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TFC : la mauvaise passe


frédéric

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TFC : la mauvaise passe

Sa position en milieu de tableau, le TFC la doit à un excellent début de saison contredit par une série, en cours, négative. Entre poire et fromage, petit tour d'horizon alors que le championnat s'arrête, deux semaines durant, au quart de son existence.

LE BILAN COMPTABLE

Dix places et six points de mieux, huit buts de plus en sa faveur, trois de moins en sa défaveur, le TFC 2004-2005 gomme aisément ses stats de la saison passée. Ce n'était pas difficile de faire mieux. Mais il y a l'actuelle série. Un point sur douze, quatre matches sans victoire. Difficile de faire pire. « Nous devons faire tourner le compteur points, estime Erick Mombaerts, ne pas se mettre à la faute, savoir se contenter d'un point. Avec un seul point de plus, celui de Marseille par exemple, nous serions sixième. »

LE BILAN HUMAIN

Il est résolument positif. Premièrement parce que les recrues se sont vite intégrées dans le groupe et sur le terrain, amenant l'indispensable plus qui justifie leur arrivée.

Des « couples » ont ainsi bonifié le rendement de l'équipe : l'axe Dalmat-Moreira autour duquel s'articule le jeu toulousain. L'entente très Châteauroux du flanc gauche, où le retour de Clément (presque cinq mois sans jouer) lui a permis de soutenir aussitôt Dalmat, son ancien coéquipier de la « Berri ». La complicité, née des circonstances, sur le flanc droit entre Ebondo et Emana. Quand les deux se lâchent, ça peut faire mal « Ma grande satisfaction, c'est de voir que les jeunes ont pris leur chance. Dimanche encore, Ebondo a ainsi été très bon à un poste où on ne l'attendait pas, juste après un ballon décisif à Bordeaux. » Avec trois sélectionnés espoirs, le TFC touche aussi une partie de ses investissements en terme de formation. Un clou à enfoncer.

LE BILAN OFFENSIF

Treize buts en neuf matches, les Toulousains ont toujours la meilleure attaque de la division, à égalité avec Monaco, Auxerre et Bordeaux. Du beau linge, non ?

Cette statistique illustre assez bien l'option prise par les Toulousains cette saison : on joue, on joue et on joue. Le recrutement du club a d'abord été offensif : Moreira, Dalmat, Suarez et Giresse sont venus ou revenus. Et le travail de l'équipe en a été bonifié. « Nous savons animer les couloirs, nous avons de la profondeur avec Moreira et nous nous sommes améliorés dans le jeu d'appui », estime à raison Erick Mombaerts. Son équipe pratique un jeu quelquefois ébouriffant, qui nécessite « beaucoup d'énergie et beaucoup de fraîcheur », rappelle le coach. Le dommage, c'est que tout ceci n'aille pas forcément au bout : l'efficacité est, souvent, affaire de volonté exacerbée.

LE BILAN DEFENSIF

C'est moins bien, alors que c'est mieux que l'an passé à pareille époque ! Le TFC a encaissé trois buts de moins par rapport à son retour en Ligue 1, cruellement marqué de naïveté et de lenteur défensives. A l'exception du premier match contre Lens, Christophe Revault est toujours allé chercher le ballon au moins une fois au fond de ses filets. Cela suppose d'en mettre au moins deux, pas évident

Au crédit des Toulousains, une cascade de blessures dans le secteur, bouleversé par rapport à la saison passée. Et des problèmes tant d'automatismes que de lucidité. « Je pensais avoir franchi un palier dans le domaine offensif, mais on le perd en qualité défensive. Les équipes qui prennent le pari du jeu, comme la nôtre, doivent accepter de défendre en déséquilibre numérique. On ne peut pas amener le surnombre devant et fermer derrière. Nous cédons sur des contres, sur des renversements de jeu comme le premier but d'Auxerre dimanche », reconnaît Erick Mombaerts.

Trop généreux, le Tef ? Oui, puisqu'il n'est pas réaliste. Pour le moment.

Patrick Boudreault

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3 QUESTIONS À

Olivier Sadran : « Travaillons, travaillons »

Président, nous en sommes au quart du championnat.Quelles sont vos satisfactions et vos regrets ?

J'ai de gros éléments de satisfaction. Un, nous avons amélioré la qualité de notre jeu et donc séduit un public de plus en plus large, les deux étant essentiels pour la pérennité du club en Ligue 1. Deux, nos recrues ont incontestablement amené un plus, mais la famille TFC est restée la même, unie autour des mêmes valeurs. Trois, nous sommes pratiquement à 27 000 spectateurs de moyenne au Stadium et, si nous venons de concéder deux défaites, l'équipe n'est pas sortie sous les sifflets.

J'ai de petits éléments de déception. Un, même si c'est super d'être 8e au quart du championnat, nous ne pouvons nous satisfaire d'un point en quatre matches. Je n'oublie pas que Montpellier était dans la même situation à la même époque la saison passée... Deux, notre série laisse un goût amer, quelles qu'en soient les raisons. Et nous devons améliorer certaines choses, nous venons de prendre beaucoup de buts...

Quels sont les remèdes ?

Ne pas s'enflammer, rester humble, ne jamais oublier que le football est fait d'incertitudes. Notre série négative n'est pas dramatique non plus. Nous avons connu plus dur, nous sommes revenus de plus loin. Il nous faut retrouver de la combativité et, ça tombe bien, nous avons quinze jours pour travailler sur nos lacunes...

Songez-vous à un renfort, notamment offensif ?

Il n'en est pas question! La réponse sera collective. Mais il faut remettre chaque chose à sa place : nous venons de faire des matches qui ne donnent pas de satisfaction comptable, mais Marseille et Lyon ont été de très bons matches.Désormais, on repart sur un nouveau championnat, où nous devons faire nos preuves. Travaillons, travaillons! Et n'oublions pas qu'il reste encore 75 % du chemin à faire.

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