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Topic du ban(c)


bibeyolo

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Comme Pioupiou, je me suis mis au vert, des vers de 13 pieds

Comme ca, il y a à boire et à manger, Appréciez :

Ah tiens salut, toi, je te présente mon confident

Le seul, l'unique toit, que je garde dans mon tourment

Prince de mes nuits, blanc, il est un prince attachant

Tu as compris, c'est lui, mon princ' charmant, mon princ' char-banc

Prince éternel, stoïque, quand la pluie claque, il reste coi

-dragénair' lui, qui, voit les autres dégénérer,

Ces djeun’s, ces viocs, qui, viennent ici se régénérer,

Assis sur lui, mon prince Ali(à lit), modeste et précieux à la fois

Il est le banc d’Anna la bell' nana du fond de la classe

Qui rêve d’un prince, plus mince, et puis surtout un peu plus classe.

Il est le banc d’essai pour les mobs des gars d' la cité,

Décidés à se donner des décibels sans les belles,

à s’causer...des p'tits dégâts sans décéder.

Il est le banc de Léon, l’accordéon-iste un peu triste

Qui piaffe du Piaf dans le métro et (qui) détruit ta bande son,

Mais quand tu kiffes son besame, c’est ton sésame, ton pain de son,

Quand t’as laissé à ta maison, les sons issus de tes sept pistes.

Il est le banc des mariés plus vieux encore heureux

Avant que vienne le divorce, avant de croiser le fer,

Et quand j' divorce ca vocifère, Ah çaaaaa faut si faire

Alors, avant la galère, posez-vous sur mon banc à deux

Il est le banc d'arrêt d'urgence, l'ultime, la dernière chance

pour un type beau mais pas tip-top qui n'a rien fait qui n'a rien dit

avant que s'chance, elle, ne lui tourn' le dos et qu'rassis il s'dit

Toutes compliquées, ces filles, Vais-j' la trouver ma belle Constance?

Il est le banc d’eau qui coule à flot et rafraîchit

La très très vieille peau qu’en a plein le dos et qui fléchit

Mais qui s’relève, avant qu’elle crève, et part, pour suivre l’oiseau,

Pleine de ses rêves d'Eve, perdus trop tôt, Adam fut sot.

Il est temps que je me arrête ca m’soule les vers à 13 pieds,

J’ai déjà dépassé les vingt vers de vin, je suis scié.

Ca d'vient lourd et maintenant, je ne tiens plus ce vrai fardeau

Je craque, j'ai mal, bref je le sens, je joue bien mal avec mes mots.

Je suis le banc, le banc, le banc cale

Comme les vieux en cannes à l’allure bancale

Je suis le banc, le banc le banc d'abrutis

Ceux qui m'oppressent, me stresse et surtout m'ont détruit

Je suis le banc, le banc, le banc d'âge certain

qu'on a bousculé écaillé et repeint avec soin...

Je suis le banc le banc, le banc d’i

Celui qui accompagne parfois vos cris

Je suis le bandit, le banni de la p’tite Lili,

La petite fille, qui, doit maintenant rentrez chez elle,

Il est très tard, « Viens », dit, sa grand’ maman qui l’appelle

Viens manger, et, va, te coucher au chaud dans ton lit.

Et moi je reste seul assis sur mon banc blanc.

Et peu à peu, j'me chosifie,

Il entre en moi et moi en lui

Nous sommes seuls abandonnés

Et à banc donner, c'est donner

Reprendr’ c'est voler

Les gens m'en donnent

Des sous qui sonnent

Mais je trébuche,

Je n'peux voler

Comme cet oiseau qui s'pose

Sur l'aile de mon blanc

Et qui attend le rose

Du p'tit matin levant.

Il attend son repas

Que moi je n'aurai pas

La vieille dame et son pain

Oui ça je l’ai (déjà) dit hein

Oui, je dois m’arrêter

Partez, non, mais restez

Vous, le banc des passantes

Restez si ça vous chante

Elle repartira dans le dur

Avec son pain frais

L’oiseau se mettra au frais

Avec son pain dur

Et je resterai, seul, invisible à vous voir

Alors,

Ne m’ plaignez pas,

Amusez-vous,

Dansez sur moi

Faîtes les fous

Mais sans forcer,

Tout doucement

Là sur moi et

Mon prince charmant,

Mon beau banc blanc.

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