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Le truc dont tout le monde se branle...


ClarkGaybeul

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j'ai eu que des 10 toute l'année, sa me foutrait les boules d'avoir moins, mais je m'inquiéte pas sa va

<{POST_SNAPBACK}>

Moi j'ai tourné à 14 toute l'année et j'ai eu 13 et 11 aux bacs blancs...

J'vise un 12...

Mais le français ça va...y'a rien à apprendre, t'y vas au feeling quoi... :thumb:

Bon par contre moi c'est fait d'avance je prend pas la dissert', plutot mourir. :thumbup:

Le com' normalement, ou le sujet d'invention s'il est pas mal...

Ca va tomber sur la poésie très certainement...

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Moi j'ai tourné à 14 toute l'année et j'ai eu 13 et 11 aux bacs blancs...

J'vise un 12...

Mais le français ça va...y'a rien à apprendre, t'y vas au feeling quoi... :grin:

Bon par contre moi c'est fait d'avance je prend pas la dissert', plutot mourir. :thumb:

Le com' normalement, ou le sujet d'invention s'il est pas mal...

Ca va tomber sur la poésie très certainement...

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c'est sur que la dissert' je la prendrai pas non plus :angry:

moi ca sera sûrement le théatre :thumbup:

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ben le probleme c est qu  comm sur de la posie c est chaud

poesie en dissert tu leur cite un vers d apolinaire

2 phrases sur hugo

1/2 paroles de jacques brel et t a deja 10

<{POST_SNAPBACK}>

Ca depend pour les coms sur la poesie, en bac blanc j'suis tombé sur "Barbara" de J.Prevert à faire le com ben ça va c'était pas super dur... :angry:

Avec 3 phrases t'as 10 tu penses? :thumb::thumbup:

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non mais tu mets quelques citations et tu dis que la poesie lyrique recherche la musicalite avec refrain et blablabla c est bon tu peut a l aise avoir la moyenne

imagine que tu ais le com de villon ou rabelais la t es dans la merde

moi je prie pour voir l autobiographie ca c est super simple malge que la poesie ca soit le plus interesant

Modifié par en_avant_tfc
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non mais tu mets quelques citations et tu dis que la poesie lyrique recherche la musicalite avec refrain et blablabla c est bon tu peut a l aise avoir la moyenne

imagine que tu ais le com de villon ou rabelais la t es dans la merde

moi je prie pour voir l autobiographie ca c est super simple malge que la poesie ca soit le plus interesant

<{POST_SNAPBACK}>

Ouais...enfin bon la dissert' c'est certain que j'la prend pas... :thumb:

Ca va tomber sur la poésie tu vas voir...les stats le disent... :thumbup:

Français (Première)

Pour cibler vos révisions, une analyse statistique et l'avis de nos profs sur ce qui vous attend en juin.

Notre analyse met en avant les thèmes qui doivent retenir votre attention, cependant une révision globale du programme s'avère nécessaire.

Notre analyse  Lépreuve  Les bons plans

Notre analyse 

La nouvelle formule du bac de français na que trois sessions derrière elle. Nous manquons donc un peu de recul pour définir des tendances générales. Les pronostics sont rendus encore plus hasardeux par le fait que le sujet peut très bien convoquer plusieurs objets détude simultanément, notamment :

Poésie et argumentation (Convaincre, persuader, délibérer)

Théâtre et argumentation (Convaincre, persuader, délibérer)

Poésie, théâtre et argumentation (Convaincre, persuader, délibérer)

Par ailleurs, notre analyse des thèmes probables doit vous amener à accentuer vos efforts sur telle ou telle partie du programme, mais non à faire des impasses sur les autres. Celles-ci seraient du reste dautant moins judicieuses que loral succède quelques jours plus tard à lécrit et, quà nouveau, les connaissances sur tous les objets détude sont susceptibles dêtre sollicitées.

Cela étant dit :

# En juin 2004, lépreuve a porté sur le théâtre texte et représentation

# En juin 2003, lépreuve a porté sur le biographique

# En juin 2002, lépreuve a porté sur lobjet détude "convaincre, persuader, délibérer"

De plus, lépreuve ne peut pas porter spécifiquement sur un mouvement littéraire puisque cet objet détude est laissé au libre choix de lenseignant et les candidats, en fonction du choix retenu, seraient donc soit pénalisés soit favorisés, ce qui nest évidemment pas lesprit dun examen national.

On peut donc raisonnablement penser que le bac français 2005 mettra la poésie à lhonneur. On peut de plus supposer que cet objet détude sera croisé avec celui concernant largumentation.

Pour une bonne lecture du tableau

Les chiffres indiqués correspondent au nombre dapparitions des notions du programme dans les sujets tombés au bac lors des trois dernières sessions.

Prévisions 2005  Thèmes du programme

Français séries ES et S  2004  2003  2002

*** La poésie       

* Le théâtre                        1     

** Convaincre, persuader et délibérer        1

*Le biographique                    1 

   

très probable

probable

moins probable

Voici les problématiques majeures de ces objets détude et quelques éléments pour les développer. A vous de les creuser davantage et de les illustrer par les extraits et les uvres que vous connaissez. Ces problématiques sont non seulement utiles à connaître pour la dissertation, mais également pour le commentaire et le sujet dinvention dans la mesure où leur connaissance permet de mieux appréhender le texte détude, den percevoir plus vite les centres dintérêt et également de rendre linvention plus riche et plus adaptée au travail demandé. Bien évidemment, les problématiques ici définies restent très générales et aucun sujet ne les poserait en tant que telles. Elles présentent néanmoins lintérêt de balayer lobjet détude de la manière la plus large possible et douvrir ainsi des pistes qui, en les croisant et en les adaptant au sujet particulier de lépreuve, pourront donner de fructueuses perspectives de réflexion.

  La poésie : formes et significations 

Lintitulé de cet objet détude lie la recherche formelle à laquelle se livre lécriture poétique - dans le sens où le poète donne une forme à la langue comme le sculpteur donne une forme à la pierre - à la recherche de significations. Autrement dit, cet intitulé rappelle que la poésie nest pas quun simple jeu formel, que ce jeu est porteur de sens. Il sagit en conséquence denvisager les formes prises par lécriture poétique pour en distinguer les enjeux. Aussi, on peut axer la réflexion et les révisions autour des deux problématiques suivantes :

# Quest-ce que la poésie ?

Pistes de réflexion :

Un simple regard sur une anthologie poétique suffit pour constater que lécriture poétique peut emprunter des formes très diverses : de celle du poème en vers régulier à celle de la prose poétique, en passant par les versets et les calligrammes. Autrement dit, le vers et la rime sont certes une de ses formes possibles, mais ils ne définissent pas la poésie. On peut néanmoins penser que le vers et la rime manifestent ce que recherche lécriture poétique. Or, le vers et la rime signalent demblée, ne serait-ce que visuellement, un écart par rapport à la langue usuelle. Dans la mesure où le vers joue sur le rythme et la rime sur le son, on peut alors définir la poésie comme un travail sur le langage, travail sur les sons et les rythmes en particulier, pour rendre le langage plus riche, plus signifiant quil ne lest habituellement dans son usage courant.

On peut également facilement observer quil existe des poèmes immédiatement lisibles et compréhensibles dans leurs propos alors que dautres se révèlent très hermétiques. On constate néanmoins que, quil soit lisible ou hermétique, tout poème se signale par lemploi massif de procédés stylistiques et en particulier ceux permettant la construction dimages : comparaison, métaphore, personnification, etc. Il faut y voir, là encore, le désir denrichir la langue. Aux yeux du poète, les mots du lexique, à eux seuls ne sont pas assez signifiants et il semploie donc à rapprocher, combiner les mots dune manière neuve dans lespoir de donner un supplément de sens au langage.

En définitive, la poésie apparaît donc, dune part comme le refus de la pauvreté du langage, comme le refus de léchec dune véritable communication et dautre part comme une tentative de réinvention du langage par un travail sur les sons, le rythme et le lexique.

# Quels sont les enjeux de lécriture poétique ?

Puisque la poésie consiste à rendre le langage plus riche et plus signifiant, le poète peut chercher à mettre cette expressivité au service :

De lexpression de ses convictions : il sagit alors de la poésie engagée

Il sagit alors de mettre en évidence comment le recours à lécriture poétique en utilisant le rythme, les sons, les figures de style et notamment les images, donne force à largumentation.

De lexpression de ses sentiments : la poésie lyrique

Il sagit alors de mettre en évidence comment le recours à lécriture poétique en utilisant le rythme, les sons, les figures de style et notamment les images, permet dexprimer toutes les nuances de sentiments et donne ainsi une expression à ce qui reste le plus souvent pour la plupart dentre nous de lordre de lindicible.

De lexpression de sa vision du monde

Un des enjeux possible de la poésie est en effet dexprimer linfinie richesse du monde et denrichir ainsi le regard que lon peut porter sur lui. Par la création dun nouveau langage, par le jeu des images et des rapprochements ou des fusions que celles-ci établissent, le poète nous invite ainsi à considérer autrement lunivers.

Enfin, le poète considère parfois que la poésie constitue sa propre finalité et quelle ne doit pas avoir dautres enjeux que celui dune pure recherche formelle sur le langage poétique. Cest la théorie de "lart pour lart" qui était celle de lécole dite du Parnasse.

  Argumenter : Convaincre, persuader, délibérer 

Cet objet détude est particulièrement vaste et il est même difficile den définir les contours. Son projet est de vous sensibiliser à la dimension argumentative de la littérature. Celle-ci na pas pour seule vocation que de créer de la beauté, elle sengage aussi souvent dans le combat des idées, dénonce des abus, promeut des valeurs et contribue ainsi à lévolution des mentalités.

Lintitulé même de lobjet détude engage en premier lieu à distinguer ce qui ressort de largumentation (convaincre) et ce qui ressort de la persuasion. Argumenter et persuader visent le même objectif : susciter ladhésion du destinataire, lamener à partager ses vues. La différence, essentielle, se situe au niveau des moyens utilisés :

# Largumentation fait appel au raisonnement logique ; elle sadresse à la raison du destinataire, et cherche à le convaincre par la pertinence, la rigueur de la réflexion. Une étude de largumentation passe donc par une analyse de la structure logique du texte, des relations logiques explicites ou implicites, du rôle joué par les exemples, etc.

# A linverse, la persuasion sadresse à la part sensible, affective du destinataire. Il sagit cette fois de susciter lémotion. Létude de la persuasion passe donc obligatoirement par une étude des registres : pathétique, polémique, comique, ironique, oratoire, etc.

Bien quopposées par leur définition, argumentation et persuasion sont évidemment compatibles : la plupart des textes argumentatifs combinent les deux moyens, ce qui accroît leur efficacité.

La question centrale est de savoir et de comprendre pourquoi la littérature est un moyen dexpression si souvent utilisé dans une perspective argumentative. Cela tient au fait que :

# Le langage littéraire par sa richesse stylistique (pensez aux différents registres) entre au service de lexpression de lémotion : pitié, colère, indignation, enthousiasme, etc. Il permet ainsi de toucher la sensibilité du lecteur et de lamener ainsi à partager les mêmes sentiments que ceux de lauteur et de le faire, par là-même, adhérer à sa ou ses causes. Le langage littéraire est en cela un moyen de persuasion particulièrement efficace.

# La littérature peut emprunter et mêler une grande diversité de formes extrêmement souples et donner en cela une forme aussi plaisante et vivante quefficace à largumentation. Il serait donc réducteur de confondre argumentation et essai. Certes lessai est un genre spécifiquement consacré à largumentation, mais dautres formes, dautres genres peuvent prendre efficacement en charge un projet argumentatif. Il peut sagir :

- Du récit (lapologue)

Le récit offre lavantage évident daccrocher lintérêt du lecteur, de capter et de soutenir son attention grâce à une intrigue et des personnages. Au contraire de lessai, caractérisé le plus souvent par sa froideur et son sérieux, largumentation se fait par le récit sous une forme plaisante, ludique et accessible à tous. Les idées, les valeurs sincarnent en des personnages et la succession des événements apparaît comme une démonstration en mouvement de la thèse défendue. De plus, du fait de sa dimension symbolique et allégorique, le récit offre de multiples niveaux de lecture : du sens littéral aux diverses interprétations que lon peut en faire. Cest là une véritable richesse qui, tout en permettant de contourner une éventuelle censure et datteindre un très large public, stimule lesprit du lecteur.

- Du dialogue

Le dialogue à visée argumentative renvoie naturellement au genre du "dialogue philosophique" mais aussi au genre théâtral.

Lintérêt du dialogue est de faire se confronter, de manière là encore vivante et donc plaisante, deux opinions opposées. Chaque opinion se trouve "incarnée" en une voix, un personnage qui développe son argumentation en réponse à celle de son interlocuteur. Léchange peut-être plus ou moins équilibré, plus ou moins violent mais il offre toujours le grand intérêt dapparaître comme une réflexion en mouvement avec ses rebondissements parfois si violents que le dialogue se transforme en véritable duel intellectuel. Ainsi, par le dialogue, la réflexion devient action. Enfin, la manière de sexprimer de chaque personnage, son registre de langue, les procédés quil utilise, donne de la chair et de lexpressivité à la réflexion développée et nous rappelle du même coup que cette réflexion nest pas pure abstraction mais au contraire quelle est en prise avec la vie même.

- Du Poème

Lexpressivité particulière du langage poétique en fait naturellement un moyen privilégié de la persuasion. Lobjet détude "convaincre, persuader, délibérer" croise ici lobjet détude consacré à la poésie.

Ainsi, le récit, le dialogue, le poème cherchent à servir le sérieux et la gravité de largumentation par les nombreux atouts dune forme plaisante et esthétique. Il sagit donc, une fois de plus, de mettre en pratique le précepte, cher aux auteurs classiques (XVIIème siècle), selon lequel toute uvre doit chercher à plaire, toucher et instruire.

On voit bien que lobjet détude "convaincre, persuader, délibérer" renvoie à des genres très divers et croise finalement deux des autres objets détude au programme (théâtre et poésie).

Lépreuve 

Lépreuve écrite de français comporte deux exercices successifs :

Les questions détude (sur 4 points)

Une ou, le plus souvent, plusieurs questions (2 ou 3) détude sont posées sur les documents du corpus. Il ne faut donc surtout pas les négliger dune part pour les points quelles permettent dobtenir, dautre part parce quelles préparent à la deuxième partie de lépreuve : le travail décriture.

Le travail décriture (sur 16 points)

Vous devez réaliser au choix :

# Une dissertation littéraire portant sur le ou les objets détude concernés par le corpus.

# Un commentaire guidé de lun (ou dun extrait) des textes du corpus.

# Un écrit dinvention respectant des consignes précises.

Les bons plans 

  Devant votre copie 

Gestion du temps de l'épreuve

La durée de lépreuve est conséquente mais les travaux proposés sont potentiellement longs à réaliser. Aussi est-il nécessaire de bien gérer son temps. Le découpage suivant semble judicieux :

# 1h15 : lecture de lensemble du dossier constituant le sujet et réponses aux questions détude

# 1h : réalisation du plan véritablement détaillé du travail décriture (même pour lécriture dinvention) et rédaction de lintroduction éventuelle.

# 1h30 : rédaction du développement du travail décriture.

# Les 15 dernières minutes sont réservées à une relecture attentive pour éliminer les fautes dorthographe et vérifier que des mots, dans la précipitation de la rédaction, nont pas été oubliés.

Présentation de la copie

Corriger une copie est un exercice difficile et fastidieux. Il faut donc faciliter le plus possible la tâche du correcteur et pour cela soigner tout particulièrement :

# la lisibilité de lécriture

# la mise en page de votre travail :

- Sil y a plusieurs questions, chaque réponse doit clairement se distinguer des autres. Bref, il sagit daérer un peu la copie par des sauts de lignes afin de rendre la structure du travail claire.

- Pour le travail décriture, utilisez les règles de mise en page classiques : saut de deux lignes entre les grandes parties, à la ligne et alinéa entre les sous-parties.

# le respect des conventions usuelles et notamment celle de souligner le titre des ouvrages cités.

Pour répondre aux questions

Noubliez pas, avant de développer votre réponse, de présenter les documents sur lesquels porte la question.

Chaque année, les consignes de correction insistent sur la nécessité de répondre aux questions de manière synthétique. Autrement dit, il faut organiser la réponse de telle manière que les documents soient exploités en même temps et non étudiés successivement (voir au besoin la fiche de méthode correspondante). Les consignes de correction insistent également sur la nécessité de justifier le propos par des analyses précises et des citations ciblées.

Une trentaine de lignes par question semble être un bon format.

Prendre le sujet dinvention ?

Le sujet dinvention est le sujet le plus difficile et celui qui, chaque année, obtient la moyenne générale la plus basse. Il ne faut le prendre que si lon a parfaitement compris le travail demandé et que si lon maîtrise parfaitement la rédaction. Il faut, pour bien le réussir, non seulement avoir de solides connaissances mais également du style.

  En cas de commentaire comparé... 

La session 2004 a proposé pour les séries L une nouvelle forme de commentaire : le commentaire comparé. Une telle épreuve est effectivement au programme mais elle navait encore jamais été donnée comme sujet dexamen et les enseignants avaient en conséquence tendance à "oublier" cet exercice. Etant parfaitement conscients de cette tendance, les concepteurs des sujets ont volontairement donné un signal très clair : le commentaire comparé est un type dépreuves à part entière et les candidats, quils soient en section littéraire ou dans les autres sections, doivent être en mesure de composer sur ce genre de sujet. Il ne serait du reste guère étonnant, quaprès les L, cela soit les S et ES qui soient cette année concernés.

Pour vous en sortir : méthode de la confrontation de textes :

Travail préalable à lélaboration du plan

Dès lors quil sagit de comparer des textes, cest nécessairement que ces deux textes présentent à la fois des points communs et des différences. Lessentiel du travail consiste en conséquence à identifier le plus clairement possible ces points communs et ces différences. De manière très générale, les textes confrontés abordent un ou plusieurs thèmes communs mais les effets recherchés ou produits sont nettement distincts, voire opposés.

Quelques exemples pour illustrer le propos :

# Le sujet de lan dernier pour les L consistait à confronter deux lettres de Flaubert rédigées à la même époque à deux destinataires distincts. Il fallait alors mettre en évidence que, tout en abordant bon nombre de faits similaires et transmettant ainsi des informations communes, ces deux lettres étaient très différentes lune de lautre. On pouvait en effet observer une différence très sensible de ton, une hiérarchisation et pondération, voire sélection, différentes des faits rapportés. Par là-même on constatait que limage que voulait donner Flaubert de lui-même nétait pas la même dans lune et lautre de ces lettres et on pouvait en conséquence distinguer que leffet recherché par lauteur se différenciait très nettement en fonction de lun ou lautre destinataire.

# Un même fait, une même intrigue, peuvent être racontés de manière sensiblement différente. Jean Anouilh, par exemple, a repris la célèbre fable de Jean de La Fontaine "Le Chêne et le Roseau". Anouilh reprend exactement la même forme décriture, les mêmes personnages, il respecte point par point les événements de lintrigue et pourtant on sent immédiatement à la lecture que la morale implicite de la fable est radicalement différente. La confrontation des deux fables doit donc faire apparaître cette orientation argumentative distincte et ce qui la rend possible. On pourrait, pour ce faire, étudier les commentaires du narrateur, la caractérisation des personnages, la répartition et la teneur de la parole des personnages dans lun et lautre texte.

Les outils danalyse peuvent offrir des entrées fructueuses. En particulier :

# Point de vue ou focalisation

# Registres (et donc procédés décriture)

# Sélection des faits, répartition et pondération

# Répartition de la parole des personnages éventuels

# Commentaires et jugements dun narrateur éventuel

Elaboration du plan

Le piège majeur à éviter est de construire un plan détude qui ne soit pas synthétique, autrement dit de construire un plan qui étudierait successivement lun et lautre texte pour dans une dernière partie éventuelle faire le bilan des points communs et des différences observés. Un tel plan se verrait très lourdement pénalisé car il ne témoigne pas dune réelle confrontation des textes mais juxtapose deux études successives. Chaque partie, chaque sous-partie doit au contraire convoquer tour à tour les deux textes.

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