Petit article dont on ne parle pas beaucoup aux infos (lisez le s'il vous plaît c'est pas tres long):
Une manifestation brutalement réprimée en Birmanie
Une vingtaine d'opposants à la junte militaire au pouvoir en Birmanie ont tenté de manifester mardi contre la hausse des prix, mais leur défilé a rapidement été réprimé. Ils ont été frappés et embarqués par des miliciens pro-gouvernementaux, selon des témoins.
Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la hausse des prix du carburant, qui ont doublé, invitant les passants à les rejoindre. Ils ont rappelé qu'ils défilaient de façon pacifique pour leurs droits, a-t-on précisé de même sources.
Mais en quelques minutes seulement, ils ont été interrompus par des miliciens proches du gouvernement qui les ont roués de coups avant de les embarquer. Au moins l'un d'entre eux a été tiré par les pieds. Selon des témoins, ils ont été jetés dans des camions.
Une opposante et ancienne prisonnière politique, Su Su Nway, a participé à la manifestation. Elle est parvenue à fuir dans un taxi avec plusieurs protestataires. "Les manifestations pacifiques sont brutalement réprimées et je veux dire à la communauté internationale que le droit n'est pas respecté en Birmanie", a déclaré à l'Associated Press cette membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi.
Les témoins estiment qu'environ 14 personnes, dont deux femmes, ont été interpellées dans un premier temps. Des policiers sont ensuite arrivés en renfort pour pourchasser ceux qui étaient parvenus à fuir. Au moins deux d'entre eux ont été arrêtés.
Depuis le 19 août, les opposants au pouvoir manifestent contre la hausse des prix. La plupart des manifestations ont été réprimées par les forces de sécurité de la junte ou des miliciens pro-gouvernementaux. Au moins 65 personnes, dont plusieurs dirigeants du mouvement pro-démocratie, ont été arrêtées. AP (latribune.fr)
juste pour info et pour vous éclairer un peu (wikipedia):
Régime autoritaire, a Birmanie est dirigé par une dictature militaire depuis le coup d'État de septembre 1988. Le travail forcé est une pratique courante. Les organisations internationales des droits de l'homme classent la Birmanie parmi les mauvais élèves en matière de libertés publiques : la liberté de la presse et les droits de l'homme ne sont pas respectés, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant de l'exécutif et les partis d'opposition ne sont pas tolérés.
Dotée d'un budget représentant environ 50% du PNB, l'armée, forte de 400 000 hommes, n'a pourtant pas d'ennemi extérieur déclaré, malgré des tensions récurrentes avec la Thaïlande, qui conduisirent à des escarmouches à la frontière entre les deux pays. Dès lors, en plus de la protection extérieure, son rôle est de contrôler la population et elle participe à des missions de maintien de l'ordre et de répression au même titre que la police.
Le parti d'opposition mené par Aung San Suu Kyi (la Ligue nationale pour la démocratie, Prix Nobel de la Paix) a remporté les élections législatives en mai 1990 avec plus de 80% de voix en sa faveur, à la surprise de la junte qui espérait légitimer ainsi son pouvoir. Celle-ci a alors invalidé les élections. Le NLD lutte pour le retour de la démocratie dans le pays.