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Topic livres


Toulousiano

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http://www.lemonde.f...31831_3260.html

Bon c'est pas tout ça mais va falloir s'y mettre:

A Vix je conseille Portnoy

A Yoda Un Homme

A miniboer J'ai épousé un communiste

La contrevie pour Rufus

La Tache pour Ekelund

Et La Pastorale Américaine pour les autres

c'est un plaidoyer en faveur du mariage pour tous ? :ninja:

:lol2: Ekelund la tache !

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je viens de le commencer, c'est truffé de références philosophiques et historiques. Je lis avec l'encyclopédie à côté de moi.

9782271074652.jpg

source : CNRS Editions

Donc, si je comprends bien le synopsis, c'est un truc du genre : les sociétés d'hier étaient "prévisibles", donc l'histoire d'hier est simple (en même temps, l'histoire de demain, c'est effectivement plus compliqué à écrire). Mais l'histoire d'aujourd'hui est infiniment moins simple et prévisible (normal puisqu'elle est d'aujourd'hui et que le présent offre moins de recul historique que le passé). Sauf qu'on nous dit le contraire (la fameuse fin de l'histoire).

j'ai bon ?

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Donc, si je comprends bien le synopsis, c'est un truc du genre : les sociétés d'hier étaient "prévisibles", donc l'histoire d'hier est simple (en même temps, l'histoire de demain, c'est effectivement plus compliqué à écrire). Mais l'histoire d'aujourd'hui est infiniment moins simple et prévisible (normal puisqu'elle est d'aujourd'hui et que le présent offre moins de recul historique que le passé). Sauf qu'on nous dit le contraire (la fameuse fin de l'histoire).

j'ai bon ?

L'idée force de ce livre c'est de montrer que les relations internationales ont changé de paradigme. L'auteur démontre que le jeu des relations internationales avant 1991 était essentiellement fondé sur des rapports conflictuels entre états (puis états-nations). Les états de l'époque moderne se seraient construits, façonnés, par leurs affrontements avec les états voisins. La guerre devenant alors un cadre permanent permettant de maintenir un équilibre géopolitique en Europe (par exemple). Guerre et paix se succèdent sans trop de phases de rémission. Il me semble que les périodes sans conflits ne dépassent jamais 30 ans (à vérifier).

Plus proche de nous, le monde bipolaire de la Guerre froide reposait sur le même concept en y ajoutant le conflit idéologique.

Or, avec l'implosion du blooc soviétique, les Etats-Unis sont restés la seule superpuissance mondiale (ou hyperpuissance selon Hubert Védrines). Et depuis 1991, les Etats-Unis et la plupart des grandes nations (comme la France) continue de concevoir les relations internationales selon cette vision de rapports d'état à état.

Mais, les menaces ont changé de natures, elles sont devenues multiformes et surtout déterritorialisées. Ainsi, la menace islamiste en Afrique subsaharienne est une menace dont les contours sont mouvants (avec les Touaregs, sans les Touaregs...) et dont les modes de combats sont très différents de ce que maitrisent les armées occidentales. C'est le fameux rapport de force asymétrique (la guerilla) qui oppose une armée professionnelle étatique, disciplinée, bien équipée, bien formée à une force militaire composée de fanatiques, organisées un groupes plus ou moins importants mais très mobiles.

Donc, selon l'auteur il est- temps de redéfinir les relations internationales en tenant compte de ces "nouveautés". je rajouterais que lorsque l'armée américaine cherche à imposer un pouvoir démocratique en Afghanistan, elle fait une erreur stratégique, elle impose son modèle sans tenir des particularités culturelles de cette région où le mode tribal est le seul qui fonctionne.

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L'idée force de ce livre c'est de montrer que les relations internationales ont changé de paradigme. L'auteur démontre que le jeu des relations internationales avant 1991 était essentiellement fondé sur des rapports conflictuels entre états (puis états-nations). Les états de l'époque moderne se seraient construits, façonnés, par leurs affrontements avec les états voisins. La guerre devenant alors un cadre permanent permettant de maintenir un équilibre géopolitique en Europe (par exemple). Guerre et paix se succèdent sans trop de phases de rémission. Il me semble que les périodes sans conflits ne dépassent jamais 30 ans (à vérifier).

Plus proche de nous, le monde bipolaire de la Guerre froide reposait sur le même concept en y ajoutant le conflit idéologique.

Or, avec l'implosion du blooc soviétique, les Etats-Unis sont restés la seule superpuissance mondiale (ou hyperpuissance selon Hubert Védrines). Et depuis 1991, les Etats-Unis et la plupart des grandes nations (comme la France) continue de concevoir les relations internationales selon cette vision de rapports d'état à état.

Mais, les menaces ont changé de natures, elles sont devenues multiformes et surtout déterritorialisées. Ainsi, la menace islamiste en Afrique subsaharienne est une menace dont les contours sont mouvants (avec les Touaregs, sans les Touaregs...) et dont les modes de combats sont très différents de ce que maitrisent les armées occidentales. C'est le fameux rapport de force asymétrique (la guerilla) qui oppose une armée professionnelle étatique, disciplinée, bien équipée, bien formée à une force militaire composée de fanatiques, organisées un groupes plus ou moins importants mais très mobiles.

Donc, selon l'auteur il est- temps de redéfinir les relations internationales en tenant compte de ces "nouveautés". je rajouterais que lorsque l'armée américaine cherche à imposer un pouvoir démocratique en Afghanistan, elle fait une erreur stratégique, elle impose son modèle sans tenir des particularités culturelles de cette région où le mode tribal est le seul qui fonctionne.

Ça me fait penser au livre que j'ai terminé et commenté à la page précédente. A la veille de la première guerre mondiale; Niels Bohr était bien loin de la sombre agitation de l'Europe à ce moment là, tout excité qu'il était par la prochaine publication de son premier article sur l'atome quantique. Excitation bien dérisoire au regard de ces millions de jeunes qui s’apprêtaient à mourir dans les 4 années suivantes. Mais en fait n'était-ce pas cette guerre qui était dérisoire au regard d'une des grandes découvertes de la science. Qu'est-ce qui reste de tous ces conflits mondiaux depuis plus de deux mille ans? Peut-être effectivement les contours des nations. Ces nations dont la durée de vie ne dépassera jamais quelques siècles alors que notre connaissance de la nature elle est définitive pour l'humanité. Bref c'est plutôt sur cette idée peut-être naïve que je pense qu'on devrait revoir les relations internationales et non en raison d'un nouveau rapport de force.

Je repense à une scène du film La Ligne Rouge de Terence Malick: des soldats américains avancent dans la jungle pour aller reprendre une montagne aux japonais. Au détour d'un chemin ils croisent un indigène à moitié nu; un gibier sur l'épaule, et qui ne leur adresse pas un regard. L'Histoire des hommes, telle qu'on l'enseigne dans les livres d'un conflit à un autre, a un côté parfaitement futile si on tire pas les conclusions qui s'imposent.

Voilà, un pavé dans la mare de Yoda :grin:

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Ça me fait penser au livre que j'ai terminé et commenté à la page précédente. A la veille de la première guerre mondiale; Niels Bohr était bien loin de la sombre agitation de l'Europe à ce moment là, tout excité qu'il était par la prochaine publication de son premier article sur l'atome quantique. Excitation bien dérisoire au regard de ces millions de jeunes qui s’apprêtaient à mourir dans les 4 années suivantes. Mais en fait n'était-ce pas cette guerre qui était dérisoire au regard d'une des grandes découvertes de la science. Qu'est-ce qui reste de tous ces conflits mondiaux depuis plus de deux mille ans? Peut-être effectivement les contours des nations. Ces nations dont la durée de vie ne dépassera jamais quelques siècles alors que notre connaissance de la nature elle est définitive pour l'humanité. Bref c'est plutôt sur cette idée peut-être naïve que je pense qu'on devrait revoir les relations internationales et non en raison d'un nouveau rapport de force.

Je repense à une scène du film La Ligne Rouge de Terence Malick: des soldats américains avancent dans la jungle pour aller reprendre une montagne aux japonais. Au détour d'un chemin ils croisent un indigène à moitié nu; un gibier sur l'épaule, et qui ne leur adresse pas un regard. L'Histoire des hommes, telle qu'on l'enseigne dans les livres d'un conflit à un autre, a un côté parfaitement futile si on tire pas les conclusions qui s'imposent.

Voilà, un pavé dans la mare de Yoda :grin:

l'enseignement de l'histoire devrait justement montrer les limites de certaines visions du monde alors qu'on est parfois dans l'effet catalogue ou le récit.

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