Les profils verticaux sont particulièrement instables entre les Pyrénées et le nord du Massif-Central. Les valeurs d'instabilité prévues sont vraisemblablement les plus importantes de la saison à cette heure (MUCAPE > 3000 J/kg, MLCAPE de 2500 J/kg, MULI de -8°K et SBLI de -11°K).
En effet, le flux, qui s'oriente au sud-ouest et advecte une masse d'air particulièrement chaude et humide. Cela se traduit par exemple par des thêta'w à 850 hPa > 19°C.
Cet après-midi, ce sont surtout des forçages de basse couche qui viendront intéragir sur ces profils très instables. Effectivement, une convergence des vents bien constitutée se dessine sur l'ouest de Midi-Pyrénées d'une part, mais surtout sur le Massif-Central, où un jet de basse couche remonte de vallée du Rhône en cours d'après-midi.
En altitude, le forçage principal est encore relativement éloigné pour permettre une "explosion" de la convection sur tout l'axe ciblé. Bien que la zone soit positionnée en entrée droite de jet, le contexte n'est que faiblement dynamique en altitude jusqu'en soirée.
D'un autre côté, les profils sont relativement bien cisaillés en profondeur comme sur les trois premiers kilomètres de l'atmosphère (respectivement 18 et 12 m/s). Ceci peut jouer en faveur d'un entretien des système orageux qui se seront développés, avec évolution favorable possible jusqu'à la supercellule (SCP > 5, BRN Shear proche de 50 m²/s²).
Par ailleurs, l'instabilité dans les couches moyennes, particulièrement forte (HCAPE supérieure ou égale à 1000 J/kg), pourra autoriser la survenue de chutes de grêle potentiellement bien supérieures à 2 cm.
Enfin, compte-tenu de la teneur en eau précipitable de toute la colonne troposphérique, de très fortes pluies, capables de produire des inondations en points bas ou glissements de terrain de petite ampleur sont possibles.
On n'exclut pas pour terminer l'occurrence de microrafales humides très isolées, surtout sur les Pyrénées et plus rarement sur le Massif-Central.
Il faut noter que dans ce contexte très fortement instable, un phénomène violent n'est pas exclu. Mais le risque est jugé trop local et trop aléatoire pour qu'un niveau de risque supérieur soit proposé.