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Un Peu De Philosophie


koptolosa

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Non non je ne te laisse pas la palme d'or, je te bats, car j'ai eu la somptueuse note de 1/20 en Philo au bac :vrai:

Donc :ola: pour moi !

ps: par solidarité neanmoins ceci sera mon seul et dernier post sur ce Topic .

et tu as tort,

car eve va te proposer une pomme ou un petit-beurre

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  • 8 mois plus tard...

le point de vue d'un philosophe, visiblement d'accord avec L.JOSPIN,

ça a l'air long au début, mais en fait c'est assez court,

:

Bertrand Vergely, normalien et agrégé de philosophie enseigne la philosophie en khâgne à Orléans. Il est l’auteur d’un

grand nombre d’ouvrages d’initiation à la philosophie dans la collection « Les Essentiels »

aux éditions Milan ainsi que d’un certain nombre d’essais.

"

Le mariage gay ou la dictature de la confusion.

La question du mariage gay appelle dix remarques.

I) Il importe d’abord de distinguer la question de

l’homosexualité de celle du mariage gay. L’homosexualité

appartient à la sphère privée et renvoie à une histoire

singulière. C’est ainsi, il y a des personnes dans la société dont

la manière d’aimer consiste à aimer une personne du même

sexe. Pourquoi en est-il ainsi ? Nous n’en savons rien et nous

ne le saurons sans doute jamais, tant il y a de raisons possibles

à cela. Toujours est-il qu’il s’agit là d’une réalité que la

société se doit de respecter en offrant aux couples

homosexuels une protection de leur vie privée au même titre

que celle dont peut jouir chaque citoyen.

II) Le mariage gay relève en revanche d’une question qui

regarde tout le monde, celui-ci étant appelé à bouleverser de

manière irréversible la norme en vigueur en établissant une

nouvelle norme en matière de famille, de filiation et de

transmission, s’il vient à être adopté.

III) À l’origine, le mariage est une donnée naturelle. C’est

ainsi, pour faire naître la vie un homme et une femme

s’unissent et procréent un enfant. En établissant le mariage

comme institution, la société a donné un cadre juridique à

cette donnée naturelle afin de la protéger.

IV) Il s’avère qu’aujourd’hui le mariage, la filiation et la

transmission ont changé de sens. La procréation n’est plus

l’unique sens du mariage, le mariage-sentiment ayant

tendance à l’emporter sur le mariage-procréation. De même,

l’enfant n’a plus pour unique sens d’être le fruit de l’union

d’un couple, le désir d’enfant introduisant des demandes

d’enfants de la part de personnes seules ou des demandes

d’adoption ou de procréation assistée de la part de couples

stériles.

V) La question qui se pose dès lors et qui concerne tous les

couples, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels, est celle

de savoir si le sentiment doit devenir l’unique sens du mariage

et si le désir d’enfant d’où qu’il vienne doit devenir la raison

d’être de ce dernier. Elle est également le fait de savoir si ce

qui se fait doit devenir la norme de ce qui est.

Si tel est le cas, il faut savoir que rien ne va pouvoir

s’opposer formellement à ce qu’on lève désormais l’interdit

de l’inceste au nom du droit de s’aimer pour tous. Le

sentiment en dehors de toute donnée naturelle devenant la

norme, au nom de l’amour un père pourra réclamer d’épouser

sa fille voire son fils, une mère son fils voire sa fille, une soeur

son frère ou sa soeur, un frère sa soeur ou son frère.

Si tel est le cas, tout étant noyé dans l’amour érigé en

droit au-dessus de toute réalité, plus personne ne sachant qui

est qui, il y aura fatalement une crise d’identité et avec elle un

problème psychique majeur. Les tendances psychotiques

générées par l’individualisme hédoniste pour qui le réel

n’existe pas et ne doit pas exister vont se renforcer.

Un père étant aussi un amant et une mère une amante, il va

devenir impossible de parler de père et de mère et donc de

savoir qui a autorité pour élever des enfants. En ce sens, la

famille va littéralement exploser.

Enfin, l’interdit de l’inceste étant levé, c’est le sens même

du devenir de l’être humain qui va être atteint, le sens de cet

interdit étant de rappeler aux êtres humains qu’ils sont faits

pour devenir, en épousant, non seulement un autre hors de sa

famille mais aussi de son sexe et non pour demeurer dans la

même famille et le même sexe.

En ce sens, le législateur qui va devoir se prononcer sur le

mariage homosexuel a de lourdes responsabilités. S’il décide

de faire du mariage une affaire de droit et de sentiment en

dehors de toute donnée naturelle, il introduira dans la cité la

ruine possible de l’identité psychique, de la famille ainsi que

du devenir symbolique de l’être humain.

VI) Au-delà de cette question qui concerne tout le monde, les

hétérosexuels comme les homosexuels, la question du mariage

gay pose un certain nombre de questions qu’il importe

d’examiner avec attention, la principale d’entre elle étant celle

du même. Au nom de l’égalité et du refus d’établir des

discriminations, est-il possible d’établir une équivalence entre

tous les couples ? Trois éléments s’y opposent.

VII) En premier lieu, pour une simple question de réalité et de

donnée objective, on ne peut pas mettre sur le même plan

hétérosexualité et homosexualité, un homme et une femme

n’étant pas la même chose que deux hommes et deux femmes.

Les couples hétérosexuels ne sont pas des couples

homosexuels ni les couples homosexuels des couples

hétérosexuels. Établir une équivalence entre les deux revient à

nier la réalité en opérant une grave confusion entre genre et

pratique.

Avant d’être une pratique, l’hétérosexualité est un genre

et pas une pratique, alors que l’homosexualité est une pratique

et non un genre. La preuve : pour être homosexuel, il faut

d’abord être homme ou femme. Si demain, au nom de

l’égalité, tout est mis sur le même plan, la pratique particulière

dictant ses lois au genre, un processus dangereux va s’engager

à savoir celui de la disparition à plus ou moins long terme de

la différence sexuée. On va alors assister à un effet dictatorial.

Pour que les homosexuels puissent exercer leur droit à

l’égalité, l’humanité va être interdite de faire une différence

entre homme et femme, voir dans l’hétérosexualité un

fondement et non une pratique étant considéré comme une

pratique discriminatoire. Une nouvelle humanité va voir alors

le jour. Nous vivions jusqu’à présent dans un monde marqué

par la différence. Nous allons connaître un monde nouveau

fondé sur l’indifférenciation. Quand on sait que la différence

est le propre du vivant et l’indifférencié le propre de la mort,

un principe de mort va désormais servir de principe pour

guider l’humanité.

VIII) La difficulté soulevée par l’équivalence décrétée

entre tous les couples se retrouve au niveau des enfants.

Comme il semble qu’on l’ait oublié, il importe de rappeler

qu’un couple homosexuel ne peut pas avoir d’enfants. On peut

le déplorer, mais c’est ainsi, deux hommes et deux femmes ne

peuvent pas procréer. Ceci veut dire que, pour qu’il y ait

procréation l’homme a besoin de la femme et la femme de

l’homme.

Les homosexuels réclament de pouvoir avoir un enfant.

Ils se fondent pour cela sur le droit qui est accordé aux couples

hétérosexuels d’adopter ou de procéder à une procréation

médicalement assistée. Ils oublient ou font semblant d’oublier

que ce n’est pas le droit qui les empêche d’avoir un enfant

mais la Nature.

Certes, un couple hétérosexuel peut adopter ou passer par

la procréation assistée afin d’avoir un enfant. Il importe de

souligner toutefois qu’un enfant adopté par un couple

hétérosexuel n’a pas et n’aura jamais le même sens qu’un

enfant adopté par un couple homosexuel. Lorsqu’un couple

hétérosexuel adopte un enfant, il le fait pour pallier un

problème de stérilité. Lorsqu’un couple homosexuel veut

adopter un enfant, il le fait pour contourner une impossibilité.

Le registre symbolique n’est pas le même, vouloir contourner

une impossibilité à l’aide d’une loi nous situant dans le

domaine de la fiction prométhéenne et non plus dans celui de

la réalité humaine.

Jusqu’à présent, la rationalité de la société repose sur la

notion de limite et avec elle sur l’idée que tout n’est pas

possible. Tout ne se décrète pas. Tout ne se fabrique pas.

Limite positive autant que protectrice, l’idée que tout ne se

décrète pas nous préservant de la dictature du Droit et l’idée

que tout ne se fabrique pas nous préservant de la dictature de

la Science. Avec le mariage gay et l’ouverture à la possibilité

pour couples gays de recourir à l’adoption ainsi qu’à la

procréation médicalement assistée, il va en être autrement.

L’idée que rien n’est impossible va voir le jour en enterrant la

notion de limite. Voyant le jour, plus rien ne va nous protéger

de la dictature du Droit et de l’idée que tout peut se décréter.

Plus rien ne va nous protéger de la dictature de la Science et

de l’idée que tout peut se fabriquer. On obéissait la Nature qui,

comme le dit Montaigne, est « un doux guide ». Nous allons

désormais obéir à la Science et au Droit. La Nature évitait que

l’Homme n’obéisse à l’Homme. Désormais, l’Homme va

obéir à l’Homme sans que l’Homme n’obéisse à quoi que ce

soit. Dostoïevski au 19e siècle comme Léo Strauss au 20e

siècle voyaient dans le « Tout est possible » l’essence du

nihilisme. Ils redoutaient comme Nietzsche que celui-ci

n’envahisse l’Europe en ne se faisant aucune illusion

cependant à ce sujet. Avec le mariage gay, l’adoption et la

procréation assistée pour couples gays, le « Tout est possible »

va devenir une réalité et, avec lui, le nihilisme sous la forme

du triomphe sans partage de la Science, du Droit et de

l’Homme.

IX) Dans le même ordre d’idées, il importe de distinguer un

enfant que l’on fait d’un enfant que l’on fait faire. Quand un

couple fait un enfant, l’enfant est une personne. Le fait de

faire un enfant se passant entre des personnes qui s’aiment et

pour qui l’enfant n’est pas une marchandise ni l’objet d’un

trafic. Quand on fait faire un enfant par un tiers, l’enfant n’est

plus une personne, mais un objet voire une marchandise dans

un trafic. Témoin le fait de louer le ventre d’une mère porteuse

ou les services d’un géniteur.

Lionel Jospin faisait remarquer qu’il n’y a pas un droit à

l’enfant, mais un droit de l’enfant. Si le mariage gay avec

procréation assistée est adopté, le droit de l’enfant va être

sacrifié au profit du droit à l’enfant. Sous prétexte de donner

un droit à l’enfant aux homosexuels, l’enfant considéré

comme objet n’aura plus droit symboliquement au statut de

personne. Alors que le monde des droits de l’homme s’efforce

de lutter contre la réification de ce dernier, au nom du droit à

l’enfant, on va réifier ce dernier.

Il va y avoir en outre des questions pratiques à gérer.

D’abord le coût. Pour qu’un couple d’hommes puisse avoir un

enfant, il va falloir louer le ventre d’une mère porteuse. Ce qui

n’est pas donné, le prix moyen se situant entre 80.000 et

100.000 euros. Comme les couples gays vont réclamer que la

facture soit réglée par la Sécurité Sociale au nom du droit à

l’enfant pour tous et de l’égalité, comment celle-ci va-t-elle

faire pour faire face à cet afflux de dépenses au moment où

son déficit se creuse ? Qui va payer et comment ?

Par ailleurs, l’État prenant en charge les mères porteuses,

il va falloir aller chercher celles-ci ou bien créer un service

spécial. L’État se refuse à devenir un État proxénète en

autorisant et en organisant le trafic du sexe de la femme. Pour

que la procréation médicalement assistée puisse exister, il va

falloir qu’il devienne quelque peu trafiquant et qu’il organise

le trafic des ventres. Ce qui ne va pas être une mince affaire.

Quand un couple ne sera pas content du bébé d’une mère

porteuse et qu’il décidera de le rendre, que va-t-on faire ?

Obliger le couple à garder l’enfant ? En faire un orphelin ?

Payer la mère porteuse pour qu’elle le garde ? Et qui payera le

psychiatre qui devra soigner l’enfant ainsi ballotté et quelque

peu perturbé ?

X) Ce problème rencontré dans le fait de faire faire un

enfant va se retrouver avec celui de l’éduquer. Une chose est

d’avoir un père et une mère, une autre d’avoir deux pères et

deux mères. Obliger un enfant à naître et à grandir dans un

couple homosexuel va se confondre avec le fait d’interdire à

un enfant de savoir ce qu’est le fait d’avoir un père et une

mère. A-t-on le droit d’enlever ce droit à un enfant ? Si tel est

le cas, cela voudra dire que pour que les homosexuels aient

droit à l’égalité les enfants des couples homosexuels seront

condamnés à ne pas être des enfants comme les autres.

Certes, les orphelins n’ont pas leur père ou leur mère. Mais, il

s’agit là d’un accident et non d’une décision. Avec le droit

pour couples gays d’avoir un enfant, les orphelins ne seront

pas le produit d’un accident de la vie mais d’une

institutionnalisation délibérée. Ils seront obligés par la société

de n’avoir soit pas de père, soit pas de mère.

À cette situation qui ne manquera pas de produire à un

moment ou à un autre des mouvements de révolte s’adjoindra

une autre difficulté. L’enfant de couples gays n’aura pas droit

à une origine réelle, mais à une origine absente. À la case père

ou mère il y aura un blanc. Ce qui n’est pas simple à porter.

Qu’on le veuille ou non, l’enfant ne pourra pas ne pas se sentir

coupable, la propension naturelle des enfants étant de se

culpabiliser quand l’équilibre familial n’est plus respecté.

En conclusion, les partisans du mariage gay, de l’adoption et

de la procréation médicalement assistée pour couples gays

rêvent quand ils voient dans ce projet un progrès démocratique

sans précédent. Ils croient que tout va bien se passer. Cela ne

va pas bien se passer. Cela ne peut pas bien se passer pour la

bonne raison que tout a un prix.

Ne croyons pas que l’on va remettre la différence sexuée en

voyant en elle une pratique parmi d’autres sans que cela ait

des conséquences. N’imaginons pas que des enfants fabriqués,

à qui l’on aura volé leur origine, seront sans réactions. Ne

pensons pas que la disparition des notions de père et de mère

au profit de termes comme parent I ou parent II permettront

l’existence d’une humanité plus équilibrée et mieux dans sa

peau.

On prétend résoudre des problèmes par ce projet de loi. On ne

va pas en résoudre. On va en créer. Le 20e siècle a connu la

tragédie du totalitarisme et notamment du projet insensé de

créer un homme nouveau à travers une race ou une classe. Ne

cédons pas à la tentation de fabriquer un homme nouveau

grâce à la Science et au Droit. Tout ne se décrète pas. Tout ne

s’invente pas. Il existe des données naturelles de la famille.

N’y touchons pas. Ne jouons pas avec le feu. Ne jouons pas à

être des apprentis sorciers. Le Tao voit dans la

complémentarité entre le féminin et le masculin une loi

d’équilibre dynamique fondamentale de l’univers. Ne

touchons pas à cette loi d’équilibre.

Nous avons tous des amis homosexuels que nous respectons,

que nous estimons et que nous aimons. Qu’ils soient d’une

profonde moralité, nous n’en doutons pas. Qu’ils soient

capables d’élever un enfant, nous n’en doutons pas non plus.

Qu’un enfant puisse être plus heureux dans un couple

homosexuel que dans certains couples hétérosexuels, nous

n’en doutons pas une fois encore. Que cela soit une raison

pour légaliser le mariage gay et permettre l’adoption ou la

procréation médicalement assistée pour couples gays, c’est là

une erreur.

Une chose est une loi, une autre est un cas particulier. On ne

fait pas une loi avec des cas particuliers, mais à partir d’une

règle tenant compte de tout ce qu’il y a derrière. S’agissant du

mariage gay avec adoption et procréation médicalement

assistée, il y a derrière une telle règle trop de choses

dangereuses et graves pour que celle-ci puisse devenir une loi

allant dans le sens des intérêts fondamentaux de l’être humain.

La Gauche a le pouvoir à l’assemblée et peut décider de passer

en force grâce au nombre de ses voix et ce afin de paraître de

gauche. Elle peut choisir de préférer la Gauche à l’être

humain. Elle s’honorera de choisir l’être humain plutôt que la

Gauche, sachant qu’en servant l’être humain elle est sûre de

servir ses propres intérêts alors que l’inverse n’est pas sûr.

Tant il est vrai que l’on n’a jamais intérêt à scandaliser

l’honnête homme en l’obligeant à devoir se soumettre par la

contrainte à ce que sa raison répugne à accepter par respect

pour la raison.

Le mariage gay qui nous propose une grande noyade

collective dans l’amour n’est pas raisonnable. La mise en

question de la distinction entre homme femme ravalée au rang

de pratique sexuelle n’est pas raisonnable. Vouloir avoir un

enfant à tout prix en recourant soit à l’adoption, soit à un père

donateur, soit à une mère porteuse n’est pas raisonnable. Ne

plus parler de père et de mère mais de deux pères ou de deux

mères n’est pas raisonnable. En un mot, bidouiller une famille

grâce à un montage juridico-médical et appeler cela famille

n’est pas raisonnable. Les mots ont du sens quand ils renvoient

à une réalité. Quand ils ne sont plus que ce que l’on décide

qu’ils doivent être, on n’est plus dans le domaine du sens,

mais de la confusion. Le règne de la confusion, sa dictature et

avec elle la confusion des esprits et des comportements, n’est-

ce pas ce dont nous souffrons déjà et qui risque de nous

engloutir ? Est-il besoin d’en rajouter ?

Bertrand VERGELY.

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  • 5 mois plus tard...

Je dois partir alors ? :(

Prends exemple sur moi. Je suis resté et je ne fais plus rire personne.

Soit tu pars soit tu te ressaisis si tu ne veux pas finir comme une vieille antiquité qu'on garde un peu en souvenir de quelques bon moments et beaucoup parce qu'on ne sait pas quoi en faire d'autre.

Il serait peut-être temps de créer un forum bis pour les forumeurs sur le déclin :)

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Prends exemple sur moi. Je suis resté et je ne fais plus rire personne.

Soit tu pars soit tu te ressaisis si tu ne veux pas finir comme une vieille antiquité qu'on garde un peu en souvenir de quelques bon moments et beaucoup parce qu'on ne sait pas quoi en faire d'autre.

Il serait peut-être temps de créer un forum bis pour les forumeurs sur le déclin :)

Coucou :ninja:

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