http://www.lemonde.fr/dsk/article/2011/07/02/nouveaux-soupcons-contre-nafissatou-diallo_1544117_1522571.html
Affaire DSK : nouveaux soupçons contre Nafissatou Diallo
De nouvelles révélations pourraient remettre en cause la crédibilité du témoignage de Nafissatou Diallo. Selon le New York Post, la femme de chambre aurait pu monnayer des services sexuels auprès de certains clients du Sofitel de New York. Le quotidien, dont plusieurs révélations ont été démenties au cours de cette affaire, affirme s'appuyer sur des confidences d'enquêteurs travaillant pour la défense de DSK.
Selon les sources du quotidien new yorkais, la femme de chambre aurait un train de vie coiffure, salon de beauté supérieur à ses revenus. Ces dépenses seraient prises en charge par des hommes ne faisant pas partie de sa famille. Elle aurait été placée au Sofitel en raison des pourboires élevés versés par des clients aisés. Le NY Post évoque l'hypothèse de son appartenance à un réseau de prostitution en provenance de Guinée.
"JE SAIS CE QUE JE FAIS"
Le New York Times a donné de son côté des précisions sur la conversation téléphonique qui a jeté le doute chez les enquêteurs sur la crédibilité de la plaignante. Citant "une source bien placée au sein de la police", le quotidien a indiqué que la conversation a eu lieu 24 heures après que la femme de chambre eut dit qu'elle avait été agressée sexuellement par M. Strauss-Kahn. Son interlocuteur parlait d'un centre de détention réservé aux immigrants illégaux dans l'Etat de l'Arizona.
Les enquêteurs du bureau du procureur du district de Manhattan ont appris l'existence de l'enregistrement et l'ont fait traduire du peul, une langue parlée en Guinée, le pays d'origine de la femme, a indiqué le NYT. Lorsque la conversation a été traduite mercredi seulement , les enquêteurs ont commencé à s'inquiéter, poursuit le journal. "Elle dit en gros 'Ne t'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent. Je sais ce que je fais'", selon la source citée par le New York Times.
L'homme avait été arrêté alors qu'il troquait des contrefaçons de vêtements de marque contre de la marijuana dans le sud-ouest de Manhattan, selon la même source. Selon le journal, l'avocat de la femme a dit qu'elle ne savait pas que l'homme était un "dealer".