Gollum

En effet . Belle bête. On verra ce que vaut son jeu au pied .

Tu devrais te désintoxiquer des stats. Les chiffres peuvent aider à étayer un argumentaire. Ils ne peuvent pas constituer l'argumentaire... Un petit rappel, donc : quel est le style de jeu que Dupraz voulait impulser ? Pas des remontées du ballon partant du gardien et censées être dangereuses au bout de 94 passes latérales et 23 "circuits de transmission" ou autre crétinerie pseudo intello de ce genre made in Casanova... Non. Dupraz voulait jouer haut, presser, récupérer, aller vite devant. Une excellente philosophie, mise en oeuvre par les clubs qui, dans nos eaux budgétaires, se sauvent facilement et peuvent même viser plus haut. Il fallait donc à Dupraz des défenseurs et des milieux agressifs au bon sens du terme, capables de gagner la bataille défensive pour "transitionner" efficacement. Il a pensé qu'il avait ces joueurs là, à l'été 2017. Il s'est trompé. Comme les autres, il a surestimé la valeur de son effectif et ça a fini par le flinguer. Cette surestimation est d"abord défensive : offensivement, il avait à peu près la percussion requise et d'ailleurs, sous son règne, on obtenait plein de pénos. C'est dans la récup et le duel que son projet de jeu a péché...

Ma mémoire défaille moins que ton bon sens même si le challenge n'est (pour l'heure...) pas compliqué à relever. Je parle évidemment du Dupraz de 2017 (et notamment de l'intersaison 2017). Les seuls six bons mois qu'a connus ce club en plus de 5 saisons, c'est entre mars et octobre 2016. Donc, bien sûr, je ne parlais pas de ce Dupraz là (a fortiori ayant posté il y a peu que c'était notre moins mauvais coach sur l'histoire récente) .

Comme Dupraz avant lui... C'est quand même la limite de ceux qui voient la défense comme un état d'esprit plutôt qu'une compétence. Contre Nice, par exemple, pendant une partie du match, j'ai vu des joueurs essayer de défendre. De la même façon qu'ils essaient de marquer. Mais ils ne savent pas faire. C'est là que le coach doit trouver une clé et, la saison dernière, il faut reconnaître à Casa d'y être (rarement mais parfois) arrivé.

Pour un joueur du TFC, j'irais même jusqu'à suggérer une greffe. Et des deux pieds, tant qu'à faire .

Bof, je crois pas... Je l'ai toujours trouvé faible. À une époque, il a pu faire illusion parce que Jean, notamment, l'aidait beaucoup défensivement sur son côté. Mais sinon, il a toujours subi les actions et ne sert à rien dès qu'il est balle au pied. Ces derniers temps, je l'ai trouvé plus concerné que nombre de ses coéquipiers mais c'est vraiment tout ce qu'on peut lui trouver...

C'est curieux, en me référant à ce topic, il a commencé avec nous en 2016. Et ça me paraît dix ans... Quand tu as regardé tous ces matches qu'Amian a joués, t'as un peu l'impression d'avoir vécu un jour de pluie sans fin...

Non, ça fait un moment qu'il est au niveau de l'équipe. Je plaisantais, lui ou Goico, en ce moment, c'est la même... On lui doit cependant quelques points, en début de saison. On était aussi nuls en défense mais il limitait la casse...

Attention, personne ne peut effectivement reprocher quoi que ce soit à ces trois là. Vraiment pas... Mais ils se fondent pour l'heure dans la médiocrité ambiante, même s'ils font plus d'efforts que d'autres pour s'en extirper. On connaît ton a priori sur ces joueurs qui, quoi qu'ils produisent, sont déclarés "bons pour la L1" (tu l'avais décidé à propos de Boisgard avant même le début de saison ). Je t'avais à l'époque expliqué qu'il était impossible d'envisager le maintien en misant sur des jeunes du centre : que ceux-ci pourraient éventuellement apporter une plus-value en relevant le gant de la concurrence et qu'alors, ce serait une divine surprise. Mais cela supposait d'avoir des footballeurs à peu près confirmés à disposition, ce dont le club s'est passé dans les proportions que l'on sait. Du coup, Boisgard et Koné n'ont même pas eu à être "bons" pour gagner leur place : il leur a juste suffi de ne pas être blessé et d'être capable de montrer un peu plus que le minimum d'un joueur amateur pour exister dans cette équipe en perdition. Ils font donc un stage d'apprenti dans une entreprise en faillite. Rien à leur reprocher, rien à en attendre non plus. La saison prochaine sera "leur" moment. Boisgard, Koné, Sidibé seront des hommes de base en L2. Là, on attendra d'eux plus que des prestations simplement passables. Que la saison en cours leur permette de s'aguerrir et d'engranger de l'expérience, de manière à ne pas connaître le destin de Sangaré, c'est d'ailleurs vraiment tout ce qu'il y à attendre des matches retour.

Goicoechea a efficacement répondu à cette question, mercredi .

Attention : j'ai écrit "joueurs de L2"... au mieux . Pour l'heure, aucun joueur ne se dégage du naufrage téféciste. Et le TFC est actuellement une équipe de L2... au mieux. La rigueur la plus élémentaire commande donc de considérer que le moindre de nos joueurs a (au mieux) le niveau L2. C'est simplement logique... Ceci dit, je t'envie un peu. Sauver sa saison en s'accrochant à la béatification de deux ou trois jeunes du centre, c'est une soupape psychologique dont beaucoup aimeraient bénéficier, ici !

Mais ça fait quelques saisons qu'on est en L2. Ce club est en caisson cryogénique. Cela lui permet de ne pas voir qu'il est plongé dans un trou noir intersidéral.

Les joueurs que j'ai vus hier, ou contre Lyon, ne montrent pas moins ni plus d'envie qu'avant. En début de match, et en seconde période, l'équipe a galopé et je l'ai même trouvée moins incohérente que souvent. En seconde période, j'ai même parfois vu des remontées de balle qui ressemblaient presque à du foot. J'ai l'impression que tu fais un peu comme avec Blin : à te lire, c'était mieux avant. Mais quand ? Les défenseurs nuls à chier, c'est spécifique à l'intermède Kombouaré ? Les joueurs qui foirent leurs frappes et leur dernière passe, on a attendu Kombouaré pour le déplorer ? Je suis d'accord avec Labinocle, sur le point suivant : ces joueurs ne lâchent rien ni personne d'autre que le football. Il s'agit pas de dédouaner Kombouaré de sa responsabilité puisqu'il a accepté de l'assumer. Mais Kombouaré n'a absolument rien créé. Il n'a rien inventé (c'est ça qu'on peut lui reprocher, juste ça). Le général Casanova a tué le soldat TFC et l'infirmier Kombouaré compte les dents en or sur les cadavres au lieu de sauver les blessés. On en est là.

Tout est question de curseur. On peut parfaitement défendre que Boisgard, Koné voire Sidibé (plus compliqué dans ce dernier cas mais admettons) sont moins nuls que leurs coéquipiers. Donc, sont les "meilleurs de l'équipe", Labinocle jouant bien entendu sur les mots, en la matière. C'est un peu comme la blague selon laquelle si tu termines dernier d'une course à trois participants, t'es forcément sur le podium . Mais ça veut justement tout dire : Sidibé et Boisgard sont des joueurs de L2, au mieux (on le vérifiera la saison prochaine). Et que des joueurs de L2 soient parmi les "meilleurs" de leur équipe, ça veut dire que les autres ont un niveau National ou CFA. Pas besoin d'aller chercher plus loin l'explication de la faillite actuelle...

La seule chose que l'histoire permet de réévaluer un peu, c'est finalement l'apport de Dupraz : d'assez loin le moins mauvais des entraîneurs qu'on ait eu ces dernières saisons Et même quand tout a commencé à partir en couille, j'oublie pas ces trois matches consécutifs que le TFC ne gagne pas parce que trois pénos sont ratés (Nice, Dijon, Lille si je me rappelle bien...). À l'époque, le TFC se créait des occasions qui auraient pu lui permettre de gagner des matches. Disons que "gagner" ou "ne pas perdre" était à peu près envisageable. Bien sûr, fi d'idéalisme niais, 2017-18 reste une saison dégueulasse mais à côté de ce qu'on est aujourd'hui... On verra d'ailleurs qui de Dupraz ou de notre futur coach gagnera le duel Caen-Toulouse l'année prochaine...

Heu, Blin était évidemment moins mauvais que les peintres actuels mais un "maître", c'est un peu exagéré . Et surtout, il était correct 10 matches par an. Il joue d'ailleurs le maintien avec son club actuel, comme d'habitude. Je donne au forum deux semaines avant de décider que Casa est l'un des meilleurs coaches de L1 encore sur le marché, Blin et Bodiger des clones de Casemiro et Kana-Biyik une réincarnation de Marcel Desailly en mieux . La nostalgie, finalement, c'est bien peu de choses...

À Lens .

Les autres non plus...

Tu ne m'as manifestement pas lu (ou pas compris). Donc, tu as peur que je ne me trompe pas . Ce n'est même pas que "psy" : c'est une question de compétence, de savoir faire. Il est suffisamment intelligent pour faire le même constat que nous tous. Mais il ne sait pas, ou ne peut pas, renverser la tendance. Il a quand même changé un truc en recrutant Kombouaré, et c'est quasiment pire que ce qu'il y avait avant. Sadran est, aujourd'hui, un mélange d'obstination et de perdition. Même s'il acceptait de vraiment changer les choses, il ne saurait pas quoi faire (parce que même en supposant qu'il vire les potos de la direction, so what ???).

Sur la manière de sauver le club, il y a unanimité. Et j'oserais même dire qu'on fait tous, ici, un audit objectif de la situation. Je vais pas trop faire chier avec des connaissances académiques mais Sadran est un entrepreneur autodidacte. Il existe des travaux intéressants sur ce qui caractérise les entrepreneurs autodidactes atteignant le niveau de performance d'un Sadran (ce qu'il a réalisé est proprement exceptionnel...). Ce sont des démiurges : leur entreprise, c'est un monde en soi, construit dans l'adversité (en tout cas, c'est comme ça qu'ils se l'imaginent), avec des méthodes et des convictions fortes. On le néglige souvent mais beaucoup d'entrepreneurs sont, en fait... des idéologues. À la différence des idéologues de salon, ils créent le bout de monde dont ils ont envie. La contrepartie de cette puissance d'action est évidente : une faible tolérance à l'échec, donc une faible propension à la remise en cause... Le TFC est ce qu'on appelle une "structure entrepreneuriale", qui dépend du talent et du dynamisme de son chef. Professionnaliser son management ne fait donc pas partie des options. Le seul truc que je verrais possible c'est que, vexé, Sadran "s'y file" comme lors de ses premières années. Et qu'au lieu d'investir du fric en pure perte, il se mette à la page de ce qu'est devenu le foot, s'investisse personnellement dans le redressement du club, relève le gant. Mais ça veut dire "beaucoup de travail" et ça impose de lâcher du lest dans d'autres domaines... J'y crois pas trop... Je souhaite me tromper et bien sûr, c'est fort possible (si les sciences du management étaient "exactes", ça se saurait...). Mais le pessimisme, avec le TFC, c'est encore ce qui fonctionne le mieux .

Quand tu es actionnaire, "récupérer ses billes", ça veut dire "vendre". Pas d'autre option. Ce serait a priori une bonne nouvelle mais ça suppose que quelqu'un veuille acheter. L'autre option, c'est de désinvestir, d'année en année. Tu réduis le budget, tu fais jouer les pitchouns et tu vas en National. Tu récupères pas tes billes, sauf à vendre des jeunes à bon prix sans réinvestir derrière. Mais tu limites la casse, en expliquant dans les médias que cette stratégie de repli est inévitable (à cause d'une mairie qui bloque tout investissement dans les infrastructures, par exemple). La saison prochaine et celle d'après, Sadran essaiera sans doute de sortir le club du bourbier de la L2. Mais il échouera et finira par entériner que son temps est passé.

Si. Perso, je pense que cette saison peut sonner le glas du foot pro à Toulouse, pas moins (mais "cette saison" n'est jamais que le point d'orgue des cinq dernières saisons). Je vois bien un destin à la Strasbourg ou Le Mans. Tu peux survivre à une mauvaise saison et même une descente, voire en revenir plus fort (cf Reims). Mais ce club s'est laissé distancer par la concurrence à tous les niveaux. Le foot est devenu, sinon un bon business, du moins un secteur dont le management et les structures se sont professionnalisés; le TFC n'a pas suivi ce mouvement et n'existe aujourd'hui que grâce à l'argent de Sadran. C'est aussi fragile qu'insuffisant. Or, je ne pense pas que Sadran "le manager" puisse se remettre en question. Il est très compliqué de changer un mode de fonctionnement qui a longtemps maintenu le club et s'est ensuite enkysté. Beaucoup d'entreprises ont fait l'amère expérience d'un management dépassé et incapable de se réformer. La question, que d'aucun considèrent tranchée (pas moi) sera de savoir ce que Sadran "l'actionnaire" fera à terme, dès lors que le club végètera en L2 (voire pire), comme je le pense. Est-ce que se pointera un repreneur capable de ressusciter le TFC comme Sadran l'a fait en son temps ? C'est la vraie question. Je précise que je ne pense pas une seconde que Sadran "s'en branle". Vraiment pas... Je pense juste qu'il n'a pas, qu'il n'a plus les solutions. Et que c'est irréversible.

Selon lesviolets.com, il serait le principal "responsable" de cette "affaire". Bon, perso, je trouve qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat mais le club doit être dans un tel état de nerfs que la moindre peccadille le rend fébrile (la moindre attaque de l'adversaire, aussi). Mais sa tronche durant le match, à côté de Reynet (lui-même complètement interdit), en dit plus long que tout. Sur le terrain, ça reste quand même l'un des Toulousains les plus actifs. Ce que je peux comprendre car il a beau être sorti d'affaire du point de vue contractuel, deux relégations en trois saisons + une 16ème place, ça va quand même laisser quelques traces sur son CV. Comme l'a dit Reynet, d'ailleurs, ces garçons ont quand même des carrières à gérer, bien au-delà de leur modeste contribution à la faillite téféciste...

Quand tu vois la tronche de Reynet et Dossevi en train de mater le match, tu te dis que y'a plus de respect à regarder son smartphone . Le gros plan de Canal est édifiant. Ils ont un air à la fois sidéré et goguenard, genre "mais ce que je vois ne peut pas exister". Et je les trouve limite de se marrer. C'est un peu comme Kombouaré qui n'en revient toujours pas de diriger un effectif pareil... Comme sur le forum, il y a une forme de sidération qui tourne à la dérision. C'est humain.