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Droits TV


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LORS DU PROCHAIN appel d'offres, lancé en novembre, pour la période 2005-2008, la Ligue de football professionnel (LFP) sera chargée de la vente des images en direct ainsi qu'en « léger différé » (par exemple « Jour de foot » ou « Téléfoot »). Les responsables du foot français ont décidé que ce « léger différé » allait jusqu'à vingt-six heures après la fin d'un match. Au-delà, ce sont les clubs eux-mêmes qui pourront commercialiser les images de leurs propres matchs.

« Chaque fois que mon club joue, le match m'appartient » Exemple : si le PSG dispute un match un samedi soir à 20 heures, le club parisien aura le droit de vendre les images de cette rencontre à France 3 Ile-de-France à partir du dimanche à minuit. Ce principe sera valable à domicile comme à l'extérieur puisqu'un accord de réciprocité sera signé entre les clubs. « Chaque fois que mon club joue, le match m'appartient », résume un proche du dossier. Il y a deux exceptions à ce principe. Lyon et Toulouse, qui travaillent avec des chaînes locales (TLM pour le premier, TLT pour le second) et l'OM, dont OMTV est la seule vraie chaîne de club en France, auront droit de diffuser leur match à minuit le soir même. Dans le cas de l'OL et du TFC, il faudra également que le match ne représente que 50 % du programme. En ce qui concerne l'Internet, le même embargo de vingt-six heures entrera en vigueur. Des extraits seront visibles sur le Web gratuitement, l'intégralité en payant. Quant à la diffusion via l'UMTS (téléphonie), la question n'a pas encore été abordée, le contrat commençant en 2007. Chaînes de télévision et clubs de L 1 sont satisfaits de cette définition du léger différé. Cet accord permet de préserver l'attrait du direct, qui donne son prix élevé aux matchs achetés et diffusés par Canal + et TPS. Ce que les clubs ont le droit de commercialiser figure dans ce que la Ligue a appelé le règlement intérieur audiovisuel (RIA) de l'appel d'offres, un document très volumineux. Le RIA sera débattu demain au conseil administration de la LFP mais, en raison de son caractère complexe et technique, il pourrait ne pas être adopté dans l'immédiat.

Droits télé : les protagonistes craignent l'espionnage

«PARFOIS, j'ai l'impression d'être dans la peau de Jack Bauer.» L'aveu est signé de l'un des acteurs de l'appel d'offres que lancera, début novembre, la Ligue de football professionnel (LFP) pour déterminer qui diffusera les matchs du Championnat de France de football entre 2005 et 2008. Cet homme qui, avec humour, se prend pour l'agent secret héros de la série diffusée sous le nom « 24 heures chrono » sur Canal + et « 24 » sur TF 1 est tout sauf un affabulateur. Son implication dans le dossier des droits télé en fait réellement un personnage exposé aux coups les plus tordus.

Car les sommes en jeu sont énormes : la chaîne qui l'emportera versera vraisemblablement près de 500 millions d'euros, plus de 3 milliards de francs !

« On ne travaille pas par mail. Les documents sont remis en main propr e » « Lors d'un appel d'offres de cette ampleur, explique Christophe Courtois, consultant spécialiste de l'intelligence économique, l'important, c'est la confidentialité. Et l'avantage décisif, c'est la surprise. » Or, confie Frédéric Chevit, le patron des sports de France Télévisions, « le rêve de chacun est de connaître les offres des autres ». Dans le monde des affaires, il existe un moyen de transformer ce « rêve » en réalité : l'espionnage. Tous les protagonistes du dossier en ont conscience et prennent des mesures pour s'en protéger. Ainsi, un dirigeant explique que, dans son entreprise, on évoque le moins possible les droits télé lors de conversations téléphoniques. Les réunions sur le sujet se font dans des salles dont on s'assure qu'elles n'ont pas fait l'objet de travaux récemment, histoire de fuir d'éventuels micros. Pour minimiser les risques de fuites, les équipes travaillant sur ces questions sont restreintes à quelques hauts dirigeants. Les acteurs de l'appel d'offres font également preuve d'une grande méfiance vis-à-vis de l'informatique. « On ne travaille pas par mail, raconte Frédéric Chevit. Les documents sont remis en main propr e ou déposés par un tiers contre reçu. » « Les ordinateurs représentent un grand danger, explique Christophe Courtois. Un rapport tapé sous World risque de partir tout seul avec un simple virus... » Du côté de la LFP, qui recevra in fine les offres des chaînes, on réfléchit aussi à la façon de garantir la plus grande confidentialité. Cela a été l'un des sujets des consultations menées ces dernières semaines avec TF 1, France Télévisions, Canal +, M 6 et l'Equipe TV. « On s'achemine vers un dépouillement quasi public pour s'assurer que toutes les propositions ont été traitées de la même façon », confie l'un des interlocuteurs de ces premières discussions. Si tel est le cas, on devrait voir arriver, le jour du verdict, toute une tribu d'hommes d'affaires cravatés avec, à la main, des attachés-cases plombés. Ce genre de petit gadget avait notamment été utilisé par les responsables de TPS (le bouquet satellite détenu pat TF 1 et M 6) lors du précédent appel d'offres, en décembre 2002.

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