve le petit (très petit) musée du football thaïlandais :

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Dedans il y a un vrai ballon dédicacé par le Roi Pelé, vous vous rendez compte?

Enfin bref, il y a deux ans c'était donc le centenaire, occasion de sortir un joli maillot pour l'occasion dont je possède un exemplaire, cadeau de mon beau-frère (c'est mon premier maillot depuis le Manufrance de Saint Etienne il y a 35 ans :ninja: ):

 

 

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En 1925, le Siam devient le deuxième pays d’Asie (après le Japon) affilié à la FIFA. Pourtant ces débuts précoces ne permettent pas vraiment au football siamois de briller sur la scène internationale. L’équipe nationale fondée en 1915 ne dispute son premier match international qu’en 1930 contre l’Indochine Française. Après avoir laissé tomber son joli éléphant blanc sur fond rouge pour le drapeau tricolore en 1917, le Siam devient la Thaïlande en 1932; vive la modernité à l’occidentale ! C’est donc sous le nom de Thaïlande que le royaume participe à ses deux premières compétitions internationales : les JO de 1956 à Melbourne puis de 1968 à Mexico. Bilan : retour à la maison une main devant une main derrière ( @Ekelund, te souviens-tu de cette expression ?), 4 matchs, 4 défaites, un but marqué (contre le Guatemala), 28 encaissés.

C’est peu et c’est tout pour les garçons à l’échelle internationale dont les seuls vrais moments de gloire se limiteront à l’échelle subrégionale de la Tiger Cup (Coupe de l’ASEAN) et des jeux d’Asie du Sud-Est. C’est d’ailleurs dans la Tiger Cup de 1998 que la Thaïlande entre dans l’histoire WTF du football mondial à l’issue d’un match face à l’Indonésie. Les deux pays déjà qualifiés pour les demi s’affrontent dans le match à ne pas gagner sous peine d’affronter l’hôte de la compétition, le Vietnam. Le match disputé avec fort peu d’enthousiasme s’achève avec un magnifique but contre son camp d’un défenseur indonésien . La honte étouffera peut-être les indonésiens en demi puisqu’ils se feront sortir par les faibles singapouriens alors que la Thaïlande sera balayée par le Vietnam.

Mais bon globalement la Tiger Cup réussi à la Thaïlande qui compte 5 titres entre 1996 et 2016 avec l’émergence de sa première vraie star Kiatisuk Senamuang dit « Zico » qui marque 71 buts en 134 sélections et passe même une saison à Huddersfield pour…zéro match. Sur le banc aussi les premières stars font leur apparition, Bryan Robson est sélectionneur de 2009 à 2011 et le chéri de @Casimir Winnie Schafer prend la suite jusqu’à 2013 sans plus de succès avant de lui-même laisser sa place à...Zico Kiatisuk qui lui rafle deux Tiger Cups.

118ème actuellement au ranking FIFA, l’avenir semble quand même prometteur, la Thaïlande ayant coup sur coup réussi à se qualifier pour le tour final des qualifications asiatiques à la CdM 2018 puis le mois dernier est passé près d’une qualification pour les quarts de finale de la Coupe d’Asie.

Mais pendant que les War Elephants (surnom de l’équipe nationale masculine) essaient de s’arracher à la médiocrité, comme souvent dans le sport thaïlandais se sont les féminines et en l'occurance les Fleurs d’Hibiscus (surnom de l’équipe nationale ) qui font la fierté du Royaume avec une deuxième qualification consécutive pour la Coupe du Monde. Balayées (0-4) par la Norvège et l’Allemagne, elles avaient décroché une victoire 2-1 face à la Côte d’Ivoire au Canada en 2015. Récentes 4ème de la Coupe d’Asie, elles iront cet été à Reims, Nice et Rennes pour y affronter les USA, la Suède et le Chili…ça paraît compliqué.

 Dans le prochain épisode on parlera tabac, banques, police et energy drink…

A propos, je vous laisse avec Carabao, vétérans du rock thaïlandais, longtemps défenseur des ouvriers et opprimés dans les années de développement économique du pays, aujourd'hui assis sur une grosse fortune et partenaire de la boisson énergétique du même nom, sponsor principal de la Coupe de la League anglaise. Ce qui est assez amusant sachant que dans leur jeunesse ils dénonçaient le Krating Daeng (ancêtre du Red Bull) dans une de leurs chansons.

 

 

 

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Episode 2

 

Imaginez une phase finale de Ligue 1 avec les résultats suivants :

Demi-finales :

Bourse de Paris – Crédit Agricole 2-0

BNP – France Telecom 3-2

Finale :

BNP – Bourse de Paris 2-.0

 

Ça donne envie hein ?

Ben c’est comme ça que démarre la première League de football en Thaïlande en 96-97 avec le titre pour la Bangkok Bank dans un championnat à 18 clubs tous situés à Bangkok (imaginez un championnat avec que des clubs parisiens :love: ) qui ne réunit que de belles équipes : celles des armées (trois équipes bien sûr : terre/mer/air), de la Police Royale, du Monopole du Tabac, de 4 banques, d’un fabricant de boisson énergétique (pas Redbull mais M-150 encore plus populaire ici), le Stock Exchange donc et l’autorité portuaire (on y reviendra) ou celle du téléphone. Cette très glamour première édition est arrosée par un sponsor très populaire ici : Johnny Walker dont on retrouve la silhouette devant la plupart des bars et night-clubs comme c’est le cas par exemple du Pimp (sic), bar branché de Bangkok connu pour ses « danseuses » et devant lequel passent tous les jours les élèves du lycée français de Bangkok situé 50 mètres plus loin.

Mais je m’égare. Revenons plutôt en 1916 où la Direction Des Arts du Spectacle remporte la première  « Grande Coupe" (plus tard la « Coupe Royale ») genèse durant 80 ans du football de club. Oui ici comme on dit « on se presse lentement ». Je vous ai parlé du Roi Vajiravudh, fondateur officiel du football siamois dans l'épisode 1, ben pendant une trentaine d’années la coupe se disputera entre le Department of Performing Arts (ses copains de théâtre), le Vajiravudh College (les enfants de ses copains de l’élite), l’Université de Chulalongkorn (même chose que le collège sauf que…je vais y revenir), les différents corps d’armés (ses copains en uniforme). Bref le football de « club » est resté longtemps très centralisé autour de l’élite (sang royal, bourgeoisie industrielle et financière, fonctionnaires) puis on l’a vu guère au-delà des limites de Bangkok et vous comprenez certainement mieux la composition de la première league très fonction publique et uniformes. 

L’autre origine du football de club en Thaïlande c’est la rencontre annuelle entre les deux grandes universités que tout oppose : Chulalongkorn la conservatrice et Thammasat d’où sont partis tous les mouvements étudiants contre les différentes dictatures dont celui du 6 octobre 1976 réprimé dans le sang par l’armée (et autres paramilitaires d’extrême droite) au sein même du campus historique faisant officiellement 46 morts mais probablement bien plus d’une centaine.

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Ceux qui veulent une piquure de rappel de l'ignominie d'un régime totalitaire peuvent aller faire un tour sur youtube :(

Trump ne veut pas de socialisme aux US. A l’époque la droite nationaliste et les militaires n’en voulait pas non plus en Thaïlande. Ça n’a pas changé.

Cela ne surprendra personne de savoir que le campus de Thammasat a été déplacé il y a une vingtaine d’années dans la banlieue nord de Bangkok conformément à une stratégie universelle face aux étudiants de tradition rebelle. L’Université de Chulalongkorn siège elle toujours au cœur de Bangkok sur des hectares cédés par le Palais et partagés entre campus, bien sûr, mais aussi boutiques, restaurants, centres commerciaux (un tout nouveau est en train de sortir de terre), résidences ou encore stade de football où se déroule donc chaque année le très attendu match entre les roses (Chula) et les sang et or, surtout sang (Thammasat). L’atmosphère y est très NCAA et le match âpre (32 nuls sur 72 matchs). Thammasat est en avance dans les duels malgré les tentatives désespérées de Chula pour inverser la tendance ; Zico (voir épisode 1) joue quelques éditions en rose sans jamais avoir fréquenté les amphis. 

Majorettes, trans, pop à deux balles, stars de feuilleton, tifos, personne ne vient vraiment pour le foot :

 

 

Voilà donc le contexte lors de la création de la Johnny Walker Football League mais le vrai départ de la Thai League c’est en 2009 lorsque la Fédération oblige l’ensemble des clubs à abandonner leur identité corporative pour prendre une identité sportive. Ca débouche vite sur des fusions, des bagarres sur la propriété des clubs et des rachats par certaines fortunes du pays.  2009 c’est aussi l’arrivée de l’équipe de Buriram United, cette petite ville d’Isarn (la région nord-est du pays) va devenir la place forte du football et du sport thaïlandais. J’y reviendrai lorsque le Port FC jouera contre eux dans le cours de la saison.

Plus de Stock Exchange Football Club (disparu) ou plus de Krung Thai Bank (devenu Pathum United et relégué en League 2 la saison dernière). Personne ne s’en plaindra à part @Gollum et Christophe Barbier.

Le changement de physionomie de la League c’est aussi l’arrivée massive de joueurs étrangers : on y trouve de tout, fins de carrière bien monnayées, amateurs ayant voulu tenter l’aventure, mercenaires et même Florent Sinama Pongolle ou encore notre vieille connaissance et ami de @hmg Yannick Djalo qui joua une belle saison à Ratchaburi (26 matchs et 15 buts) avant de repartir au Vitoria Setubal (pour deux petits matchs). Son deuxième tour en Thaïlande la saison dernière a été bien moins enthousiasmant.

La League qui s’ouvre le 22 février prochain ne compte plus que trois vrais clubs de Bangkok et a pris définitivement pied dans les quatre grandes régions du pays même si la péninsule sud en allant vers la Malaisie reste le parent pauvre de l’élite.

Et donc parmi les 3 clubs de Bangkok, le Port FC anciennement autorité portuaire de Thaïlande (oui oui effort limité lors du changement de nom) qui après avoir fait l’ascenseur avec la League 2 pendant plusieurs années sort de deux belles saisons en Toyota League, 9ème en 2017 et surtout 3eme la saison dernière. Le rêve de Madame Pang se réalise enfin.

Dans le prochain épisode vous saurez tout sur cette charmante dame qui sera peut-être un jour, qui sait, celle qui mettra Olivier Sadran dehors.

Je vous laisse avec du Mor Lam, style de chanson qui est un peu l'âme de l'Isarn, cette grande région frontalière du Laos et du Cambodge au coeur de laquelle se trouve donc Buriram le club phare du pays et tenant du titre de champion.

 

 

 

 

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Episode 3

 

Aujourd’hui c’est la présentation du Port FC, l’équipe qui nous accompagnera toute la saison.

 

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 D’abord situons le contexte. Les plus perspicaces d’entre vous et peut-être même @Ekelund auront peut-être deviné que le club se trouve près du port de Bangkok. Et en effet une partie du quartier de Khlong Toey est occupée par les docks, le reste étant essentiellement formé par ce qui est le plus grand bidonville de Bangkok qui a la particularité de se situer au cœur de Bangkok très proche des résidences et hôtels luxueux de Sukhumvit Road, une grande artère qui part du cœur de la capitale et traverse la partie Sud de la ville avec tellement d’entrain qu’elle ne s’arrête plus et oblique vers le Sud-Est rejoint Chonburi 100 km plus loin, passe par le port de Laem Chabang et poursuit sa route jusqu’au Cambodge.

Le Port de Khlong Toey a perdu depuis le début des années 1990 l’essentiel de son trafic avec le développement du port de Laem Chabang, mais génère encore suffisamment d’activités directes ou indirectes pour faire vivre une partie de la communauté du bidonville voisin que l’on estime à environ 100 000 personnes. Comment décrire cet endroit ? Alterne le pittoresque et l’immonde, le réjouissant et l’affligeant. Si vous voulez prendre Khlong Toey par le bon bout, il faut aller visiter son marché qui reste le plus gros marché de produits frais de la ville. En revanche n’y allez pas le lendemain d’une cuite car les odeurs vous y attaquent avec ardeur. Mais c’est aussi un spectacle pour les yeux :

 

 

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Maintenant que j’ai rapidement planté ce contexte sachez que le club n’a presque rien à voir avec ça :ninja: 

 

Lors de la création de la league de football, vous vous souvenez que la plupart des clubs étaient de trois sortes : uniformes (armée et police), grandes banques et autorités publiques. L’Autorité Portuaire de Bangkok avait simplement été invitée à participer. En fait le club existait depuis 1967, fondé par le Major Prachuap Suntranakul (retenez bien son nom je n’en parlerai plus jamais). Le club a donc longtemps participé à la Coupe Royale, seule compétition pendant 80 ans et dont j’ai déjà parlé. Il la remporte même une première fois en 1968 @claude1960s’en souvient encore) puis 7 autres fois jusqu’en 1990.

Ce joli palmarès et quelques billets auprès de la Fédération, il faut ce qu’il faut, permettent donc au Port Authority of Thailand Football Club d’être invité dans la première league thaïlandaise de football en 1996-97. Le club termine à une modeste 11ème place avant d’enfiler plusieurs belles saisons entre la 2ème et la 6ème place jusqu’en 2005. Ça se complique ensuite sur le plan sportif et aussi avec la réforme de 2009 (pour rappel les clubs doivent abandonner leur identité corporative pour prendre une identité sportive) lorsque les dirigeants se disputent la propriété du club. Pourtant 2009 c’est aussi une belle éclaircie sportive avec la victoire dans la première édition de la FA Cup locale.

La suite est morose, succession d’ascenseurs entre l’élite et l’échelon inférieur.

Et puis en 2015 arrive Madame Paeng, surnom de Nualphan Lamsam, fille de Phottipong Lamsam ancien secrétaire d’état au commerce extérieur et figure du Parti Démocrate (parti conservateur historique du pays souvent au pouvoir que ce soit pendant les épisodes de dictature ou les parenthèses démocratiques). Mais la famille Lamsam c’est surtout une des grandes fortunes du pays, propriétaire de la plus grande banque et la plus grande compagnie d’assurance.

Les Lamsam c'est une famille issue d’une des nombreuses vagues d’immigration chinoise qui ont peuplé la Thaïlande. Ca a commencé au XIième siècle avec les Tai venus du Yunan alors que le territoire jusqu’ici essentiellement peuplé par les Môns était occupé par l’empire Khmer. Pour les khmers les nouveaux-venus sont des « syema » c’est-à-dire bruns ou foncés (bref on a rien inventé). Ces siamois iront régulièrement botter les fesses des khmers d’ailleurs mais ceux-ci prendront aussi leur revanche : Angkor Wat est situé à côté de la ville de Siem Reap qui veut dire « là où les siamois ont pris une branlée ». Les vagues d’immigration chinoise plus ou moins régulières et importantes se poursuivent durant toute l’histoire du pays. Le premier « Lamsam » à venir au Siam, Ung Miao Ngian, était originaire du Sud-Est de la Chine et l’avait probablement quitté comme beaucoup en cette fin de XIXème à cause d’épisodes de sécheresses et d'inondations pour trouver un climat plus propice au Siam. Il fait fortune dans l’industrie du bois puis du riz, ses descendants créent ensuite banques et compagnies d’assurances parmi les premières du Royaume. Histoire classique de Sino-Thaï ici comme c’était le cas de khun Vichai, le boss thaïlandais de Leicester FC, mort récemment dans un accident d’hélicoptère. Tous les descendants de chinois n’eurent pas cette trajectoire cependant. Deux d’entre eux notamment, Plaek Phibunsongkram, grand admirateur de Mussolini, qui dirigea le pays d’une main de fer d’abord en collaborant avec l’occupant japonais (1938-1944) puis après un coup d’état (1948-1957) et son idéologue Luang Wichiwathakan (répétez après moi) oublient suffisament vite leurs racines pour proclamer que les chinois sont les juifs de l’Orient et qu’ils doivent donc être persécutés et leurs biens confisqués. Pour certains (comme l’arrière-grand-père de ma fille :ninja: ) c’est la ruine mais d’autres passent entre les gouttes comme les Lamsam qui ont eu le bon sens de se "thaïlandiser" à la vitesse grand V.

Nualphan est bien sûr membre du Board de la plupart des entreprises du groupe Lamsam et elle est surtout connue ici pour avoir amener aux royaumes des marques de luxe comme Hermès ou Giorgo Armani. C’est une représentante typique de la caste des HiSo comme on dit ici pour »High Society », cette élite formée des grandes fortunes, des nobles, des stars et des politiciens. Mais elle aime bien les footeux, garçons du Port FC et filles de l’équipe nationale et les rues de Bangkok sont remplies d’affiches d’elle avec eux et elles.

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Chose curieuse, malgré l’immense fortune de la famille, lorsque Nualphan prend le contrôle du club ce n’est pas un rachat mais un Memorandum of Understanding (un truc qu’on adore ici, genre on s’engage mais surtout pas contractuellement et puis c’est suffisamment vague pour donner lieu à des dessous de table). Ce MoU donne la gestion du club pour 5 ans

 Pour ne rien vous cacher j’ai un peu croisé le père de la dame à une certaine époque (franchement il serait parfait dans les rangs de LRM :ninja:  ) et j’ai encore quelques connaissances qui sont au contact de cette famille, oui oui @FranckProvostIV des personnes croisées lors de réceptions champagne et Ferrero Rocher. Je sais qu’il y a trois ou quatre ans le clan de Nualphan cherchait éventuellement à investir dans un club européen. J’ai naturellement envoyé quelques messages concernant vous savez qui et vous savez quoi mais apparemment sans grand succès. 555.

Ici vous verrez fréquemment « 555 » dans les communications entre thaïlandais, c’est le Ah! ah! local car 5 en Thaï se dit « Ha ». C’est cadeau pour toi @Big_Bros

Les débuts de madame Lamsam au club ont été marqué par un nouveau coup d’ascenseur mais la saison dernière marque le retour au sommet ou presque de l’élite thaïlandaise avec une troisième place.

Avant de terminer revenons au quartier de Khlong Toei. Les supporteurs du club sont chauds et se font appeler la Khlong Toei Army. Ils ont la chance avec le PAT Stadium d'avoir un des rares stades qui n'est pas équipé de piste d'athlétisme et on peut donc voir les joueurs sans besoin de jumelles :ninaj:

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On s'attaquera à l'effectif du Port FC lors du prochain épisode.

En attendant je vous laisse avec le résumé du classique annuel entre Chulalongkorn University et Thammasat dont je vous ai parlé à l'épisode 2 et qui s'est déroulé samedi dernier. Comme d'habitude un match acharné avec Chula remonté qui cherchait sa première victoire depuis 2013 avec toujours en travers de la gorge le 1-5 de 2016.

 

 

 

 

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il y a 4 minutes, Big_Bros a dit :

Ah bah c’est cool, je cherchais comment faire comprendre à mon collègue thaï que se réponse était à des années-lumière de ce que j’avais demandé. Un bon 555 devrait donc m’aider!

"5 bon" est une réponse possible aussi. 

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Episode 4

On enchaine, on enchaîne, la saison démarre dans une semaine et le décors n'est pas encore complètement planté.

On prend une seconde quand même pour la dernière nouvelle du club qui figure en une du site officiel: le protocole d'accord accordant la gestion du club à Nualphan Lamsam a été prolongé de 5 ans.

A la clé une belle photo avec de beaux uniformes comme les thaïlandais les aiment. Tous les fonctionnaires ici ont un uniforme à sortir pour les grandes occasions.

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Ici c'est comme ça!

A propos le site officiel c'est donc http://portfootballclub.com mais je conseille le bien plus sympa et joli http://www.portfcsandpit.comUn site essentiellement tenu par des farangs (anglais et allemands) qui suivent le club y compris dans les déplacements.

Ah oui tiens à propos, les blancs ici ont les appelle les « farangs » c’est-à-dire les goyaves. Bien sûr c’est en rapport avec la chair blanche de ce fruit mais je n’ai jamais trouvé d’explications très convaincantes sur le pourquoi du farang plutôt qu'autre chose de blanc. Du coup j’ai conçu ma propre théorie et je crois qu’elle tient bien la route. Si si je vous assure, d’ailleurs je suis prêt à parier que vous allez être convaincus.  

Les siamois furent probablement interloqués de l’arrivée de ces premiers visages pâles, en l’occurrence les portugais au tout début du XVIème siècle et j’imagine qu’ils furent renseignés rapidement par les perses déjà présents dans le royaume le plus puissant du Siam à l’époque : Ayutthaya. Forcément les perses les avaient croisés depuis longtemps au proche orient. Essentiellement en tant que croisés justement, les francs, « franj » en langue perse. Vous avez déjà compris ? Le portugais se pointe, le siamois : « qu’est ce que c’est que ce gugus ? », son copain perse : « ah merde on dirait un de ces connards de franj », le siamois : « faranj ? » (ici on ajoute un a ou un o entre deux consonnes la plupart du temps), « faranj ? mouahaha farang ! il a une tête de farang ! ». Voilà pourquoi nous serions des goyaves en Thaïlande et pour blesser un peu plus notre amour propre, sachez que les perses comme les arabes ou les indiens, on les appelle ici les « kaek » c’est-à-dire les « invités ».

Fin de la digression. Retour donc au Port FC car le temps presse, la saison démarre bientôt.

J’avais annoncé une revue d’effectif mais en fait je pense préférable de la faire au fur et à mesure et de me concentrer dans un premier temps sur les joueurs étrangers du club en commençant par le futur chéri de @hmg à savoir Dragan Boskovic.

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Véritable star de la League cet attaquant Monténégrin de 33 ans fréquente le foot thaïlandais depuis 2013 avec 104 buts en 166 matchs. Avant il avait déjà maltraité les défenses du Monténégro avec le Buducnost Podgorica (32 buts en 100 matchs) et à la clé une sélection nationale. Comment un mec comme ça arrive en Thaïlande ? Ecoutons-le dans une interview avec le site sandpit :

« Au Montenegro on a une petite league, c’est souvent au point physiquement et tactiquement mais on en a vite fait le tour. J’avais atteint certaines limites, capitaine de mon club, sélectionné en équipe nationale et élu meilleur joueur de la league. Arrive la pré-saison et j’ai au téléphone un pote kazakh qui vient de rejoindre le club de Chonburi. Ça a l’air sympa alors je lui dis que s’il entend qu’une équipe a besoin d’un joueur comme moi il me fait signe. Une semaine après, bingo, il dit que Suphanburi cherche un buteur dans mon style et hop je fais mes bagages et c’est parti. Quand j’arrive c’est quand même un peu chaud, c’est Suphanburi (25000 habitants) pas Bangkok. Puis je vais voir les installations, tout est nickel et je me dis que finalement ça doit pouvoir le faire. Faut dire que le Montenegro est un pays dessiné par la guerre et les gens sont plutôt négatifs avec une situation économique et politique difficile. Alors ici c’était tout de suite un bon bol d’air. Et puis je me suis adapté, fait des amis et je suis toujours là ».

Après avoir fait les beaux jours d’un autre club de Bangkok, le Bangkok Utd , Boskovic a débarqué au club la saison dernière et s’est tout de suite imposé pour le grand plaisir de Mme Paeng.

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Il est pas beau le dragan? Pour @FranckProvostIV je préfère préciser tout de suite, il n'uy a rien entre les deux.

L’autre valeur sure de l’équipe c’est le défenseur espagnol et capitaine David Rochela.

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Un roc en défense qui rassure par son calme et sa lecture du jeu. Le bonhomme était quand même des U17 espagnols à la Coupe du Monde 2007. Il a joué 9 matchs avec le Deportivo entre 2010 et 2013 avant de se perdre dans des prêts au Racing Santander et l’Hapoel Tel Aviv. Il arrive en Thaïlande en 2014 et la saison suivante au Port FC.

Deuxième espagnol de l’équipe, Sergio Suarez c’est le Manu Garcia de l’équipe, parfois transparent et d’autres fois un vrai régal. C’est un gars des Canaries qui a joué 6 saisons avec Las Palmas pour 125 matchs et 15 buts. Il a joué dans deux autres clubs thaïlandais avant de rejoindre le Port FC et de marquer 27 buts dans ses deux premières saisons ici.

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Enfin tout juste arrivé en prêt du concurrent Buriram United, le polyvalent coréen Go Seul-qui , qui doit apporter son éxpérience et son physique pour essayer d'apporter ce qui manque à l'équipe pour jouer le titre.

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Speaker du PAT Stadium: "avec le numéro 77, Go Seul-qui?"

Le kop de la Khlong Toei Army: "Ch'lorraine!"

On en rêve déjà :love:

On se retrouve bientôt pour le premier match. C'est le 24 février avec déjà un joli voyage à proximité du triangle d'or. Sur le terrain de Chiangrai United.

Pour se quitter retournons à Suphanburi, première étape thaïlandaise de Dragan Boskovic. Cette petite ville est à la pop thaïlandaise ce que Nashville est à la country. C'est d'ailleurs son surnom, le Nashville thaïlandais. Et la pop thaïlandaise on appelle ça le phleng luk thung, la chanson des enfants des champs. Et le Johnny Cash de la musique luk thung c'était Surapol Sombatcharoen célèbre pour ses chansons mais aussi pour la dernière chose qui lui est passé par la tête: une balle. Assassiné à la sortie d'un concert en 1968 alors qu'il avait 38 ans.

Ici c'est comme ça. Cha cha cha.

 

 

 

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Entre les épisodes sûr le chemin du Port FC vous aurez le droit à quelques news.

Et donc

News: la saison à été lancée hier et j'ai le malheur d'annoncer à @hmg que Yannick Djalo ne fait semble-t-il plus parti de l'effectif de Ratchaburi. Je promets une enquête. 

Mais hier c'est une autre vieille connaissance et un autre Yannick qui a marqué le match d'ouverture avec le Ratchaburi FC en renversant Trat FC grâce à un Hat Trick: Yannick Boli, le frère de Roger et neveu de Basile. Victoire 3 à 2 au final grâce à une tête rageuse de Boli.

Vous ne manquerez bien sûr pas de remarquer que ce championnat a démarré comme il se doit avec une défaite du TFC (Trat FC) :ninja:

 

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Je connaissais Dragan Boskovic car je l'ai vu joué à Bangkok United où évoluait le grand Kalifa Cissé, 1er ex-toulousain à fouler les pelouses du championnat Thaï!! Je suis déjà un grand passionné du championnat Thaï 😎

Djalo va rebondir en Indonésie je le sens!!
 

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Episode 5

 

C’est donc parti dimanche dernier pour le Port FC qui a disputé son premier match officiel de la saison à Chiang Rai. Un match qui ne s'est pas déroulé exactement comme prévu et on va bien sûr y revenir.

Mais d’abord la présentation de l’adversaire. Chiang Rai est au Nord du Royaume au voisinage du fameux Triangle d’Or. A partir des années 70 et pendant 20 à 30 ans, l’essentiel de l’héroïne consommée sur les principaux marchés mondiaux provenait de la culture d’opium dans la cette région réunissant les frontières de trois pays : la Thaïlande (province de Chiang Rai), la Birmanie et le Laos. Longtemps encouragée par les français puis la CIA (coucou @bondurant2001  ), elle a ensuite était surtout l’affaire du parrain local, le « Roi de l’Opium » et « Seigneur de la Mort » Khun Sa, un Shan de Birmanie qui lança ses opérations depuis un village reculé de Baan Hintaek dans la province de Chiang Rai.

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Tonton Sa se livrait au trafic d'héroïne pour financer une rebellion locale contre le gouvernement central birman. Des rebelles il y en a toujours eu aux quatre coins de la Birmanie, état composé d'une multitude de peuples diverses et variés. Ce charmant bonhomme avait acquis suffisamment d'appuis pour continuer de vacquer tranquillement à ses occupations même après s'être livré aux autorités de Rangoon et pour mourir dans son lit au nez et à la barbe de ceux qui aux Etats-Unis souhaitaient une extradition. Extradition que de nombreux autres américains notamment dans l'armée et la CIA ne souhaitaient probablement pas :grin:

Aujourd’hui plus de culture d’opium (ou presque) dans les montagnes entourant la ville grâce aux efforts du Roi Rama IX (celui décédé il y a 18 mois) et de sa mère qui ont conduit dans les années 70 et 80 un vaste programme de cultures de substitution avec les tribus montagnardes dont la principale (et souvent la seule) ressource financière provenait de la culture de l’opium. Aujourd’hui on trouve essentiellement des exploitations horticoles produisant de nombreux fruits et légumes de pays « froids » car la région est la seule du pays à connaître ce qui ressemble quelque peu à un hiver. Mais il y aussi et toujours des fruits locaux et c'est à Chiang Rai qu'on trouve les litchis empereurs gros comme des abricots. Et c'est bientôt le début de la saison...miam :blush:

Mais la drogue n’a pas disparu du Triangle d’Or, et Chiang Rai reste une porte d’entrée pour les amphétamines, le « Ya Ba » ou « pilule qui rend fou », produit dans des labos souvent dirigés par différentes ethnies de Birmanie au cœur de la jungle pour financer les traditionnelles guérillas locales. Rien n’a vraiment changé de l’autre côté de la frontière.

Mais Khun Sa n’est pas la seule « célébrité » locale. Le grand homme de l’histoire de Chiang Rai c’est le Roi Mengrai, véritable fondateur du Royaume de Lanna, la puissance dominante du nord de la Thaïlande et du Laos pendant plusieurs siècles. Mengrai au XIIIème siècle développa un véritable empire tant par ses talents de chef de guerre que de diplomates. Il réussit même à signer un pacte à trois avec les deux autres puissances régionales le Roi de Sukhothai (on y reviendra quand le Port FC ira jouer là-bas) et le Roi de Phayao alors que les deux étaient plus fâchés que Christopher Jullien avec les relances dans les pieds rapport au fait que le premier avait couché avec la femme du second.

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A vous d'imaginer ce que le Roi de Phayao à droite dit au Roi de Sukhotai à gauche (en fait je ne me souviens plus, c'est peut-être l'inverse :ninja: )

Et qu’est-ce qu’il y a de mieux à faire dans la ville de Mengrai ? Vous levez tôt pour aller prendre votre petit déjeuner au marché : un bon morceau de Sai Oua (saucisse à la citronnelle) avec un bol de Khaosoy (Soupe de nouille au lait de coco). Et ensuite direction les montagnes pour quelque agréable trekking où vous aurez peut-être la chance de tomber sur des villages ethniques (pas ceux qui reçoivent les tours bien sûr) : Hmong, Lisu, Karen, Lahu, etc.

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Bon le match alors ? Déja le Chiang Rai United Football Club est un club solite de l'élite depuis plusieurs saisons. Ils ont fini 5ème et 4ème des deux dernières éditions et le Singha Stadium à la réputation d'être une place difficile à prendre. C'est une équipe avec un accent brésilien avec trois joueurs et un coach venus tenter l'aventure ici. Bill ("Fat Bill") un attaquant qui a fait quelques apparitions avec les Corinthians et Santos il y a quelques saisons, Brinner un défenseur passé par Botafogo et William Henrique qui vient des championnats régionaux du Brésil.

Ben le moins qu’on puisse dire c’est que ça a été compliqué pour le Port FC. Un match de rentrée sans grandes occasions à part une belle boulette du gardien du Port FC Rattanai qui aurait du permettre à Bill de marquer. Et puis un dernier quart d’heure un peu fou. C’est tout d’abord El Capitan David Rochela qui prend un deuxième jaune qui vaut à son équipe de finir le match d’abord à 10 puis à 9 après que le nouveau venu coréen écope lui d’un rouge direct en tant que dernier défenseur (c’était limite) et après que l’arbitre avec l’aide du VAR (oui oui ici aussi) ait finalement décidé que la faute était à l’extérieur (c’était limite). Finalement Worawut gardien entré à la place du titulaire Rattanai pas remis d'un choc en début de match, fera les parades chanceuses et nécessaires pour préserver un 0-0 qui compte tenu des péripéties et de l’adversaire est un résultat moins négatif qu’on aurait pu l’envisager (prends ça Soucasse :ninja: )  

Homme du match : Elias Dolah

Pas très Thaï comme nom non? Pourtant je vous avais présenté les 4 étrangers du club la semaine dernière. Ben en fait c'est un Thai-suédois, mère suédoise et père thaïlandais (le cas inverse est beaucoup beaucoup plus fréquent).Après avoir démarré sa carrière pro à Lunds en Suède il est revenu au pays de son père et fait maintenant parler son physique. Complément idéal de Rochela en défense cenrale il a été un peu partout dans ce match d'ouverture terminant en pompier de service quand le Port FC s'est retrouvé à 9.

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A retenir de la 1ère journée : parmi les favoris pour le titre, on ne peut pas dire que ça ait démarré très fort. Le tenant (des deux dernières éditions), Buriram Utd incapable de conserver la victoire à domicile face au modeste Chonburi se faisant rejoindre à l’amorce du dernier quart d’heure (2-2). Dans le même temps les deux autres clubs de la capitale Bangkok United, tenu en échec à Sukhothai (1-1) et surtout Muang Thong battu sur son terrain par les sudistes de Prachuap (0-1) sont restés en retrait de leurs ambitions. C’est cependant un club voisin de Bangkok, Samut Prakan qui prend la tête de la League en battant Chiang Mai 3-2. Le Ratchaburi de Yannick Boli qui, souvenez-vous, avait ouvert la saison en battant Trat 3-2 partage donc aussi le leadership avec Samut Prakarn. Et ça tombe bien parce que le Port FC reçoit Ratchaburi dimanche prochain. On en reparle bientôt.

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Sais tu si l'entreprise Ligman sponsorise un des clubs de l'élite ?

Il y a 6 heures, elkjaer a dit :

Episode 5

 

 

 

 

800px-Three_Kings_Monument_Chiang_Mai.jp

A vous d'imaginer ce que le Roi de Phayao à droite dit au Roi de Sukhotai à gauche (en fait je ne me souviens plus, c'est peut-être l'inverse :ninja: )

 

 

Bah ils jouent au chi-fu-mi !

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Le 23/02/2019 à 22:50, shamanik a dit :

Tiens c'est rigolo, au début de la vidéo, le commentateur dit quelque chose comme "cot cot dou" au moment où on voit la disposition d'une des équipes en 4-4-2. S'il faut ça se dit "presque" pareil en thaïlandais. :lol2:  :ninja:

Ah tiens j'avais oublié de te répondre et j'ai voulu vérifier mais la vidéo n'y ait dejà plus :(

Bon cela dit "cot cot dou" ça pourrait plutôt vouloir dire "des câlins regarde" et comme Braaten n'était pas sur la pelouse je doute que tu aies bien entendu.

Il y a 6 heures, Big_Bros a dit :

Sais tu si l'entreprise Ligman sponsorise un des clubs de l'élite ?

Pas à ma connaissance. Par contre tu sais s'ils font de l'éclairage pour les stades? Parce qu'il y avait eu toute une histoire au PAT stadium lors de la mise à niveau de l'éclairage.

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A la base, non, pas d’éclairage sportif, on fait dans le deco et l’architectural. Mais avec la filiale chinoise, ce n’est pas impossible. Surtout s’il y a eu des problèmes ensuite :ninja: 

Cest rempli les stades la bas ? C’est ambiance famille ou hooligans imbibés de bière locale ? 

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Il y a 6 heures, Big_Bros a dit :

A la base, non, pas d’éclairage sportif, on fait dans le deco et l’architectural. Mais avec la filiale chinoise, ce n’est pas impossible. Surtout s’il y a eu des problèmes ensuite :ninja: 

Cest rempli les stades la bas ? C’est ambiance famille ou hooligans imbibés de bière locale ? 

La capacité des stades étant en général plutôt réduite, les stades sont relativement remplis même si c'est pas toujours attrayant de venir dans des stades essentiellement non couverts pendant la mousson.

L'ambiance est thaïe. Faudra que tu viennes ici pour comprendre ce que ça veut dire :grin:

 

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