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Le milieu de terrain allemand, qui n’a plus joué depuis le 10 décembre, est ménagé par le TFC, prudent pour sa santé physique mais aussi mentale, le joueur ne cachant pas être dépressif.

HUGUES SIONIS

Son absence lors des deux derniers matches de Toulouse avant la trêve n’est pas passée inaperçue. D’autant que dans sa position plus haute sur le terrain derrière Thijs Dallinga Niklas Schmidt commençait vraiment à prendre du poids dans l’équipe. Si le TFC a pris l’habitude de ne pas préciser la nature exacte des blessures de ses joueurs, secret médical oblige, le mystère entretenu autour de l’Allemand (25 ans) suscite pourtant des interrogations. Il est renforcé par son absence – autorisée – pour la reprise de l’entraînement jeudi et son forfait plus que probable pour le Trophée des champions, demain. Car il ne semble pas que le milieu recruté cet été au Werder Brême pour 2,5 M€ soit touché physiquement.

Interrogé sur ce thème avant Monaco (1-2, le 20 décembre), son entraîneur Carles Martinez Novell s’était montré très laconique : « Niklas n’est pas à 100 %, il reviendra après Noël. » Avant d’être relancé et, mal à l’aise, d’en dire un peu plus : « C’est un sujet délicat, il doit récupérer. Son corps n’est pas à 100 %. Forcément, quand c’est le cas au haut niveau, on ne peut pas être à son maximum en compétition. Le plus important, c’est qu’il se repose. »

Comme pour Zakaria Aboukhlal – victime d’une rupture d’un ligament croisé du genou droit en septembre, jamais officialisée, pas plus que la durée réelle de son absence –, toutes les rumeurs sont permises dès lors qu’un problème intervient avec un Toulousain. Des conséquences assumées par le TFC. « On est un club qui lave son linge sale en famille », reconnaissait d’ailleurs son président Damien Comolli, le 21 décembre, en dressant le bilan sportif à la trêve, en référence entre autresà la brève mise à l’écart de Rasmus Nicolaisen la saison passée, à la suite des tensions provoquées dans le vestiaire par ses dettes de jeux en ligne.

Un suivi psychologique au TFC

Concernant Schmidt, joueur fragile qui s’était ouvert l’hiver dernier sur son combat mené contre la dépression, le sujet est encore plus sensible. Ce qui explique la prudence du club dans sa communication et dans l’utilisation de son milieu de terrain. « Le coach en a parlé, donc je ne vais pas m’étendre. On a très bon espoir qu’il soit titulaire au Parc des Princes », se contentait de rajouter le dirigeant, dans la perspective du Trophée des champions. Un optimisme douché puisque, malgré un break régénérateur en Allemagne, le joueur ne serait pas encore tout à fait prêt. « Mais il sera en pleine forme après, assure-t-on dans son entourage. Il n’y a rien de grave. Entre la Ligue 1 et la Ligue Europa, jamais il n’avait enchaîné autant de matches par le passé (17 toutes compétitions confondues cette saison, dont 14 comme titulaire). Certains muscles ont tiré et le club a préféré le ménager pour éviter un problème plus sérieux. » Comme ceux d’ordre privé avec lesquels le Werder a dû composer, laissant Schmidt de côtéà intervalle régulier.

Tantôt en surpoids ou en proie à des idées noires au point d’envisager de mettre un terme à sa carrière, le joueur dit aller mieux depuis son arrivée dans la Ville rose, grâce notamment au suivi psychologique effectué au sein même du TFC, avec la préparatrice mentale Nodjialem Myaro, ancienne internationale française de handball. « Je ne dirais pas que ce sont comme des vacances, mais il y a beaucoup de nouveautés, confiait-il le 30 novembre dans Kicker. Il y a encore des jours où ça va très mal. Mais aussi d’autres où ça va très bien. Ce qui est important pour moi, c’est que cet équilibre demeure. Le football est ma thérapie. » Compréhensif, Toulouse s’en accommode.