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il y a 54 minutes, CAHORS a dit :

C'est typique ce que je n'aime pas chez un arbitre, le gus cherche à faire le show en innovant...C'est lamentable.

Qu'un arbitre se trompe ce n'est pas grave, ça arrive cela fait partie du jeu mais un arbitre doit rester dans l'esprit, y a jaune rien de plus.

C'est typiquement le genre d'action qui peut inspirer Varela pour demain:ninja:

Il s'est trompé, mais en même temps, c'est le principe de "se tromper". C'est qu'il faut qu'il y ait une erreur :ninja:

Lamentable ? Mouais. J'en ai vu des arbitrages lamentables, j'aurais aimé qu'ils s'arrêtèrent à ça 

il y a 43 minutes, GG a dit :

@PatMan J'ai jamais dit qu'il n'y avait pas une double faute, pourquoi tu me demandes si c'est toléré ? L'arbitre a arbitré de façon bête et méchante, comme un programme informatique : faute-sanction-jaune-faute-sanction-jaune-rouge. Super. Avec un minimum jugeote et de sang-froid, il aurait mis 1 seul jaune+ un gros avertissement verbal pour calmer le joueur et tout le monde était content.

Tu me parles de l'esprit du jeu. Perso je trouve que le joueur n'y est pas du tout.

L'arbitre voit 2 fautes qui méritent un jaune chacune. Je ne connais pas la règle actuelle, il se trompe peut-être. Mais bon, c'est insolite mais pas scandaleux.

En plus Arsenal a gagné je crois.

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Il y a 2 heures, GG a dit :

Cohérent ? Cohérent par rapport à quoi ? A l'arbitrage, au règlement ? Sûrement pas par rapport à l'esprit du jeu en tout cas. Le mec n'a agressé personne, blessé personne, il n'a pas annihilé une occasion de but. Il met la main sur un joueur qui s'éclate au sol en gueulant comme un goret, ensuite poussette dans le dos d'un mec qui attendait que ça et qui se laisse tomber par terre en plongeant. Et bien sûr il tombe sur l'arbitre justicier qui rêvait de faire la une du fil d'actualité d'RMC Sport pendant toute une journée. C'est beau le foot...

 

C'est marrant, moi je trouve au contraire que c'est superbement arbitré.

1ere faute d'anti jeu on ne peut plus clair, mais il laisse jouer pour laisser continuer l'action avec déjà certainement en tête qu'il va infliger un jaune dès le prochain arrêt de jeu.

Derrière l'autre refait une faute qui mérite un jaune (anti jeu grossier encore une foi), donc re-carton jaune, désolé mais c'est le règlement.

Et donc il donne jaune + jaune, je ne vois vraiment pas comment faire autrement.

C'est comme un excès de vitesse, rien à faire si tu t'es fais prendre 5 minutes avant sur un autre radar...

il y a 6 minutes, GG a dit :

Oui, pour l'arbitrage. L'arbitre avait le choix entre appliquée bêtement la règle, ou faire un peu de pédagogie et calmer les esprits. Il a choisi.

 

Non il avait le choix entre appliquer le règlement ou non, il a choisi d'appliquer le règlement :grin: 

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il y a 14 minutes, Piou a dit :

C'est marrant, moi je trouve au contraire que c'est superbement arbitré.

1ere faute d'anti jeu on ne peut plus clair, mais il laisse jouer pour laisser continuer l'action avec déjà certainement en tête qu'il va infliger un jaune dès le prochain arrêt de jeu.

Derrière l'autre refait une faute qui mérite un jaune (anti jeu grossier encore une foi), donc re-carton jaune, désolé mais c'est le règlement.

Et donc il donne jaune + jaune, je ne vois vraiment pas comment faire autrement.

C'est comme un excès de vitesse, rien à faire si tu t'es fais prendre 5 minutes avant sur un autre radar...

Non il avait le choix entre appliquer le règlement ou non, il a choisi d'appliquer le règlement :grin: 

La vache vous allez vous régaler quand le foot sera arbitré par des bots et des lignes de code :)

Même les flics sont pas si cons quand ils te contrôlent pour plusieurs fautes, en général tu ne payes jamais l'addition complète.

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Phil Foden à l'Etihad Campus, le centre d'entraînement de City. (Photo Sébastian Leban/L'Équipe)
 
Phil Foden à l'Etihad Campus, le centre d'entraînement de City. (Photo Sébastian Leban/L'Équipe)
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Entretien avec Phil Foden (Manchester City) : « Je n'ai jamais pensé que j'étais différent »

Du début à la fin d'une action de City, de son statut de jeune promesse à celui de coqueluche du Royaume-Uni, Phil Foden décrypte son jeu et son ascension.

Thymoté Pinonmis à jour le 12 février 2022 à 08h00
 
 

« Que se passe-t-il dans votre cerveau lorsque le ballon est bas sur le terrain, dans les pieds des premiers relanceurs ?
Dans ces zones-là, dans notre camp, il ne faut pas qu'on perde la balle. C'est ça, la première chose qui me vient en tête. Donc j'essaie d'offrir des solutions pour faciliter la vie du porteur, de me préparer à recevoir le ballon et à ne pas le rendre à l'adversaire si on me touche. Lorsqu'on est bas sur le terrain, je fais attention à ça. Et quand ce sont les défenseurs qui ont la possession, encore plus bas, j'essaie simplement de comprendre ce qu'ils veulent faire, d'anticiper la suite.

 
 

Mais vous avez une sorte de position à tenir absolument jusqu'à un certain stade, jusqu'à ce que la balle atteigne des zones bien précises, non ?
Oui, oui ! J'essaie de rester aussi haut que je le peux sur le terrain. Ne serait-ce que pour que le défenseur m'ait sur le dos. Ensuite, s'il est trop collé à moi, je vais m'adapter, peut-être remiser en une touche, mais l'idée est de rester assez proche de lui. Notamment lorsque je joue ailier gauche. En tous les cas, on en revient au même : plus haut je suis, mieux c'est.

Si on a voulu démarrer par le jeu sans ballon, c'est parce qu'il semblerait que vous ayez eu besoin d'évoluer. Adolescent, vous n'aimiez rien de plus que décrocher, être à l'initiative...
(Il sourit.)
 Vous savez comment c'est quand on est tout jeune...

Oui, oui, on a revu vos matches...
(Il se marre.)
 Dans les catégories de jeunes, tu décroches assez bas, tu veux toucher des ballons, régler tous les problèmes. Bref, prendre le jeu à ton compte. Mais quand tu joues pour l'équipe première de Manchester City, il te faut évoluer bien plus haut. Il y a plein de gens super talentueux plus bas pour t'emmener les ballons. Quand j'étais petit, j'adorais faire ce que nos milieux font actuellement. Mais mon job, à présent, c'est de marquer des buts et de délivrer des passes décisives. J'ai développé mon jeu de façon à pouvoir être plus efficace autour de la surface adverse.

Phil Foden
21 ans. Né le 28 mai 2000 à Stockport (Angleterre), 1,71 m ; 69 kg. Milieu offensif. International anglais (13 sélections, 2 buts).
Parcours : Manchester City depuis 2009 (depuis 2016 avec les pros).
Palmarès : Coupe du monde U17 2017 ; Championnat d'Angleterre 2018, 2019 et 2021 ; Coupe d'Angleterre 2019 ; Coupe de la Ligue 2018, 2019, 2020 et 2021 ; Community Shield 2019.

Ç'a été dur d'intégrer ça, de devenir un joueur légèrement différent ?
Ça m'a pris quelques années, en tout cas. Il a d'abord fallu que j'intègre l'équipe première, que je m'habitue à un nouveau type de football. J'ai eu besoin de beaucoup d'entraînements pour ça, pour me sentir à l'aise, pour mieux comprendre le jeu. Mais maintenant, c'est bon.

À quel point Pep Guardiola a-t-il été important ? On dirait qu'il vous a enseigné l'art de la patience, sur et en dehors du terrain...
Il a fait un travail fantastique ! J'avais l'habitude d'être titulaire chez les jeunes, alors il a pris le temps de m'expliquer pourquoi j'allais moins jouer. Il m'a dit que je devais être patient, lui faire confiance. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que ça paie. Je joue beaucoup plus en tout cas. (Il sourit.)

Votre passion pour la pêche, à laquelle vous consacrez une bonne partie de votre temps libre, a-t-elle joué un rôle ?
(Il éclate de rire.)
 La pêche, c'est l'art de la patience, oui. La comparaison est pertinente. Il faut savoir attendre les choses dans la vie et rester tranquille quand elles mettent un peu de temps à arriver. Quand vous êtes sur le banc, notamment... Mais j'avais compris ce que voulait faire Pep. Et je crois qu'il savait également parfaitement ce qu'il faisait.

Expliquez-nous comment il vous a géré au quotidien, comment il a fait attention à ne pas vous cramer.
Je ne sais pas trop comment expliquer. Il y a quelques mois, il est venu me voir pour me faire comprendre que j'étais dans la bonne direction, par exemple. Il m'a dit qu'il fallait que je continue. Mais vous savez, avec lui, on n'a pas trop le choix. Son jeu, c'est ça : une approche collective du football. Donc tout le monde doit tout le temps être à fond, dans un état d'esprit positif, sinon ça ne fonctionne pas. Que l'on débute ou non, on doit être à bloc. Il veut que vous travailliez pour l'équipe toute l'année. C'est comme ça, il n'y a pas d'autre option.

Le 4 mai 2021, lors de la demi-finale retour de Ligue des champions, Foden, passeur décisif lors du second but mancunien (2-0), avait sans cesse apporté du danger dans la surface de réparation parisienne. (Photo Simon Stacpoole/L'Équipe)
 
Le 4 mai 2021, lors de la demi-finale retour de Ligue des champions, Foden, passeur décisif lors du second but mancunien (2-0), avait sans cesse apporté du danger dans la surface de réparation parisienne. (Photo Simon Stacpoole/L'Équipe)

Quand avez-vous senti que vous étiez en train de devenir un joueur majeur de cette équipe ?
Déjà, ici, tout le monde peut jouer à n'importe quel moment. Mais je dirais que mon statut a légèrement évolué la saison dernière. J'ai commencé à débuter pas mal de matches et à plutôt bien jouer. Disons que mes performances étaient devenues plus... consistantes (16 buts et 10 passes décisives en 50 matches). Donc je situerais l'évolution à la saison dernière, celle qui correspond à mes meilleurs mois à City. C'est à ce moment-là que j'ai vraiment pris confiance. Pour ce qui est de l'exercice en cours, j'ai dû me remettre de cette blessure (touché à un pied à la fin de l'Euro, il n'a repris la compétition que mi-septembre), ç'a pris un peu de temps.

Et sur le terrain, quand sentez-vous que les choses accélèrent, que l'estocade doit être portée après une phase de possession ? Y a-t-il des signaux spécifiques ?
Déjà, il faut savoir que le manager nous demande régulièrement de changer de rythme. Mais là, on entre dans la tactique pure. Car les signaux dont vous parlez, les éléments déclencheurs, dépendent également de si l'adversaire joue à quatre ou à cinq derrière. S'ils sont à cinq en défense, le rythme va souvent être un peu plus lent et on va devoir prendre son temps. S'ils sont à quatre, on va sans doute avoir l'opportunité d'être plus agressifs dès le départ de nos actions ou presque. C'est difficile d'apporter une réponse précise, de vous annoncer que tel ou tel élément déclenche systématiquement telle ou telle chose. Il y a la théorie et la pratique. Tout ça varie aussi en fonction du rythme auquel le match se joue. Le plus important, c'est d'être capable de s'adapter à ce rythme et au match que l'adversaire nous propose. Et donc de savoir faire différentes choses...

C'est ça, City, un mélange de fondamentaux et de libre interprétation des situations ?
C'est exactement ça ! Et si on respecte cet équilibre-là, le jour du match il y a peu de chance qu'on passe à côté de la rencontre. En ce moment, par exemple, l'équipe a parfaitement trouvé l'équilibre, le bon dosage, et c'est pour ça qu'on est aussi performants.

Depuis le départ, vous nous parlez du jeu de l'équipe. Mais la manière dont vous l'évoquez correspond également parfaitement à l'idée que l'on se fait de votre style de jeu à vous, individuellement. C'est comme si vous étiez né pour jouer ici...
Oui, oui, je vois ce que vous voulez dire. J'ai grandi ici, évolué dans les équipes de jeunes et j'ai toujours été fan de ce club. Un vrai fan, hein ! Ça aide.

« Ma vraie position favorite, c'est probablement entre le poste de 8 et celui de 10 »

Phil Foden

 
 
 

Vous ne vous êtes jamais projeté ailleurs, dans un autre contexte ?
Non ! Et puis, ici, on m'a rapidement donné l'opportunité d'intégrer l'équipe première. Et, quand on vous offre une telle chance dans la vie, il vaut mieux la saisir. Donc, non, ç'a été un processus très naturel. Et maintenant, j'ai juste envie que cela dure...

Devenir professionnel, c'était une chose. Il vous a ensuite fallu intégrer le logiciel Guardiola. Comment devient-on capable d'interpréter ce fameux rôle de faux 9 sous ses ordres ?
Le mérite en revient totalement au coach. On a beaucoup travaillé ensemble depuis que j'ai intégré l'équipe première. Ce sont des petites choses, des petits détails tactiques qui vous permettent d'être à la hauteur. Mais, après ça, une fois que vous avez compris, vous n'êtes pas enfermé dans un rôle et c'est ça qui est cool ! Que vous jouiez faux 9 ou sur un côté, comme c'est le cas pour moi cette saison la plupart du temps, vous avez le droit d'aller vous balader ailleurs. Il y a plusieurs matches cette saison où j'ai dû changer deux ou trois fois de position dans la même rencontre.

Ça passe par des petits échanges avec vos coéquipiers durant la partie ?
Même pas ! Au tout début, on en parlait, sûrement. Mais on n'a désormais même plus besoin de se dire ce genre de choses... Vous prenez les informations, regardez où se situent les uns et les autres, puis vous suivez votre instinct.

C'est plus facile avec des joueurs qui savent mettre leur ego de côté...
Déjà, oui. Et puis, ce qu'il ne faut pas négliger non plus, c'est le fait qu'on se connaisse tous très bien. Vraiment très bien. (Il insiste.) Honnêtement, on a vraiment une top équipe, des mecs généreux, qui courent les uns pour les autres.

Qu'est-ce que vous préférez, vous ? On a l'impression que vous n'avez pas de position fétiche...
Ma vraie position favorite, c'est probablement entre le poste de 8 et de 10, et j'y retournerai certainement un jour. Je l'espère, parce que je sais que c'est quelque chose qui me va bien. Mais je vois ça comme une chance, le fait d'avoir navigué entre plusieurs rôles depuis que je suis pro. Et sincèrement, je prends également beaucoup de plaisir en tant qu'ailier gauche ou faux 9. C'est bon de pouvoir se dire que, peu importe la position à laquelle on doit jouer, on va se sentir à l'aise et kiffer.

Face aux milieux des Blues Mateo Kovacic et N'Golo Kanté, des adversaires qu'il juge coriaces. (Photo Sportimage/Alamy Stock Photo)
 
Face aux milieux des Blues Mateo Kovacic et N'Golo Kanté, des adversaires qu'il juge coriaces. (Photo Sportimage/Alamy Stock Photo)

Ce cocktail vous permet de renvoyer une impression de facilité qui a parfois de quoi déconcerter. Est-ce qu'il y a des zones, des moments, durant lesquels le ballon vous brûle tout de même plus les pieds que d'autres ?
Oh oui ! Jouer en Premier League c'est... (Il cherche ses mots.) un challenge permanent ! Et ce n'est pas toujours aussi facile que cela en a l'air. Les matches à l'extérieur, notamment. Dernièrement, celui contre Crystal Palace (défaite 0-2, le 30 octobre 2021) a été très compliqué, par exemple. Je n'avais pas beaucoup d'espaces à exploiter, peu de ballons. Je vois ce que vous voulez dire mais, non, c'est difficile.

Contre qui est-ce le plus dur ?
Chelsea, probablement. Ils jouent à cinq derrière, réduisent constamment les espaces. Il n'y en a jamais beaucoup entre leurs milieux et la défense, par exemple. Oui, Chelsea, c'est le plus dur. Cette année, on a relevé le défi (1-0 à chaque fois pour City), mais c'est toujours difficile face à eux.

C'est à cause de « notre » milieu de terrain français, ça... Vous avez récemment déclaré avoir l'impression d'avoir à faire à deux N'Golo Kanté en même temps lorsque vous l'affrontez...
C'est... incroyable. Quel joueur ! Il est partout. Ils sont constamment trois au milieu, un autre et lui. (Il se marre.) C'est l'un des mecs contre qui c'est le plus dur de jouer au foot, tout simplement.

Finalement, qu'est-ce qui a été le plus déterminant dans votre réussite : l'académie de Manchester City ou la rue ?
Les deux, honnêtement. Le fait d'avoir joué contre des mecs plus vieux et plus costauds que moi dans la rue, ça m'a beaucoup apporté. Sans ça, je n'agirais probablement pas aussi vite aujourd'hui. Mes contrôles, ma manière de me retourner rapidement, ça vient de là. J'ai ensuite croisé la route de tops éducateurs à l'académie. J'y ai appris plein de choses, techniquement mais aussi tactiquement. Donc c'est dur de trancher, voire impossible. En fait, je suis un mix de ces deux cultures.

Il y a une légende qui dit que vous avez bénéficié des conseils d'un entraîneur d'athlétisme pour courir plus proprement et donc gagner en vitesse...
(Il coupe.)
 Quoi ? C'est quoi cette histoire ? C'est faux ! (Il se marre.) Je ne sais pas d'où ça vient.

« Mes contrôles, ma manière de me retourner rapidement, ça vient de la rue »

Phil Foden

 
 
 

Rapprochons-nous encore un peu plus du but. Comment devient-on « tueur » ?
Tout ça découle de la volonté de toujours être dans les 16 derniers mètres. Si vous m'observez jouer, vous verrez que je fais toujours en sorte de plonger vers la surface quand je sens que la différence vient d'être faite. Ça ne dépend quasiment que de ça, de l'envie d'être là pour pousser les ballons au fond. Il faut faire ces courses. Et ça vaut le coup ! C'est si kiffant, de marquer...

Inutile, donc, de vous demander de choisir entre le tir et la passe...
Je sais que vous avez posé cette question à Kevin (De Bruyne) il y a quelque temps. Et je sais qu'il a choisi la passe décisive. Il a le droit. (Il lève les yeux au ciel et se marre.) Moi, je vous parlerais du tir, du but ! C'est la meilleure sensation au monde.

Racontez-nous la connexion qui semble exister entre vous deux.
Kevin, vous savez qu'il sait (là où vous allez vous déplacer) ! Si vous faites le bon appel, vous savez qu'il va donner le bon ballon. Ce gars ne rate pas ses cibles. Ça fait deux ans qu'on joue très régulièrement ensemble, on se connaît, ça marche bien.

Qui a été le joueur expérimenté le plus important pour vous, hors du terrain ?
Je dirais Vincent Kompany. Il a vraiment pris soin de moi. Quand j'ai débarqué dans ce vestiaire, j'étais si jeune... Il m'a particulièrement bien traité, m'a mis à l'aise. C'était un grand capitaine.

Vu de loin, tout semble avoir été assez facile pour vous. Mais n'est-ce pas parfois lourd d'être Phil Foden ?
C'est évidemment beaucoup de pression, oui. Lors des premiers matches avec l'équipe pro, j'ai ressenti ce poids, ce que vous décrivez. Ce n'est pas que je ne le ressens plus mais, match après match, j'ai appris à gérer. Vous devez vous en tenir à ce qu'il va se passer sur le terrain, essayer d'oublier le reste, ce qui vous entoure.

Au sein de l'équipe première de City, au côté de Pep Guardiola, l'Anglais a notamment appris à gérer sa fougue et son impatience. (Photo Sébastian Leban/L'Équipe)
 
Au sein de l'équipe première de City, au côté de Pep Guardiola, l'Anglais a notamment appris à gérer sa fougue et son impatience. (Photo Sébastian Leban/L'Équipe)

Pour résister à la pression, avez-vous opté pour le yoga, la méditation, la musique ?
Je ne suis pas vraiment dans ces trucs-là. J'essaie juste de « switcher » dès que je franchis la ligne de touche qui sépare le terrain du reste.

Vous arrivez vraiment à déconnecter, à penser à autre chose ?
Mon fils m'aide pour ça. (Il est le papa de Ronnie, 3 ans.) Le voir grandir, l'observer, ça fait relativiser. Et puis, sinon, mais vous le savez déjà, j'adore aller pêcher. C'est ma manière à moi de couper, notamment après les matches compliqués. Au bord de l'eau, je parviens à me relâcher, à laisser les choses telles qu'elles sont.

Avez-vous pleinement conscience de ce que vous représentez en Angleterre ? Lors de notre dernière visite à Manchester, notre chauffeur de taxi nous a, par exemple, avoué qu'il aurait aimé que vous soyez son fils.
Mais non ? Vraiment ? C'est fou ! Mais oui, je ressens cet amour. Notamment quand je reviens où j'ai grandi, à Stockport (dans la banlieue sud du Grand Manchester). Et puis dans le stade aussi. Mais alors cette anecdote-là, on ne me l'avait jamais racontée. (Il éclate de rire.)

Qu'est-ce qui a le plus changé ? La manière dont l'adversaire vous traite ou celle dont le public vous regarde ?
Je dirais la manière dont les gens me jugent. C'est pour ça que j'ai vraiment pris mes distances avec les réseaux sociaux, par exemple. Je n'y vais presque plus. Je n'aime pas ça. (Il grimace.)

« Je peux très vite être de mauvaise humeur après les rencontres. J'ai toujours l'impression que j'aurais pu mieux faire »

Phil Foden

 
 
 

Les jugements, ce sont aussi les classements de fin d'année, les meilleurs espoirs, les meilleures progressions individuelles. Êtes-vous attentif à tout ça ? Ne mentez pas, on sait que vous avez regardé la cérémonie du Ballon d'Or (il a terminé à la 25e position pour sa première nomination).
Je prends le positif ! Ce n'est pas toujours simple d'être constamment jugé, mais j'essaie de ne pas trop y songer. Je parviens assez facilement à mettre ça de côté, à me concentrer sur le terrain. Et puis, de toute façon, je n'ai jamais pensé que j'étais différent, je n'ai jamais fonctionné comme si j'avais un don, pensé que j'allais devenir ceci ou cela. Je sais ce que les gens disent, ce qu'ils ont toujours dit, mais je suis concentré sur ce que j'ai à faire. J'ai encore beaucoup de boulot...

Passons à l'après-match. Qu'est-ce que vous vous dites lorsque vous rentrez chez vous ?
Honnêtement, je peux très vite être de mauvaise humeur après les rencontres. J'ai toujours l'impression que j'aurais pu mieux faire. Alors je revois systématiquement la partie. Je reçois très vite un clip avec toutes mes actions et je le regarde sur mon téléphone. Ça résume assez bien la personne que je suis : je veux toujours mieux faire.

Vous nous avez raconté la manière dont vous vivez une attaque de City et comment vous avez progressé pour mieux les mener à bien. Pour conclure, décrivez-nous la fin d'action et la fin de saison rêvées.
On va reparler de « KDB » ! Kevin fait le boulot, trouve une bonne passe et je conclus. C'est ça, l'action rêvée. Disons... en finale de la Ligue des champions. C'est la compétition après laquelle nous courons. On souhaite aussi remporter la Premier League, bien sûr, mais je ne vais pas vous mentir : on veut la Ligue des champions !

Mais votre objectif ultime est ailleurs, non ? Certaines personnes racontent que la seule chose qui vous anime, c'est de rester dans le coeur des fans de City...
Je ne sais pas si c'est la seule chose qui compte, mais c'est très important pour moi, oui. J'ai envie de continuer de les rendre fiers, j'ai envie de les impressionner.

Making of
Lieu : Lui à l'Etihad Campus, le centre d'entraînement de City, nous dans les locaux de France Football. Seuls les photographes sont actuellement admis sur place.
Durée : Trois quarts d'heure, plus quinze minutes de shooting.

Autres personnes présentes : Alex Rowen, responsable communication du club, et Sébastien Leban, notre photographe.

Langue : Anglais avec un accent typiquement mancunien et donc des phrases ponctuées de « mate » et de « eh ».

La note qu'il se donne : « Ten ! Ten ! C'était cool ! » nous a-t-il lancé avant qu'on le prévienne qu'on allait également le noter.  

La personne avec laquelle il rêverait d'aller pêcher : « Dans le monde entier ? Non, mais je suis obligé de choisir Scott Carson (le troisième gardien de City). Ce type est beaucoup trop drôle, mec ! »
publié le 12 février 2022 à 08h00mis à jour le 12 février 2022 à 08h00
 
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