Le devoir conjugal, qui désigne le devoir de relations sexuelles dans un mariage, dispose encore d'un cadre légal. Sur le plan pénal, la notion n'a jamais existé. En revanche, elle se cache derrière les articles 212 et 215 du Code civil, qui précisent que les époux s'obligent mutuellement à une «communauté de vie», et donc, implicitement, à une «communauté de lit». On peut donc invoquer le devoir conjugal comme motif de divorce pour faute. «Cela reste très théorique, puisqu'il est pratiquement impossible de prouver le refus de relations sexuelles», précise Me Xavier de La Chaise, avocat au barreau de Paris et spécialiste du droit du divorce. «Sur le plan pénal, il n'induit en aucun cas une obligation physique. Aucun mari ne peut forcer sa femme à avoir des relations sexuelles avec lui.» Le devoir conjugal n'est donc pas un dû, mais refuser les rapports sexuels reste, aux yeux de la loi, un motif de divorce pour faute, bien que cela reste très difficile à prouver.
Quand je dis que c est con le mariage