Après l'annonce de King Street, les Girondins de Bordeaux risquent le pire
L'annonce a fait l'effet d'une bombe. King Street, le propriétaire de Bordeaux, a annoncé jeudi qu'il « ne souhaitait plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs ». Laissant les Girondins dans une situation pour le moins périlleuse.
L'annonce de King Street, le propriétaire des Girondins de Bordeaux, qui a fait savoir jeudi qu'il « ne souhaitait plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs », a forcément fait grand bruit. Joint jeudi, Jean-Marc Mickeler, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le « gendarme financier » du football français, estime que le club girondin n'a normalement pas de raisons de déposer le bilan avant les cinq dernières journées de Ligue 1.
« King Street a émis une lettre de confort au profit des Girondins de Bordeaux, qui garantit les échéances de trésorerie permettant de finir la saison, ainsi que des capitaux propres positifs au 30 juin 2021, confie-t-il. Je ne doute pas que le mandataire saisi par le club utilise cette lettre de confort pour rappeler King Street à ses obligations. »
Quatre scénarios possibles
Dans l'absolu, en fonction de ce qui va se passer dans les semaines qui viennent, on peut se trouver face à quatre scénarios.
1. Le plus dramatique : le club dépose le bilan avant la fin de la saison et il faut recalculer le classement de la L1 sans Bordeaux. Tous les points obtenus contre le club bordelais sont annulés et les Girondins sont évidemment rétrogradés.
2. La procédure actuelle débouche sur un dépôt de bilan et le club est rétrogradé administrativement en Ligue 2 à l'issue de la saison.
3. Le club dépose le bilan, mais un repreneur reprend toutes ses dettes. Le club perd alors quinze points au classement.
4. La plus favorable : un repreneur arrive tout de suite et le club reprend normalement son activité. « Il peut y avoir un plan de poursuite d'activité mis en place avec l'actionnaire actuel ou une reprise avec de nouveaux actionnaires, résume Vincent Chaudel, fondateur de l'Observatoire du sport business. Si ce n'est ni l'un, ni l'autre, il y a liquidation. »
https://www.lequipe.fr/Football/Article/Apres-l-annonce-de-king-street-les-girondins-de-bordeaux-risquent-le-pire/1245396