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Articles de la Depche du Midi


Enzo

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LIGUE 1. EN UNE SEMAINE, LES TOULOUSAINS ONT MONTRÉ TROIS VISAGES DIFFÉRENTS. IL FAUT TIRER PROFIT DE CES COUPS DE PINCEAU.

TFC : retour en eaux calmes

Un dimanche matin au Stadium. Un dimanche calme, loin du bruit de la veille. L'OM est venu, l'OM a vaincu, le TFC a vu, il est rentré dans le rang. On sait désormais que la troupe d'Erick Mombaerts n'est pas forcément taillée pour le haut du tableau. Elle en a peut-être l'envie, pas les moyens, ni la continuité : trois matches en une semaine, trois visages différents, c'est trop. Ou, plutôt, pas assez.

« Il y a un petit goût d'inachevé », insiste le coach. « Mais nous n'avons pas été matures à certains moments du match, notamment dans les cinq-dix dernières minutes de la première période, où nous avons manqué de lucidité ».

Revenue d'un but superbe de faux frère Batlles et remise en selle après la belle égalisation de Taider, l'équipe toulousaine a lâché les trois points mis en jeu sur des petites erreurs que les grandes équipes ne commettent pas.

Elle est là, la différence. Dans cette pratique quotidienne du très haut niveau, dans cette culture de la gagne, dans cette qualité technique, dans cette expérience de l'élite (les deux Marseillais les moins « anciens » du onze aligné samedi soir ne comptent « que » six saisons, mais sont tous les deux internationaux, Pedretti et le Brésilien Eduardo Costa).

Toulouse n'en est pas là. Cinq des onze Téfécistes qui ont démarré le match n'en sont qu'à leur deuxième saison professionnelle. Et le groupe toulousain évolue peu, ce qui va peut-être changer avec les retours à la compétition de la totalité de l'effectif, donc une concurrence accrue. « Je ne sais pas si c'est l'énergie du désespoir, mais on a mieux joué à dix qu'à onze, on les a mis sur le reculoir, on a pris des risques ».

En pure perte, l'OM n'étant pas né de la dernière pluie. Erick Mombaerts peut râler contre le deuxième but marseillais, hors-jeu (les images sont implacables), il ne peut reprocher aux Marseillais d'avoir autant récupéré un ballon que ses joueurs ont trop vite redonné.

CIRCONSTANCES

Incontestablement, le tournant du match est à 1-1, à quelques minutes du repos, quand l'OM reprend espoir grâce au but de Marlet. « Mais l'OM a deux internationaux A devant, Marlet et surtout Luyindula, une menace constante, celui-ci, qui ont vraiment pesé sur notre défense. Il y a eu samedi soir un assez bon TFC, le problème, c'est qu'il y a eu un bon OM. Et, compte tenu des circonstances, revenir à 2-2 aurait constitué un gros match, de notre part ».

Et les circonstances n'ont pas été favorables aux Téfécistes. Entre un juge de touche « étrange », qui met Moreira hors-jeu alors qu'il est trois mètres derrière Meïté, mais qui n'a pas vu le vrai hors-jeu de Marlet sur le second but (ce qui n'excuse pas la perte de balle d'Eduardo), une équipe toulousaine réduite à dix pendant quarante minutes, les arrêts de Barthez et un troisième but en contre, où une petite faute de placement de Congré permet à Luyindula de marquer un but que sa prestation mérite amplement, les factures se sont amoncelées sur les épaules des Toulousains.

Elles les renvoient à leurs chères études. A tous ces grands adversaires qui s'annoncent.

« Cette période délicate, nous l'avons déjà vécu en septembre. Il faut mettre la tête dans le guidon, ne pas s'affoler, rester concentrés sur les progrès à faire », prévient Erick Mombaerts. Sa jeune troupe n'a pas le droit de se relâcher. Elle le sait. « Mais il est important de relativiser, de ne pas céder au catastrophisme ».

D'autant mieux que tous ces matches restent à jouer. Ou que les retours attendus de Moreira, Dalmat, Suarez, Ocokoljic et la compétitivité d'un Dao, d'un Lièvre, d'un Braizat, ouvrent sur d'autres solutions.

Patrick Boudreault

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Batlles, mon bien cher frère ennemi

Si un jour Marseille se sépare de Laurent Batlles, Barthez peut baliser sa surface avec un bouquet de cierges allumés, bénis de préférence. L'ancien toulousain a pris l'habitude (bonne ou mauvaise selon le camp dans lequel vous applaudissez) de marquer contre ses anciens partenaires. À Bordeaux, à Bastia, et maintenant à Toulouse, les témoins malheureux mais admiratifs de ses frappes monumentales pleurent en chur les exploits décisifs de leur compagnon d'avant. « Oui, on peut peut-être parler de but d'anthologie » avoue Laurent, lucide et tout heureux d'avoir aussi joliment participé à la victoire de l'OM au Stadium, sous le regard de ses amis, de sa famille. Le plus râlant c'est qu'avec cette règle désormais régulièrement confirmée, on ne peut s'empêcher de penser que Batlles aurait pu mettre la même mine, le même jour, dans le même stade, mais sous le maillot du Tef Les si ne servent à rien alors passons à autre chose. À la température olympienne par exemple. Toujours aussi capricieuse, fiévreuse à la maison, enfiévrée à l'extérieur, l'équipe de Troussier (elle reçoit Rennes le 5 février, Rennes, la seule équipe de la première moitié de tableau a n'avoir gagné aucun match en déplacement) a sans doute livré à Toulouse une de ses prestations collectives les plus probantes. Bien encouragés par des Violets timides et sans véritable relief, les Phocéens ont réagi après une énième baffe, administrée cinq jours plus tôt par Sochaux. L'occasion pour Batlles donc, mais aussi Cheyrou et Pedretti de remettre leur pendule à l'heure d'ambitions nouvelles, l'occasion pour le superbe Peguy Luyindula d'éclabousser la nuit glacée de mille et une touches brûlantes. Étincelles savantes au service d'une éternelle renaissance, d'une belle revanche aussi. Que les ennemis de l'OM se rassurent, il y aura d'autres pannes de courant sur le Vieux port, d'autres courts circuits au Vélodrome, d'autres coups de gueule à la Commanderie, mais ce Marseille là doit pouvoir accoster sans trop de tourments sur une des rives de l'Europe. Surtout si les fantômes du Vélodrome s'endorment. « C'est de ça qu'on a envie maintenant, de réaliser les mêmes choses devant notre public. À force, on est frustré et on a du mal à trouver le sommeil ». Fais dodo Peguy, tout devrait aller mieux maintenant.

Patrick Louis

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LE TFC A ALIGNÉ UNE DEUXIÈME ÉQUIPE DE LIGUE 1 HIER APRÈS-MIDI.

Dalmat a joué 82 minutes en CFA

On lira par ailleurs le compte rendu du match de CFA TFC-Saint Priest, entre un prétendant à l'accession et une «réserve» qui joue le titre des réserves pros, match achevé sur une courte mais logique victoire toulousaine.

C'est la feuille de match qui a attiré une affluence inhabituelle hier après-midi au Stadium, où la rencontre s'est jouée sur un terrain à moitié gelé. Qu'on en juge: Douchez, la doublure de Revault, dans les buts; Ocokoljic, Dao, Lièvre et Bedimo en défense; Clerc, Gharzoul, Dalmat et Braizat au milieu, Suarez et Akpa-Akpro en attaque. Soir, à l'exception du jeune Gharzoul, par ailleurs international 18 ans tunisien, presque la moitié de l'effectif pro téféciste!

L'événement, c'étaient les rentrées simultanées de «Pépé» Ocokoljic, l'international serbe victime d'une rupture des ligaments en juillet dernier, Stéphane Dalmat, victime d'une fracture du cinquième métatarse début octobre, et David Suarez, absent depuis deux semaines en raison du pincement d'un nerf sciatique.

Ocokoljic, en avance de deux mois sur son programme de récupération, a semblé un peu court (il grimaçait d'ailleurs en regagnant les vestiaires en fin de match) tant sur le plan physique que dans les duels. Ce qui est tout à fait normal et explique qu'il a joué une heure. Mais cette soixantaine de minutes sont une formidable récompense pour un joueur qui se bat comme un diable depuis le début de la saison pour revenir...

Par contre, et c'est allé au delà ses espérances, Stéphane Dalmat a joué quatre-vingt-deux minutes au lieu de la soixantaine attendue. Et son apport a été excellent: non content de faire voir que son coup de patte était intact (superbe frappe enroulée sur la barre en première période), Dalmat est allé dans les duels, au contact (il a d'ailleurs pris une semelle sur le pied droit), et il a lutté pendant presque tout le match, qu'il a difficilement fini.

Rien ne remplacera jamais la compétition, l'Intériste s'en est aperçu qui s'est bien battu sur ce terrain à moitié gelé, par un froid vif mais pas vivifiant, face à des adversaires de qualité, qui visent la montée en National. Mais, derrière sa grimace légitime, le Tourangeau a dû se sentir léger, léger, car les sensations ont forcément été bonnes...

Enfin, pour la petite histoire, Suarez s'est offert, lui, un gros moral en marquant sur penalty en première période. Tout bon, aussi.

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