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La prophétie de Grabator & Bagnator


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Nice - Toulouse : 13ème journée

Ce jour, une aube rouge se lève sur la côte d’Azur. Tous en sont convaincus, il va y avoir du sang. Le centre ville, d’apparence calme, abrite pourtant une discrète torpeur. Indubitablement, la pression monte. Les niçois sortent progressivement de leurs maisons de retraite respectives pour se rendre au Stade, tandis que quelques Indians font les cowboys sur la promenade des anglais, en draguant des allemandes.

Grâce à la sublime réalisation de Qatar +, les images du vestiaire nous permettent d’apercevoir, quelques minutes avant le coup d’envoi, Regatine et Djalo en train d’ajuster leurs crêtes d’iroquois, en signe de soutien au kop toulousain. Sirieix, furieux de l’état du terrain, se défoule en frappant les abdominaux de Moussa Sissoko avec le crâne d’acier d’Abdennour. Capoue, quant à lui, a amené son transat. En effet, il ne s’agit pas là d’un match de l’équipe de France, il est donc au repos sur le terrain pour cette rencontre.

A l’entrée sur la pelouse, la concentration est totale. Incontestablement, les violets furent galvanisés par le magnifique discours d’avant match de leur capitaine, délivré par visioconférence depuis sa maison de retraite, « Les derniers soupirs », basée à Bagatelle.

Pantxi, furieux d’être remplaçant, lance son fer à friser sur un supporter niçois qui siffle plus fort que les autres, grâce à son dentier amélioré. Il récolte le premier jaune de la rencontre, avant même le début de celle-ci.

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Le coup d’envoi est donné. Capoue installe son hamac près du poteau de corner et, paré de son plus beau casque Beats, il écoute le dernier album de Sexion d’Assaut en feuilletant le dernier Twilight pour regarder les images. Wissam, privé de sortie cette semaine, est donc en pleine bourre et prend place sur le front de l’attaque. De son côté, Akpa Akpro, dit le polyvalent, joue respectivement défenseur central, latéral gauche, latéral droit et milieu défensif tandis que Ninkov et Djalo se partageront le poste de milieu droit. Blondel, ému par la confiance du staff qui l’a installé titulaire, pleure dans son but.

Dès les premières minutes, le match s’emballe. D’une surface à l’autre, les spectateurs se régalent, et assistent à quatre buts dans les 10 premières minutes, 2 pour chaque camp : deux CSC d’Abdennour contre une reprise de volée de la tête du pied droit en ciseau de Ben Yedder, et un but involontaire du tibia d’Aurier.

« Cette première mi-temps est complétement folle » hurlera Eugène Saccomano sur les ondes de RMC avant de faire une crise cardiaque. En effet, pendant que Casanova prend son 3ème lexomil pour tenter de se calmer, Nice et Toulouse se répondent coup sur coup en inscrivant 2 nouveaux buts chacun. Ben Yedder s’offre le coup du chapeau.

A la mi-temps, le score affiche 4 partout, les joueurs sont exténués, à l’exception de Capoue qui ne prendra pas la peine de revenir au vestiaire, préférant passer un coup de fil à Didier Deschamps.

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La 2ème mi-temps reprend sur des bases plus prudentes. « Tout va se jouer maintenant » hurle Sadran, qui, en présidentielle, joue à Angry Birds sur son iphone et a atteint le dernier niveau.

A la 51ème, le Stade tremble quand Moussa Sissoko casse un projecteur après sa 4ème frappe au dessus de la rencontre. Le match sera arrêté le temps de changer l’ampoule. Pantxi, qui n’y tient plus sur son banc, se porte volontaire.

Quelques minutes plus tard, Pavle Ninkov, sur sa seule velléité défensive du match, récoltera un carton rouge pour un tacle à la carotide sur son vis à vis. Le stade s’ébranle, Claude Puel aussi, et Pantxi Sirieix, furieux contre l’arbitre, tacle désormais tout ce qui passe un peu trop près de son banc de touche. Dans la foulée, Casanova lâche enfin sur la pelouse Pantxi, dit la bête, qui était en train de ronger le banc, en remplacement d’Etienne Didou, invisible.

A la 75ème, Mamamada, sa boule cristal à la main, explique à Casanova avec fureur qu’il faut absolument le faire rentrer, car dans sa vision Blondel, aveuglé par ses larmes, allait bientôt manquer une parade. Casanova, cartésien s’il en est, refuse net tout en regardant le Téfécé encaisser un but gag. Furieux, Zebina, qu’on croyait en cure dans le gers, entre sur la pelouse en déambulateur pour recadrer son équipe.

Casanova, furieux, se décide à faire entrer Mamamada, non pas au goal mais en attaque, afin de profiter de son jeu de tête et suppléer Ben Yedder, qui part sur le champ en boite de nuit sur la croisette (Rivière étant quant à lui indisponible pour un corps au pied).

A la 82ème, Blondel est remplacé par Braaten, qui a enfin trouvé un poste où il n’a pas besoin de courir. Il ne tardera pas à récolter un carton jaune, pour avoir joué la montre sur un dégagement alors que son équipe est menée au score. Le coach violet s’apprêtait à l’insulter, mais dans la minute qui suit, le tef égalise sur une frappe de Sissoko, qui rebondit sur le toit du Stade avant de retomber dans le but.

C’est la dernière minute. Le tef se lance à l’attaque de toutes ses forces. Sur le côté droit, Mamamada envoie un centre magnifique, qui rebondit sur Etienne Capoue, en train de finir son 2ème Asterix dans un coin, puis s’envole dans ciel niçois avant de retomber sur un Sissoko occupé à faire des fucks aux émissaires de la juve qui se moquent de sa technique. Le ballon est dévié juste ce qu’il faut pour tromper Ospina et délivrer les 8 supporters toulousains ayant fait le déplacement. Andrea le chypriote, parmi eux, sera tout heureux de récupérer la chaussette qu’Ali viendra lancer sur le kop violet pour fêter la victoire. Score final, 5-6 pour le TFC.

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Le soir même, Pierre Menès critiquera un « match ennuyeux, comme toujours avec le TFC », avant de changer d’avis quelques heures plus tard comme à son habitude. Wissam, en apprenant les propos tenus par Pierre Menès, déclarera, furieux : « Sale Gros ». Puis il ajoutera « Moi vivant, jamais tu rentres au Shanghai, sur la vie de ma reum ».

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Les notes des joueurs

Blondel (Braaten 82) 9/10. Ayant su maitriser ses émotions, Olivier a pu sortir un match d'exception avant d'être suppléé par Dany la Tornade. On aura vite fait d'oublier les 5 buts encaissés tant sa générosité et son engagement furent exemplaires.

Aurier 7/10. Une prestation solide du jeune franco-ivoirien dont l'allure, à mi-chemin entre Luyindula et 50 Cent, augure des lendemains heureux.

Capoue 6/10. Etienne a fait le taf. En première période, il a pris le temps de profiter des derniers rayons du soleil azuréen. Après la pause, il s'est toutefois levé pour sa promenade hebdomadaire et a pu, par mégarde, dévier certaines passes qui se sont alors transformées en vrais ballons de but. La marque des joueurs de talent.

Abdennour 5/10. Malgré deux buts contre son camp, Aymen ne s'est pas laisser perforer. Pris à parti par Jérémy Pied, abattu en plein vol d'un tacle assassin, le tunisien aurait répondu "touchez ma bosse, Monseigneur". Des propos à confirmer.

Ninkov 4/10. Pavle, surnommé "Prison Break" par ses coéquipiers, ne risque pas de redevenir titulaire de sitôt. Trop brouillon sur ses interventions, il commettra l'irréparable contre Traoré, qui ne s'en relèvera pas.

Akpa Akpro 0/10. La note est sévère mais juste pour ce jeune joueur ayant déjà tous les défauts d'un joueur en fin de carrière. Trop inconstant à tous les postes qui lui furent confiés (DC, MD, latéral G/D), JD n'a pas su assurer l'intérim. Casanova déclarera séchement: "Chapi Chapo ? Le Pascal Chimbonda du pauvre". Des mots qui résonnent encore aujourd'hui comme une mise à mort programmée. Aurait-on désigné le nouveau bouc émissaire du vestiaire ?

Didot (Sirieix 66) 2/10. Il ne suffit pas d'être breton, petit et dégarni pour être un footballeur de talent. C'est la dure leçon qu'aura appris Etienne au terme de cette rencontre. Auteur de trois reprises de l'épaule en première période, il n'aura toutefois jamais amené de réel danger devant les cages d'Ospina.

Sissoko 4/10. Moussa, également appelé "le camionneur saoul", a marqué son premier but de la saison sur une action dont il a le secret. À force de malentendus et de contres favorables, notre international a su trouver la brèche. Trop de déchets par ailleurs.

Regattin 8/10. Comme quoi, le physique ne fait pas tout ! Notre Freddy Krueger du sud ouest a fait preuve d'envie et de solidarité, ouvrant même par deux fois le chemin des filets à Ben Yedder, qui lui avait avancé un kebab en marge de la rencontre.

Djalo 7/10. Le portugais aura bien figuré lors de cette rencontre. Pourtant, il était incertain jusqu'au coup d'envoi, ayant été intoxiqué la veille par les lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre alors qu'il manifestait sur les boulevards toulousains en faveur d'une cause qui lui est chère.

Ben Yedder (Ahamada 75) 1/10. Il ne suffit pas de marquer des buts pour être un bon attaquant ! Sur son troisième but, Wissam a cru bon de glisser sur ses genoux, endommageant la pelouse du stade du Ray. En temps de crise, il s'agirait de faire preuve d'un comportement plus respectueux vis-à-vis de ses coéquipiers, de la ligue et de ses parents.

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14ème journée : Toulouse – Lyon

Dans la douce froideur automnale, l’effervescence grandit dans la ville rose. La foule, comme animée d’une passion commune, se dirige dans la même direction. Venant tant de la rive gauche que de la rive droite, tous n’ont qu’une destination: l’île du Ramier. En effet, le parc des expositions abrite ce jour le salon des arts rupestres du pays cathare, une exhibition à ne manquer sous aucun prétexte.

De l’autre côté de l’île, tandis que quelques cinquantenaires à l’allure suspecte sortent des fourrés du bois, c’est un autre spectacle qui se prépare en l’enceinte mythique mi-comique du Stadium. Au milieu des supporters lyonnais, quelques supporters toulousains de la région ont tout de même fait le déplacement. Le capitaine Zébina a même mobilisé les pensionnaires de sa maison de retraite des Derniers Soupirs pour venir soutenir les Violets.

A l’approche du coup d’envoi, la pression monte. L'opération "Vieux Supporters Citoyens" est un succès : les claquements des dentiers supplantent vite les chants lyonnais. Pendant qu’Olivier Blondel tente de contrôler ses émotions par quelque prière vaudou, Jean-Daniel Chapi Chapo cherche désespérément une borne Vélib pour se garer. En désespoir de cause, il l'accrochera à une caravane merguez-kebab. Il ne le retrouvera plus. Blondel sera particulièrement attristé par cette disparition.

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Le coup d’envoi est donné. Le capitaine violet, associé à Abdennour en défense centrale, arbore sa plus belle minerve. Ils seront entourés par Aurier, dit le marathonien, et Mbengue, le tranquille. Capoue installera cette fois son transat au milieu du terrain. Devant lui officieront Caliméro Tabanou et Moussa Sissoko, accompagnés par le trio de poche : Didot, Regattin et Ben Yedder. Akpa Akpro prend place sur le banc, pour couvrir tous les postes.

Dès les premières minutes, l’entraineur lyonnais est furieux. En effet, Rémi est sur ses gardes et il crie à Malbranque: « Sus à ces branques », consigne qui sera mal comprise et contraindra Moussa Sissoko à le remettre à sa place, en lui indiquant néanmoins discrètement la direction du petit bois qui longe le stade.

A la 20ème minute, après un début de match équilibré, Gourcuff a finalement fini d’ajuster sa coiffure. Il passe alors en revue la défense toulousaine. Capoue, effectivement plongé dans une revue (« Envies d’Ailleurs »), ne sourcille pas. Pendant que Zébina revient défendre en boitant, Gomis hérite de la gonfle. La panthère fait face au tigre d’Istanbul. Il ne passera pas.

La contre-attaque s’organise et Sissoko, aux 40 mètres, tente un lob sur Rémi Vercoutre d’une frappe terrible, tellement au-dessus qu’elle repart en arrière et finit par tromper Blondel, qui se remettait encore de ses émotions de la dernière action.

Casanova, se faisant violence, lance ses troupes à l’attaque. Mais le Téfécé retombe dans ses travers. En pointe, Wissam ne semble pas très en forme. En effet, le Shanghai organisait hier soir la soirée Culture Beat, gratuite pour les gros seins. De son côté, Sissoko essaye d’attirer l’attention des émissaires du CSKA Tchernobyl, venus superviser Firmin, en tirant dans leur direction. Tous ces ballons feront le bonheur des vigiles de la piscine Nakache. Pour subvenir à l'ennui, les écrans géants rediffusent d'anciens épisodes d'Un Gars Une Fille.

A la 38ème, pendant qu’Abdennour harangue ses troupes, Lissandro est lancé en profondeur et contourne Zébina, en train de se masser le mollet couché dans la surface. Blondel ne parvient pas à enchainer une cinquième parade de classe mondiale, et les Violets encaissent un second but. 0-2.

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À la mi-temps, le challenge Gérontofoot, qui oppose l'AS Derniers Soupirs 1907 à l'Entente Fin de Vie Castanet-Tolosan, fait rage. En jeu: un fauteuil roulant JD Promotion/Nicopatch.

Au détour de la buvette, nous rencontrons Alain Giresse. L'ancien technicien qui, par le passé, avait guidé le TFC vers les sommets (sic), n'est plus que l'ombre de lui-même. "Chiquito" - comme le surnomment ses compagnons d'infortune du campement SDF mitoyen, empeste l'alcool. "Vous direz à Casa qu'on lui réserve une place près du feu", nous dit-il, moqueur, avant de perdre connaissance. Il sera évacué par les enfants stadiers - nouvelle opération citoyenne du président Sadran.

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La 2ème mi-temps débute. Capoue, qui souhaite s’économiser pour le prochain match de l’équipe de France (prévu pour mars 2013) et Zébina (blessé au dos, aux jambes et à la tête, alouette) ont été remplacés par Pantxi Sirieix et Issiaga Sylla, recrue exotique et économique du dernier mercato. En effet, Yago est suspendu jusqu’en septembre 2015 pour un tacle au pubis sur un des membres de la commission de discipline, lors de son dernier passage à la LFP.

Sylla, dès son entrée sur la pelouse, est poursuivi par la police d'un but à l'autre. "Ses papiers ne sont pas vraiment en règles...", nous confiera Braaten, l’air goguenard. En marge de la rencontre, des affrontements éclatent à la Bodega du Tef: Firmin lance sa manette de PS3 sur Vidal qui jouait la montre afin de "gagner du temps de jeu". Bangre observe la scène d'un œil abstrait.

Sur le terrain, le beau basque s’associe au charismatique breton pour remobiliser la jeunesse dorée toulousaine et, contre toute attente, c’est un succès. Les attaquants toulousains font feu de toute part et le match prend une toute autre tournure.

Le but lyonnais est assiégé. « C’est fort Alamo !! » se félicitent les Indians.

Sissoko multiplie les frappes au-dessus, alors que Didot enchaîne les reprises de l’épaule, sans pour autant inquiéter Remi Vielle Croûte. C’était sans compter l’arrivée de Fodé Mansaré qui commence son échauffement sur le bord du terrain. Oublié à l’infirmerie depuis 2 ans, il est enfin rétabli. Les gones, décontenancés par les dreadlocks du fier guinéen, leur ancien bourreau, sont pris en défaut et Régatine réduit la marque : 1-2.

Le Stadium exulte. Wissam rejoint les supporters pour faire la fête avec eux et sous la pression de ses nouveaux amis, il projette un fumigène qui finit par atterrir sur Pantxi Sirieix, dont les cheveux d’ange prennent instantanément feu. Stupeur puis hilarité dans les travées du Stadium.

Furieux, il intime à Casanova d’effectuer le changement. Malheureusement, Fodé, en s’échauffant, s’est blessé de nouveau : double rupture des ligaments croisés avec fracture des deux genoux et du talon d’Achille, assortis de 3 mois de sursis. « Son pronostic vital est engagé », annoncent les brancardiers supporters d’un ton désabusé. Le Stadium, uni comme un seul homme (et qui fait d’ailleurs autant de bruit qu’un seul homme) scande « ce n’est qu’un au revoir » pendant que Djalo fait son entrée après avoir parfait son fond de teint.

C’est déjà la 85ème minute. Olivier Blondel, qui n’a plus l’habitude de disputer des matchs entiers, pense que c’est la fin du temps additionnel. Sur le corner, le portier toulousain prend alors ses responsabilités et, comme en transe, il effraie les défenseurs lyonnais qui lui laissent tout le loisir de crucifier son homologue. Par solidarité pour celui-ci, il ne fêtera pas son but, si ce n’est d’une larme discrète.

Quelques minutes plus tard, l’arbitre siffle la fin du match, sous la pression de Moussa Sissoko, qui souhaite rattraper les émissaires ukrainiens qui viennent de quitter le stade. Score final : 2-2.

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Au micro de Canal+, Casanova estimera que le Téfécé n’est pas à sa place en tenant le leader en échec, et il rappellera la priorité du club : « le maintien sinon rien ».

Plus tard dans la soirée, Pierre Menès, en apprenant le score final, fera un AVC.

« C’est l’effet Nutella », commentera Didot, narquois.

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