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Article la depeche 20/12/04


TFC67

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TFC : plus vite, plus haut, plus fort...

Avant tout, rendons à Albin Ebondo sa troisième passe décisive de la saison, sur le deuxième but toulousain signé Moreira de la tête ! Faute avouée étant à moitié pardonnée, nous notions, dans les secondes précédentes, le duel gagné une fois encore (on ne s'en lasse pas) par « cap'tain Revault » au détriment de Mazure, quand les Toulousains ont flingué Caen.

C'est une action qui caractérise on ne peut mieux la force téféciste : le ballon sort à deux cents à l'heure et les fusées toulousaines décollent. Si, par malheur, l'adversaire n'y fait pas assez attention, c'est en principe depuis le fonds de ses filets qu'il peut méditer sur la simplicité du football téféciste. Et ce côté tonton flingueur

La recette toulousaine ne procède pas d'un coup de baguette magique de son gourou, Erick Mombaerts, ou de quelques diableries de Moreira et consorts. Mais de l'ensemble, savamment épaissi dans un collectif avéré : Toulouse défend et attaque à onze, à partir d'un jeu en mouvement extrêmement exigeant pour les organismes toulousains et adverses et d'une abnégation exemplaire.

RÉPUTATION

Il ne faut pas non plus exagérer sur la réputation défensive des Toulousains, notamment à l'extérieur. Un, elle existe depuis plusieurs années (meilleure défense de National, de Ligue 2, troisième défense de Ligue 1 sur la phase retour la saison dernière, actuellement quatrième en L1). Deux, sans elle, il n'est point d'avenir parmi l'élite d'un football français de plus en plus catenaccio : ce n'est sans doute pas un hasard si Lyon marque moins de buts depuis le début de saison mais en prend beaucoup moins, ou si les deux meilleures défenses de L1 occupent les deux premières places du tableau (Lyon, Lille). Trois, si Toulouse défend remarquablement (on songe au match-référence de Saint-Etienne), c'est aussi pour porter le danger au plus vite, profiter - à l'heure actuelle - des talents d'un Emana de plus en plus sobre et de mieux en mieux inspiré, de ceux d'un Moreira exceptionnel dans le domaine physique et qui trouve une dimension nouvelle en jouant aussi haut, ou d'un Giresse qui fait valoir sa remarquable qualité technique et qui vient de prendre un sacré volume, lui aussi.

La meilleure attaque, c'est la défense, dirait Erick Mombaerts. L'entraîneur toulousain est très exigeant sur les principes collectifs de l'animation de l'équipe. Il ne peut y avoir, au Tef, de sénateur ou de planqué. Il faut tout donner, surtout ce qu'on n'a pas, et même en rajouter.

En appliquant, ensuite, des principes de jeu immuables (sur la récupération du ballon, la préparation des phases de jeu, le déplacement de l'équipe sur le terrain), dans lesquels se fondent les jeunes du centre puisque toutes les équipes du club jouent de la même façon, on obtient un cocktail savoureux en termes d'efficacité, de maîtrise du jeu et de poil à gratter pour l'adversaire.

La confiance aidant, les joueurs lâchent de plus en plus leurs coups. Il n'est pas confondant de voir les Revault, Arribagé, Dieuze ou Moreira tirer l'équipe vers le haut, comme samedi à Caen. Parce qu'ils sont joueurs de qualité. Ce qui est confondant, c'est la facilité avec laquelle un Psaume ou un Congré prennent leur part du gâteau. D'ailleurs, on en reprendrait bien une

Patrick Boudreault

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LE POINT À MI-SAISON AVEC L'ENTRAÎNEUR DU TFC.

Mombaerts : « Quel plaisir ! »

C'est un entraîneur comblé qui a répondu à nos questions, hier, au moment où le TFC se découvre d'autres ambitions.

Erick, ces 28 points et cette 6e place à mi-parcours dépassent vos espérances, non ?

« Oui. Même si nous nous étions fixés comme challenge de faire aussi bien sur les six derniers mois de 2004 que sur les six premiers, c'est-à-dire 27 points, je ne m'attendais pas à une telle performance, je n'en attendais effectivement pas tant ».

Comment expliquez-vous ce rendement haut de gamme, depuis deux mois ?

« Par la confiance ! Quand je vois nos défenseurs latéraux prendre eux aussi de la vitesse, quand je vois Albin Ebondo comptabiliser trois passes décisives alors que ce n'est pas un latéral de formation, c'est suffisant à notre bonheur ».

Défensivement, l'équipe a franchi un palier

« Il y a effectivement montée en puissance défensive. Notre défense est plus mobile, plus compacte, elle prend des risques, comme le hors-jeu samedi soir à Caen, elle a cette volonté de défendre haut et en avançant. Je pense que notre progression première est là ».

On dit que l'appétit vient en mangeant

« À partir de janvier, nous voulons continuer notre série, actuellement de sept matches sans défaite. Et faire fructifier tout ce que nous faisons. Pour viser vers le haut et surtout ne pas revenir en arrière

Ca change des saisons précédentes, non ?

« C'est même un vrai privilège ! Nous avons le plaisir de ne jouer que pour le sportif, mieux maîtriser le jeu, notre défense, notre attaque, et ça, c'est le pied ! »

Recueilli par P. B.

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