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Tout ce qui a été posté par Gollum
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Certes. Je ne pense d'ailleurs pas que ce que tu dis contredise ce que je dis . Mais y'a quand même deux trucs frappants. D'abord, la logique de vote utile prévaut généralement au second tour, nettement moins au premier. Or, là, ça a joué à fond. Et je pense comme jamais mais ça, c'est un truc qui se vérifie : à quand remonte la dernière fois que 4 candidats ont trusté près de 80% des voix au premier tour ? Ensuite, c'est sûr que le "contre Macron" a prévalu sur le "pour je ne sais qui", en partie d'ailleurs parce que l'alternative à Macron n'a connu aucun renouvellement crédible. Pour autant, les cas de Le Pen et Mélenchon ne sont pas identiques. Que Zemmour constitue un report de voix pour Le Pen, on le sait. Il a suffi que le vent tourne pour qu'on le vérifie. En revanche, que la mouvance LR (Zemmour-Pécresse) constitue une réserve de voix non négligeable pour Mélenchon, ça reste étonnant, vote utile ou pas. Quelques cas, ça arrive tout le temps (c'est le vote que j'ai qualifié de "bizarre"). Mais autant (car ça se compte en points de pourcentage), ça participe d'une "rationalité" que je ne trouve pas banale.
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C'est tout à fait conforme à l'un de mes posts sur le sujet . Et ça dépasse forcément le cas de cette dame : quand tu regardes la dynamique Mélenchon, tu vois clairement que le transfert des voix de gauche n'y suffit pas... Y'a un vase communiquant (partiel, naturellement), entre Zemmour/Pécresse et Mélenchon. Que ce soit sidérant, en revanche, c'est évident . Les gens en viennent à voter "stratégique" plutôt qu'idéologique...
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Cette équipe de Villareal est décidément bluffante. Difficile d'imaginer qu'elle aille au bout -dommage, en particulier, que ses attaquants ne soient pas plus efficaces- mais c'est un régal de football. Ce dont est capable Capoue est tout aussi bluffant, comme cette sortie de balle suivie d'une ouverture pour l'attaquant néerlandais, en début de rencontre. Et alors ce que fait Parejo sur le contre fatal de fin de match -temporisation avec trois Bavarois autour et hop, passe à Lo Celso lancé comme une balle- c'est sidérant d'audace et de qualité.
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Mouais. C'est l'archétype du raisonnement "cagnotte". Macron a d'abord recueilli les fruits du hollandisme (ralentir la hausse des dépenses = austérité à la française) et n'affiche un déficit sous les 3% que grâce à une croissance "exceptionnelle" de même pas 2%. Et tout ça sur une seule année (2018). Car si j'en crois ton lien, c'est 3% en 2017, 3,1% en 2019. Pendant ce temps là, la dette sur PIB est stable sur 2017-2019. Alors faut savoir si on apprécie l'action d'un président de la république comme la copie d'un élève qui se conforme péniblement à la consigne du prof -le respect d'une règle des 3% dépourvue de toute signification dans la mesure où la BCE se charge de monétiser la dette publique (et pour cause puisque la France, entre autres, n'a jamais su respecter la règle...)- ou si on l'attend sur les réformes qui, justement, permettraient aux finances publiques françaises de ne pas valser au gré de la conjoncture (sans jamais envisager un excédent parce que faut pas déconner non plus, #cagnotte). Mais précisément, ça n'a jamais traversé l'esprit de Macron. Et à la première difficulté venue -causée par ses soins, j'insiste- il a mis le feu à la caisse et terminé de la cramer avec la crise sanitaire, pour reprendre la seule chose qu'on retiendra de cette pauvre V. Pécresse (qui a manifestement cramé la sienne ). Si tu parviens à tirer un bilan positif de cette gestion des finances publiques, j'avoue que tu parviendras à m'impressionner . Tu ne serais pas un peu aigri, toi, en ce moment ?
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Je pense que tu évoques deux choses pas forcément liées. Sur "l'ambiance pesante", je peux te rejoindre : disons que la polarisation des opinions est sans doute plus exacerbée que jamais. Quand tu vois que Mélenchon et Le Pen font presque la moitié des voix au premier tour... Maintenant, la France a toujours été un pays passionné, pour ne pas dire excité, sur le plan idéologique. C'est comme ça depuis au moins Descartes : dans la culture française, l'idée domine la réalité et celui qui ne partage pas mes idées est un débile ou un salaud (on n'est pas un peuple particulièrement enclin à la tolérance, c'est pourquoi il a fallu l'inventer philosophiquement ). En revanche, sur les médias, je ne te rejoins pas, pour une raison simple : y'a une chiée de chaînes de radios et de TV dont les tonalités sont différentes, sans parler de ce que permet Internet. C'est justement cette diversité qui excite la polarisation et "l'ambiance pesante" que tu évoques.
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Et ceux qui ont connu les années 1980-1990 auront quelque peine à s'émouvoir de la "pensée officielle" contemporaine .
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Heureusement que je cite Zemmour dans mon post, à titre d'exception confirmant la règle (je crois l'avoir identifié dans le portrait tout en neutralité que tu en fais. Certains auraient en effet pu le décrire d'une manière qui "dégueule de la haine à chaque occasion" mais ton louable souci d'objectivité t'immunise contre cette ignoble tentation ). Pour le reste, peut-être aurais-je dû préciser "absence de renouvellement de l'offre politique depuis 2017" (je n'avais pas anticipé les petits problèmes de contextualisation dont tu fais montre depuis un moment, pardon) ? À Zemmour près, donc (je fais comme Mélenchon, je reprécise au cas où tu me redises que je n'ai pas dit ce que j'ai pourtant dit ou vice-versa ). Ah, je me disais aussi... Bon, maintenant, tu peux éventuellement l'élire sans t'échiner à le défendre (même si je trouve la démarche courageuse). Il suffit d'écouter son adversaire...
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Plaît-il ? Je ne vois rien, dans le lien que tu donnes, qui explique d'où vient cette "réserve" et pour cause. Ni de quelle "croissance" il s'agit. Pardon mais cet argument n'est pas loin de m'évoquer la "cagnotte" invoquée sous Jospin c'est-à-dire ces sempiternels déficits qui vont être un chouia moins graves que prévu par on ne sait qui, en tablant sur des taux de croissance un peu moins atones qu'espéré par les mêmes. Et tout ce que nous dit ton article, c'est de la spéculation pure et simple basée sur du vent. Macron ne va effectivement pas nous expliquer qu'il va laisser filer la dette et les déficits, tu penses bien. Donc, non, tu n'as "pas de réserve" -c'est même peu dire- et tu ne peux donc pas "apaiser un climat social" que tu as toi-même déglingué avec des mesures anti-voiture débiles, en achetant ta réélection à coups de milliards qui n'existent pas.
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Certes mais le quoi qu'il en coûte, ça dure deux ans sur les trois de mandat et faut quand même voir l'ampleur du truc. Tu oublies, en outre, que l'argent magique a commencé avec les gilets jaunes. Y'a un économiste libéral que j'apprécie (évidemment) beaucoup, Jean-Marc Daniel, qui s'est carrément amusé à chiffrer les largesses financières de Macron. Et il en a déduit une unité de mesure qu'il a précisément appelée le "macron" : 17 milliards. Selon J-M. Daniel, toutes les promesses financières du candidat seraient un multiple de 17 milliards (un macron, deux macrons, trois macrons...).
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Je ne sais pas si cela va dans ton sens mais : - à la suite de la crise financière double-lame 2008-2011, le tandem Sarkozy-Fillon termine le mandat en augmentant les impôts. Il perd donc l'élection. - Hollande passe, lui, son temps à tenter de contenir la dépense publique après avoir augmenté les impôts. À ce degré de suicide, il n'a même pas l'occasion de perdre l'élection . - Macron a plutôt baissé les impôts et arrosé le pays d'argent magique. Il va donc gagner l'élection. Tu calques le cycle électoral français sur celui de la dépense publique/impôt et tu as le résultat à tout coup .
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Même pas sûr... Ce qui le "sauve", c'est la décomposition des deux ex partis de gouvernement. Et l'absence édifiante de renouvellement de l'offre politique (mêmes petits candidats, aucun outsider à part Zemmour...).
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On a quand même mieux passé "l'année de transition" mais bon. Le concept me laisse un peu perplexe. Je voyais Caen au top en début de saison, ça n'a pas été le cas mais je subodore qu'ils ont sous-performé. Pourquoi et comment, je ne sais pas mais ça m'arrange .
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Caen est en train de faire une belle fin de saison, aussi. Mais trop tard et ça va échouer au pied des barrages. Ils peuvent se les bouffer au vu de ce qu'ils ont montré contre nous... Et ça montre combien c'est dur d'être régulier. On fait vraiment une saison de dingos .
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CQFD . Est-ce que cette "nullité générale" est un fait nouveau, c'est le seul truc dont on pourrait discuter...
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Inévitable pour un sortant. Le miracle est qu'il sera le premier sortant "vraiment" réélu malgré tout, depuis... De Gaulle . C'est dire le niveau des cancres... Le "vraiment" vient de ce que Mitterrand et Chirac ont été réélus contre leur premier ministre sortant, c'est-à-dire au sortir d'une période de cohabitation. Il y aurait donc une forme de logique à ce que Macron fasse les choses à l'envers : réélu et hop, défaite aux législatives dans la foulée .
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J'ai l'impression que leur saison est comme ça... Des montagnes russes très accusées avec plus de bon que de mauvais, évidemment. Finalement, je me demande si l'équipe de tête la plus régulière n'est pas Ajaccio (je nous mets hors course, bien entendu)
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Championnat EA Guingamp - TFC / 32è journée de L2
Gollum a répondu à un Modérateur de Gollum dans Saison 2021/2022
Tu auras noté que cette saison, on fout relativement la paix aux arbitres. Et pour cause (#biaiscognitif). -
Moi, je trouve que c'en est un. Cela devrait te convaincre .
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On avait causé de ça, à l'époque, ici... D'un strict point de vue électoral, une partie du succès de J-M. Le Pen se fait via un siphonnage du vote ouvrier, lequel délaisse progressivement le parti communiste, dans les années 1980, pour des raisons qu'on peut facilement imaginer. Mais c'est une connexion plus électorale qu'idéologique, à l'époque. Marine a radicalement changé le positionnement du FN et s'est orienté vers une idéologie nettement plus populaire/populiste, sociale, pro services publics, anti capitalisme financier au point qu'en 2017, on distinguait mal ce qui différenciait son discours économique de celui de Mélenchon. C'est éventuellement moins net aujourd'hui puisque Marine bouffe à tous les râteliers de la démagogie dans des proportions telles qu'il est fort compliqué d'y discerner une tendance lourde. Mais une candidate "populaire" n'aura aucune difficulté à attirer dans ses filets, des mélenchonistes populaires (ce sera plus compliqué de draguer les mélenchonistes intellos et ils sont nombreux...). J'ajoute que le rapport intellectuel/idéologique du communisme français à l'immigration et à la nation est ambigu.
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Je dirais plutôt "du désespoir". Et le pire, c'est que l'argument s'entend. En fait, ce qu'il appert de recherches d'une minutie quasi sherlockholmesienne, c'est que plein de gens ont cru à la possibilité d'un deuxième tour Mélenchon-Le Pen. Et c'est vrai que ça correspondait aux dynamiques en cours. Comme on fantasme beaucoup sur les sondages (qui se trompent tout le temps tout en donnant systématiquement les bons ordres de grandeur ), l'idée a pu prendre ici ou là. Et cela a mobilisé des électeurs peu motivés mais qui se disent que Macron est le seul candidat à peu près sérieux et que faut quand même pas déconner. Alors, bien sûr, cela suppose d'aller valider ça au second tour. Sauf que les personnes en question n'ont aucune envie de valider le vote Macron, justement. J'imagine qu'elles changeraient d'avis, cependant, si les sondages se mettaient à esquisser une victoire de Le Pen...
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Je connais des votes Macron 1er tour, abstention deuxième... Je suis pas sûr que la rationalité soit la première qualité d'une élection . Mais il y a toujours eu une connexion idéologique entre lepénisme (surtout marinisme, d'ailleurs) et communisme. Et même s'il n'y en avait pas, il suffit d'électeurs "tout sauf Macron" pour passer tranquillement de l'un à l'autre. On fait souvent comme si le vote était un acte de foi, une manifestation d'adhésion. Mais pour 70% des gens, c'est pas le cas...
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Et d'ailleurs, dans l'historique des sondages, l'ascension de Macron coïncide avec la guerre en Ukraine (sans surprise sur le fond) avant de reprendre un coup de mou en mars (probablement du fait de l'affaire de McKinsey). C'est marrant comme le "vote utile" a fini par déterminer l'élection, à peu près à partir de là (fin février). Les courbes ascensionnelles de Le Pen et Mélenchon sont alors parallèles. Et corrélativement, Zemmour et Pécresse ne cessent de chuter. On a vraiment assisté à des dynamiques inversées (dont a aussi profité Macron).
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Au-delà de ça -elle a déjà commencé hier soir...- elle va tenter un truc relativement baroque : diaboliser Macron et se faire passer pour l'alternative. Vingt ans après le quasi lynchage médiatique de son père, elle va tenter d'inverser les rôles .
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Disons qu'il y a un grand fond de magnétisme mais ça ne fait pas 21-22%. Le vote utile a joué à fond, c'est évident (et comme dit par ailleurs, je n'avais jamais vu ça, en tout cas depuis 20 ans). C'est pourquoi ce premier tour ne préjuge pas de grand-chose, d'ailleurs... Surtout n'hésite pas à prendre des cours de second degré auprès de Claude . Et de statistiques, éventuellement...
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Je connais aussi une personne âgée (j'imagine que ton père l'est ), a priori pas du tout dans la cible, qui s'y est résolue. Mélenchon a un magnétisme. Comme Sarkozy, en quelque sorte...