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Gollum

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Tout ce qui a été posté par Gollum

  1. Oui. La politique, c'est de la communication et la droite a lourdement appuyé là dessus, ces 10 dernières années. Plutôt avec succès. Mais le problème de Jospin en 2002, c'est surtout qu'il a eu à affronter 25 candidats de gauche au premier tour .
  2. Dans certains pays pauvres, ce dérivatif peut avoir une importance sociale non négligeable (une sorte d'opium du peuple...). Le fait qu'une France déprimée ne puisse même pas se raccrocher à ça va assurément contribuer à plomber l'ambiance.
  3. Tu as une source ? Il existe un "droit de la presse" ? Je connaissais le droit civil ou le droit pénal (ou fiscal ou administratif) mais pas le "droit de la presse"... Ceci dit, quelque chose peut m'échapper et c'est bien pourquoi j'ai utilisé l'adverbe "normalement". Le simple fait qu'on multiplie les catégories du droit est une manière de diluer ses normes et principes fondamentaux dans un magma incompréhensible, manipulable à loisir. S'il existe un droit de la presse, il existera peut-être un jour, un droit pour Gollum et un autre pour Forrest. C'est à dire, plus de droit. Mais bon, tu me parais plus péremptoire que réellement informé. Peut-être me fourniras tu un exemple récent de jurisprudence (ou un texte) ? Je tâcherai de mon côté de glaner quelques infos. Et sinon, j'attendrai qu'un verdict soit prononcé pour savoir ce qu'il en est...
  4. Cela a certainement fait mal, oui.
  5. Marrant, je me suis aussi amusé à aller vérifier sur le site de l'INSEE. Après tout, que nos passes d'arme forumiques contribuent à nous rafraîchir la mémoire (donc à nous instruire) est tout à leur avantage. La "valeur relative" de l'excellent bilan est tout le problème... Pour les électeurs, manifestement, ce n'était pas assez. Mais évidemment, en comparaison de ce que sont les années 2008-2013, la France de Jospin ressemble à un pays émergent . Donc, sur quelques fronts "stratégiques" : - Le PIB progresse au rythme de 2,6% entre 1997 et 2002, à prix constants (donc en volume). Il faut remonter aux années 1970 pour voir un truc pareil. Et beaucoup d'entre nous seront morts avant que ça ne se reproduise . - Le chômage reste élevé en 1997-2000 (plus de 10%) avant de chuter en 2000-2002 pour atteindre 7,9% en 2002. Cela reste très élevé pour un pays en croissance et il faudrait en outre aller vérifier d'où cette baisse vient car m'est avis que les électeurs font de plus en plus la différence entre les "vrais" et les "faux" emplois (embauches de fonctionnaires à crédit ou contrats aidés). En outre, 2002, c'est 5 mois de Jospin et 7 mois de Chirac. Pas sûr, donc, que Jospin ait beaucoup capitalisé là dessus. - Le pouvoir d'achat progresse au rythme de 2%-3% (même rythme que le PIB). C'est encore très bien, en valeur relative. - Le commerce extérieur est excédentaire. Il y a deux gros bémols. L'un me paraît sans impact électoral notable, à l'époque (la dette). L'autre est plus touchy (les impôts). - La dette continue de progresser. Entre 1997 et 2002, l'augmentation de la dette est de 4% l'an. Bien sûr, comme le PIB croît aussi, le ratio dette/PIB est stable sur la période (autour de 45%) sauf en 2002 où il augmente significativement (mais est-ce de la dette Jospin ou de la dette Chirac ?). Or, la composition de cette dette est intéressante : la dette des collectivités est remarquablement stable (105 Mds d'euros) sur les 5 ans. La dette sociale baisse légèrement entre 1997 et 2001 (l'effet "croissance" se fait ici sentir). C'est la dette de l'Etat qui augmente (mais surtout entre 2002 et 2001), éventuellement pour soutenir l'économie de manière artificielle (financement des 35 heures). - Les prélèvements obligatoires (PO) augmentent de 3,6% l'an sur la période. De mémoire (parce que j'ai la flemme de calculer...), le ratio PO/PIB doit être de quasiment 45% en 1999, soit un maximum de pression fiscale qu'on ne dépassera ensuite qu'en 2011. Or, l'électorat est très sensible à la fiscalité. Mais ne l'oublions pas. C'est à gauche que Jospin a été battu... Et puis, au vu du score réalisé par Jean-Marie, les gens avaient visiblement des raisons d'en vouloir à nos élites gouvernantes. Seul un bilan "révolutionnaire" pourrait permettre de susciter, sinon le consensus, du moins l'adhésion massive de l'électorat à l'action gouvernementale. Je crois aussi que les expédients et autres bricolages technocratiques qui caractérisent la culture de nos élites gouvernementales ne convainquent plus personne. Et Jospin n'a pas engagé la moindre réforme de fond. Pas assez à gauche pour la gauche, beaucoup trop à gauche pour la droite, beaucoup trop "système" pour les anti système... Et puis, de mémoire, un peu trop confiant en son bilan, aussi...
  6. Je ne crois pas que vous puissiez me digérer, de toute manière. C'est un coup à vous rendre malades... Remarque, même à vomir, je dois être chiant .
  7. ça ne me fait pas rire . D'ici une vingtaine d'années, j'aurai l'âge d'être bouffé par Marco, Elmo ou Régis . Je me souhaitais une autre fin... Encore que pour le coup, je les aurai fait chier jusqu'au bout .
  8. Et puis, ça relancerait les abattoirs made in France. Quel beau projet pour lancer la résistance économique montebourgienne !!!!
  9. C'est que Régis et toi n'avez généralement pas les mêmes manières d'argumenter. Je loue cependant l'effort de rigueur auquel tu te livres... Ce que tu appelles "bilan favorable" de Jospin est pour le moins relatif : les électeurs n'ont manifestement pas trouvé le bilan si fameux et en l'occurrence, surtout pas les électeurs de gauche (parce que bilan ou pas, un candidat doit d'abord mobiliser son camp pour se faire élire). Il est donc très vraisemblable que les électeurs en question lui aient reproché, non les 35 heures, mais une politique socio-économique bien trop tiède. Ensuite, il faudrait que j'aille revoir les chiffres des années Jospin mais de mémoire, ils me semblent nettement moins faramineux que ce que tu dis. Pour être réélu, il faudrait -ou aurait fallu- un mandat autrement plus marquant. On est assez loin, en matière de chiffres, de ce qu'une Merkel aujourd'hui ou une Thatcher hier ont proposé aux électeurs... Peut-être gagnerait-on d'ailleurs à élire une présidente . Je t'accorde que ma phrase, en soi, n'a pas de sens . Les majorités électorales ne "pensent" rien, c'est vrai. Donc, plus rigoureusement, il n'est pas déraisonnable de penser que les gens qui votent "contre" un candidat sont relativement mécontents de ce qu'il propose. Et depuis 40 ans, les candidats qui viennent de gouverner suscitent de très nombreux votes "contre" lesquels, une fois agrégés, forment ce qu'on appelle une majorité. J'espère que ça ira mieux, formulé en ces termes .
  10. Oui, remarque, moi aussi .
  11. Certains passent du PCF au FN sans la moindre escale. Ya vraiment pas de quoi se la péter .
  12. La merde est dans ta tête, en l'occurrence. Ou dans ton humeur du jour . Car ce que tu appelles "discours", je l'appelle constat. L'important n'est pas que je pense que "les hommes politiques font de la merde". L'important est que les majorités électorales le pensent (manifestement). Ensuite, quand tu as le cancer, tu peux toujours éviter d'aller voir le médecin pour oublier que tu l'as. Peut-être, dès lors, faudrait-il supprimer les élections . Car en effet, le "populisme" a probablement de beaux jours électoraux devant lui. A qui la faute ?
  13. Pas l'équivalence (s'il y a un centre, c'est bien que l'UMP n'est pas le premier choix de ses électeurs) mais jouer sur une métaphore "géométrique" (le centre est au milieu) pour en induire une équivalence politique, ce n'est pas très crédible. A l'évidence, entre la droite et la gauche, une majorité de centristes choisira la droite. Pour le coup -tout arrive - tes arguments me semblent implacables...
  14. On revient au "national" ? Je ne tranche pas, je ne suis d'accord avec aucun de vous deux (comme c'est surprenant ) 1. Pour ce qui concerne la conjecture "Régis", tout se passe en effet comme si les gouvernements faisaient exprès de se faire battre puisque c'est le seul résultat qu'ils récoltent depuis 40 ans. Mais c'est évidemment audacieux, comme hypothèse . Il est cependant possible qu'aucun leader politique n'ait envie de réformer quoi que ce soit de manière à se préserver une sorte de crédit à moyen terme, genre "je bouge pas un orteil et comme ça, on m'oublie et je peux revenir dans 5 ans pour ramasser le cadavre de mon prédécesseur". 2. Pas d'accord non plus avec ta conjecture qui, comme d'habitude, dépend entièrement de ta propre subjectivité. Tu juges que Jospin a eu de "bons résultats" et donc, que sa défaite est injuste. Je n'ai évidemment pas cette perception des choses et manifestement, l'opinion publique non plus. Bref "faire de la merde" ou ne pas en faire est une question de sensibilité politique et il est inutile que nous nous aventurions sur ce terrain là. Manifestement, les électeurs attendent des résultats (en termes de chômage, croissance, pouvoir d'achat, fiscalité et autres sujets tels que la sécurité) et tant que ces résultats ne seront pas au rendez vous, ils sanctionneront. Le souci, c'est que ces résultats supposent des réformes de fond (douloureuses), dont les effets ne se feraient sentir que plusieurs années après leur initiation... Voilà bien pourquoi le statu quo court termiste prévaut, bien qu'il ne rapporte rien sur le plan électoral.
  15. Tu l'avais bien saisi. C'est Régis qui a un peu de mal à suivre la conversation et qui s'invente ensuite des contradictions dont une once de jugeote lui aurait permis de saisir le caractère fantaisiste. Mais il est vrai qu'à l'origine, la discussion portait sur les CG. C'est Elkjaer qui a gentiment digressé sur le "national" et moi qui ai lourdement embrayé sur la digression.
  16. Heu, je suis plus souvent d'accord avec toi qu'avec Marco (pour euphémiser ) mais là, t'es gonflé, quand même...
  17. Ben non, on parlait pas des conseils généraux... Je t'invite à aller relire ce à quoi répondait mon post 8660... Je vais t'aider : à une allusion d'Elkjaer qui faisait discrètement allusion à une élection nationale. Donc comme tu dis, mon coco, faudrait voir à suivre because ça fait deux fois que tu me fais le coup en peu de temps . En même temps, à moins d'être un psychopathe suivant et ingurgitant le résultat de toutes les élections cantonales depuis 40 ans, il n'y a aucun moyen de certifier que les conseillers généraux sortants sont systématiquement battus au coup suivant .
  18. Je pense qu'un détail t'a échappé. Il s'appelle "cohabitation". Donc, je réitère : les sortants se font impitoyablement sortir depuis 40 ans (sauf à ne pas se représenter ). Et le sortant, c'est en particulier le chef du gouvernement c'est à dire, constitutionnellement, le premier ministre. Les deux fois où après une cohabitation, le président et le premier ministre se sont retrouvés l'un en face de l'autre, c'est ce dernier qui a dégagé parce que tenu (à raison) pour responsable de la politique gouvernementale. En plus, les deux fois, il a pris cher (Chirac en 1988, Jospin en 2002). En 1995, le premier ministre sortant (Balladur) ne survit pas au premier tour et l'élu (Chirac) succède à un président de gauche. La leçon est claire : quand on dirige un gouvernement, inutile d'espérer se faire élire à l'élection suivante... Si tu veux dégoter une exception à cette loi politique, il te faut la dénicher en 2007. D'un strict point de vue partisan, il n'y a pas alternance. Cependant, la campagne électorale de Sarkozy en 2007 est la plus férocement anti système (et anti prédécesseur) de toutes celles que j'ai vécues, 1981 excepté. Mais tu m'objecteras que c'est un point de vue...
  19. C'est exactement ce que je me disais en regardant la une en question. Bien sûr, personne n'est dupe. Mais le droit diffère (normalement) de la morale. Minute a procédé habilement en utilisant des expressions "humoristiques" parfaitement usuelles. Juger sur l'allusion ou le contexte reviendrait en toute rigueur à instruire un procès d'intention. La une de Minute est idéologiquement raciste. Mais elle n'est pas juridiquement raciste. Paradoxalement, condamner Minute reviendrait donc à instruire un procès politique ; ce qui est possible (on est en France...) mais risqué en termes d'impact médiatique. Encore que si procès il y a, le verdict interviendra dans 10 ans ( ). Là aussi, on est en France...
  20. Vu que les sortants se font sortir impitoyablement depuis 40 ans, on se demande si la réélection est vraiment leur objectif. J'en viens à penser que nos gouvernements se projettent en décalé. Ils acceptent de perdre l'élection suivante pour mieux revenir ensuite, quand leur successeur se fait dégager. Ou alors ils sont nuls sur toute la ligne. Tiens, je n'y avais pas pensé .
  21. Sûrement que depuis 40 ans, chaque prédécesseur met son successeur dans la merde ? On appelle ça la politique.
  22. Un génie politique, c'est un mec qui arrive au sommet de la politique. Dès lors, il est compliqué de traiter Hollande de truffe, quand même... Que ses qualités de gouvernant laissent à désirer est une chose (même les journalistes sont parfois lucides). Qu'on nie ses qualités de stratège politique, une autre. Marine n'a pas encore gagné d'élection mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle mène bien sa barque. Au point de vampiriser l'UMP, ce qui n'est déjà pas si mal en termes d'influence... Voilà .
  23. C'est en soi une énorme qualité politique !!!! Regarde Hollande...
  24. Il ne devrait y en avoir aucun mais voilà : outre que le FN cristallise le vote protestataire, il incarne aussi la révolte populiste. C'est sans doute moins vrai avec Marine que ça ne l'était avec Jean-Marie mais si tu t'intéresses au "programme" économique du FN, tu verras que "l'anti fiscalisme" en fait de tout temps partie (ça va de pair avec l'anti bureaucratie, l'anti européisme, etc.). Que ce soit totalement incohérent est sans importance. Les gens ne votent pas pour le programme du FN et encore moins pour ce qu'il pourrait avoir de "rationnel". Ils votent pour les mêmes raisons qu'ils ont voté Hollande en 2012. Pas "pour" mais contre. On aura bientôt l'occasion de le vérifier. Il n'est évidemment pas étonnant que l'ascension du FN soit corrélative d'une augmentation très forte des impôts, ces trois dernières années. Mais le prochain gros coup de bâton fiscal portera sur les impôts locaux. Après les municipales, bien entendu. Il sera intéressant d'en constater l'impact sur la cote de popularité de Marine. Celle-ci devrait d'ailleurs porter le fer dans cette question et enfourcher ce vieux cheval de bataille frontiste. Quitte à bricoler je ne sais quel délire pour tenter de nous convaincre que sa politique permettra d'avoir moins d'impôts et plus de dépenses, le tout en sortant la France de l'euro et en taxant les importations chinoises. Elle n'a peur de rien. C'est pour ça qu'elle est une politicienne hors pair.
  25. Certes : mais justement, la tactique de Marine consiste à "désextrémiser" le FN ; l'idée est d'en faire un parti radicalement hostile au statu quo gouvernemental tout en devenant fréquentable. Même la référence à De Gaulle devient "frontistement" compatible !! Ce que tu dis est au demeurant valable pour n'importe quel parti : après tout, ce qui me surprend dans les sondages publiés, c'est qu'il y ait encore 15% de gens interrogés à se dire satisfaits . Il est par définition compliqué de faire bouger les lignes idéologiques dans d'importantes proportions et le fait que le FN y parvienne est en soi plutôt costaud (même si le contexte est favorable). Mais comme par hasard, au moment où les purs et durs du Front n'hésitent plus à fantasmer de manière explicite, la cote de popularité baisse (ou du moins plafonne). Je doute que ce soit une coïncidence. Politiquement parlant, le discours raciste old fashion n'a aucune chance de rapporter une voix au FN... Et pourtant, sans en arriver aux extrémités que tu dis, ce parti n'a pas épuisé son potentiel de hausse. ll suffit de s'intéresser aux idées fiscales du gouvernement (et de ses économistes de cour) pour en prendre la mesure...
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