Aller au contenu

ULTRAS : La définition ?


dragon de luxe

Messages recommandés

Salut les mecs, ça fait longtemps que je voulais poster ce sujet donc tant que j'y pense, je vous pose cette question : Quelle est pour vous la définition des

ULTRAS dans le monde du football ? juste votre définition, pas d'avis personnel ou autre.

Merci et bonne réflexion :)

Lien vers le commentaire

Il y a trois choses essentielles qui définissent un groupe d'ultras:

- Les chants :

donnés sous limpulsion du capo, les chants doivent être constants durant tout le match et cela, quelque soit le score. La puissance, la variété et lomniprésence des chants sont des atouts pour la réputation du groupe.

- Les déplacements :

lultra se doit de suivre son équipe quand celle-ci joue à lextérieur. Le groupe doit alors poser sa bâche pour montrer sa présence aux ultras adverses.

- Les tifos :

caractéristique essentielle par rapport au supporterisme de type anglais. Les spectacles de soutien ( torches, fumigènes, feuilles de papier, feux dartifice,.) montrent lattachement des ultras à leur club mais aussi la puissance du groupe.

Ensuite, il faut essayer de comprendre comment fonctionne un groupe Ultra.

- lorganisation :

Le groupe, surtout sil compte quelques dizaines de membres, se doit dêtre organisé. Un local est une des bases : cest un lieu de rencontre où se retrouve généralement les membres les plus actifs. Là, les décisions concernant le prochain tifo, les futurs gadgets, les sections, ., pourront être prises en toute collégialité. Les tifos peuvent être dailleurs réalisés au local.

Chaque groupe possède ses leaders. Les fondateurs le sont souvent, mais les années passant, le bureau directeur se renouvelle (possibilité délection). Ce sont ces personnes qui sont habilitées à parler au nom du groupe lors des réunions avec le club ou lors dinterview avec les médias.

Ensuite, les activités sont réparties en plusieurs domaines : gadgets, fanzine, déplacements, tifos, tambours, photos-vidéo, Internet, adhésions, Des membres sont affectés à chacune de ces activités.

Le ou les capos assurent lambiance dans la tribune : ils lancent les chants ou les chorégraphies et les membres doivent les reprendre. Les capos font donc partie des leaders, mais ils ne sont pas obligatoirement les plus haut dans la hiérarchie. Leur place, très médiatique et valorisante, est parfois lobjet de luttes intestines.

Les sections permettent aux ultras dautres départements dintégrer le groupe, de se rassembler et de faciliter les déplacements. Ces sections sont plus ou moins indépendantes et vivaces (il suffit parfois dune ou deux mauvaises saisons pour les voir disparaître ).

Pour terminer, le groupe peut-être créé en association légale loi 1901. Cela offre plus de transparence et de légitimité envers les clubs, mais cela peut avoir un double effet : possibilité de poursuites envers le groupe en cas dincidents.

- Le financement :

Nombre de groupes Ultra le signalent : les clubs ne doivent en aucun cas les subventionner sous peine de perdre leur indépendance et leur légitimité lorsquils devront critiquer. Les rapports entre les deux parties sont suffisamment conflictuels pour ne pas être en plus envenimés par largent.

Donc, les groupes Ultra doivent sautogérer financièrement. Afin de réaliser des tifos toujours plus beaux, les groupes doivent vendre des gadgets : écharpes, t-shirts, casquettes, drapeaux, Les bénéfices retirés serviront à payer le matériel pour les drapeaux et étendards, à acheter les innombrables feuilles de couleurs, à se doter de nouvelles bâches,

Les ventes se font généralement dans les tribunes concernées. Si généralement ces gadgets sont vendus à nimporte qui, certains articles restent réservés aux membres actifs du groupe.

Notons une tendance de certains groupes à vouloir faire beaucoup dargent ( vente sur Internet, envoi de catalogue,) ce qui est contraire aux bases du mouvement Ultra qui exalte les vertus de la solidarité et de la débrouille.

- Lamitié :

Valeur chère aux yeux des ultras. Un groupe, cest avant tout une bande de potes. Si la passion pour leur club de football les a rassemblé, cest une famille quils ont formé. Le local, les déplacements, la confection de tifos, les moments passés ensemble dans les tribunes, forgent des liens très forts.

- Le look :

Même si ce nest pas un point essentiel, il faut pourtant noter les efforts que font les ultras pour faire disparaître le look « mastre » ( perruque sur la tête, peinture

sur le visage, trompette, écharpes de partout,.). Le look est plutôt sobre : écharpe du groupe, sweat à capuche, jeans, chaussures de sport ( skate actuellement ), casquette. Rien à voir avec le cliché du type tondu avec bombers et rangers aux pieds !

désolé c'est un copié-collé,mais juste pour que tout le monde sache exactement ce qu'est un groupe ultras mais ca empeche personne de donner sa propre définition

Lien vers le commentaire
- Le look :

Même si ce nest pas un point essentiel, il faut pourtant noter les efforts que font les ultras pour faire disparaître le look « mastre » ( perruque sur la tête, peinture

sur le visage, trompette, écharpes de partout,.). Le look est plutôt sobre : écharpe du groupe, sweat à capuche, jeans, chaussures de sport ( skate actuellement ), casquette. Rien à voir avec le cliché du type tondu avec bombers et rangers aux pieds !

désolé c'est un copié-collé,mais juste pour que tout le monde sache exactement ce qu'est un groupe ultras mais ca empeche personne de donner sa propre définition

Yeah j'ai le look ultra viola :ninja:

Lien vers le commentaire
malheureusement pour certains ya un esprit de "concurence" entre clubs de supporters mais heureusement que ce n'est qu'une minorité

<{POST_SNAPBACK}>

yannlib> heu on parle de mouvement ultra la hein ? <_< Ce que tu apelles esprit de "concurrence" fait indubitablement parti du mouvement...

Lien vers le commentaire

Merci pour vos réponses les gars, Guga, Sutarujin, Kop tolosa, Marco it, Yanlib, et filip, sinon filip j'ai pas dis qu'il fallait interner les Ultras :lol2: , j'ai du respect pour ces gars et ces filles qui passent pas mal d'années à vivre au rythme de leurs équipes respectives. J'en ai cotoyé quelques uns et c'est un monde qui me plait :lol2: . Qui dit ultra ne dit pas raciste et violent.

Sinon je pense avoir trouvé une piste concernant l'époque, et les supporters qui ont lancés ce mouvement :

Article du magazine "So Foot" (sources : Sergio Leite Lopes,"Le Maracana, coeur du brésil",sociétés et représentations, n°7, 1998; Peterjon Cresswell et Simon Evans, Européan Football, the rough guide, 1997 ; Ultras Marseille, l'histoire depuis 1984, autoproduit,2001)

Voila l'histoire :

Rio, 1950 : 3eme match de coupe du monde pour le brésil contre la yougoslavie. La presse de Rio exorte les torcedores (supporters en brésilien) à soutenir la seleçao et à prouver ainsi leur enthousiasme supérieur à celui des fans de Sao Paulo qui ont sifflé aprés un nul contre la Suisse. 150 000 personnes embrasent un Maracana flambant neuf et créent une communion alors inédite, qui perdure encore aujourd'hui entre la seleçao et le peuple brésilen.

Split, 1950 : Les cinémas Yougoslaves projettent des images de la coupe du monde, des matchs bien sûr ainsi que des tribunes brésiliennes. Quelques jeunes étudiantssupporters de l'Hadjuk Split ne s'en remettent pas. Le 28 Octobre, à l'occasion du choc contre l'étoile rouge de Belgrade, ils créent la Torcida (l'ensemble des clubs des torcedores, en brésilien). L'Hadjuk l'emporte dans les dernières minutes : La torcida envahit le terrain au coup de sifflet final.

Un groupe appelé à devenir mythique est né.

Les premiers Ultras : La torcida de Split est souvent considérée comme le premier groupe Ultra en Europe. Outre l'importance du folklore Sud-Américain (confettis and co..), il a sans doute été le premier dans les années 50 à allumer des fumigènes, à préparer de grandes banderoles, à lancer des chants de manière coordonnées et surtout à organiser des déplacements dans toute la Yougoslavie pour suivre l'Hadjuk

Split, 1987 : Depuis une vingtaine d'années les tifosis italiens ont développé et perfectionné le style ultra, en s'inspirant, à leurs débuts, de la torcida. Celle-ci n'est pas en reste : elle sait encore lancer des modes, notament le port du bombers, blouson favori des skinheads, côté orange. Le 4 Novembre, en direct à la télévision française, la torcida affronte la police et interrompt le le match entre l'Hadjuk et l'Olympique de marseille. En voyant des milliers de supporters croates envahir le terrain et s'approcher de leur tribune, lesvingt ultras marseillais présents au stade Poljud font leur dernière prière. Mais la torcida n'est pas hostile à leur égard : "Nous pas communistes, nous catholiques ! " expliquent-ils pour justifier des incidents avec la police. La Yougoslavie n'en a plus que pour quelques années.

Paris, 1998 : Au bar le Torcida, dans le XXeme arrondissement, le mondial est au comptoir. Là on se fout pas mal de Ronaldo. On boit à Suker.

Article de Nicolas HOURCADE :ninja::ninja::lol2::lol2::ninja:

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.