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la depeche du 30/8


ToulouseL1

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Article paru le 30/08/2004

LIGUE 1. IL FALLAIT ÊTRE FORT POUR RÉSISTER À LA PRESSION NANTAISE SAMEDI SOIR. UNE MENTION BIEN POUR DES TOULOUSAINS QUI DOIVENT S'AMÉLIORER.

Le TFC ne se laisse pas marcher sur les pieds

Cent mille personnes, environ, ont assisté au mois d'août aux quatre premiers matches du Téfécé. 60 000 au Stadium, 40 000 à l'extérieur. Aucune d'entre elles ne peut être repartie déçue.

Et surtout pas la cinquantaine de supporters téfécistes présents samedi soir à la Beaujoire, parfaitement placés puisque c'est de leur côté que sont venus en première mi-temps les deux buts toulousains, avant qu'ils n'assistent, toujours aux premières loges, au siège en règle de la cage visiteuse durant toute la seconde période.

Au bout du compte ? C'est un bon point qu'ont pris les hommes de Mombaerts. Les plus inconditionnels pouvaient espérer que l'infortune des attaquants nantais se poursuive au delà le trille final. Mais ç'aurait été nier la débauche des Canaris dans une deuxième période à sens unique.

« On ne peut pas être trop déçu, car un match s'analyse aussi en fonction du rapport d'opposition. Or, les Nantais ont fait ce qu'il fallait, ils ont été physiquement impressionnants et ils y ont ajouté l'agressivité qu'il fallait, dans un rapport de forces de très haut niveau », analyse à froid Erick Mombaerts.

L'entraîneur toulousain a évidemment apprécié « les arrêts décisifs de Christophe Revault en deuxième période », il regrette ce ballon de 3-1 que Daniel Moreira ne négocie pas à l'heure de jeu (Landreau se couche bien), mais « il faut être objectif et on se contente du résultat », poursuit l'entraîneur téféciste.

Doté de la meilleure attaque et invaincu au bout d'un mois d'août que l'on pouvait a priori craindre, le TFC dispose donc de très bonnes bases pour avancer tranquillement en Ligue 1 cette saison. « Nous sommes invaincus, nous avons encore marqué, qui plus est à l'extérieur, et ça, c'est intéressant », savoure le coach. Dans les deux semaines qui viennent - et même s'il sera privé de ses trois internationaux espoirs -, l'entraîneur toulousain compte bien faire travailler son groupe dans des domaines précis. « Élever notre niveau athlétique, travailler la capacité à ne pas trop reculer », ce sont les deux dominantes qui s'annoncent, avant la venue d'Ajaccio, le 11 septembre.

« Car, au sortir de ce match à Nantes, il nous faut être encore plus fort dans certains domaines, pour répondre à la qualité de l'opposition qu'on a eu samedi soir. En première période, il était très dur de ressortir le ballon sous la pression d'enfer d'une équipe qui n'a cessé d'avancer. Cela nécessite d'avoir une grande maîtrise émotionnelle et technique, tout comme la volonté de presser le porteur adverse, afin de ne pas trop reculer, qui suppose une dimension athlétique supérieure et une plus grande agressivité ».

Heureusement toutefois, il n'y aura pas un Nantes au menu de chaque semaine

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FOOTBALL. RÉALISTES SUR LEURS RARES BALLONS D'ATTAQUE, LES JOUEURS DE TOULOUSE ONT SURTOUT PENSÉ À DÉFENDRE HIER SOIR. ILS ONT RÉUSSI À PRÉSERVER LEUR INVINCIBILITÉ.

Le TFC tient le choc

Heureusement pour lui, le président du FC Nantes, Jean-Luc Gripond n'est pas désigné par le vote des socios, comme en Espagne. Car, s'il a fait hier l'unanimité, c'est contre lui, le kop canari lui conseillant fortement la démission, au regard des difficultés du FC Nantes sur sa pelouse de la Beaujoire.

Il est vrai que les Nantais ne pouvaient pas démarrer plus mal. Un décalage d'Emana, un centre instantané de Moreira de la droite taclé par Delhommeau, et voilà le ballon au fond des filets de Landreau, grâce au pauvre Caceres, buteur involontaire et victime sur le coup d'un de ces hasards idiots, façon billard, qui vous pourrissent la soirée (2e).

Du coup, le TFC s'installe à la Beaujoire. Pas en grand patron, car Nantes pousse immédiatement et il faut veiller au grain, ce que parviennent à faire les Téfécistes, très disciplinés dans leur quadrillage. Mais la domination nantaise demeure sans effet palpable, un tir de Toulalan a ras (8e), des coups de pied arrêtés sans grand danger, tout ceci jusqu'à une jolie frappe enroulée de Yapi (25e).

Au plus fort de leur domination, les Canaris parviennent pourtant à revenir au score. Sur un ballon qui parvient à Da Rocha sur le flanc droit, pour un centre immédiat et une reprise du puissant Bagayoko au premier poteau, au nez et à la barbe d'Arribagé (34e).

Ce n'est pas scandaleux, tant le TFC est resté peinard dans sa partie de terrain, incapable de trouver l'ouverture. Mais, cinq minutes plus tard, sur un centre de Dalmat de la gauche involontairement prolongé par Suarez qui «dévisse» sa volée, Sirieix n'hésite pas à tenter sa chance de l'angle opposé de la surface. Et c'est encore une recrue de l'intersaison qui trompe Landreau pour la deuxième fois de la saison, l'ancien Auxerrois ajustant un joli tir croisé (39e).

Pas malheureux, les Téfécistes ! Car, si la poussée nantaise a semblé aveugle, ou maladroite, on ne peut pas non plus avancer que Toulouse a fait régner l'incertitude sur cette première période, trop occupé à repousser les vagues Et la pression locale augmente fortement au retour des vestiaires, les Nantais faisant le siège de la cage d'un Revault impeccable, «claquant» joliment une tête de Bagayoko surgi dans le dos de ses défenseurs sur un centre d'Ahamada (49e) puis tout heureux de voir une reprise de Da Rocha passer au dessus, sur un ballon qui traînait dangereusement dans la surface toulousaine (52e).

Mais c'est quelques minutes plus tard que l'on retrouve le grand Revault, qui boxe d'abord, sur sa ligne, un coup-franc de Yapi avant d'expédier de la même façon la reprise à bout portant de Viveros (59e). Du grand art, qui fait du bien au plus fort de la poussée nantaise.

C'est, peut-être, le moment de placer quelques contres, ce qu'essaient bien de faire tant Eduardo que Moreira. Mais les deux hommes butent sur Landreau, et le ballon revient sur la cage toulousaine. Du coup, Revault sort le grand jeu, une manchette tout simplement exceptionnelle sur un tir de Yapi, Pujol se voyant refuser le but de près, pour hors-jeu (81e). Le capitaine toulousain ne pourra rien, trois minutes plus tard, sur une frappe de près de Savinaud qui le prend à contre-pied (84e). Une égalisation somme toute méritée, au regard des efforts nantais de la deuxième période.

NANTES 2 - TFC 2

Stade de la Beaujoire. Mi-temps 1-2. 26559 spectateurs. Arbitrage de M.Malige assisté de MM. Larose et Texier. Temps additionnel : 4' (0'+4').

Pour Toulouse : Caceres csc (2e), Sirieix (39e).

Pour Nantes : Bagayoko (34e), Savinaud (84e).

TOULOUSE FC : Revault (cap) - Ebondo, Arribagé, Lièvre, Aubey - Emana, Taider, Sirieix puis Cardy (79e), Dalmat - Moreira, Suarez puis Eduardo (68e). Entr. : Erick Mombaerts.

2 avertissements : Lièvre (20e, accrochage irrégulier sur Bagayoko), Ebondo (86e, tacle irrégulier sur Capoue).

FC NANTES : Landreau (cap) - Delhommeau, Caceres, Guillon - Da Rocha, Toulalan, Savinaud, Viveros puis Capoue (77e) - Yapi Tapo - Ahamada puis Pujol (73e), Bagayoko. Entr. : Loïc Amisse.

Revault sort le grand jeu sur un tir de Yapi. Le capitaine toulousain ne pourra rien, trois minutes plus tard, sur une frappe de près de Savinaud.

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ILS ONT DIT

Erick Mombaerts :« Le nul est équitable»

Érick Mombaerts : « Le sentiment est mitigé. Quand on mène au score, on espère toujours les trois points. Au vu de la prestation des Nantais qui ont fait un gros match, nous empêchant de relancer, le nul est équitable. Sur la fin, nous avons reculé sans jamais pouvoir prendre de la vitesse car ils jouaient très long et faisaient aussi bien tourner sur la largeur. Nous sommes invaincus et nous marquons encore des buts. L'objectif reste toujours de progresser. Avec leur prestation, je pense que les Nantais, eux, ne vont pas rester à cette place».

Loïc Amisse (entraîneur de Nantes) : « C'est bien sûr une déception car on cherche toujours à prendre ces fameux trois points. Déçu aussi par rapport à la générosité de l'équipe, à son enthousiasme. Il nous a manqué ce brin de réussite que nous cherchons toujours depuis le début de saison. Après le premier but toulousain, l'équipe a montré qu'elle avait mentalement de bonnes ressources. L'abnégation, la volonté et le courage de tous m'ont fait plaisir. Il faut dire que Revault a fait un match formidable. Nous allons de mieux en mieux et les nouveaux arrivants ont fait une belle prestation également dans la débauche d'énergie».

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COMMENTAIRE

Quelquefois, ça secoue...

Elle gronde, la Beaujoire. Elle grogne, elle râle, elle ne veut plus de son président, ni d'Ahamada, elle veut des recrues et des canaris qui défient toutes les logiques, et qui réinstallent le FC Nantes parmi le gotha français.

Mais elle ne peut en vouloir, sur la rencontre d'hier soir, aux hommes de Loïc Amisse, deux fois menés, deux fois revenus à la force de leur caractère, que l'on sent bien trempé par la situation actuelle

Les Toulousains ont fini par concéder l'égalisation, le score final, après avoir lutté pendant quarante-cinq minutes vent debout. Quelquefois, ça secoue

Ce ballon qui revenait inlassablement sur la défense toulousaine, à force d'être perdu à trente mètres, de ne pas être remonté correctement, de ne pas être conservé, Christophe Revault l'a pendant longtemps empêché de faire trembler ses filets.

On a revu hier soir le grand Revault, le bon génie toulousain auteur de parades spectaculaires, la main chaude, la détermination intacte. La saison dernière, c'était en quête d'un improbable maintien, hier soir, c'était pour que Toulouse signe sa deuxième victoire en deux déplacements.

Longtemps, on a cru que le réalisme toulousain allait l'emporter, grâce à la prestation de son capitaine suppléant parfaitement des lignes trop souvent prises en défaut par la pression. On a aussi cru que Nantes allait encore se prendre les pieds dedans, et la tête ensuite. Mais la logique a prévalu, celle de combattants obstinés tout de jaune vêtus qui ont fini par mettre à la raison d'autres combattants obstinés, à force de les presser très haut, de les empêcher de sortir le ballon.

Toulouse boucle son mois d'août en quatrième position, et en bien belle compagnie. Il n'a volé aucun de ses points, même s'il a fini par en lâcher deux en fin de course hier soir. Mais il aurait fallu être sacrément fort et plus lucide pour espérer mieux que ce joli nul. D'ici à la venue d'Ajaccio le 11 septembre prochain au Stadium, les hommes de Mombaerts auront deux semaines pour recharger les accus, se remettre de leurs émotions. Ce ne sera pas de trop dans un championnat serré, à la limite de l'étouffant. Les duels qui leur étaient proposés hier soir, par une équipe chargée de s'imposer aussi dans ses propres tribunes, leur ont en tout cas donné une indication sur ce que sera le futur. Dur, sans concession ni cadeau. Au niveau de l'exigence qui accompagne un parcours parmi l'élite. P.B.

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