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Petit Historique du TEF


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Deux clubs dominent le football toulousain avant la première guerre mondiale : le Stade Olympique des Etudiants Toulousains et le Stade Olympien Vélo Sport de Toulouse. Les "Etudiants" se paient même le luxe d'éliminer l'Olympique de Marseille et le fameux Olympique Cettois en phases finales du championnat de France U.S.F.S.A. Les Etudiants se muent en Stade Toulousain (1908) et dominent sous ce nom la période allant jusqu'à la première guerre mondiale. Ainsi, contrairement à une légende tenace, le football de "haut niveau" est pratiqué dans la ville rose depuis déjà un siècle!

Toulouse, à l'image de Bordeaux, est à la pointe du football dans une zone pourtant largement favorable au rugby.

Le 7 juillet 1936, une commission se réunit. La première rencontre oppose le club espagnol de Baladona au F.C. Sète devant 10.000 spectateurs. Le 3 janvier 1937, les Toulousains goûtent au football européen avec un match Wiener de Vienne contre Kipest de Budapest. Ces matches d'exhibition s'étant montrés concluants en terme de recettes, la création d'un club professionnel à Toulouse est décidée. Le 20 mars 1937, naît le Toulouse Football Club, dont les couleurs sont rouge et blanche.

M. Lauriol en est le président. Le Stadium est mis en chantier en cette année 1937 afin d'accueillir la prochaine Coupe du Monde. Le premier entraîneur-joueur de Toulouse est l'ancien capitaine de l'équipe de France, Pierre Cazal. Pour leur première saison, les Rouge et Blanc terminent à une honorable 7e place. En Coupe de France, le T.F.C. atteint le stade des 8es de finale.

Mais la guerre intervient. De nombreux joueurs s'exilent à Toulouse, et le club devient une place forte du football français. Le T.F.C. est enfin sacré champion en 1943. La saison suivante, la réforme transforme le T.F.C. en Toulouse-Pyrénées. Cette équipe fédérale atteint la 6e place en championnat et les 8es de finale de la Coupe de France.

Dès 1944, les équipes fédérales disparaissent et le T.F.C. "renaît". Toulouse parvient en demi-finales de la Coupe 1945.

La ligne d'attaque Cammarata-Keller-Hoffman inscrit 88 buts dans la saison (seul le L.O.S.C., champion de D1, fait mieux avec 89 buts), permettant au T.F.C. de terminer 2e derrière Montpellier au goal-average et d'accéder en Division 1. M. Lauriol reprend la présidence. Il place Enée, joueur au T.F.C. depuis 1942, au poste d'entraîneur. Celui-ci parvient à maintenir le club parmi l'élite en arrachant la 14e place.

La grande affaire de l'année 1948 est l'arrivée à Toulouse du canonnier yougoslave Golob. Les frères Lanfranchi sont également recrutés et le T.F.C. se hisse en 9e position au printemps 1949. Le club de la cité des violettes évolue désormais dans un Stadium refait à neuf et pouvant accueillir jusqu'à 35.000 spectateurs.

La saison suivante montre enfin la vraie valeur de la formation toulousaine. Seconds à l'approche des fêtes de fin d'année, les "Violettes" décrochent la 4e place. Le président Bardou est tout de même fier de son équipe qui peut compter sur un public fidèle : plus de 10.000 spectateurs de moyenne sont enregistrés au Stadium! Hélas, durant la saison 1950-51, les finances sont au plus bas.

17e au classement final, les Toulousains retrouvent "l'enfer de la D2". Pour composer sa formation, Enée s'appuie sur une base défensive solide, mais délaisse quelque peu l'attaque. Résultat, le T.F.C. est 12e de D2, en marquant seulement 52 buts pour 57 encaissés.

M. Puntis, ancien trésorier et mécène du club, est porté à la présidence. Il démet Enée de ses fonctions et nomme Charles Nicolas entraîneur. Dans le même temps, le T.F.C. perd son international André Frey, au club depuis 1944.

Rapidement, les Toulousains sont à la lutte en haut de tableau avec Strasbourg. Le match décisif entre les deux clubs se déroule à la Meinau devant 27.000 spectateurs dont un millier de Toulousains. A cette occasion, les supporters du T.F.C. offrent à leurs homologues strasbourgeois une oie vivante. Hélas, le match, remporté par Toulouse 2-1, se termine dans la plus grande confusion : envahissement du terrain, intervention de la police... Du coup, les Strasbourgeois, mécontents, rendent l'oie! De retour à Toulouse, les supporters s'occupent de l'animal puis le font empailler à sa mort. Ainsi, cette "mascotte" trônera désormais au siège du club.

A l'issue de la saison, les Rouge et Blanc sont sacrés champions de D2 et accèdent en première division. Cette équipe 1952-53 a fière allure.

Le T.F.C. participe à la première Coupe Drago. Le 5 mai 1953, Sochaliens et Toulousains s'affrontent en finale. Menés 3-0 à la mi-temps, les Toulousains remontent leur handicap après le repos, 3-3! Sochaux est déclaré vainqueur après tirage au sort...

De retour en D1, Jules Bigot prend en main l'équipe. Les Toulousains jouent les premiers rôles en championnat, se classant 4e en 1954. M. Puntis quitte alors son poste de président. M. Lonné lui succède.

La saison 1954-55 voit un combat acharbé pour la première place entre Toulouse et le Stade de Reims. Le jeudi 3 février 1955, 30.000 spectateurs envahissent les tribunes du Stadium, pour le choc T.F.C.-Reims. Finalement, les Rémois sont sacrés champions de France, les Toulousains ratant le titre et une place en Coupe des Champions.

Septième en 56, puis 8e en 57, le T.F.C. a bien du mal à suivre. Pour fêter dignement le vingtième anniversaire du club, les Toulousains accèdent quand même en finale de la Coupe de France!

30.000 spectateurs à Colombes accueillent le T.F.C. et l'O.G.C. Nice. Bocchi décoche un tir des trente mètres qui fait mouche. Les Toulousains se qualifient pour la première fois pour la finale de la Coupe Charles Simon!

Les hommes de Bigot affrontent le S.C.O. Angers à Colombes. Toulouse remporte la Coupe 6-3.

Quatre jours plus tard, le T.F.C. se mesure au vainqueur de la Cup anglaise, Aston Villa. A la surprise générale, les Toulousains s'imposent 2-1.

1960 voit le retour des Toulousains en haut de tableau. René Pleimelding, entraîneur depuis 1958, le gardien Roussel, les internationaux propulsent le T.F.C. en 5e place.

Au seuil de la saison 1961-62, Jean-Baptiste Doumeng, le "milliardaire rouge" ami de M. Puntis, devient président. Sous son impulsion, les Toulousains se hissent à nouveau à la 5e place en 1964.

Le 16 juin 1964, le T.F.C. accroche une brillante 4e place qui lui ouvre les portes de la Coupe d'Europe des Villes de Foires. En Coupe de France, les Rouge et Blanc affrontent le R.C. Strasbourg en demi-finales et enlève tout espoirs de finale aux Toulousains.

1966, le T.F.C. découvre enfin la Coupe d'Europe. Hélas, le Roumain Turkan brise les rêves toulousains.

Cette saison est également la dernière pour le Toulouse Football Club. Le président Doumeng est à la recherche d'argent et frappe à toutes les portes, y compris à la mairie, pour renflouer les finances du club. En vain...

Le club, avec joueurs et staff technique, déménage alors à Saint-Ouen et offre la possibilité au Red Star de rejoindre l'élite! Toulouse est dépossédée de son cher T.F.C. ; le foot professionnel est mort dans la ville rose.

Avant de renaître de ses cendres...... :grin::blink:

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