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La depeche du 6/08/2004


yannlib

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LE GARDIEN TOULOUSAIN PRÉSENTE SON PAQUETAGE AVANT LE MATCH CONTRE LENS.

Christophe Revault annonce les couleurs

Même si, lors de la présentation officielle du nouveau maillot, Christophe Revault tenait au bout des mains un maillot de joueur de champ, c'est bien au poste de gardien qu'il s'illustrera encore cette année. Le capitaine a lui aussi touché son paquetage de Nicopatch.

Et cette année, pour la première fois qu'il évolue à Toulouse, le gardien du TFC a vu un peu plus grand. Au lieu des quatre maillots de gardien avec lesquels il attaquait chaque saison, ce sont en tout sept maillots dont il disposera désormais et dont Jacky Teulière, l'intendant du TFC, prendra évidemment le plus grand soin tout au long de l'année. Sept maillots comme sept couleurs : blanc, noir, jaune, rouge, bleu, vert et bordeaux en attendant le gris.

Un large choix et un panel de couleurs nécessaire pour ne pas se retrouver embêté lors du choix de la couleur du maillot juste avant la rencontre : « L'an dernier à Lens, j'ai failli jouer avec un maillot prêté par le gardien lensois Itandje parce que toutes les couleurs que je possédais dans mon sac étaient déjà prises par l'équipe adverse, le goal adverse ou les arbitres. »

Surtout quand l'équipe adverse joue, par exemple, avec deux couleurs sur son maillot comme le célèbre « sang et or » lensois.

Sans oublier la couleur de ses coéquipiers qui comme la saison dernière évolueront en gris lors des rencontres à l'extérieur. Lors du choix effectué dans le catalogue, short et chaussettes sont automatiquement assortis.

Mais l'été, le gardien toulousain utilise le plus souvent un pantalon noir, non pas parce qu'il craint la fraîcheur de la fin d'été mais bien parce que les terrains sont souvent secs.

Sa préférence depuis des années va vers le noir mais l'arbitre, s'il décide d'évoluer dans cette couleur, est prioritaire.

Mais il va de soi que la superstition entre aussi en ligne de compte dans le choix de la couleur comme nous le confirme avec humour Christophe : « Ainsi, l'an dernier, à chaque fois qu'on perdait, je changeais de maillot. J'ai d'ailleurs failli finir torse nu...»

Philippe Lauga

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autre article.

Article paru le 06/08/2004

ÉDITORIAL

L'exemple du Tfc

L e football français a chassé les vieux démons qui, durant plus de dix ans, lui tournaient la tête et lui coûtaient la Lune.

Il est devenu sage. «Faut plus gâcher», comme dirait l'inusable Guy Roux. Finie l'époque où le foot rendait fou, où les présidents de clubs, atteints par une espèce de vertige, finissaient devant les juges, en prison, se suicidaient, ou, au mieux, perdaient leurs belles économies. Fini, le temps du veau d'or, de l'argent qui filait avant même d'être acquis, le temps des transferts mirobolants, où on signait des chèques gros comme le prix d'un Airbus. C'en est presque terminé, du «Foot de la tentation» où, tout juste passé 20 ans, des gamins certes un peu doués prenaient la grosse tête, gagnaient au bas mot dix fois plus qu'un Premier ministre - avec, en prime, l'avantage notoire de pouvoir monnayer leur «image». Aujourd'hui, alors que débute notre championnat de Ligue 1, il semble bien que la surenchère du fric ait - toutes proportions gardées - disparu des vestiaires français. Des exceptions certes persistent. Mais les vrais milliardaires sont anglais (Chelsea, qui appartient au richissime pétrolier russe Abramovitch, s'est payé un Drogba pour 35 millions d'), italiens (le Milan AC de Silvio Berlusconi) ou encore espagnol s (avec les éternels Real et Barça). Face à l'Europe des riches, notre championnat, qui compte dans ses rangs des clubs comme Istres ou Ajaccio (dont les budgets atteignent péniblement 12 millions d'), ferait presque figure de pays sous-développé dont l'élite s'est depuis longtemps exilée vers les championnats «jet set» de l'étranger.

Drôle de changement tout de même.

Le retournement du marché français a commencé voici trois ans. Gérés comme des entreprises, nos clubs traînaient des masses salariales qu'aucun chef d'entreprise n'aurait supportées: 70% de leur chiffre d'affaires! Comme on dit, il leur a fallu «dégraisser», stopper l'escalade des transferts, endiguer l'inflation des salaires, diversifier les recettes. Dans le même temps, la Direction nationale de contrôle et de gestion, la redoutable DNCG qui connaît mal le foot mais lui applique de féroces règles comptables, a tout de même assaini les finances et calmé la mégalomanie de quelques présidents.

L'exemple du Toulouse Football-Club est à ce titre particulièrement intéressant. Voilà un club qui, il y a trois ans, était en jachère. Plus un sou, plus un dirigeant, pratiquement plus un joueur professionnel, et relégué dans un lointain championnat National. Grâce à une politique intelligente et surtout patiente - budget correct mais sans excès, confiance placée dans les jeunes venus de son centre de formation -, la nouvelle équipe du Tfc a gravi, en deux saisons, les difficiles échelons qui l'ont ramenée en Ligue 1. L'an dernier, difficilement certes, le club s'y est maintenu. Cette année, son budget est en légère augmentation (24 millions d'), les loges des partenaires sont plus nombreuses et plus chères, les abonnements plus nombreux. Du coup, le Tfc s'est fait prêter par l'Inter de Milan un joueur comme Stéphane Dalmat qui, à 25 ans, pourrait un jour faire partie de la relève des Bleus. Mais pas question pour autant de s'embrasser avant d'avoir marqué. Toulouse ne vise toujours pas la Champion's League, son ambition reste celle d'un club à visage humain qui rêve sur la durée.

Bien entendu, au final, les aléas du sport en décideront. Demain, ceux qu'on n'appelle plus les «pitchouns» entrent en championnat, contre Lens au Stadium. La région est avec eux.

Jean-Claude Soulery

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Ah! ah!, nouvelle série d'articles :

Article paru le 06/08/2004

FOOTBALL. AU MOMENT OÙ DE NOMBREUX CLUBS EUROPÉENS SONT MINÉS PAR LES DETTES ET LES DÉFICITS, LE BALLON ROND FRANÇAIS AFFICHE UNE SANTÉ FINANCIÈRE EN NETTE AMÉLIORATION. REPRISE DU CHAMPIONNAT DÈS CE SOIR.

Les comptes ronds de la L1

À défaut de gagner de l'argent, le football français en perd beaucoup moins qu'il y a cinq ans. Et au moment où s'ouvre ce soir la saison 2004-2005 du championnat de Ligue 1, la santé financière des 20 clubs de l'élite est en réelle voie de rétablissement. Une situation qui tranche avec une Europe du foot où s'accumulent les déficits.

1. L'EXCEPTION FRANÇAISE DANS UNE EUROPE ENDETTÉE

Dernier exemple en date, la déconfiture du club de Naples, mis en faillite le 2 août dernier avec un trou de 70 millions d'euros dans ses caisses. Une situation financière qui n'a d'ailleurs rien d'extraordinaire en Italie puisque l'endettement des clubs du Calcio atteindrait 1,7 milliard d'euros Idem pour la Liga espagnole ou les plus grands, comme le Real Madrid ou Barcelone, sont plombés par les dettes. Même constat pour le foot anglais. Le florissant business de Manchester y cache la forêt de clubs endettés ou aux mains de propriétaires dont les largesses compensent la faiblesse des bénéfices. Dans ce contexte, la France apparaît désormais comme une exception qui vient conforter les dix années de travail des « pères la rigueur » de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). À coup de relégation et d'interdiction de recrutement, elle a semble-t-il ramené à la raison les présidents de clubs.

2. MANAGEMENT FINANCIER ET NOUVELLES RESSOURCES

Ce retour à l'équilibre, le football français le doit également à l'arrivée de véritables structures manageriales et financières à la tête de quelques-uns des clubs phares de l'Hexagone. L'exemple de Jean-Michel Aulas à Lyon n'est plus unique et les présidents des principaux acteurs du championnat qui s'ouvre ce soir ont peut-être moins de charisme que les Bez, Tapie ou Campora, mais nettement plus de préoccupations économiques. Témoin, la solidarité affichée récemment par les poids lourds du championnat afin de revaloriser la part des droits télé qui leur sont reversés par la Ligue de football professionnel. Une manne qui explique d'ailleurs en partie la santé en voie d'amélioration du football français. Depuis cinq ans, la progression des droits est exponentielle et pour la prochaine saison elle se montera à 370 millions d'euros, soit une progression de 41 % par rapport à la précédente.

Mais dans le même temps, les clubs de L1 ont également effectué une importante révolution culturelle en terme d'image. Désormais, une bonne dizaine d'équipes s'affirment comme de véritables marques dont le merchandising est une source de revenus non négligeable (9 % des recettes globales des clubs).

Enfin, effet direct des menaces de la DNCG, les clubs français se sont engagés dans un dégraissage de leur masse salariale. Avec un effet pervers dans ce cycle vertueux : le manque d'attractivité du foot français pour les stars internationales.

3. UN DÉFICIT D'ATTRACTIVITÉ ET DE VALEUR AJOUTÉE

Car pour pérenniser cette embellie, il faudra des résultats et du spectacle. En la matière, le foot français n'est pas encore suffisamment attractif, en particulier pour les sponsors. Par ailleurs, les clubs doivent être en mesure d'investir dans leur développement, c'est-à-dire dans des joueurs. Et si la santé financière des clubs est meilleure, elle ne leur permet plus de s'offrir des joueurs qui seraient une vraie valeur ajoutée pour la L1. Au contraire. Pourtant c'est aussi de cette capacité à améliorer son offre pour le public, les médias et les sponsors dont dépend la pérennité du foot business français.

Philippe Hugon

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REVENDICATIONS

Fiscalité, Bourse et droits TV

Si le football français semble entrevoir une réelle amélioration de son équilibre financier, les présidents de clubs n'entendent pas être les seuls à s'investir.

Engagés sur plusieurs fronts, ils réclament notamment de profonds changements structurels et statutaires pour jouer à armes égales avec la concurrence européenne.

En tête des revendications, le chantier fiscal.

Plombés par des charges élevées, les clubs français revendiquent des avantages fiscaux, afin notamment de revaloriser les revenus des joueurs.

Reste à déterminer la forme de mesures forcément difficiles à faire passer auprès de l'opinion et des entreprises, qui verraient d'un mauvais il ces passe-droits dans le contexte fiscal français.

Une solution pourrait toutefois se trouver dans le paiement en droit d'image (exonéré de charges) d'une partie du salaire des joueurs. Également au chapitre des revendications du foot français, la possibilité d'entrer en Bourse.

Un souhait notamment défendu par Jean-Michel Aulas, auquel le gouvernement vient de renouveler une fin de non-recevoir.

En février 2002, huit clubs français (Marseille, Lyon, Lens, Troyes, Lille, Saint-Etienne, Strasbourg et Bordeaux) avait déjà saisi la Commission européenne à ce sujet.

Enfin, autre pomme de discorde, le reversement des droits télé par la Ligue de Football. Après avoir obtenu une revalorisation, certains présidents estiment que ce n'est encore pas assez. Christophe Bouchet, Président de l'Olympique de Marseille, serait favorable à une part plus importante, voir à une gestion en directe par les clubs de leurs droits. Une solution à laquelle s'oppose fermement la Ligue de Football pour qui l'argent généré par le ballon rond doit également bénéficier aux clubs amateurs.

Ph.H.

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TFC. OLIVIER Sadran.

Prudence et réalisme

Depuis qu'il a repris un TFC au bord du gouffre, il y a trois saisons, alors que le club était relégué administrativement en National après avoir été relégué, sportivement, en Ligue 2, Olivier Sadran, gestionnaire efficace et homme prudent et sage, évite de dépenser l'argent qu'il n'a pas.

Cela ne l'empêche pas de réaliser de bons coups comme, cette année, le retour de Dominique Arribagé, l'arrivée de Moreira ou le prêt de Stéphane Dalmat.

Cela ne l'empêche pas, non plus, de montrer des ambitions grandissantes pour son club, tant sur le plan sportif que sur le plan financier. Ainsi, pour cette deuxième saison en Ligue 1, le budget du club est-il passé de 20 à 24 millions d'euros. Une augmentation importante certes, mais qui ne permet pas encore de jouer dans la cour des grands.

Olivier Sadran s'est donné trois ans pour doubler les recettes et atteindre 37 millions d'euros en 2006-2007. Pour cela il compte faire passer les produits de la billetterie de 3,5 millions d'euros à 7 millions,ceux du marketing de 4,5 à 10 millions, et sur 15 millions d'euros de droit TV. Son ambition est de « faire du TFC une véritable marque ancrée en Ligue 1.»

Une référence qui s'appuie à la fois sur la formation, et sur une gestion saine et réaliste.

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MANAGERS. NOUVELLES ET ANCIENNES GÉNÉRATIONS DE PRESIDENTS

Jean-Claude Hamel, président de l'AJ Auxerre.

Inoxydable.Jean-Claude Hamel est le «président de toujours de l'AJA». Il dirige le club depuis 1963 en duo avec Guy Roux. Une gestion en bon père de famille, qui a permis au club de ne jamais défrayer la chronique financière. Gros pourvoyeur de joueurs au marché des transferts, l'AJA capitalise depuis l'origine sur la formation et les revenus qu'elle tire de sa filière.

Francis Graille, président du Paris-Saint- Germain.

Ambitieux.Francis Graille est en place depuis juin 2003. Il a remplacé le très discuté Jean-Claude Perpère. Il s'est fait connaître lors de la reconstruction du LOSC en 1999. Pdg de la société de production audiovisuelle Visual TV, particulièrement impliquée dans l'univers du sport, il est intéressé par une prise de participation importante dans un club toujours aux mains de Canal +.

Christophe Bouchet, président de l'OM.

Trublion. Nommé à la tête de l'Olympique de Marseille en 2002, cet ancien journaliste est parti en croisade pour la libéralisation du football français. Dans un bras de fer avec la ligue, il a notamment réussi à imposer une réévaluation de ses droits TV en faveur des clubs les plus retransmis. Autre cheval de bataille la réduction de la dette de l'OM, aujourd'hui presque totalement comblée.

Jean- Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais.

Méthodique.Jean Michel Aulas dirige l'Olympique Lyonnais depuis 1987. Patron de l'éditeur de logiciel Cegid, il dirige son club de football avec les mêmes pratiques. Méthodique et ambitieux, il a construit patiemment la réussite sportive et économique de l'OL. Il souhaite être le premier à introduire un club de football en Bourse. Pour l'heure, il se heurte au refus du gouvernement.

Michel Pastor, président de l'AS Monaco.

Bâtisseur. Depuis juin, Michel Pastor, 61 ans, préside aux destinées de l'AS Monaco, en remplacement de Pierre Svara, lui-même ayant succédé à l'emblématique président Campora. Michel Pastor dirige une entreprise de BTP. Il préside également MFI, le groupement d'investisseurs désormais majoritaires au capital du club. Il aura à assainir une situation financière encore fragile.

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