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Indonésie: un père retrouve sa fillette un mois après le tsunami

par Yeoh En-Laï

BANDA ACEH, Indonésie (AP) - Mustafa Kamal cherchait sa fillette âgée de cinq ans le jour et, la nuit, il en rêvait, certain que, d'une manière ou d'une autre, elle avait échappé au raz-de-marée qui a ravagé la partie occidentale de l'île indonésienne de Sumatra le 26 décembre dernier.

Son rêve est devenu réalité lundi quand Rina Augustina s'est précipitée dans ses bras.

»¨Par la grâce de Dieu! Je savais que tu étais vivante! Je le savais!» a hurlé Kamal pour ces retrouvailles organisées par l'organisation Save the Children (Sauvons les Enfants). «Je n'ai jamais abandonné. J'ai cherché et cherché encore».

»Où étais-tu?» a demandé la fillette entre deux sanglots en entourant ses petites bras autour de son père agenouillé devant elle.

Kamal, un chauffeur de camion, venait de quitter Banda Aceh, la capitale de la province d'Aceh, pour rallier la ville de Medan à 12 heures de là quand le tsunami du 26 décembre a frappé. Rina Augustina était chez elle avec sa mère, ses deux soeurs et son oncle.

Quand le raz-de-marée a commencé à dérouler ses vagues son oncle la tenait dans ses bras ainsi que sa soeur âgée de 12 ans et a tenté de courir pour échapper au mur d'eau. Le mur les a rattrapés et son oncle, Hamdani, a lâché prise. La mère de Rina Augustina et sa soeur âgée de huit ans avaient disparu.

On ignore encore comment Rina Augustina est parvenue à arriver jusqu'à un édifice public où étaient rassemblées des personnes déplacées. Un adolescent l'a emmenée à la famille de Halimah Junid parce qu'il savait qu'elle avait des fillettes de son âge. La famille l'a prise en charge.

Mustafa Kamal, lui, est rentré chez lui pour trouver qu'il ne lui restait plus rien.

Pourtant, inlassablement, il a parcouru les camps de réfugiés, les édifices publics, partout où il pensait retrouver sa femme, ses trois filles et son frère. Kamal a fini par retrouver son frère et les corps de ses deux filles les plus âgées. Mais il a continué à chercher sa femme Juwairiah et Rina Augustina.

Mardi, le ministère indonésien de la Santé a annoncé un nouveau bilan qui fait à présent état de plus de 96.000 morts et 132.000 disparus et présumés morts pour la seule Indonésie. Ce nouveau bilan indonésien porte à plus de 280.000 le nombre de morts dans la dizaine de pays touchés par le raz-de-marée du 26 décembre. AP

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Disparition de Florence Aubenas: Michel Barnier réaffirme la mobilisation du gouvernement

PARIS (AP) - Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier a réaffirmé mardi que les autorités françaises étaient «totalement mobilisées» pour retrouver Florence Aubenas et son guide irakien Hussein Hanoun al-Saadi, disparus depuis le 5 janvier à Bagdad.

»Depuis la première heure, nous sommes totalement mobilisés pour les retrouver, avec nos agents, nos services à Bagdad et à Paris», a déclaré M. Barnier lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Interrogé par le président de l'UDF François Bayrou, le ministre des Affaires étrangères a assuré que le gouvernement était autant mobilisé que pour l'enlèvement de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, «même si les circonstances de cette disparition sont différentes».

Michel Barnier n'a pas voulu en dire davantage, en rappelant que la discrétion est «la seule règle dans de telles situations pour les services de l'Etat». «Le seul souci que nous avons, que j'ai en vous disant cela, c'est leur sécurité», a souligné le ministre des Affaires étrangères. «Je pense que vous devez le comprendre.» AP

Il y a quelques jours, le gouvernement en était encore à un débat sémantique pour savoir s'il s'agissait bien d'un enlèvement! Mais maintenant, pour sûr..... on apprend qu'il y a une mobilisation depuis la première heure!

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26 janvier 2005

Auschwitz, le plus grand camp d'extermination nazie

PARIS (AP) - Entre un million et un million et demi de personnes, juives en grande majorité, ont trouvé la mort durant la Seconde guerre mondiale à Auschwitz (Pologne), dans le plus grand camp d'extermination mis en place par le régime nazi.

En 1940, le IIIe Reich allemand occupe la partie occidentale de la Pologne, dont Oswiecim, près de Cracovie (sud). Il réalise des arrestations massives de Polonais, parmi la résistance et l'élite. Les prisons ne peuvent absorber cet afflux de détenus. Le régime nazi installe alors un camp dans une ancienne caserne de l'armée polonaise à Oswiecim, dont le nom germanisé est Auschwitz.

L'année suivante, 1941, commence la construction du camp de Birkenau, également appelé Auschwitz II. C'est là que seront édifiées la plupart des chambres à gaz du site.

En 1942 en effet, l'Allemagne nazie définit sa «solution finale au problème juif»: l'élimination physique de tous les juifs vivant dans les pays occupés par le Reich. En raison de sa localisation et de ses liaisons ferroviaires, Auschwitz devient le plus grand camp d'extermination nazie: des juifs mais aussi des tsiganes, des résistants et des prisonniers de guerre y sont déportés, depuis les quatre coins de l'Europe.

Autour d'Auschwitz, plus de 40 sous-camps ont exploité de 1942 à 1945 les déportés jugés aptes au travail. Le plus grand d'entre eux était celui de Buna (ou Monowitz) où travaillaient 10.000 prisonniers.

La sélection s'opérait à la descente du train, sur le quai. Ceux qui étaient jugés inaptes au travail -les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou malades- étaient envoyées aux chambres à gaz. Ils n'étaient pas inscrits sur les registres du camp, ce qui rend difficile l'évaluation du nombre total de victimes. On estime que les trois quarts des passagers de chaque convoi étaient ainsi dirigés vers une mort immédiate, par inhalation du gaz Zyklon B.

Les autres étaient répertoriés. On leur rasait la tête, on leur donnait un uniforme à rayures, des chaussures de bois et on leur tatouait un numéro d'immatriculation sur le bras avant de les mettre au travail forcé. Ils ont été environ 400.000, dont 200.000 juifs, plus de 140.000 Polonais, 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 prisonniers d'autres nationalités. Plus de la moitié de ces détenus mourront de faim, d'épuisement, de maladie. Ou succomberont aux conditions de vie inhumaines, aux châtiments, à la torture, à des expérimentations pseudo-médicales, menées notamment par le Dr Josef Mengele.

Leurs corps, comme ceux des victimes des chambres à gaz, sont incinérés dans les fours crématoires. D'après les estimations allemandes, certains fours pouvaient brûler jusqu'à 1.440 cadavres en 24 heures.

Fin 1944, alors que l'Armée rouge se rapproche du camp, l'administration d'Auschwitz tente d'effacer les preuves de ses crimes en détruisant des documents, des chambres à gaz et des fours crématoires. A la mi-janvier 1945, ordre est donné d'évacuer le camp.

Environ 56.000 hommes et femmes capables de marcher (les prisonniers trop faibles sont laissés sur place) sont extraits d'Auschwitz manu militari et escortés par des SS vers d'autres camps, en Allemagne. Le froid, la faim, l'épuisement et les violences des nazis tueront des milliers d'entre eux. A tel point que cet épisode sera baptisé la «marche de la mort».

Le 27 janvier, des soldats de la 60e armée soviétique découvrent à Auschwitz-Birkenau et dans les camps satellites quelque 7.000 prisonniers faméliques. Entre 1940 et 1945, on estime qu'entre 1,1 et 1,5 million de personnes sont mortes à Auschwitz.

D'après les historiens, au moins 1,1 million de juifs y ont été déportés, ainsi que plus de 140.000 Polonais (prisonniers politiques pour la plupart), 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques.

Au total, six millions de juifs sont morts en déportation pendant la Seconde guerre mondiale. AP

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28 janvier 2005

70 prix Nobel signent une lettre de soutien à Kofi Annan

--Nick Wadhams--

NATIONS-UNIES (AP) -- Soixante-dix lauréats du prix Nobel ont signé une lettre de soutien au Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, dont certains ont demandé la démission ces derniers mois.

La lettre, soutenue par les prix Nobel de la paix Jimmy Carter et Elie Wiesel, parmi d'autres, a été rendue publique jeudi. Elle dit le «plus profond respect et le soutien» des lauréats à Kofi Annan, et aux «valeurs qu'il véhicule depuis qu'il oeuvre pour la paix et la sécurité dans le monde.»

L'idée de la lettre est venue d'une organisation partenaire des Nations unies, la Better world campaign, quand, au début du mois de décembre, Kofi Annan, lui même lauréat du prix Nobel de la paix, a dû faire face à de fortes critiques, a indiqué Christina LoNigro, le responsable presse de la Fondation des Nations unies.

Annan a été vivement attaqué à cause des soupçons de corruption entourant le programme Pétrole contre nourriture; pour les accusations d'agressions sexuelles portées à l'encontre d'employés des Nations unies; ou l'enquête ouverte sur les viols ou autres crimes commis par des casques bleus.

Plusieurs parlementaires américains avaient alors appelé à la démission du Secrétaire général mais ces débordements avaient cessé courant décembre lorsque l'ambassadeur américain à l'ONU John Danforth a confirmé le soutien de Washington à Kofi Annan.

Les signataires de la lettre couvrent les différentes disciplines des prix Nobel. Figurent parmi ces signataires notamment Kim Dae-Jung, l'ancien président sud-coréen, prix Nobel de la paix en 2000, Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, mais aussi Gunter Grass, Nobel de littérature en 1999, and et Joseph Stiglitz, Nobel d'économie en 2001.

»Au cours des années qui l'ont vu occuper le poste de Secrétaire général, il s'est distingué en rassemblant la communauté internationale après les attentats du 11 septembre», indique la lettre. « Il n'a jamais hésité à porter un regard critique sur l'ONU afin d'en déceler les faiblesses et de proposer des voies d'amélioration.»

Farhan Haq, porte-parole de l'organisation a indiqué dans un communiqué que Kofi Annan, qui partage le prix Nobel de la paix 2001 avec l'organisation, appréciait ce «soutien chaleureux.»

»Il a la conviction qu'il peut compter sur eux et utiliser leurs expertises de manière à poursuivre les objectifs des Nations unies, de la lutte contre la pauvreté ou le sida à la résolution pacifique des conflits, dans les années à venir,» a affirmé Farhan Haq. AP

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26 janvier 2005 

Auschwitz, le plus grand camp d'extermination nazie

PARIS (AP) - Entre un million et un million et demi de personnes, juives en grande majorité, ont trouvé la mort durant la Seconde guerre mondiale à Auschwitz (Pologne), dans le plus grand camp d'extermination mis en place par le régime nazi.

En 1940, le IIIe Reich allemand occupe la partie occidentale de la Pologne, dont Oswiecim, près de Cracovie (sud). Il réalise des arrestations massives de Polonais, parmi la résistance et l'élite. Les prisons ne peuvent absorber cet afflux de détenus. Le régime nazi installe alors un camp dans une ancienne caserne de l'armée polonaise à Oswiecim, dont le nom germanisé est Auschwitz.

L'année suivante, 1941, commence la construction du camp de Birkenau, également appelé Auschwitz II. C'est là que seront édifiées la plupart des chambres à gaz du site.

En 1942 en effet, l'Allemagne nazie définit sa «solution finale au problème juif»: l'élimination physique de tous les juifs vivant dans les pays occupés par le Reich. En raison de sa localisation et de ses liaisons ferroviaires, Auschwitz devient le plus grand camp d'extermination nazie: des juifs mais aussi des tsiganes, des résistants et des prisonniers de guerre y sont déportés, depuis les quatre coins de l'Europe.

Autour d'Auschwitz, plus de 40 sous-camps ont exploité de 1942 à 1945 les déportés jugés aptes au travail. Le plus grand d'entre eux était celui de Buna (ou Monowitz) où travaillaient 10.000 prisonniers.

La sélection s'opérait à la descente du train, sur le quai. Ceux qui étaient jugés inaptes au travail -les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou malades- étaient envoyées aux chambres à gaz. Ils n'étaient pas inscrits sur les registres du camp, ce qui rend difficile l'évaluation du nombre total de victimes. On estime que les trois quarts des passagers de chaque convoi étaient ainsi dirigés vers une mort immédiate, par inhalation du gaz Zyklon B.

Les autres étaient répertoriés. On leur rasait la tête, on leur donnait un uniforme à rayures, des chaussures de bois et on leur tatouait un numéro d'immatriculation sur le bras avant de les mettre au travail forcé. Ils ont été environ 400.000, dont 200.000 juifs, plus de 140.000 Polonais, 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 prisonniers d'autres nationalités. Plus de la moitié de ces détenus mourront de faim, d'épuisement, de maladie. Ou succomberont aux conditions de vie inhumaines, aux châtiments, à la torture, à des expérimentations pseudo-médicales, menées notamment par le Dr Josef Mengele.

Leurs corps, comme ceux des victimes des chambres à gaz, sont incinérés dans les fours crématoires. D'après les estimations allemandes, certains fours pouvaient brûler jusqu'à 1.440 cadavres en 24 heures.

Fin 1944, alors que l'Armée rouge se rapproche du camp, l'administration d'Auschwitz tente d'effacer les preuves de ses crimes en détruisant des documents, des chambres à gaz et des fours crématoires. A la mi-janvier 1945, ordre est donné d'évacuer le camp.

Environ 56.000 hommes et femmes capables de marcher (les prisonniers trop faibles sont laissés sur place) sont extraits d'Auschwitz manu militari et escortés par des SS vers d'autres camps, en Allemagne. Le froid, la faim, l'épuisement et les violences des nazis tueront des milliers d'entre eux. A tel point que cet épisode sera baptisé la «marche de la mort».

Le 27 janvier, des soldats de la 60e armée soviétique découvrent à Auschwitz-Birkenau et dans les camps satellites quelque 7.000 prisonniers faméliques. Entre 1940 et 1945, on estime qu'entre 1,1 et 1,5 million de personnes sont mortes à Auschwitz.

D'après les historiens, au moins 1,1 million de juifs y ont été déportés, ainsi que plus de 140.000 Polonais (prisonniers politiques pour la plupart), 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques.

Au total, six millions de juifs sont morts en déportation pendant la Seconde guerre mondiale. AP

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Dans "Le Monde" y avait trois articles (mardi, mercredi puis jeudi) où un rescapé français des camps témoigne.

Touchant, même quand on croit savoir.

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28 janvier 2005

Des détenus de Guantanamo tourmentés par des interrogatrices »sexy», selon un document secret

par Paisley Dodds

SAN JUAN, Porto-Rico (AP) -- Des geôliers femmes ont tenté de faire craquer des détenus de la base américaine de Guantanamo, en pratiquant des attouchements, en portant minijupes et strings, et en allant jusqu'à barbouiller le visage d'un prisonnier saoudien de faux sang menstruel, selon un document secret obtenu par l'agence Associated Press (AP).

Le récit confidentiel détaille des techniques d'interrogatoires peu orthodoxes au camp militaire de Guantanamo Bay, à Cuba, où sont détenus au secret des membres présumés d'Al-Qaïda et des talibans capturés en Afghanistan par l'armée américaine. Le document manuscrit a été écrit par un ancien militaire américain, qui souhaite le publier sous forme de livre. Il a été classé secret défense en attendant l'examen de son contenu par le Pentagone.

L'auteur, l'ancien sergent Erik Saar, 29 ans, a travaillé comme interprète en arabe à Guantanamo de décembre 2002 à juin 2003, période durant laquelle il aurait assisté à une vingtaine d'interrogatoires et observé des pratiques «troublantes».

Une employée civile sous contrat avec l'armée américaine utilisait ainsi une tenue affriolante avec minijupe, string et soutien-gorge lors d'interrogatoires nocturnes. Or, la plupart des prisonniers de Guantanamo sont des musulmans pratiquants qui excluent tout contact avec des femmes autres que leur épouse.

»J'ai appris que cette tenue était utilisée par une des employées civiles (...) d'une équipe interrogeant au milieu de la nuit des Saoudiens qui refusaient de parler.» Certains détenus de Guantanamo qui ont été depuis libérés ont raconté avoir été tourmentés par des »prostituées».

Dans un autre cas, Erik Saar raconte comment une enquêtrice militaire a tenté de faire craquer un Saoudien ayant pris des cours pour apprendre à piloter un avion avant les attentats du 11 septembre 2001. Devant son refus de parler, elle a enlevé le haut de son uniforme dévoilant un maillot moulant, s'est caressée les seins, les a frottés contre son dos, et a fait des commentaires sur son apparente érection. Le prisonnier lui a craché au visage, selon le manuscrit.

»L'interrogatrice» a alors décidé d'utiliser une autre technique. Un interprète lui a conseillé de faire croire au détenu qu'elle avait ses règles. Une interprétation stricte de la loi islamique interdit tout contact physique avec les femmes en période de menstruation, qui sont considérées comme «impures». «L'idée était de faire en sorte que le détenu sente après avoir parlé avec elle qu'il était souillé et ne pouvait ainsi prier son Dieu et trouver des forces (morales)», souligne le document.

La militaire a utilisé de l'encre rouge pour duper le détenu et lui en a barbouillé sur le visage. «Il a hurlé, craché sur elle et a bondi en avant», si violemment qu'il a brisé un des fers qu'il avait aux chevilles, souligne le document. «Il a commencé à pleurer comme un bébé.» L'enquêtrice est partie en lui souhaitant une »bonne nuit sans eau» pour se laver.

Le récit d'Erik Saar fait écho à deux incidents rendus publics par l'armée américaine mais n'ayant pu être confirmés de source indépendante. Dans un cas, selon le Pentagone, une interrogatrice a enlevé le haut de son uniforme, se retrouvant en T-shirt, a passé ses doigts dans les cheveux d'un détenu et s'est assise sur ses genoux. La séance aurait été immédiatement interrompue par un supérieur et elle aurait eu un blâme.

Dans l'autre cas, une interrogatrice a «essuyé» de l'encre rouge »sur le maillot d'un détenu après qu'il eut craché sur elle» en lui disant que c'était du sang, selon l'armée américaine.

Les stratégies sexuelles utilisées par les interrogatrices sont critiquées par le FBI, qui évoque dans une lettre dont l'agence AP a obtenu copie des techniques «très agressives» et un cas où une enquêtrice a saisi les parties génitales d'un détenu. Des femmes avaient déjà été mises en cause dans le scandale des sévices infligés à des détenus irakiens à la prison d'Abou Ghraïb à Bagdad.

Le camp de Guantanamo Bay est dans le collimateur des défenseurs des droits de l'homme. D'anciens prisonniers de la base américaine affirment y avoir été torturés. AP

© AP - The Associated Press. Tous droits réservés.

:diable::doh:

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:diable:  :doh:

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Les récits des quatre hommes concordent sur beaucoup de points. Tous décrivent en détail les interrogatoires plus de 200 chacun et par séances de douze à quinze heures daffilée auxquels ils ont été soumis au cours de leurs deux années de captivité. Aucun ne parle de torture physique même si tous disent avoir été battus , mais ils évoquent la torture psychologique qui leur était infligée. Pour Jamal al-Harith, Britannique de 37 ans originaire de Manchester, les coups étaient infiniment plus supportables que la torture psychologique. A Guantanamo, tout tourne autour de la psychologie et cest comme cela quils essaient de vous avoir. Le même homme décrit aussi de curieuses pratiques dont il na pas été témoin, mais que certains codétenus lui auraient rapportées. Les soldats américains ont fait venir dans lenceinte du camp des prostituées et les ont déshabillées avant de les faire parader nues sous les yeux des prisonniers musulmans les plus dévots. Une torture psychologique qui se serait reproduite une dizaine de fois et qui aurait profondément choqué des hommes habitués à voir les femmes voilées.

Source: Courrier international qui reprend des artiles du Daily mirror et de The Observer le 19 mars 2004.

Edited by gnafron
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29 janvier 2005

Internet: prison pour un adolescent qui a propagé le ver Blaster

SEATTLE - Un adolescent a été condamné à un an et demi de prison par un tribunal de Seattle pour avoir propagé sur internet une variante du ver informatique Blaster. Le jeune homme risquait jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour avoir infecté 48 000 PC.

Jeffrey Lee Parson, 19 ans, originaire de Hopkins, dans le Minnesota, a reconnu avoir créé une variante du ver qui a infecté des ordinateurs à la mi-2003 et qui visait aussi des ordinateurs de chez Microsoft. Les avocats du groupe de Redmond avaient évalué les dommages à plus d'un million de dollars.

La justice décidera en février des indemnités que Parson doit verser à Microsoft et à d'autres victimes. Blaster et ses variantes sont des vers informatiques autorépliquants qui utilisent les failles de sécurité de Windows, le système d'exploitation de Microsoft, installé sur plus de 90% des PC dans le monde.

Moi qui n'y connait rien en informatique, j'halucine toujours de voir comment ces jeunes surdoués (car celui-ci n'est pas le premier) arrivent à foutre la pagaille sur une partie de la planète!! <_<

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30 janvier 2005

Javier Solana salue le courage des électeurs irakiens

BRUXELLES (AP) - L'Union européenne a salué dimanche soir le courage des électeurs irakiens, estimant que le scrutin marquait un progrès vers un Irak «démocratique, libre et paisible».

»Ces élections représentent un important pas en avant pour l'Irak», a estimé Javier Solana, Haut représentant de l'Union européenne pour la Politique étrangère. «Malgré les nombreuses difficultés à venir, ces élections marquent une avancée vers une transition vers un Irak démocratique, libre et paisible».

Dans un communiqué, Javier Solana a félicité «le peuple irakien qui a montré courage et détermination en votant aujourd'hui».

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE discuteront des élections irakiennes lundi lors de leur réunion mensuelle à Bruxelles. Ils doivent examiner une aide accrue à l'Irak, y compris des propositions pour une assistance européenne pour former la police et les magistrats et fonctionnaires irakiens.

La commission européenne a demandé vendredi aux gouvernements d'approuver 200 millions d'euros supplémentaires d'aide pour aider à la reconstruction du pays et soutenir la démocratie. AP

Mais pour la paix, c'est pas encore gagné! :ninja:

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Les trentenaires italiens toujours plus nombreux à vivre chez leurs parents

ROME (AP) - Le stéréotype de l'Italien incapable de quitter sa »mamma» a la vie dure puisque plus du quart des trentenaires italiens vivent toujours chez leurs parents, selon des statistiques gouvernementales.

Entre 1990 et 2000, la proportion des 30-34 ans demeurant toujours au domicile familial a grimpé de 14% à 27%, selon le Centre national de recherche, un organisme public. «C'est une tendance à long terme, il n'y a aucun doute qu'elle s'est confirmée ces dernières années», a déclaré lundi Adele Muniti, la responsable des études familiales du centre.

Selon l'étude, les fils s'incrustent beaucoup plus que les filles puisqu'ils sont 36,5% à rester auprès de leur «mamma» contre seulement 18,1% des jeunes femmes. Ces résultats devraient confirmer le cliché de l'Italien incapable de quitter le giron maternel, une image popularisée en France par le personnage de Tanguy, d'après le film d'Etienne Chatiliez.

Cette réticence à quitter le cocon familial s'explique généralement par les difficultés rencontrées pour trouver un emploi ou un logement et par le refus d'abandonner le confort de vie assuré par les parents.

Mais, comme le révèle l'accélération de la tendance, même les personnes bénéficiant d'une autonomie financière rechignent à tomber du nid. «En Italie, le départ de la maison se fait seulement après le mariage», explique Adele Muniti.

Selon la même étude, 90% des Italiens âgés de 20-24 ans vivaient toujours chez les parents en 2000. Dix ans auparavant, ils n'étaient que 80%.

Et les p'tits forumers français ? ;):P

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Michael Jackson

Amour, Gloire et Beauté!

SANTA MARIA (AFP), le 31-01-2005

Michael Jackson, superstar et prévenu parmi les plus célèbres au monde, comparaît à partir de lundi pour agression sexuelle sur mineur devant le tribunal de Santa Maria (Californie), un procès qui suscite déjà une attention médiatique rarement égalée.

Il est accusé d'agression sexuelle sur un jeune garçon, âgé de 13 ans et souffrant d'un cancer au moment des faits. Interpellé fin 2003, le chanteur avait été remis en liberté quasiment aussitôt contre le versement d'une caution de 3 millions de dollars. Aujourd'hui sous le coup de 10 chefs d'accusation, qu'il nie en bloc, il encourt jusqu'à 20 ans de prison.

Michael Jackson affirme que la plainte n'est qu'une manoeuvre de la famille de son jeune accusateur visant à lui extorquer de l'argent. Il accuse aussi d'acharnement Tom Sneddon, le procureur, qui n'avait pu mener à bien une précédente affaire d'agression sexuelle sur mineur ayant visé le chanteur en 1993.

Il pourra en revanche compter sur des fans indéfectibles, dont plusieurs dizaines, certains venus d'Europe, ont dès dimanche pris position devant le tribunal. "Moins de juges, plus d'amour", chantait une mini-chorale d'enfants. "Arrêtez les rapaces", disait une pancarte, "La Belgique t'aime, Michael", lisait-on sur une autre.

Enorme star dans les années 80, M.Jackson fait plus pitié qu'envie! Et quel que soit le résultat du procès, je n'ai jamais été un fan de Bambi!

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Enorme star dans les années 80, M.Jackson fait plus pitié qu'envie! Et quel que soit le résultat du procès, je n'ai jamais été un fan de Bambi!

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Sans coeur va, je parie que tu préferais le méchant chasseur. :blush:

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1er février 2005

France: la réforme des 35 heures débattue à l'Assemblée

PARIS - L'Assemblée nationale va entamer l'examen du projet de loi sur les 35 heures dans un climat social tendu. Etalés sur trois jours, les débats promettent d'être houleux. Cette semaine sera ponctuée d'une journée de manifestation dans toute la France.

Les députés examinent de mardi à jeudi la proposition de loi de quatre députés UMP sur la réforme de l'organisation du temps de travail dans les entreprises. Les lois Aubry de 1998 et 2000 avaient déjà été modifiées en janvier 2003 par un relèvement de 130 à 180 heures le quota annuel des heures supplémentaires.

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui parle de «réforme du temps choisi», a signé dès la fin décembre un décret portant de 180 à 220 le volume annuel des heures supplémentaires.

Au nom de la devise «Travailler plus pour gagner plus», la proposition de loi UMP qui l'accompagne a été mise au point en concertation avec Matignon. Le texte ne remet pas en cause la durée légale du travail, qui reste fixée à 35 heures par semaine, mais en change significativement la donne.

Il permet d'allonger jusqu'à 48 heures la semaine de travail «sur la base du volontariat» du salarié. Il permet aussi de recourir plus aisément au compte épargne temps (CET), notamment pour le convertir en argent, et proroge de trois ans le régime dérogatoire plus favorable accordé aux entreprises de moins de 20 salariés.

Prudent, le gouvernement ne défendra pas lui-même le texte à l'Assemblée. La proposition de loi est présentée par les députés Jean-Michel Dubernard, Patrick Ollier, Pierre Morange et Hervé Novelli, tous qualifiés d'»ultra-libéraux» par l'opposition.

Soucieux d'éviter les débordements des troupes chiraquiennes, Jean-Pierre Raffarin a demandé mercredi aux députés de «veiller lors du débat parlementaire à ce que soit respectée la prééminence de l'accord entre les partenaires sociaux».

© ATS

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De plus en plus d'emprunts pour la chirurgie esthétique

LONDRES - De plus en plus de Britanniques empruntent pour financer une opération de chirurgie esthétique, à en croire un sondage présenté mardi par un organisme de crédit. Environ une personne interrogée sur dix envisagerait d'emprunter pour cette raison.

En outre, 60% des sondés pensent que la chirurgie esthétique peut leur apporter le véritable bonheur. Le secteur connaît un essor spectaculaire en Grande-Bretagne. Les chiffres partiels de l'Association britannique des chirurgiens esthétiques montrent une augmentation de 50% du nombre des opérations entre 2003 et 2004.

«La chirurgie esthétique est de moins en moins taboue et les gens n'ont plus honte d'indiquer que c'est le but de leur demande de prêt», a expliqué un responsable de la banque. Par ailleurs, quelque 8% des hommes et 15% des femmes aimeraient que leur partenaire subisse une opération de chirurgie esthétique.

A travers le monde, les préoccupations médicales ne sont pas vraiment les mêmes :blush-anim:

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2 février 2005

Le réchauffement climatique va frapper durement les populations pauvres d'Afrique, selon un scientifique

LONDRES (AP) - Le réchauffement climatique va frapper durement les populations pauvres d'Afrique, réduisant leur capacité à combattre les maladies et à se nourrir par elles-mêmes, a affirmé un scientifique mercredi à l'occasion d'une conférence internationale sur les changements climatiques.

Au cours de cette conférence organisée à Exeter, dans le sud-ouest de l'Angleterre, Anthony Nyong, un scientifique de l'université de Jos, au Nigeria, a assuré que le réchauffement climatique en Afrique allait accroître l'incidence des inondations et des sécheresses, contribuant à augmenter les risques de transmission des maladies.

»Les pays industrialisés doivent rapidement intensifier leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'éviter des changements climatiques dangereux qui ont un impact disproportionné sur les gens en Afrique», a-t-il souligné.

Catrina Cardoso, expert dans le domaine des changements climatiques au Fonds mondial pour la nature (WWF), a déclaré pour sa part qu'un réchauffement de deux degrés Celsius aurait un impact important sur l'écosystème fragile de l'Afrique.

»Si on ne s'attaque pas au problème du réchauffement climatique, les vies de millions de personnes en Afrique seront en danger», a affirmé Catrina Cardoso. «Et sans nouvelles ressources importantes, des millions d'autres ne pourront pas s'adapter aux changements déjà en cours».

Les changements climatiques risquent aussi de réduire l'aptitude des Africains à combattre les maladies, en anéantissant des plantes utilisées dans la médecine traditionnelle.

D'ici 2080, 80 à 120 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de la faim en raison des changements climatiques, dont 70% à 80% en Afrique. Les plus touchées seront les personnes pauvres vivant dans des zones où la productivité agricole est faible.

AP

Guest JC Runingman
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Une hotesse de l'air s'est tué accidentellement cet après-midi, à Orly je crois, en chutant entre l'avion et la passerelle...

Voilà, ça confirme ce que je pense, on vit, et puis d'un coup la vie s'arrête et c'est d'autant plus dommage quant c'est d'une manière aussi regrettable...

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3 février 2005

L'ayatollah Khamenei accuse Washington de vouloir renverser le régime iranien

TEHERAN (AP) -

Le chef suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a condamné jeudi les propos tenus par le président américain George W. Bush dans son discours sur l'état de l'Union. Le chef suprême iranien a accusé l'administration américaine de vouloir renverser le régime islamique.

L'ayatollah Khamenei a ajouté que Bush échouerait face à l'Iran.

»La République islamique d'Iran, parce qu'elle soutient les opprimés et affronte les oppresseurs, est attaquée par les tyrans mondiaux», a déclaré l'ayatollah Khamenei, cité par la télévision officielle iranienne, lors d'une rencontre avec des étudiants à Téhéran.

»Ils tentent, dans une confrontation réelle, mais non-militaire, par tous les moyens de priver la talentueuse nation iranienne de progrès et de son existence», a ajouté le guide suprême de la révolution iranienne qui répondait au discours de Bush dans lequel il a accusé Téhéran d'être le «premier commanditaire du terrorisme dans le monde».

»Bush est le cinquième président américain à chercher à éliminer la nation iranienne et la République islamique d'Iran. (Jimmy) Carter, (Ronald) Reagan et le père Bush et (Bill) Clinton ont échoué. Le président échouera également». AP

Après l'Afghanistan et l'Irak, l'Iran probablement la prochaine zone de conflit de l'administration américaine...

Plusieurs spécialistes de géopolitique l'ont d'ailleurs prévu... :thumb:

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4 février 2005

Hospitalisation du pape: certains cardinaux toujours préoccupés

ROME - L'état de santé de Jean Paul II continue de s'améliorer. Le pape a recommencé à s'alimenter régulièrement, a assuré le Vatican. Certains cardinaux se disent toutefois «très préoccupés». Le pape a été admis à l'hôpital pour des problèmes respiratoires.

«L'état de santé du pape s'est amélioré. Les examens cliniques et de laboratoire confirment l'évolution favorable et décision a été prise de renvoyer toute nouvelle information à lundi prochain, ce qui est rassurant», a annoncé le porte-parole du pape, Joaquin Navarro-Valls, au cours d'un point de presse.

Ce bulletin quotidien préparé après consultation des médecins traitants est l'unique source d'information sur la santé du pape, hospitalisé d'urgence mardi soir pour des problèmes respiratoires.

Certains cardinaux ont toutefois laissé entendre qu'ils n'étaient pas complètement rassurés. «Nous sommes très préoccupés», a ainsi confié jeudi soir à l'afp le cardinal allemand Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Officiellement, Jean Paul II, 84 ans, a été admis à l'hôpital Gemelli de Rome pour des problèmes respiratoires et une forte toux provoquées par une mauvaise grippe. Mais les indiscrétions qui filtrent dans les médias italiens sont plus alarmantes. Le vaticaniste du quotidien «Il Messagero», le théologien Orazio Petrosillo, écrit vendredi que Jean Paul II «suffoquait» quand il a été conduit à l'hôpital.

Or les toux irritatives, les grésillements laryngés (irritation du larynx) et un début d'asphyxie sont des signes cliniques d'un oedème pulmonaire, une infection qui peut être mortelle dans le cas d'un patient âgé et affaibli comme Jean Paul II.

Les stratégies de succession ont-elles déjà commencé ?

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5 février 2005

Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi: un mois sans nouvelles

PARIS (AP) - 5 janvier - 5 février: un mois jour pour jour après la disparition de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun Al-Saadi, le gouvernement français gardait l'espoir samedi de retrouver vivants la journaliste de «Libération» et son interprète irakien.

»Les indications et les recoupements les plus récents dont nous disposons nous permettent de garder l'espoir», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier lors d'une rencontre vendredi après-midi avec les responsables de la rédaction de «Libération».

Comme le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin mardi, Michel Barnier a expliqué à «Libération» que la situation de son envoyé spéciale en Irak et de son interprète «ne ressemble pas à d'autres».

»Nous nous trouvons dans une situation très sensiblement différente du cas de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot (NDLR: les deux journalistes français détenus pendant quatre mois par l'Armée islamique en Irak et libérés peu avant Noël), a poursuivi le chef de la diplomatie français. «Les circonstances, les raisons de ces disparitions ne sont pas comparables.»

Ces déclarations, toujours empreintes d'une extrême prudence, laissent entendre selon le directeur-adjoint de la rédaction de »Libération» Patrick Sabatier que Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi sont vivants. Elles laissent aussi penser qu'ils ont pu être victimes d'un rapt crapuleux dans le but d'obtenir une rançon, et non d'un enlèvement politique comme Christian Chesnot et Georges Malbrunot.

L'inquiétude demeure cependant très vive. L'enlèvement vendredi à Bagdad de la journaliste italienne Giuliana Sgrena du quotidien «Il Manifesto» est venue rappeler que la situation en Irak reste »dangereuse» pour les journalistes, selon Michel Barnier.

Dans cette situation, les autorités françaises, «nos services, nos diplomates, à Bagdad et à Paris, font ce qu'ils peuvent et ce qu'ils doivent» pour que Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi «reviennent à la maison le plus vite possible», a précisé le ministre des Affaires étrangères. Le dispositif qui avait été mis en place à Bagdad et à Paris pour obtenir la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot a été réactivé.

Mais les autorités françaises ont opté pour une stratégie différente de celle mise en oeuvre dans cette première affaire. Alors qu'elles avaient multiplié les déplacements et suscité des témoignages de soutien dans l'ensemble du monde arabe après l'enlèvement des deux journalistes, elles ont choisi cette fois-ci de travailler dès le début dans la discrétion.

La mobilisation, elle, s'amplifie à l'initiative de Reporters sans frontières (RSF) et du comité de soutien. Après Paris et Lille, des portraits-géants de Florence et Hussein ont été affichés samedi sur les façades de l'Opéra de Montpellier et de l'Hôtel de ville de Strasbourg. Une campagne d'affichage débutera lundi dans le métro parisien, et des spots seront diffusés sur des chaînes de télévision et des radios françaises et arabes.

Après le succès de la soirée de soutien qui a réuni 1.500 personnes le 31 janvier au Théâtre du Rond-Point, une nouvelle soirée doit être organisée le 14 février à l'Olympia, à l'initiative de RSF. Douze journalistes français ex-otages ainsi que des chanteurs et des comédiens doivent venir témoigner leur soutien.

Le PDG de «Libération» Serge July réunira pour la deuxième fois lundi les responsables des rédactions des médias français pour faire le point sur ces initiatives. AP

Cette affaire me paraît de plus en plus troublante...

En tout cas, il y a peu de clarté dans la version officielle....

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Voici un fil des événements, au jour le jour, depuis l'annonce de la disparition de Florence Aubenas, le jeudi 6 janvier.

- Jeudi 6 janvier, 17h55 : Le quotidien Libération annonce être "depuis plus de vingt-quatre heures sans nouvelles de Florence Aubenas", ainsi que de son assistant irakien Hussein Hanoun Al Saadi. Ils "n'ont plus été vus depuis leur sortie de l'hôtel" le matin du 5 janvier à Bagdad, selon le journal. Florence Aubenas était arrivée en Irak le 16 décembre 2004, enquêtant notamment sur les femmes candidates aux élections irakiennes du 30 janvier.

18h35 : Le ministère des Affaires étrangères confirme leur disparition.

19h00 : Le directeur de la rédaction du quotidien Antoine de Gaudemar indique que le journal a choisi de rendre publique la disparition de Florence Aubenas parce que "cela peut être une protection pour elle". "Il vaut mieux qu'on fasse connaître que Florence Aubenas est une journaliste française qui travaille pour un journal quotidien français à Bagdad, où elle est envoyée spéciale", fait-il valoir.

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- Vendredi 7 janvier : Le président Jacques Chirac déconseille "formellement l'envoi de journalistes" en Irak, soulignant que "dans la période actuelle, la sécurité de nos correspondants de presse ne peut pas être assurée".

- Reporters sans frontières (RSF) appelle à une mobilisation "immédiate".

- A Balad, au nord de Bagdad, trois hommes cagoulés affirment à deux reporters irakiens que la journaliste et son interprète sont "en bonne santé".

- Samedi 8 janvier : Un restaurateur aurait affirmé à un proche de linterprète qui accompagnait la journaliste avoir assisté à leur enlèvement en plein Bagdad, près de la Zone Verte, la zone fortifiée qui abrite le siège du gouvernement irakien et l'ambassade américaine. L'homme lui aurait confié avoir vu une voiture s'arrêter près de la journaliste et de l'interprète, qui auraient été forcés à monter dans le véhicule.

Le ministère irakien de l'Intérieur dit ne pouvoir confirmer ces affirmations.

- Dimanche 9 janvier : Plusieurs écrivains mondialement connus, dont trois prix Nobel de littérature, appellent "ceux qui en ont le pouvoir" à rendre immédiatement sa liberté à Florence Aubenas.

- Soutien du Conseil des démocrates musulmans de France.

- Lundi 10 janvier : Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin déclare que "l'Etat mobilise tous ses moyens pour retrouver Florence Aubenas".

- Une vingtaine de journalistes arabes se constituent en "comité pour la libération" de la journaliste.

- L'ambassadeur de France à Bagdad, Bernard Bajolet, demande l'aide d'une des principales organisations sunnites d'Irak pour obtenir la libération de Florence Aubenas.

- Le PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel, indique, lors de la présentation de ses voeux, que "jusqu'à nouvel ordre", aucun journaliste de Radio France ne se rendra en Irak "tant que la situation ne sera pas améliorée".

- Une vingtaine de journalistes arabes lancent un appel intitulé "Sauvons la vie de Florence" Aubenas, dans lequel ils se constituent en "comité pour la libération" de la journaliste.

- Mardi 11 janvier : Le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier se refuse à parler "d'enlèvement", faute de certitude.

- Soixante-douze députés européens signent un texte de soutien à Florence Aubenas.

- Mercredi 12 janvier : Des représentants des médias arabes réunis à Beyrouth en soutien à la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, expriment leur solidarité.

- Une trentaine d'intellectuels arabes établis à Paris, Londres et Beyrouth lancent un appel à la libération "sans délai" de la journaliste.

- Jeudi 13 janvier : Le président intérimaire irakien Ghazi al-Yaouar, en visite officielle en France, affirme que Bagdad "fait tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir" la libération de Florence Aubenas et de son accompagnateur.

- RSF organise une soirée de mobilisation pour Florence Aubenas à l'Institut du Monde Arabe à Paris.

- Samedi 15 janvier : Jean-Pierre Raffarin déclare qu'aucune information concernant Florence Aubenas "n'est aujourd'hui confirmée", dans un entretien à Libération.

- Lundi 17 janvier : Ghazi al-Yaouar écarte l'éventualité d'un rapt politique et estime que cette affaire pourrait être liée à une demande de rançon, dans une interview à la télévision al-Arabiya.

- L'Association Mondiale des Journaux "condamne l'enlèvement apparent" de Florence Aubenas et de son interprète en Irak, et "lance un appel à toute la presse du Moyen-Orient".

- Le gouvernement "n'a pas d'information confirmée" sur la journaliste, selon Michel Barnier.

- Mardi 18 janvier : "Au nom du droit de chaque individu à la liberté et à la dignité de la vie, nous appelons les ravisseurs de Florence Aubenas et Husseïn Hanoun Al-Saadi à les libérer sans tarder", demandent soixante intellectuels et artistes arabes, dans un texte commun.

- Mercredi 19 janvier : "Tous les efforts sont conduits pour multiplier les contacts de toute nature afin de retrouver la trace de Florence Aubenas et c'est vrai que, pour l'instant, nous n'avons pas de nouvelles", déclare Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

- Le Comité des oulémas musulmans, la principale association religieuse sunnite d'Irak, appelle à la libération de tous les otages.

- Jeudi 20 janvier : A l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el-Kebir, rassemblement de proches de Florence Aubenas et de son confrère ex-otage Georges Malbrunot.

- Vendredi 21 janvier : Serge July, directeur de Libération, annonce qu'une réunion "inédite dans l'histoire des médias français", rassemblera lundi matin, au siège du quotidien les directeurs de rédaction de l'audiovisuel, de presse quotidienne et de magazines.

- Samedi 22 janvier : Le président de l'UDF François Bayrou déplore qu'on "ne parle pas assez de la situation" de Florence Aubenas. "On a besoin de vous", a lancé après lui le président de RSF, Robert Ménard.

- Dimanche 23 janvier : Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier estime que la mobilisation pour Florence Aubenas et son guide est "utile" mais que l'Etat doit être discret.

Le Parlement International des Ecrivains appelle à une semaine de mobilisation, du 26 janvier au 2 février.

- Lundi 24 janvier : Les directeurs de la rédaction des principaux médias parisiens expriment leur solidarité avec Florence Aubenas et évoquent les problèmes de sécurité suscités par la couverture de l'Irak, lors d'une réunion inédite dans les annales de la presse.

- Mardi 25 janvier : La direction de Libération se déclare convaincue que Florence Aubenas et Hussein Hanoun sont "vivants" et qu'un "faisceau d'informations (...) vont toutes dans le sens d'une détention après kidnapping".

Plusieurs quotidiens, notamment Libération, France-Soir, Le Monde et Le Figaro publient l'appel des directeurs de la rédaction des principaux médias.

- Rassemblement d'une cinquantaine de personnes, essentiellement des journalistes, à Lille, pour réclamer "la libération" de Florence Aubenas et de son interprète irakien Hussein Hanoun Al-Saadi

- Mercredi 26 janvier : Des portraits géants de Florence Aubenas et d'Hussein Hanoun sont hissés Place de la République à Paris, en présence de la famille de la jeune femme, de la rédaction de son journal et de personnalités politiques.

- Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières, Robert Ménard déplore que la Commission européenne n'ait pas réagi à la disparition de la journaliste française Florence Aubenas et de son interprète.

- Jeudi 27 janvier : La création d'un comité de soutien pour la libération de Florence Aubenas, envoyée spéciale de Libération en Irak et son interprète irakien Hussein Hanoun, disparus à Bagdad depuis le 5 janvier, a été annoncée officiellement à Paris. Composé d'amis, de proches ou de lecteurs, le comité de soutien demande notamment aux pouvoirs publics "de continuer à oeuvrer pour que Florence et Hussein soient libérés au plus vite".

- Vendredi 28 janvier : Les journalistes lyonnais lancent un comité de soutien à Florence Aubenas et son interprète Hussein Hanoun, Guy-André Kieffer (disparu en Côte d'Ivoire) et Fred Nerac (disparu en Irak).

- Lundi 31 janvier : Entre 1.500 et 2.000 personnes participent à une soirée de soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun au théâtre du Rond-Point à Paris. Parmi les personnalités on compte notamment Catherine Deneuve, Michel Aumont, Charles Berling, Bénabar, Claude Brasseur, Vincent Delerm, Jean-Paul Kauffmann ou Tonie Marshall.

- Mardi 1er février : En préalable à la séance des questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée, Jean-Pierre Raffarin indique que Florence Aubenas et Hussein Hanoun sont "dans une situation très sensiblement différente" de celle des deux ex-otages français en Irak.

Une déclaration suivie par le soutien du groupe d'étude sur la presse de l'Assemblée nationale qui affirme sa "solidarité avec Florence Aubenas, sa famille et l'ensemble de ses confrères".

- Mercredi 2 février : "Nous sommes mobilisés", déclare Dominique de Villepin sur Canal +, soulignant que "la prudence du gouvernement est indispensable".

- La mère de Florence Aubenas estime à Bruxelles que la disparition de sa fille en Irak pourrait faire l'objet d'une revendication "crapuleuse" et non pas "politique".

- Jeudi 3 février : Raymond Domenech, sélectionneur de l'équipe de France de football apporte son soutien: "Je tiens à manifester mon soutien à Florence et à Hussein. Le fait d'en parler est important quand on défend la liberté. Il faut oeuvrer pour leur libération".

- Vendredi 4 février : RSF publie un communiqué indiquant qu'il "faut garder espoir" et "et qu'"aucune hypothèse ne peut être exclue".

- Une journaliste italienne travaillant en Irak, Giuliana Sgrena, a été enlevée, indique le quotidien indépendant de gauche Il Manifesto pour lequel elle travaille.

- Les députés français lancent un appel commun en vue d'obtenir la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi, et expriment leur "très vive inquiétude" quant à leur sort.

- Samedi 5 février : "Les indications et les recoupements les plus récents dont nous disposons nous permettent de garder l'espoir", indique Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères, à Libération, un mois jour pour jour après la disparition de Florence et Hussein.

- Une affiche avec les portraits de la journaliste de Libération Florence Aubenas et de son guide Hussein Hanoun al-Saadi, sont installée sur la façade de l'hôtel de ville de Strasbourg.

- Une centaine de personnes se rassemblent à Montpellier, à l'initiative du club de la presse de la ville, pour soutenir Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi.

-La revendication de l'enlèvement de Guiliana Sgrena par l'Organisation du Jihad islamique est jugée peu crédible par l'organisation humanitaire italienne "Un pont pour deux".

-Rome sollicite l'aide du Koweit pour la libération de la journaliste.

-Le directeur du journal annonce que Al-Jazira diffusera dimanche un appel en faveur de la libération de Giuliana Sgrena.

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7 février 2005

Terminal 2E de Roissy: rapport accablant pour ADP et architectes

PARIS - Un rapport confidentiel sur l'incident du terminal 2E de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle serait accablant pour Aéroports de Paris et les architectes. Quatre personnes avaient été tuées et trois blessées lorsque la voûte s'était effondrée en mai 2004.

La commission d'enquête administrative qui avait été nommée par le ministère français des transports vient de transmettre le rapport. Le ministère et ADP se sont refusés à tout commentaire. «Nous ne faisons aucun commentaire puisque le rapport n'a même pas été encore transmis au ministre», a indiqué un porte-parole du ministère.

Selon «Le Parisien», ADP, à la fois maître d'oeuvre et maître d'ouvrage du terminal, s'attend à une «cascade» de mises en examen chez les architectes et ingénieurs ayant travaillé sous la direction du concepteur du terminal Paul Andreu.

Selon des conclusions de la commission citées par le quotidien, l'effondrement du terminal est lié «à la perforation de la voûte en béton par les butons». Il s'agit d'étais métalliques cylindriques sur la coque en béton pour supporter le poids de la verrière de l'ouvrage. La voûte n'aurait donc pas eu la résistance nécessaire pour supporter la pression de chaque buton.

Le rapport ne devrait pas être rendu public mais saisi par la justice qui le versera au dossier de l'enquête judiciaire, selon le journal. Une partie du terminal 2E s'était effondrée le 23 mai 2004.

© ATS

:diable::grin:

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