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Gollum

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Tout ce qui a été posté par Gollum

  1. Entre ce qui est formellement interdit et ce qui est réellement interdit, il ne t'a pas échappé qu'il y avait qq différences... d'autre part, les transactions financières permettent aux banques et aux assurances de gagner leur vie. Celles qui ne répercuteront pas cette taxe dans les tarifs (1) soit sont peu actives sur les marchés financiers (mais alors, elles ne pourront pas rémunérer les placements des épargnants de manière compétitive), (2) soit baisseront leurs marges. Mais alors, les capitaux iront s'investir ailleurs que chez elles et ça se traduira, in fine, par une hausse de leurs prix. D'autre part, la plupart des transactions financières concernent, chaque jour, des obligations d'Etat. Toute taxation pourrait donc se répercuter dans les taux d'intérêt. ce qui neutraliserait totalement l'effet de la mesure. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, je doute que cette idée voie jamais le jour. Tu peux concevoir tous les gadgets fiscaux que tu veux, fantasmer toutes les cavernes d'ali baba possibles et imaginables. A court terme, seule une taxation "mondialisée" de l'épargne pourrait substantiellement augmenter nos recettes fiscales. Ce monde orwellien bute lui aussi, sur un certain nombre de menues limites .
  2. La fiscalité verte sera payée par les classes moyennes (via une hausse des prix). La hausse de l'immobilier a profité... aux classes moyennes (c'était encore plus vrai aux USA... avant la crise). Cela a fortement contribué au "soutien" de leur rythme de consommation et d'épargne. Il fallait accéder à la propriété dans les années 1999-2006... Il n'y a pas de fiscalité qui ne se répercute, in fine, sur les gens. Encore une fois, il y a bien des façons de plumer l'oie sans qu'elle crie mais croire que la fiscalité serait un prélèvement "neutre" (ou pire : stimulant) est une chimère. C'est pourquoi la fiscalité n'est tolérable qu'en période de forte croissance. Et à condition de ne pas dépasser certains niveaux. C'est d'ailleurs ce que tentent de nous vendre les candidats en faisant miroiter une croissance non seulement hypothétique mais hautement improbable (d'autant que les Indiens, Chinois et autres émergents finiront bien par se calmer...). Or, ne leur en déplaise, plus les bureaucraties font fonctionner leur imagination fiscale, moins les particuliers mobilisent leur imagination productive. Et ça non plus, ça ne date pas d'hier... Certes. Que fait NP ? je suggère de m'exproprier aussi. car j'ai également des réticences.
  3. Je t'arrête tout de suite sur le passage en gras : si jamais cette taxation voit le jour (donc une taxation non plus sur les revenus mais sur les transactions de produits d'épargne), ce sont les classes moyennes qui la paieront (via une hausse des tarifs de banque et d'assurance).
  4. C'est aussi ce que disait Hollande. Après, tu n'as pas vraiment tort (ça va encore jaser, l'axe Miniboer-Régis sera bientôt comparé au pacte germano-soviétique ). Misère de la statistique, aurait justement dit Karl Marx... C'est pourquoi il faut toujours faire attention avec les "macro-chiffres", sans toutefois les dénier.
  5. Je ne peux pas croire qu'un garçon aussi avisé puisse être aussi ignorant. J'en conclus donc que tu es de mauvaise foi. Même si, tout de même, tu sembles avoir un problème général avec l'économie (ton coup de "la R&D est le problème", faudra qu'on en cause, un de ces quatre...). Ta rhétorique fleurie made in Karl Marx doit d'abord être corrigée : ce que tu appelles "rentiers", on l'appelle (en français) "épargnants". Ce que tu appelles "revenus du capital", dans la même langue, ça se dit "revenus de l'épargne". Or : 1. Les classes moyennes épargnent, notamment en assurance vie. Cela ne fait à peu près que 15 millions de personnes, en France... Pas tous des suppôts du grand capital mondialisé . 2. Sarkozy a méchamment alourdi les prélèvements sur l'épargne, et ce sont donc les classes moyennes qui paient la note. Le prélèvement libératoire (en gros, l'impôt sur le revenu applicable aux revenus des placements) est passé de 19% à 24% (depuis 2010). La CSG et autres prélèvements sociaux, de 13,5% à 15,5%. Cela fait donc une taxation d'environ 40%, à laquelle s'ajoute l'inflation (un autre impôt sur l'épargne, relativement méconnu). Les classes moyennes n'ont pas le loisir de délocaliser leur épargne dans les paradis fiscaux. Donc, elles payent. ça... J'aimerais pouvoir te le dire ! 1. Comme je viens de l'expliquer, Sarkozy a déjà commencé. Sa "fiscalité" de l'épargne correspond d'ailleurs à peu près à ce que préconise la gauche (voire l'ultra gauche) depuis 20 ans. On a toujours entendu les militants de l'ultra gauche brailler contre la "non imposition des revenus du capital". D'ailleurs, même Elkjaer y a cru. Or, voir post précédent, Sarkozy a augmenté de 5 points le prélèvement libératoire et de 2 pts les prélèvements sociaux sur les revenus de l'épargne. 2. La réforme Piketty se traduira par une augmentation substantielle de l'impôt sur le revenu des classes moyennes. Notamment des familles, ai je cru comprendre. Mais je ne sais pas au juste combien c'est censé coûter aux gens (donc rapporter à l'Etat). Le vrai problème est que Hollande élude complètement le sujet, pour des raisons électorales de bon aloi. Il a d'ailleurs été obligé de convenir que son gadget démagogique (sa tranche d'imposition marginale à 75%...) ne rapporterait que 200/300 millions à l'Etat (un centime dans la poche d'un pauvre, en d'autres termes...). Colbert, déjà, disait que tout l'art de la fiscalité consistait à plumer l'oie sans qu'elle crie. Je ne sais pas comment notre futur président va exactement s'y prendre. Je ne sais même pas s'il le sait lui-même au jour d'aujourd'hui. C'est pourquoi je pense qu'au fond, il est marteau. Reste à savoir s'il deviendra faucille... Mais une chose est certaine et je le répète : les classes moyennes sont la seule matière taxable (de tout temps). L'un des problèmes de la gauche, c'est qu'elle fait miroiter des "impôts sur les riches" qui, pour tout un tas de raisons, sont une chimère absolue. regarde les sondages... C'est édifiant.
  6. C'est tellement vrai que même les journalistes de gauche (July) lui promettent un mandat "compliqué". Le vrai problème, c'est que Hollande ne sera pas élu ; c'est Sarkozy qui sera battu. Ce sera difficile de capitaliser là dessus...
  7. par classes moyennes, on entend généralement un éventail assez large, de l'ordre de 2.000 - 6.000 euros par mois. On distingue même parfois entre classes moyennes inférieures ou supérieures (tu peux pousser jusqu'à 10.000/mois pour les "supérieures"). Il s'agit de la seule "matière fiscale" dont dispose le pays, les très riches ayant divers moyens de fuir l'impôt et les "pauvres" n'ayant pas les moyens de l'acquitter. La réforme fiscale "Piketty" est dans les tuyaux. Elle se traduira par la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu et, probablement, la suppression du quotient familial. Enfin, on peut le prévoir ; Hollande n'est naturellement pas très disert là dessus. Le matraquage fiscal des classes moyennes est un grand classique depuis 30 ans. Et ça va s'intensifier.
  8. hum, je demande à voir le chiffre ne serait-ce que pour voir ce qu'on met dedans...
  9. Limites de la comptabilité de gauche... 1. Les assurances sociales sont toujours fonctionnelles, que je sache. Donc, notre salarié augmente réellement son pouvoir d'achat et soutient (artificiellement) la consommation donc la croissance. Ce faisant, il creuse notre déficit commercial (puisque la relance de la consommation bénéficie à des biens importés). 2. Notre patron investira ses 150. Probablement profitera t-il des niches fiscales pour investir dans des trucs qui servent à rien (de l'immobiliser locatif, peut-être). Peut-être de l'épargne retraite. Ou de la dette d'Etat. Bref, des investissements de faible rentabilité, que l'inflation et la taxation finiront d'achever. En gros, ce que l'Etat "donne" aux consommateurs, il le piquera aux épargnants...
  10. On verra ça... J'ai toujours dit que le mec qui voulait se faire élire en 2012 était juste . Or, Hollande va être obligé de prendre des mesures d'austérité sévères (baisse des dépenses et matraquage fiscal sur les classes moyennes) alors même qu'il sera harcelé par sa gauche. Ce sera absolument invivable. Rappelons qu'il va être élu président en totalisant quelques 20% des voix des inscrits au premier tour (30% des voix x 70% des électeurs puisqu'on prévoit une abstention record). Et qu'au second, il fédérera des voix mélenchonistes, lepénistes et bayrouistes sans lesquelles il ne peut pas passer . C'est dire s'il jouira d'une légitimité considérable pour affronter ce qui nous attend . Je n'exclus même pas une crise d'une telle ampleur qu'elle l'obligerait à dissoudre l'assemblée... Ou à interrompre son mandat. Enfin, un truc du genre "jamais vu depuis les années 1960". C'est dire qu'en matière de tensions sociales, je pense qu'on sera servis... Même si la gauche est mieux à même de faire passer certaines pilules que la droite, c'est vrai. Jospin a juste massacré la seule opportunité qu'il y avait de faire de vraies réformes structurelles en pleine période de croissance mondiale. Parce que cette période là, avant d'en revoir une autre... Il faut quand même rester un tantinet lucide et juste : bien sûr, le bilan de Sarkozy n'est pas bon. Aucun président n'a d'ailleurs de bon bilan à présenter depuis 40 ans, c'est même pourquoi ils se font tous sortir les uns après les autres (sauf quand leur rival n'est autre que... leur premier ministre). Mais Jospin a bénéficié des années Clinton et, il faut bien le dire, de la bulle Internet. Sarkozy a pris une vraie crise mondiale dans la tronche et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est nullement de sa responsabilité. Ce n'est pas une raison pour l'exonérer. Mais sachons raison garder tout de même.
  11. je lui conseille de s'y mettre rapidement. qq chose me dit que le temps lui est compté...
  12. Pourquoi en faire une montagne ? D'autant qu'une position sur le Tibet, ça tombe toujours à pic .
  13. Congré devrait en effet faire l'affaire pour les matches qui viennent. Pas besoin de tout chambouler. Je voudrais juste, en revanche, qu'il arrête de déclarer quoi que ce soit. C'est marrant, quand j'ai lu sur le site qu'il était prêt à relever le défi lillois, qu'il se sentait chaud comme une bouillotte, etc., j'ai reniflé la défaite. Je n'ai pas fait la corrélation statistique ( ) entre ses déclarations et ses mauvais matches mais j'ai l'intuition que dès qu'il se monte le bourichon, il craque. Ce garçon a deux problèmes : (1) il est moins rapide que ce que je pensais et (2) surtout, je pense qu'il n'a pas de mental. Il y a des joueurs que la pression galvanise, d'autres qu'elle tétanise. Il fait semble t-il partie de la seconde catégorie. Mais bon : il demeure un DC correct sur la durée. Contre VA, ça devrait quand même le faire...
  14. oui, je vois ça . Maintenant, que l'interventionnisme public soit une fuite en avant dans l'illusoire correction de ses propres erreurs, nous l'expérimentons pour ainsi dire à chaque quinquennat. Donc, de ce point de vue, je plussoie Heu, c'est toi qui décrètes ça ? Son camarade Staline était sûrement du même avis que toi. Mais à l'échelle des standards US, il l'était quand même beaucoup. Et donc, en effet, il s'est appuyé sur ce que tu dis (de manière générale, peu importe ce qu'un homme politique dit qu'il est ; ce qui importe, c'est ce qu'il fait. Et quand on "s'appuie" sur l'impôt et la dépense publique, on est par définition socialiste... Il y a des différences de degré, bien sûr). Pour le reste, je ne te saoulerai pas de chiffres mais je t'invite à aller consulter le bilan du New Deal. Tu remarqueras que Roosevelt n'a rien réglé du tout et que les USA ne renouent avec la prospérité qu'au sortir de la deuxième guerre mondiale. Quant au marronnier des "spéculateurs", de grâce... Ce n'est pas la toux qui est responsable de la tuberculose mais le bacille de Koch. On connaît depuis un moment les causes fondamentales de la crise de 1929 (le contrôle politique de la monnaie) et de son aggravation (le protectionnisme). Le couplet habituel du "gentil Etat" qui finance tout un tas de gentilles dépenses que lui seul serait susceptible d'assumer Las, ce ramassis de lieux communs vise à nous faire croire que la puissance publique serait un fournisseur avisé d'assurance (sociale) et d'éducation. On nous expliqua jadis qu'il l'était aussi de voitures ou d'acier avant de revenir quelque peu sur cette fable. Demain, peut-être faudra t-il nationaliser les boulangeries... Bref... Bismarck, grand précurseur du national socialisme, a bien flairé le coup, lui qui inventa la retraite par répartition pour rendre le principe même de l'interventionnisme étatique inattaquable. Le socialisme a toujours déguisé la tyrannie en générosité. Quant à la loi de la jungle, franchement... Si la jungle était l'amie du libéralisme, tu crois vraiment que les capitalistes du monde entier passeraient leur vie à dévaster la forêt amazonienne ? Soyons sérieux .
  15. Erreur ! L'allégorie de Robin des Bois est mal interprétée. La lecture qui en est le plus souvent donnée est en effet que Robin prenait aux riches pour donner aux pauvres. Il serait donc socialiste. Mais au vrai, il piquait ce pognon au roi Jean et à son sbire, le sheriff de Nottingham, représentants de l'autorité publique. Il reprenait donc à l'Etat les taxes que celui-ci avait prélevé sur la population laborieuse. C'était donc un combattant de la liberté, déjà . D'ailleurs, en 1215, le roi Jean fut contraint d'accorder la Grande Charte aux barons Anglais (une sorte d'ancêtre de la déclaration des droits de l'homme) pour contenir son sens congénital de la prédation fiscale. Le génie du socialisme réside en son sens consommé du détournement symbolique. Quand on remet les choses à l'endroit, le roi est nu et le démon, démasqué...
  16. Quand l'impôt et le civisme sont les artifices rhétoriques dont on habille l'oppression, la volonté dont tu parles s'appelle "résistance" . C'est même à ça que sert le droit, parfois...
  17. Tu l'as dit. La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 -qui fonde l'individualisme français- est d'ailleurs un texte de bourgeois. Donc de fumiers. Heureusement, les révolutionnaires de 1793 ont rétabli le balancier institutionnel dans le sens de l'équité et de la justice. Je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi les livres d'histoire avaient appelé ça la Terreur. C'est cohérent, en effet. Cela reviendrait à constitutionnaliser le bouclier fiscal.
  18. Je comprends encore. Ma conception de la société est individualiste (donc libérale, ça, je crois que tu avais perçu ). La tienne est "socialiste". En gros, je pense que les intérêts des individus (leurs "droits") doivent prévaloir sur ceux de la "société" et toi, tu penses l'inverse. Bon, ça a l'air simple mais le blème vient aussi que nous ne mettons pas les mêmes choses dans les notions d'individu ou de société... Donc, ça complique. Comme tu dis. D'ailleurs, alors qu'il participait à l'émission Capital il y a qq semaines, Hollande a cru bon de préciser : "l'impôt n'est pas une spoliation". S'il a cru bon de le préciser, c'est assurément qu'il y a doute, à tout le moins...
  19. Oui, je pressentais que ça arriverait . Mais rien de personnel, ça, je te le promets. Même le bison, au fond, je l'aime bien .
  20. Merci pour cette précision . Cependant, une imposition marginale à 75% (surtout au delà d'un million d'euros) n'implique pas une imposition totale au taux de 60%... C'est pourquoi je ne suis pas sûr que le CC invaliderait la mesure (en me basant simplement sur ce que tu m'en dis).
  21. Non, ça, j'avais compris . Disons que ta conception de la confiscation -ou du vol, c'est la même chose- est amusante. En gros, quand tu vas chez les gens pour les cambrioler, tu piques tout ce qu'ils ont sauf le frigo et la commode. Et comme certains pauvres n'ont ni frigo, ni commode, tu considères que tu n'as pas volé les riches et qu'au contraire, tu as oeuvré pour la "justice sociale" !!! J'adore décidément le socialisme...
  22. Il a "posé" que 60% serait une barrière infranchissable ? Plutôt curieux -il fonde ce chiffre sur quoi ?- mais salutaire. Eventuellement, il y aurait aussi la cour européenne des droits de l'homme. Les Français sont les justiciables les plus nombreux, en Europe, à y recourir. Et il est évident que la prédation fiscale à outrance pose un problème fondamental de "droits de l'homme".
  23. Tu as raison : ça s'appelle "trop d'impôt" ou "fuite en avant dans la confiscation fiscale". C'est un sacré problème, je te le fais pas dire. Finalement, on est souvent d'accord !!
  24. L'investissement dans les PME est déjà une niche fiscale (je ne me rappelle plus le détail mais ça existe). Et il me semble en effet que certains candidats ont prévu d'intensifier le dispositif. Le blème, c'est que les niches fiscales sont dans le collimateur. C'est donc compliqué à justifier. C'est un bel exemple du point de non retour que nous avons atteint. Ca pays ne débat pas, il se débat...
  25. De ma connaissance de la législation à la française. Entre les seins, ça ressemble (vaguement) à de la "loi" Et entre les fesses, c'est "à la française".
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