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RobespierreDorsini

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Tout ce qui a été posté par RobespierreDorsini

  1. RedBird, un bilan plutôt vert à Toulouse Sur le point de s'achever, l'idylle entre Toulouse et RedBird Capital Partners aura duré trois ans et demi. Juste le temps pour le TFC de se restructurer avant de redevenir un club cohérent. Depuis son rachat par le fonds d'investissement américain à l'été 2020, au coeur de la pandémie du Covid-19 qui l'avait fait replonger en Ligue 2, dans la continuité de plusieurs saisons chaotiques sur le plan sportif, le club haut-garonnais a tout connu. Il a d'abord dû se remettre d'une remontée immédiate manquée d'un rien en juin 2021 en barrages face à Nantes (1-2, 1-0), par les joueurs alors entraînés par Patrice Garande. Puis vivre un temps avec le souvenir d'un penalty non accordé à la Beaujoire qui aurait peut-être pu changer son destin. L'action en question est longtemps restée en travers de la gorge du président Damien Comolli, nommé par les Américains et chargé d'assumer les nouvelles ambitions. Un an plus tard, le dirigeant en reparlera au moment de célébrer le titre de champion de Ligue 2, acquis haut la main avec à la clé un nouveau record de buts dans l'histoire du Championnat (78) par l'équipe de Philippe Montanier. Victoire en Coupe, Europe, data... De retour dans l'élite, la saison passée, Toulouse a poursuivi sur sa lancée en étonnant par sa qualité de jeu et par son audace pour un promu. Des performances répétées qui ont permis aux Violets de se maintenir rapidement (13es), en parallèle d'une campagne en Coupe de France sans fausse note jusqu'à leur sacre spectaculaire en finale (victoire 5-1 contre Nantes, le 29 avril 2023). Le deuxième pour la Ville rose après celui de 1957. Cette période faste a entraîné paradoxalement les premiers soubresauts en interne. Malgré son bilan très positif, Montanier n'a pas été conservé et remplacé sur le banc par le novice Carles Martinez Novell. Un pari risqué pour le TFC qui s'est avéré payant si on regarde son bon parcours en Ligue Europa (qualification en phase de groupes et barrage à venir contre Benfica), marqué notamment par l'exploit contre Liverpool (3-2, le 9 novembre). Mais nettement moins au vu de la première moitié de saison pénible du club en Championnat (16e à la trêve). L'arrivée de RedBird avec ses moyens colossaux ne s'est pas traduite par une augmentation radicale du budget (40 millions d'euros en 2022-2023) ou par des transferts coûteux. Mais elle a permis un changement de méthodes. Grâce au savoir-faire de ses propriétaires dans le domaine de la data, Toulouse a complètement repensé son modèle autour de cet outil ces trois dernières années. Au point de tout décider aujourd'hui grâce à cette fameuse base de données. Ce qui ne devrait pas changer à l'avenir, malgré la modification de sa gouvernance qui se trame en coulisses.
  2. On reste un club très intéressant pour des investisseurs. Y'a la place pour un nouveau stade pas trop loin en périphérie, ou pour un agrandissement du Stadium. Déjà, rien que ça, tu peux faire une jolie culbute. Et le potentiel sur l'effectif est énorme vu que RedBird a relativement délaissé cet aspect. Il ne faut pas oublier que, mis en rapport au potentiel (Ligue 1, grosse ville, pas de concurrent à moins de 200 bornes), même 80m, c'est pas grand-chose d'un point de vue britannique ou américain. Chez eux, le moindre club de NFL ou de PL en vaut 5 à 6 fois plus. 80m ou 68m d'achat (80m - 15% de Sadran), plus une trentaine de millions d'euros d'investissement qui iront sur l'effectif, sans compter l'apport futur de l'argent de l'Europe et des grosses ventes à venir comme Restes et Dallinga, il y a facilement de quoi construire un projet intéressant pour pas tant d'argent que ça (en comparaison de leurs marchés domestiques respectifs).
  3. La direction a sans doute été bien occupée avec toutes les rumeurs autour de la vente. Ça doit forcément ralentir les autres dossier. Je n'y crois pas trop. À moins que l'on installe définitivement Magri sur un côté ? 3 numéro 9 dans l'effectif, ça fait beaucoup, sachant qu'on a à peine plus d'ailiers pour 2 postes.
  4. Pour être exact, je dirais pour faire plaisir à Bolloré et sa sphère d'influence, que la droite et le centre-droit essaies de draguer en vue des prochaines présidentielles. Macron pense pouvoir récupérer son pôle idéologique, mais il ne voit pas que c'est la droite et le centre-droit qui sont en train de se faire manger par Bolloré. J'avais déjà posté je crois, qui explique bien en quoi Macron s'est rapproché de lui : https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/20/vincent-bollore-parrain-d-une-alliance-entre-droite-et-extreme-droite_6206950_823448.html Vincent Bolloré, parrain d’une alliance entre la droite et l’extrême droite Après dix années consacrées à bâtir un empire dans les médias et l’édition, l’homme d’affaires qui rêvait de peser sur l’élection présidentielle et échange désormais avec Emmanuel Macron accentue son influence sur le champ politique, en nouveau marionnettiste de la droite et de l’extrême droite. La rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré a eu lieu à l’Elysée, à la mi-septembre. Le rendez-vous, absent de l’agenda officiel et resté secret à ce jour, est presque un événement, tant l’industriel et le président de la République s’entendent mal. Nicolas Sarkozy avait bien tenté de les réconcilier à plusieurs reprises, ces trois dernières années. En vain. Mais, cette fois, les deux hommes ont besoin l’un de l’autre et ils ont décidé de mettre un mouchoir sur leur inimitié. Après dix années consacrées à asseoir son contrôle sur Vivendi, puissant groupe de médias et de communication (Canal+, Havas, Editis– racheté par Daniel Kretinsky), et désormais à faire fructifier sa propre fortune, Vincent Bolloré a une affaire financière à régler. Vivendi est en effet soupçonnée par la Commission européenne d’avoir mis en œuvre le récent rachat du groupe Lagardère sans attendre son feu vert, et fait l’objet d’une enquête formelle qui pourrait se conclure par une amende à hauteur de 10 % du chiffre d’affaires de la société. L’homme d’affaires se prend parfois à rêver que le chef de l’Etat français pourrait plaider en sa faveur auprès de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Cette invitation à l’Elysée ne peut pas nuire à son dossier. Du côté d’Emmanuel Macron, est-ce seulement le grand patron qui a été convié ? Ou ce magnat des médias désormais si politiquement influent qu’il pourrait empoisonner la fin de son mandat présidentiel ? Depuis qu’il a réorienté son groupe vers la télé, la radio et l’édition, le milliardaire est devenu un puissant faiseur d’opinion. Chaque jour, les talk-shows de CNews – un aréopage très masculin qui s’insurge contre l’immigration, l’insécurité et le déclin de l’autorité – imposent leurs obsessions, souvent les mêmes que l’extrême droite, dictant l’agenda politique et les débats. Sur ses plateaux télé, élus de droite et d’extrême droite mêlent leurs voix, de plus en plus difficiles à distinguer, tombant souvent d’accord. Ils se sont entendus pour de bon, mardi 19 décembre, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, pour voter la loi « immigration », qui a ouvert une crise politique dans le camp présidentiel. Discrètes consultations Les tentatives d’Emmanuel Macron pour gouverner avec les seuls membres du parti Les Républicains (LR), Bolloré les croit sans avenir. A Eric Ciotti, le président de LR, qu’il juge « bien plus réaliste que la plupart des chefs de la droite », Bolloré a confié son scepticisme à l’égard d’une éventuelle alliance entre LR et les macronistes, longtemps encouragée par Nicolas Sarkozy lui-même. L’ancien chef de l’Etat a rêvé de voir la droite récupérer cet électorat centriste : « Le parti macroniste est une coquille vide, il n’y a personne là-dedans », répète-t-il souvent, imaginant même que son ancienne ministre de l’économie, désormais présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, pourrait diriger cette coalition républicano-macroniste pour l’emporter en 2027. Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés Vincent Bolloré et Vivendi, le coup de sa vie « Nicolas est naïf », glisse l’industriel. Lui veut préparer le terreau d’une alliance entre la droite et l’extrême droite, et mettre ses médias au service de cette cause, comme Fox News contribua, aux Etats-Unis, à la bascule de l’opinion en faveur de Donald Trump. Pour cela, ce solitaire, qui n’aime ni les mondanités ni les estrades, consulte. Discrètement. Eric Ciotti ; le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez ; le chef de file des députés LR, Olivier Marleix ; le maire de Cannes (Alpes-Maritimes), David Lisnard… Il a déjà testé en maquignon la plupart des patrons de la droite. Les tête-à-tête sont parfois suivis d’un article ou d’un portrait dans les médias du groupe où sont abordées leurs ambitions présidentielles. Ainsi, ces six pages consacrées à David Lisnard, le 14 décembre, dans Paris Match. « Bolloré a remplacé Serge Dassault, remarque l’ancien ministre Brice Hortefeux, ami de Nicolas Sarkozy : C’est le patron de médias que la droite espère. » Voire le patron tout court. Newsletter « Politique » Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique S’inscrire En 2022, sa chaîne CNews avait lancé la candidature d’Eric Zemmour pour l’élection présidentielle. Ses idées xénophobes et sa théorie raciste du « grand remplacement » ont pénétré la société française, mais sa défaite dans les urnes a convaincu Vincent Bolloré qu’il n’était pas taillé pour la victoire. Une version française de Giorgia Meloni, première ministre italienne anti-immigrés, libérale et européenne par réalisme (les subventions de Bruxelles sont généreuses), plairait davantage au milliardaire breton. Aux élections européennes de juin 2024, il soutiendra sans doute Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête !, le parti d’Eric Zemmour, mais réfléchit déjà à la meilleure manière d’aborder la course pour 2027. Devant ses visiteurs LR, il imagine même tout haut la meilleure répartition des rôles entre la droite des Républicains et le Rassemblement national (RN) : « Ils s’occuperont de régler le problème de l’immigration et vous tiendrez l’économie », lâche-t-il alors en substance. Nouveau roi des médias Mais, pour l’heure, voici Vincent Bolloré à l’Elysée face à ce jeune président dont il n’a jamais apprécié ni le brio trop technocratique à son goût, ni l’idéal de « start-up nation » de ses jeunes conseillers. Il goûte, en ce jour de septembre, le plaisir d’être devenu incontournable pour Emmanuel Macron, qui, soucieux de mener à terme son mandat sans polémiques ravageuses, s’est décidé à « traiter » ce nouveau roi des médias. A la fin de l’été, l’intervention de quelques ministres dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD, dont Geoffroy Lejeune, le nouveau directeur de la rédaction choisi par Bolloré, n’a jamais caché sa filiation d’extrême droite) a fait querelle au sein du gouvernement. Emmanuel Macron en personne a tranché : chacun peut intervenir dans les médias du groupe Bolloré, indique-t-il le 6 septembre, lors d’un séminaire gouvernemental : « Vous avez la possibilité d’utiliser tous les canaux à votre disposition. » En recevant l’homme d’affaires à l’Elysée, il lui propose d’offrir à Paris Match un accès privilégié au roi Charles III et à la reine Camilla, qui entament leur première visite d’Etat en France le 20 septembre. Le 28, les souverains britanniques font la couverture de l’hebdomadaire avec le couple présidentiel français. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Et Vivendi finit par avaler Lagardère Les Macron le prennent comme un signe palpable de cette paix armée. Depuis la prise de pouvoir de Vincent Bolloré sur le groupe Lagardère, ils se considéraient maltraités par l’hebdomadaire. « Seuls », c’est ainsi que le 27 avril Paris Match avait légendé, en couverture, la photo des Macron prise au téléobjectif par le photographe Pascal Rostain. Le couple, emmitouflé et silencieux, se promenait dans la brume du parc de la Lanterne, à Versailles : sinistre. Un an plus tôt, fait inédit, Paris Match n’avait pas jugé bon de « monter à la “une” » la réélection du président, lui préférant une photo du réalisateur Jacques Perrin, mort une semaine plus tôt. Le second indice de réconciliation arrive deux mois après la rencontre à l’Elysée. Le 16 novembre, le portrait d’une Brigitte Macron radieuse occupe la couverture de Paris Match, comme promis par Vincent Bolloré lors de son tête-à-tête avec le président. A l’intérieur, dix pages de photos de l’Italien Emanuele Scorcelletti et un entretien réalisé par Catherine Nay. La biographe de François Mitterrand et de Nicolas Sarkozy est allée assister à un cours de littérature donné par l’épouse du chef de l’Etat à des adultes en difficulté au sein de l’association Live, financée par Bernard Arnault, le patron de LVMH, avec lequel Vincent Bolloré vient de pactiser afin de reprendre les dépouilles du groupe Lagardère. Elle s’est ensuite longuement entretenue avec Brigitte Macron à l’Elysée. « Un portrait juste, tendre, lucide, précis, informé… », s’enthousiasme sur son compte X Jérôme Béglé, le directeur général de la rédaction de l’hebdomadaire. Les tirages suivent : 120 000 exemplaires, contre une moyenne de 80 000. « Seul le roi Charles, lors de sa visite en France du 20 au 22 septembre, a fait mieux », convient la rédaction. Tout le monde est content. Dogmatisme identitaire Emmanuel Macron est-il « naïf », comme disait Vincent Bolloré de Nicolas Sarkozy ? Le milliardaire n’a pas abandonné le combat idéologique afin de défendre les valeurs millénaires de l’Occident et entend bien tirer les ficelles de la prochaine présidentielle. Il y a encore quelques années, il affichait ce libéralisme économique de bon aloi communément partagé par les milieux industriels français. Il le combine désormais avec un dogmatisme identitaire chaque jour plus radical. Ce Bolloré-là revient trois jours après la « une » de Match consacrée à Brigitte Macron, comme une tache sur le papier glacé. Dans la nuit du 18 au 19 novembre, un adolescent de 16 ans, Thomas, est tué dans une bagarre sanglante à Crépol, petit village de la Drôme. Bien avant les conclusions de l’enquête, ses médias imposent leur grille d’analyse, transformant à l’avance une rixe de fin de bal en une attaque préméditée de jeunes d’origine immigrée contre des « Blancs » et un fait divers en un « choc de civilisation ». Entraîné par cette surenchère, même le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, se met à évoquer un « risque de basculement de notre société ». Quand les gendarmes, occupés à leurs auditions, finissent par contredire les « vérités » de CNews, son animateur vedette, Pascal Praud (qui dispose, depuis la rentrée, d’une vingtaine d’heures d’antenne radio et télé hebdomadaires), dénonce « le système », qui « commence à réécrire Crépol ». Résultat : du 4 au 10 décembre, CNews prend pour la première fois la tête des chaînes d’info devant BFM-TV, une semaine entière. Comme l’extrême droite, le simple mot de « diversité » culturelle fait frémir l’homme d’affaires. Tout est bon pour défendre les fondements d’une civilisation occidentale chrétienne menacée, selon lui, par l’afflux d’étrangers et, surtout, par l’islam. Sept pages sur l’immigration, le 10 décembre, dans Le JDD ; encore six le 17 décembre, assorties d’articles cinglants titrés « Electeurs LR cherchent chef désespérément… » ou, à l’adresse d’Emmanuel Macron : « Le tombeau du “en même temps” ». En quelques mois, sur les plateaux de CNews ou de C8, les interlocuteurs de gauche ont disparu, ou presque. La main sur tout La croisade de Vincent Bolloré (qui abhorre le pape François) passe par un catholicisme des plus traditionnels. Le Noël qui pointe son nez sera ainsi l’occasion de le rappeler, et de se rappeler au bon souvenir de ses journalistes. Le 21 décembre, la « une » de Match (qui accueille de plus en plus de portraits et d’interviews d’hommes d’Eglise) n’est consacrée ni à Guy Marchand ni à la nouvelle Miss France, mais aux santons… de Vincent Bolloré. Très exactement à la crèche du foyer Jean-Bosco, immense bâtisse posée au cœur d’un parc du 16e arrondissement de Paris et propriété du milliardaire, qui y a installé son confesseur, l’abbé Gabriel Grimaud, un prêtre traditionaliste rattaché au diocèse de Paris. Est-ce au goût de Nicolas Sarkozy, membre depuis 2020 du conseil de surveillance du groupe Lagardère ? Pas certain. Dans son équation avec le pouvoir, Vincent Bolloré a longtemps compté avec cet ancien président qui, comme lui, refuse de prendre sa retraite et veut continuer de régner malgré ses multiples condamnations. Quasi contemporains (Vincent Bolloré a 71 ans, Nicolas Sarkozy, 68 ans), ces deux-là partagent trente ans d’intérêts professionnels communs depuis leur première rencontre, sous la houlette du banquier Antoine Bernheim, parrain du capitalisme français des années 1980 et 1990. Nicolas Sarkozy allait alors devenir le ministre du budget d’Edouard Balladur. A cette époque, Vincent Bolloré était la bête noire de Martin Bouygues, propriétaire de TF1, la première chaîne de télévision d’Europe, que Nicolas Sarkozy tenait pour son meilleur ami. Depuis, Vincent Bolloré a remplacé Martin Bouygues au panthéon des amis de « Nicolas ». L’homme d’affaires garde un contrat de conseil avec le cabinet d’avocats dans lequel Nicolas Sarkozy a conservé des parts. L’ex-président de la République a aidé à organiser la prise de pouvoir des Bolloré sur les médias du groupe Lagardère et son fleuron, Hachette, empire français de l’édition où il publie désormais ses livres. Les deux hommes se retrouvent souvent le samedi matin chez l’un ou chez l’autre. Ils vivent à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre, au cœur du 16e arrondissement : Bolloré, villa Montmorency ; Sarkozy, dans l’hôtel particulier acheté par Carla Bruni dans une allée adjacente. Mais, dès qu’il s’agit de politique ou d’affaires, le Breton tranche seul. En 2022, Nicolas Sarkozy continuait d’affirmer que « Vincent » défendait la droite républicaine : « Lui, soutenir Zemmour ou l’extrême droite ? C’est une blague. S’il a soutenu quelqu’un, c’est moi ! » Aujourd’hui, chacun a compris. L’homme d’affaires, l’homme de médias, l’idéologue Vincent Bolloré a la main sur tout. Un baron LR qui se réclamait de « Nicolas » devant Bolloré en espérant un traitement de faveur dans ses journaux s’est entendu rétorquer : « N’oubliez pas qui est le patron. » En témoigne la fascinante photo publiée en « une » du Figaro et dans Les Echos du 22 novembre. Pour annoncer la prise de contrôle officielle de Vivendi sur le groupe Lagardère (qui comprend Paris Match, Le JDD et Europe 1 pour les médias, les quelque 200 marques du groupe Hachette pour l’édition, 4 800 points de vente dans les gares et aéroports de quarante pays pour le travel retail, une demi-douzaine de salles de spectacle et le Paris Racing Club), Yannick Bolloré, qui préside désormais le conseil de surveillance de Vivendi, a convenu d’accorder un entretien aux deux quotidiens. Mais le cliché dans les deux quotidiens n’est… pas son portrait. Le service de communication du groupe a fourni à la presse la photo d’un triumvirat : Vincent Bolloré trône en évidence sur un cliché pris au siège de Lagardère, rue de Presbourg, à 300 mètres du siège de Vivendi, une fesse négligemment posée sur le bureau d’Arnaud Lagardère, à ses côtés. Yannick Bolloré est relégué à l’arrière-plan. Comment mieux dire qui détient le pouvoir ? « Bolloré boys » Pas de retraite pour Vincent Bolloré. Arnaud Lagardère a sauvé son titre de PDG d’un groupe qui porte encore son nom, mais se retrouve lui-même solidement encadré aux postes-clés par des « Bolloré boys » : l’homme de confiance Maxime Saada et Gérald-Brice Viret, respectivement président du directoire du groupe Canal+ et directeur général des antennes et des programmes du groupe, Michel Sibony, fidèle du groupe Bolloré depuis vingt ans, ou Serge Nedjar, le puissant directeur général de CNews. Le jour où paraît la photo, Arnaud Lagardère passe la matinée chez Grasset, rue des Saints-Pères, pour rassurer les troupes. « Si vous vous demandez ce que je vais faire avec la maison d’édition, la réponse est “rien”, et c’est ce que je sais faire de mieux », lâche-t-il dans une formule imaginée pour faire rire et souligner sa lucidité. La bataille politique se joue ailleurs, à deux pas de la Seine, dans l’ancien immeuble de Canal+ où sont désormais regroupés les médias Bolloré. « La tour du Mordor », l’a baptisée un matin l’humoriste Gaspard Proust au micro d’Europe 1. C’est de là que partent, dans les romans d’anticipation de Tolkien, les attaques en piqué contre l’adversaire. Quiconque contrevient aux intérêts idéologiques ou aux affidés de Bolloré se voit aussitôt laminé sur tous les réseaux sociaux ou les médias du groupe – un vrai rouleau compresseur. La méthode ? Insultes et intimidations. Première victime des campagnes de dénigrement ad hominem de CNews, avec la ministre de la culture, Rima Abdul Malak : l’historien Pap Ndiaye, aujourd’hui ambassadeur de la France au Conseil de l’Europe. C’était en juillet 2023. « Wokiste », « indigéniste », « immigrationniste obsédé par les minorités »… Systématiquement caricaturé, l’ancien directeur du Musée national de l’histoire de l’immigration était la tête de turc de la « droite Bolloré » depuis sa nomination à l’éducation nationale. Mais, quand le ministre, sur Radio J, a le malheur de se dire « préoccupé » par CNews, « média très clairement d’extrême droite » faisant « du mal à la démocratie », c’est la curée. Il se retrouve en boucle sur les bandeaux et dans les talk-shows de CNews, tandis que LR et le RN apportent leur soutien aux médias du groupe. Quel rôle cette campagne a-t-elle joué dans la chute du ministre ? Sa tête tombe en tout cas, quelques jours après, comme un trophée qu’on offrirait sans le dire à la « droite Bolloré ». Une autre campagne s’enclenche lorsque France 2 et « Complément d’enquête » se penchent, après l’été, sur les finances et le fonctionnement du Puy du Fou, le parc d’attractions créé par Philippe de Villiers en Vendée. Comme c’est la coutume, le sujet télé est présenté à l’invité – ce jour-là, Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou – juste avant son tête-à-tête avec le journaliste Tristan Waleckx. Le troisième des sept enfants Villiers découvre que Laurent, qui a accusé son aîné Guillaume de viol devant la justice (il a été débouté), est interviewé dans le film et devine que son père ne va pas laisser passer cette apparition. S’il y a un tabou dans cette famille, c’est en effet celui-là. Chargé de la communication du parc d’attractions, Bastien Lejeune – frère du directeur de la rédaction du JDD – menace, ce 30 août, de bloquer l’entretien final. Le 8 septembre, le sujet est à peine diffusé que toute la « galaxie Bolloré » se met en branle pour accabler les « docteurs Guillotin du service public » qui ont préparé l’émission (une plainte pour diffamation vient d’être déposée auprès du tribunal de Niort par Philippe de Villiers, tandis que l’Arcom vient de faire savoir qu’elle n’avait relevé aucun manquement professionnel au reportage). Entre cette date et le 15 septembre, onze débats de CNews sont consacrés au « sujet » Puy du Fou. D’Europe 1 à C8, d’Eugénie Bastié (Le Figaro/CNews) au nouveau JDD, la « bollosphère » se déchaîne contre Tristan Waleckx – un « petit lombric », selon Arthur de Watrigant (L’Incorrect/CNews) – et son équipe de « chacals », comme le formule Philippe de Villiers. Début septembre, l’ancien ministre et député se transforme en chef de meute. « Mafia » Ce qu’oublient les observateurs, ce sont les liens entre Philippe de Villiers et Vincent Bolloré. Le premier s’est récemment lancé dans le cinéma avec le soutien de Canal+ et coproduit, via la nouvelle société Puy du Fou Films, un premier film (sur les chouans) avec StudioCanal. Surtout, les deux hommes viennent de passer un week-end ensemble. Fin août, Philippe de Villiers a reçu chez lui, pour la « cinéscénie » du Puy du Fou (un spectacle nocturne), trois invités de choix : Vincent Bolloré, son fils Yannick, le nouveau président du conseil de surveillance de Vivendi, et enfin l’abbé Seguin, demeuré le fidèle du milliardaire breton quoiqu’il ait été condamné, en septembre 2020, par l’Eglise, pour des agressions sexuelles (le parquet de Paris a classé l’affaire, mais des sanctions canoniques l’empêchent d’exercer un accompagnement spirituel ou de confesser jusqu’en 2025). Comment, après ces moments partagés, le Breton ne mettrait-il pas son armada au service du Vendéen qui inaugure d’ailleurs, quelques jours plus tard, sa propre émission, « Face à Philippe de Villiers », sur CNews ? « Personne n’a le courage de s’en prendre à Bolloré. » Tout récemment, c’est rare, Thierry Ardisson, un autre catholique (royaliste, lui), a rompu l’omerta. L’animateur télé avait soutenu la reprise en main de Canal+ par l’homme d’affaires breton en 2015 et rejoint la chaîne trois ans durant, jurant à l’époque qu’il n’y avait « pas de censure » et que « Bolloré, ce n’est pas le goulag ». Il s’est décidé à attaquer « Touche pas à mon poste », le talk-show si populaire animé par Cyril Hanouna : « Comment Vincent Bolloré peut subventionner cette merde tous les jours ? » L’animateur télé a détaillé les pressions pratiquées par le patron breton à l’époque où il travaillait pour son groupe : « On m’a demandé d’inviter Maud Fontenoy cinquante fois [la navigatrice est une amie de Nicolas Sarkozy et de Vincent Bolloré, qui l’ont fait entrer au conseil de surveillance de Vivendi], on me disait : “Il faut pas vexer le Qatar…” » Pour lui, la machine de l’industriel breton fonctionne comme une « mafia ». « Bolloré est le vrai parrain de la droite, devant lequel droite et extrême droite s’aplatissent en obéissant au doigt et à l’œil, nous glissait, peu avant son départ du gouvernement, Pap Ndiaye. Son influence est destructrice. » Alors que le RN ne cesse de progresser dans les sondages (il est crédité de 28 % des voix aux européennes, en juin 2024, d’après la dernière enquête Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde), l’ombre portée du milliardaire semblait planer, le 19 décembre, sur la reconnaissance par les députés français du principe d’une « préférence nationale ». Une « victoire idéologique », s’est félicitée Marine Le Pen. Le couronnement « d’une alliance théorique Ciotti-Le Pen », s’est réjoui Mathieu Bock-Côté, le nouveau chouchou de Bolloré sur CNews. Est-ce ce qu’imaginait Emmanuel Macron en le recevant à l’Elysée ? « En cas de dissolution de l’Assemblée nationale, Jordan Bardella accepterait d’être premier ministre de cohabitation », expliquait, en « une » de son site, le 11 décembre, ce Journal du dimanche dont Vincent Bolloré a redessiné la rédaction à sa main, comme si, autant que le président de la République, c’était lui qui dictait la politique française. Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin
  5. J'ai lu partout qu'il était bon, mais de là à gagner pour dès la première côte de sa première course pro... https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Le-neopro-isaac-del-toro-remporte-sa-première-victoire-sur-la-deuxieme-etape-du-tour-down-under/1442782 Son accélération est absolument démente
  6. @Viz l'a expliqué, ils ne partent pas parce qu'ils sont pessimistes, mais parce qu'un fond d'investissement investit l'argent d'autrui et qu'ensuite il doit le rendre, si possible avec un maximum d'intérêt histoire que la confiance perdure entre les investisseurs et la structure investisseuse. On arrive à la fin d'un premier cycle d'investissement, plutôt réussie. Une deuxième devrait s'ouvrir pour une durée plus ou moins égale si j'ai bien compris le message de l'ami bayonnais.
  7. Je dirais plutôt que la nouvelle sort dans la presse parce que les employés ont été mis au courant. Le démenti, c'est une formalité. Sadran avait déjà fait du démenti avant la vente à RedBird. Pas d'accord. RedBird a remis le club d'aplomb. Ils ont fait ce qu'il y avait de mieux à faire sur le court-terme pour avoir une plus-value. Désormais, je vois mal comment un investisseur pour utiliser le même fonctionnement pour faire lui aussi une plus-value. À part la construction d'un stade, le travail de RedBird a été tel sur les infrastructures qu'il n'y a plus beaucoup de leviers pour créer de la valeur là-dessus. De ce que je comprends du message de @Viz (merci d'avoir pris le temps d'écrire ça), la marge de manœuvre me paraît désormais être sur les droits TV, qui ne devraient pas exploser, ou les joueurs. Mon avis est donc que le futur investisseur va faire ce que RedBird n'a pas fait : créer de la valeur autour de la valorisation des joueurs. C'est peut-être même la raison pour laquelle RedBird n'a pas investi là-dedans. Ils ont investi ailleurs, et ont un modèle tout prêt pour le futur acquéreur, où il n'a qu'à investir sur la valorisation de l'effectif pour gagner lui aussi de l'argent. Tout ça, bien, n'est que l'analyse de quelqu'un travaillant totalement hors de la finance.
  8. Je viens de voir sur le compte du TFC qu'il avait joué son centième match sous nos couleurs. Quel joueur 💜
  9. Propriété de RedBird depuis 2020, le TFC bientôt vendu à un autre fonds d'investissement américain ? Annoncé par Bloomberg, média américain spécialisé dans l'économie le 2 novembre, le processus de vente du Toulouse FC serait en passe de se concrétiser. Après avoir racheté le club le 20 juillet 2020, la société de gestion de placements new-yorkaise RedBird Capital Partners serait sur le point de revendre l'intégralité de ses actions, soit 85 % des parts, à un autre groupe d'investisseurs américains. Il pourrait s'agir d'Otro Capital Group. « Si tout n'est pas encore réglé, cette opération est en bonne voie, a confirmé mardi soir une source proche de cette société d'investissement privée spécialisée dans le sport et les médias. C'est même fait à 90 %. » Mais donc toujours pas officialisé. Connaissant la complexité de ce genre d'opération, la prudence demeure de rigueur. Un couac de dernière minute n'est jamais à exclure, ni l'émergence d'un candidat de dernière minute qui rafle la mise. Le fait que les dirigeants de ces deux sociétés basées à New York se connaissent facilite toutefois l'opération entre les deux parties. Otro Capital Group a en effet été créé par Alec Scheiner, Niraj Shah et Isaac Halyard, trois anciens cadres de RedBird. À ce titre, ils étaient même membres du conseil d'administration du TFC jusqu'à l'été dernier. Ils en avaient démissionné, à la suite d'un toilettage administratif visant à éviter au vainqueur de la Coupe de France (5-1 en finale contre Nantes, le 29 avril 2023) d'être empêché de participer à la Ligue Europa. Confrontée au phénomène de multipropriété, l'UEFA interdit à deux clubs possédant des actionnaires et des dirigeants communs de s'engager dans la même compétition européenne. Or, deux ans après Toulouse, RedBird a acheté l'AC Milan. Club italien sur lequel il souhaiterait désormais concentrer ses investissements. RedBird devrait faire une belle plus-value trois ans après le rachat D'où sa volonté de vendre le club toulousain depuis plusieurs mois. Le moment semble particulièrement opportun. Le TFC, acquis pour 10 691 712 € quand il était en Ligue 2, se trouve aujourd'hui dans l'élite (il pointe actuellement à la quatorzième place), et est toujours qualifié en Coupe d'Europe (il affrontera les Portugais de Benfica en barrages de la Ligue Europa, les 15 et 22 février prochains). Les actuels actionnaires de RedBird peuvent donc espérer réussir une jolie plus-value en revendant leurs parts à leurs anciens collaborateurs. D'autant plus qu'Otro Capital semble disposer de solides liquidités et qu'il pourrait ne pas reprendre le TFC tout seul. Ce fut déjà le cas le 18 décembre dernier, lorsqu'il a investi dans Alpine Racing, l'écurie de Formule 1 du constructeur automobile français Renault. Parmi les personnes ayant investi par le biais d'Otro Capital, on retrouve beaucoup de sportifs fortunés : le golfeur Rory McIlroy, l'ancien champion du monde de boxe chez les poids lourds Anthony Joshua, la star de NFL Patrick Mahomes, ainsi que des footballeurs tels que le champion du monde espagnol Juan Mata et le capitaine de Liverpool Trent Alexander-Arnold, avec son frère Tyler. Michael, le père de ces derniers qui gère les intérêts familiaux via un fonds d'investissement basé à Londres, n'a jamais caché sa volonté d'investir dans le sport français. Otro Capital s'est également associé à Maximum Effort Investments, société dirigée par l'acteur hollywoodien Ryan Reynolds, déjà propriétaire du club gallois de Wrexham AFC (D4 anglaise) depuis 2021, et à... RedBird, pour acquérir 24 % du capital de l'écurie française basée à Enstone, au Royaume-Uni. Moyennant un chèque de 200 M€. Thijs Dallinga et César Gelabert, recrutés par le TFC version RedBird, face au Rennes de Warmed Omari, le 17 décembre (0-0). (N. Luttiau/L'Équipe) Le rachat du TFC s'effectuerait à un prix bien moindre. D'autant plus que RedBird n'en détient que 85 %. Les 15 % restants demeurent la propriété d'Olivier Sadran, ancien président du TFC (2001-2020) qui siège toujours à son conseil d'administration, qu'il compose avec Damien Comolli, son successeur à la présidence, et l'association TFC. Sadran se montrant soucieux de rester actionnaire majoritaire du club via sa société Toulouse Loisirs, ses parts ne devraient pas être concernées par cette vente. Quand sera-t-elle officialisée ? Devenu PDG du TFC le 22 décembre, après le départ d'Olivier Jaubert de son poste de directeur général, Damien Comolli n'a pu être joint, mardi soir. Le club s'est contenté de publier un communiqué officiel dans lequel « il dément catégoriquement les informations récemment parues dans divers médias et sur les réseaux sociaux prétendant une vente officielle du club ». Dans le même temps, il n'a donc pas démenti son processus de vente.
  10. Titulaire, sorti à la mi-temps. Pas incroyable cette équipe du Burkina.
  11. Certains jugent la vie privée, mais c'est finalement assez peu de cas. La plupart des messages que je retiens réfléchit à la valorisation qui en a été faite par le TFC. Qu'il le fasse, je m'en fous, c'est pas mes oignons. Par contre, que le TFC le médiatise, c'est un peu à contre-courant de l'époque selon moi. Le cas concerne plus les commentaires des médias et la com' du club que Novell lui-même. Je pense qu'on peut en discuter sans que ça fasse scandale et que tout le monde ait des positions très braquées. Et qu'il est plutôt positif de pouvoir discuter de ça.
  12. Y'a pas plus à le défendre qu'à l'enterrer. Novell fait ce qu'il vaut de sa vie. Même la communication autour, bon, à la limite, dans le contexte, je peux la comprendre. Je ne la partage pas, sans pour autant trouver que c'est un scandale d'état.
  13. La vicoire du Cap-Vert est belle, mais elle fait chier en tant que Toulousain. Aujourd'hui, c'est Bangré qui rentre en jeu avec le Burkina. À noter que le commentateur des matchs est insupportAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAble à crier à chaque action.
  14. Bien sûr que chacun vit comme il l'entend. Il n'empêche que la valorisation de l'homme au travail pendant que la femme accouche, c'est un peu une vision du passée. Qu'il reste au boulot, c'est son affaire, mais qu'on le félicite comme s'il était un héros, ça peut faire tiquer selon les sensibilités.
  15. Cet article résume bien la situation : https://www.lemonde.fr/education/article/2024/01/16/derriere-les-propos-d-amelie-oudea-castera-les-crispations-autour-de-l-enseignement-prive-parisien_6211038_1473685.html Amélie Oudéa-Castéra, une ministre face à l’accusation de séparatisme scolaire En se positionnant comme une parente d’élève insatisfaite de l’école publique, avec une justification contestée, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a heurté le monde enseignant. Ses propos soulignent en creux un problème majeur à Paris, où un élève favorisé sur deux est aujourd’hui scolarisé dans le privé. Amélie Oudéa-Castéra est claire : « Je souhaite clore ce chapitre des attaques personnelles et de la vie personnelle », a déclaré la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, dans la matinée du lundi 15 janvier. Vendredi, alors qu’elle avait hérité du portefeuille de l’éducation depuis moins de vingt-quatre heures, la ministre s’était en effet attiré les foudres de la communauté éducative, en justifiant la scolarisation de ses trois enfants dans le très conservateur collège Stanislas (6e arrondissement de Paris) par l’absentéisme supposé des enseignants de l’école publique. Trois jours plus tard, il semblerait que l’orage soit parti pour durer. D’abord, parce que Libération a retrouvé l’enseignante du fils aîné, qui a démenti s’être absentée pendant les six mois où l’enfant a été scolarisé à l’école publique de la rue Littré, dans le même 6e arrondissement. Mais aussi parce que, par ses déclarations, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a mis le doigt sur une série de sujets épidermiques pour le système scolaire – en particulier à Paris. Les personnes interrogées par Le Monde s’accordent à le dire, il n’y a pas de « jugement » à porter sur le choix du privé, qu’Amélie Oudéa-Castéra partage avec environ 21 % des parents d’élèves en France. Mais la ministre s’est justifiée par les difficultés de remplacement, en se plaçant du côté des parents – par opposition aux enseignants, implicitement critiqués. Colère des syndicats, qui exigent désormais des excuses publiques, comme l’ont fait savoir les responsables de la FSU après avoir « coupé court » à leur première rencontre bilatérale, le 15 janvier. Le choix de « l’exigence » « La ministre a démontré qu’elle ne connaît pas l’éducation nationale, analyse Rodrigo Arenas, député La France insoumise du 13e arrondissement de la capitale et ancien coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). Les enseignants, c’est un corps. Quand vous en attaquez un, vous les attaquez tous. Du reste, tout le monde sait que le premier problème du système scolaire, ce sont les absences. Mais c’était à la Macronie de trouver des solutions, ce qu’ils n’ont pas fait depuis 2017. » Outre qu’Amélie Oudéa-Castéra a pointé sous sa casquette d’usagère les difficultés d’un système dont elle a désormais la charge, son témoignage la positionne en parent d’élève de l’enseignement privé. Pour les commentateurs du système éducatif, là se situe la véritable faute. La ministre assume en effet d’avoir fait le choix de « l’exigence », en s’assurant que ses enfants sont « heureux », « épanouis », « en sécurité » et entourés « d’amis ». « Avec cette phrase sur les amis, elle sous-entend que l’enfant ne s’en serait pas fait dans l’école du quartier et revendique une forme de séparatisme scolaire, assure Pierre Ouzoulias, sénateur communiste de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et vice-président du Sénat, qui a déposé un projet de loi visant à moduler les subventions des collectivités aux établissements privés sur la base de leur taux de mixité. Elle a précisé ensuite qu’elle n’était pas catholique et que la religion n’avait pas joué. L’entre-soi social est donc revendiqué en tant que tel. » A Stanislas, une homogénéité sociale record « A ceci près que l’école Littré, ce n’est pas une banlieue difficile », s’agace un membre de l’inspection générale de l’éducation nationale. L’indice de position sociale de cette école est en effet comparable à celui de Stanislas, même si Littré est plus hétérogène. Connu du grand public pour s’être souvent retrouvé en tête des classements des meilleurs lycées de France (avec 100 % de réussite au bac et 100 % de mention en 2022), Stanislas est en revanche célèbre parmi les spécialistes pour son homogénéité sociale record. « 0,4 % des élèves du collège sont d’origine défavorisée et 90 % sont d’origine très favorisée, contre un élève sur deux à l’échelle de Paris », rappelle Julien Grenet, chercheur à l’Institut des politiques publiques et spécialiste de la mixité scolaire. Sur les classes de lycée, la proportion d’élèves très favorisés atteint 93 %, toujours pour 0,4 % d’élèves défavorisés. Newsletter abonnés « Le Monde de l'éducation » Enseignants, parents, élèves : tout ce qu’il faut savoir sur l’actualité de l’éducation S’inscrire La ministre de l’éducation nationale a ainsi mis le doigt sur un problème majeur à Paris, où la part des élèves dans l’enseignement privé augmente rapidement, ainsi que la concentration des enfants issus de milieux favorisés dans ces mêmes établissements. Le taux de scolarisation dans le privé est passé de 31 % de collégiens au début des années 2000 à 37,5 % en 2022. Dans les lycées, la proportion d’élèves du privé atteint 40 %, contre 37 % vingt ans auparavant. Cette augmentation s’intensifie fortement entre 2020 et 2022. La principale explication, outre une réforme du système d’affectation des lycéens aux effets marginaux, est la forte baisse démographique à Paris. La capitale a perdu 25 % de ses naissances entre 2010 et 2022. Cette chute est répercutée sur l’enseignement public, où l’on ferme des classes sans fermer l’équivalent dans l’enseignement privé. Pour la rentrée 2024, un total de 125 suppressions de postes est ainsi envisagé dans les écoles publiques parisiennes. Selon Julien Grenet, si rien n’est fait, la proportion d’élèves dans le privé à Paris atteindra 48 % en 2033. Une augmentation qui a en outre des conséquences importantes sur la ségrégation sociale, le privé restant sous tension, avec moins de places à offrir que de candidats. Cette sélectivité de l’enseignement privé joue en effet en faveur d’une plus forte concentration des catégories favorisées : un élève favorisé sur deux est aujourd’hui scolarisé dans le privé à Paris, mais ils pourraient être 70 % en 2033. Un « réflexe de classe » Stanislas, comme d’autres établissements privés cotés de la capitale, bénéficie par ailleurs d’un système d’allocation des moyens plus souple que le public, qui lui permet de proposer une plus large offre pédagogique dans les années qui précèdent le baccalauréat. Comme l’avait démontré Le Monde en janvier 2023, le lycée Stanislas dispose, pour l’ensemble de ses élèves, d’un supplément d’environ quarante heures par semaine par rapport à un établissement public de taille équivalente. « A Paris, vous aurez bientôt une école des riches et une école des pauvres », s’alarme Pierre Ouzoulias, qui dénonce « une vision néolibérale, qui consiste à dire que l’enseignement est un marché comme un autre où il est normal de mettre en concurrence les différents établissements ». La ministre de l’éducation déchire par ailleurs le voile pudique qui recouvrait jusqu’ici une réalité bien connue à Paris : « Une bonne partie du personnel politique scolarise ses enfants dans le privé », glisse un ancien conseiller ministériel. Amélie Oudéa-Castéra assumerait, pour la première fois, un « réflexe de classe », avance même un ancien recteur, tandis qu’un autre rappelle que cette réalité s’est vue – de manière plus feutrée – « à droite comme à gauche » ces dernières décennies. Sur les quatre ministres de l’éducation depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, deux ont fait leur scolarité dans l’enseignement privé (Jean-Michel Blanquer et Gabriel Attal), et deux y ont inscrit leurs enfants (Pap Ndiaye et Amélie Oudéa-Castéra). Loin d’être anecdotique, cette réalité pose de profondes questions de gouvernance, dans la mesure où le système public est administré par des politiques qui n’en sont pas les usagers. Atmosphère homophobe et sexiste Le dernier volet de cette polémique à multiples détentes est l’identité idéologique de Stanislas. Dans cet établissement réputé conservateur régnerait, d’après plusieurs enquêtes de presse, dont celle du Monde, une atmosphère homophobe et sexiste. L’établissement est également cité dans des affaires d’agressions sexuelles mettant en cause d’anciens aumôniers et des anciens cadres dont l’ancien directeur Daniel Chapellier – qui conteste les faits –, mis en examen pour « agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans ». Une mission de l’inspection générale de l’éducation nationale, mandatée par Pap Ndiaye en 2022 après des révélations de Mediapart, a remis ses conclusions à Gabriel Attal à la fin de l’été 2023. Selon nos informations, la mission signalerait des manquements au code de l’éducation et notamment à la loi Debré, qui régit l’enseignement privé sous contrat. Un dossier sur lequel la nouvelle ministre pourrait se retrouver juge et partie ? Le ministère indique avoir transmis les « recommandations » contenues dans ce rapport d’inspection à l’académie de Paris, chargée de leur mise en œuvre, et l’inspection générale a récemment fait un point sur Stanislas avec le diocèse de Paris.
  16. C'était le capo des IT qui appelait le TFC à se servir dans la recette du match. Le TFC ne l'a pas évoqué. Je pense que les deux informations sont mélangées.
  17. Kamanzi pendant ce temps prend le double !
  18. 10 matchs de L1 sans victoire avec lui sur le banc. Si on gagnait à Metz sans lui, il était foutu auprès des supporteurs qui sont déjà sur son dos. Je vois très bien les messages qui auraient pullulé sur twitter : "Il suffit qu'il ne soit pas là pour qu'on gagne", "quand le clown n'est pas là...", ect, ect... Ça m'étonnerait qu'il ne soit pas attentif à tout le flot de commentaires qui se déversent sur lui, et qu'il n'y ait pas pensé. Pour moi, il n'avait pas trop le choix.
  19. Il s'était déjà largement gaussé du rachat par RedBird, avant de faire machine arrière
  20. Je prends le temps à quasiment chaque message de préciser qu'il a des qualités, la première étant de bien préparer les matchs. Une victoire ne l'absout pas de défaut. Il doit le savoir, puisque la victoire à Chambéry n'avait pas non plus absout l'équipe de reproches de sa part. Il est nerveux, semble parois dépassé par les changements tactiques adverses face auxquels il reste étrangement stoïques, et est passé à ma grande surprise d'un entraîneur qui change tout tout le temps à un entraîneur qui ne change quasiment plus jamais rien dans l'animation de son équipe. Ça ne l'empêche pas de visiblement bien gérer son groupe, d'apporter une solidité défensive appréciable à son équipe et de savoir bien préparer ses matchs comme dit plus tôt. Chacun ses qualités et ses défauts. Globalement, je trouve que l'équipe actuelle, quelle que soit la qualité que l'on prête aux joueurs, ressemble beaucoup à son coach : confiante sur certains points, trop nerveuse sur d'autre, solide défensivement, déterminée quoique tatillonnante voire parfois un peu perdue dans les choix à faire. J'entends que tu n'es pas d'accord, ça ne me dérange pas, moi j'ai cet avis-là, c'est comme ça Ba c'est juste que tu me reprends en sous-entendant qu'il n'est pas bon centreur. Je me demande d'où te vient cette impression. Je ne l'ai pas eu en direct et les stats confirment sa qualité de jeu long. On ne doit pas se baser sur les mêmes actions pour le juger.
  21. Je comprends qu'il y a souvent des clichés autour des dribbleurs qui ne sauraient pas faire de passe, mais les stats sont formelles sur ses apparitions en L1 : 75% de son jeu long trouve preneur (6/8). Il est à égalité avec Aboukhlal, devant Schmidt, Casséres, Gélabert, Dønnum, Desler, Suazo, Sierro. 91% sur le jeu court arrive dans les pieds. Là aussi, il est 4ème de l'équipe. https://fbref.com/fr/equipes/3f8c4b5f/Statistiques-Toulouse Il a peut-être raté son apparition en Coupe de France, mais ses données sur ses entrées en L1 sont bonnes, quoi que vierge de buts et de passé dé. Il est étrange de penser qu'il ne ferait pas aussi bien contre Metz que contre Monaco, tout ça parce qu'il a joué à 10% contre des amateurs dans un match joué en plein milieu de l'hiver. Et puis surtout, quand je repense à Falcao qui rate la Coupe du Monde 2018 à cause d'un tour de Coupe face à des amateurs, je comprends très bien pourquoi les joueurs pros ne donnent pas tout sur ces matchs. Pas Novell, mais ça fait partie de tout ce qu'il ne comprend pas encore de notre championnat.
  22. Comment marchent les interdictions de vestiaire pour un Président ? Il a le droit d'y retourner une fois le match terminé ?
  23. J'espère surtout qu'on va trouver des ailiers et qu'il va pouvoir rentrer en tant que 9. Ou alors, qu'on le tentera à droite avec Dønnum à gauche. Il mérite mieux que ce qu'il a actuellement
  24. Quelle infamie ! Obliger les joueurs à terminer les contrats et à les laisser signer où ils veulent. Le TFC devrait avoir honte 😡
  25. Pour le moment on a sensiblement le même parcours à domicile (8 points en 8 matchs) qu'à l'extérieur (9 points en 10 matchs). Pourtant, on a plutôt joué les « abordables » à domicile (Lorient, Metz, Clermont, Le Havre, Strasbourg au Stadium vs Montpellier, Lyon, Metz, Nantes à l'extérieur). À noter que sur ces matchs, on a pris plus de points à l'exter (6 points en 4 matchs, victoire à Metz et Nantes) qu'à domicile (5 points en 5 matchs, victoire contre Metz et nuls contre Lorient et Clermont). 1,5 ppm à l'exter, 1 ppm à domicile.
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