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Gollum

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Tout ce qui a été posté par Gollum

  1. Gollum

    L'économie

    l'un de mes économistes préférés, en effet .
  2. Gollum

    L'économie

    Je ne suis pas fier de cet acte de délation, ça va sans dire. Le harcèlement don diegoesque, sans doute ...
  3. Gollum

    L'économie

    Ya pas un ninja pour "sentence définitive" (sd) ? Tu gagnerais du temps. par ailleurs, M. Jaune a posté un truc long comme l'annuaire sur le topic CDM. Je t'invite à aller le quoter, ya pas de raison que ça tombe toujours sur moi .
  4. Gollum

    L'économie

    Je l'avoue : je me régale (sans modération) des supputations que vous (les Marx Brothers) produisez à mon sujet. C'est tellement jouissif que le risque d'addiction est réel (comme l'ont remarqué NP et le bison, je suis narcissico-maniaco-égocentrique). Pour mon propre salut, il va donc devenir nécessaire que je prenne quelque distance avec les sujets politico-économiques abordés sur ce forum, j'imagine que vous ne m'en voudrez pas (ça vous permettra de prendre un peu de recul, vous aussi ) . J'en aurai cependant retiré nombre de satisfactions. Les sommets de mauvaise foi atteints dans cette arène (sur tous sujets) ont décidément qq chose de "parfait", de quasi... parétien . Et alors, quand cette mauvaise foi se joint à l'ignorance crasse, on tutoie les cimes : ignorance + mauvaise foi = aigreur (voire agressivité), présume-je ? Voilà qui est psycho-sociologiquement intéressant !! Mais bon, si sur le fond, ce bistrot ressemble parfois au café du commerce (ou plutôt à la cantine du Parti), sur la forme, c'est plutôt élégant. Ici, au moins, il y a du style, un vrai souci de pureté idéologique, des relents de passion révolutionnaire voire comme un petit goût de purification ethnique . Et le socialisme n'a réellement d'allure que quand il laisse libre cours à la violence qui le fonde. Sinon, il se transforme en prêche et en perd toute saveur rhétorique. Bon, sinon, seulement si ça t'intéresse et uniquement parce que c'est toi ( ), je me propose (épisodiquement) de relever les passages qui, dans tes posts, ne relèvent pas de l'ânerie pure. Compte tenu du volume de sentences concernées, je devrais pouvoir m'en sortir à bon compte (de temps passé). Donc (outre que ce que tu as dit sur l'arbitrage de la finale de la CDM est parfaitement recevable), il est tout à fait exact que la "science économique" au sens universitaire du terme a qq chose d'éthéré et même de vain. Vouloir isoler "l'économique" du "sociologique" (ou du juridique) est scientifiquement stérile. Je te rejoins sans ambiguïté sur ce point mais en débattre plus avant nous amènerait vraiment trop loin. tu as encore raté ton café du matin ??? ça devient préoccupant .
  5. Gollum

    L'économie

    7h45 de cours magistraux... par semaine ??? mon cher coiffeure, à ce régime là, ce serait la révolution... Tu penses aux Marx Brothers ? Nos débats n'ont en effet pas évoqué la décroissance et la problématique écologique. C'est effectivement surprenant mais je crois qu'il y a un topic pour ça.
  6. Gollum

    L'économie

    le modèle libéral occidental, c'est de la fin du XVIIIème au début du XXème ; c'est un peu plus vaste, tout de même, que la seule fin du XIXème. Concernant les marchés financiers, ton jugement est comme à l'accoutumée très sûr . A quoi servent les marchés financiers, depuis 30 ans ? Réponse : à orienter l'épargne mondiale vers le financement des dettes publiques (record) des pays occidentaux. En France, le marché financier a même pour ainsi dire été fait pour ça (par le couple Mitterrand-Chirac). Mais bon, un jour sans doute m'expliqueras tu ce que ta phrase en gras est censée vouloir dire... Sans compter tous ces capitalistes financiers qui cachent leurs cornes de Belzébuth sous des hauts de forme (les scélérats vont même jusqu'à porter des casquettes de rappeur pour faire genre). En fait, ne le répétez pas, nous sommes encerclés. Par ces p... de Chinois qui non seulement font travailler leurs enfants mais les mangent, ces Américains démoniaques qui créent "twillight" pour nous faire croire que les vampires sont des êtres humains comme les autres, ces Indiens boulimiques qui travaillent bien plus vite que les ouvriers français parce que Vishnu leur a donnés plusieurs bras ; on m'a parlé des Russes, aussi, des Turcs, des Brésiliens... Et les nuits de pleine lune, on dit que toutes ces créatures se réunissent pour faire de grands bûchers d'obligations d'Etat françaises dans leur temple infernal : le marché financier. IIl ne reste décidément plus que toi, forum des lumières, pour appeler Léviathan à la rescousse de la civilisation perdue. Délivre nous du mal, ô saine puissance tutélaire et préserve notre démagogie clientéliste, notre chômage de masse, nos déficits chroniques, notre croissance atone, notre protection sociale faillitaire et surtout, surtout, notre luxuriante fiscalité de ces fous épris de richesse et de liberté. Car plus que jamais, Léviathan, l'enfer, c'est les autres . Je trouve ta vision un peu courte. Le libéralisme, c'est à dire la civilisation des droits individuels est indissociable du droit de propriété et de l'économie de marché sans lesquels il n'y a même pas de développement concevable, nulle part. Ce ne peut donc être une sorte de "moment de l'histoire" qui conviendrait aux uns et pas aux autres. Il est bien évident qu'un pays qui sort de l'archaïsme le plus absolu n'a pas la trajectoire de croissance -ni les mêmes problèmes de développement- qu'un pays qui a 150 ans de développement industriel derrière lui. "Notre" problème n'est donc pas de savoir si on doit ressembler à la Chine (quand tu es né, elle sortait à peine du maoïsme tandis que nous sortions des trente glorieuses ; pas tout à fait le même itinéraire, donc...). Notre problème est de viabiliser le niveau de développement qui est le nôtre en renouant avec les institutions sociales qui l'ont rendu possible et qui sont pour ainsi dire le contraire de ce que l'Etat incarne. Si nous ne relevons pas ce défi, il n'y a tout simplement aucune chance que nous conservions notre niveau de prospérité. Et l'histoire de ces 40 dernières années est bel et bien celle d'un crédit -"la dette"- que nous avons dilapidé au lieu de le faire fructifier. Notre problème, c'est celui là.
  7. Gollum

    L'économie

    Ce n'est pas faux (mais si j'en crois ce que je lis sur ce forum, je n'ai pas l'exclusivité du jusqu'au boutisme idéologique !!! ). L'avantage dont tu parles, cependant,, vient de ce que plus l'on évolue vers le modèle que tu qualifies "d'interventionniste" -"socialiste" serait intellectuellement plus honnête...- plus l'on se rapproche d'un état de dictature et de pauvreté. Tandis que les pays qui ont contenu (ou contiennent) l'interventionnisme en question s'enrichissent. N'oublions jamais que le libéralisme a un petit avantage historique sur le communisme, d'un strict point de vue économique. Puisque nous sommes dans un entre deux, il n'est pas interdit de souhaiter que le balancier penche du bon côté de l'histoire plutôt que du mauvais... En outre, le libéralisme est aujourd'hui une utopie... occidentale. Ce fut toutefois le régime qui permit à l'Europe et aux USA de prendre le train du développement économique. Et c'est un "régime" qui a cours dans un certain nombre de pays émergents particulièrement performants (à des degrés divers mais plus que chez nous). Ne vous en faites pas, par ailleurs. Comme je l'ai dit à Elkjaer (qui ne lit que ce qu'il a envie de retenir ), je sais sortir de mon donjon et adapter mon idéal à la réalité. D'ailleurs, étatiser ou politiser une économie ne serait pas si grave s'il était possible de faire machine arrière une fois l'échec entériné. Au fond, je ne reproche pas à la politique économique de faire n'importe quoi. Je lui reproche d'être imperméable à l'évidence de ses échecs. Pire que de la lâcheté, en l'occurrence. De la folie.
  8. Gollum

    L'économie

    heu, non... Une économie de marché -et de rapports sociaux plus larges- non entravée par l'immixtion de l'Etat dans son cours. En gros, une économie sans politique donc, une économie libre. Comme je te pense haut fonctionnaire, ce doit être un truc que tu n'as jamais appris (ton utilisation malencontreuse de Pareto l'indique...) Tu vois par là même combien il est absurde de parler de "modèle libéral" ou "d'économie libérale" à propos de pays qui n'ont cessé, ces 50 dernières années, d'augmenter le poids des dépenses publiques dans le PIB. Que ces dépenses soient "de gauche" ou "de droite"... Mais t'inquiète : comme mon modèle libéral est une utopie (a fortiori en France... ), je n'oublie pas de prendre prosaïquement position sur les mérites comparés d'un modèle monétariste ou keynésien, laissez fairiste ou interventionniste, etc. Ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'on a en gros le choix entre la "fuite en avant" dans la dépense improductive (optique "keynésienne" dure, prisée par le PS) ou l'austérité (optique "monétariste" de droite) sans l'efficience (on "diminue" des dépenses mais on ne réforme pas les systèmes qui sont chroniquement déficitaires...). Et je continue d'explorer les théories qui me semblent les meilleures. Même si elles sont aujourd'hui marginales.
  9. Gollum

    L'économie

    et bien, et bien : un topic "crise", un topic" économie", ça brainstorme dans ce bistrot, ces temps ci. Merci pour cet article ; synthétique, pertinent comme souvent les Echos. Je ne sais pas si ta phrase en gras est ironique mais s'il est quelque chose que nous partagerons sur ces sujets, c'est bien ce qu'elle dit. Keynes a consacré le règne des "experts macroéconomistes" ; il pensait que ces derniers pouvaient réguler l'économie comme on le ferait d'une chaudière. Incroyable vanité partagée (et pour cause) par l'ensemble de la corporation ; même les économistes que l'on estampille "libéraux" (à tort) sont ces 60 dernières années devenus "keynésiens". D'ailleurs, qu'est ce que "l'économie de l'offre", sinon une espèce de keynésianisme de droite ? Bref, pas ma came, pas ma came du tout... PS : j'ai lu en pointillés ton "analyse" de la crise sur le topic dédié à ce sujet. J'en déduis que tu as largement ta place dans le topic "escrocs". Mais ça tombe bien, je n'ai vraiment pas le temps de polémiquer... D'autant que ça ne sert à rien !
  10. Si les 5% qui restent sont de qualité, ça vaut le coup que je continue à poster .
  11. L'essentiel est d'être de bon ton, quel qu'il soit. Je suis allé relire ton message et c'est vrai que ce que tu dis n'est pas exactement ce que j'ai cru que tu disais mais encore maintenant, en fait, j'y comprends pas grand chose. Ou plus exactement, je n'ai pas compris où tu voulais en venir . Ceci explique donc cela...
  12. Tu réponds toujours aussi grossièrement aux invitations que l'on te fait ? . Enfin, tu sais, moi, je suis respectueux de la liberté individuelle. Et puis, je te confirme que ya quand même mieux à lire que trotski !!
  13. Mais vu que je suis tombé dans les filets de tes pronostics rugbystiques, j'essaierai de ne pas mordre à l'hameçon de tes objurgations politiques. Quand bien même m'associerais tu aux requins de la finance . Le privé et le public sont largement imbriqués et pas seulement pour ce qui concerne l'école ; il ne peut en aller différemment dans un pays dont les autorités interviennent aussi opiniâtrement dans tout ce qui concerne nos vies. Mais ton observation ne change pas la nature de l'objection que j'oppose à notre bison danois quant à ce qu'impôt veut dire.
  14. dis donc, l'une de tes fonctions, sur ce forum, c'est pas de t'ériger contre la pouêt* ? Parce qu'en l'occurrence, je trouve que tu lui fais bien des concessions... Ceci dit, et notamment aux USA, la collusion existant entre "Etat" et "secteur financier" (grandes banques en particulier) relève d'une mafia du genre que tu décris. Mais c'est aussi l'histoire de l'Etat que de faire profiter sa clique du système qu'il promeut... Tu dois avoir une formation "administrative" plutôt qu'économique : on te dit ou tu lis qu'une BC est indépendante et... tu prends ça pour argent comptant. Alors, et d'une la Federal Reserve n'est indépendante de rien du tout. quant à la BCE, elle est la cible de pressions politiques antagoniques ("rigoristes" du côté de l'Allemagne, "laxistes" du côté de la France et autres PIGS) qui lui ont permis de maintenir un taux d'inflation modéré jusqu'à peu. Mais elle a récemment cédé à la pression des gouvernements et a d'ailleurs dérogé à ses statuts en rachetant directement des titres obligataires d'Etat (ce qui s'assimile à de la "planche à billets"). Car les pays membres de l'Union européenne n'arrêtent pas de transgresser les textes qu'ils se sont eux-mêmes donnés (et qu'ont ratifiés leur population). En outre, une inflation modérée n'en reste pas moins de l'inflation... Sans "surcréation" monétaire, nous aurions connu une période continue de "déflation douce" qui n'a évidemment rien à voir avec les "chocs déflationnistes" du type 1929. Mais, et c'est là un lieu commun partagé par tous les économistes (y compris ceux que l'on estampille "libéraux", tels M. Friedman), l'inflation semble quelque chose de "normal", pour ne pas dire "naturel" dans "notre" manière de concevoir les problèmes monétaires. Enfin, je comprends que ça puisse t'emmerder mais un impôt, c'est ce que son nom indique que c'est ("je dis les mots que j'emploie", F. Hollande. J'adore cette saillie, pardon ). Ce n'est pas un "prix" : tu ne "choisis" pas de l'acquitter en "échange" des services que tu décris. C'est un pot commun que tu abondes sans savoir l'usage qui en est fait de ton obole et sans que la qualité du service soit mise en rapport avec ce que tu paies. Bien sûr qu'il vaut mieux payer des impôts pour des écoles et des hôpitaux que des camps de concentration !! Mais ça n'en reste pas moins un prélèvement forcé sans contrepartie précisément identifiable. C'est si vrai que de nombreuses personnes paient par exemple un impôt pour une "éducation nationale" dont ils ne profitent pas !!
  15. Et bien à mon tour de te suivre : les banques centrales -et les gouvernements qui les contrôlent plus ou moins directement- ont une influence majeure (et méconnue) sur les problèmes économiques du monde occidental depuis 40 ans. Et les USA plus que tout autre pays, ça va sans dire.
  16. Tu tapes "cour des comptes" sur google et tu as accès au site avec tous les rapports en ligne (tu cliques sur "rapport sur les comptes de la nation 2011"). Bon, c'est long à lire, plutôt ingrat mais évidemment instructif. Encore une fois, je n'ai pas les chiffres en tête quant à la répartition de la dette entre Etat/collectivités/protection sociale ; mais les trois sont tellement poreux que je me méfie de ces cloisonnements comptables... Notamment, comme les dépenses sociales ont dérapé plus que toutes autres, elles ont plus que toutes autres bénéficié de l'ingéniosité fiscale de nos gouvernements. Alors qu'elles devraient être couvertes par les seules cotisations, on leur affecte depuis belle lurette le produit de plusieurs impôts (CSG, CRDS). Or, si on affiche un "taux relativement acceptable" de déficits sociaux parce qu'on affecte aux dépenses sociales le produit de certains impôts nationaux, tu vois à quel point la distinction entre déficit X et déficit Y (et dettes associées) devient artificielle. je te dis de quoi je suis prof si tu me dis ce qu'est ce grand oral que tu prépares : éventuellement en MP, d'ailleurs .
  17. Sinon, quant au "vol", cette qualification ne relève pas du jugement de valeur mais, encore une fois, du constat. Surtout que j'ai pris soin d'écrire qu'il était "historiquement un voleur". Quels sont en effet les trois moyens que "l'Etat", quel que soit la forme institutionnelle qu'il prend (bien sûr, c'est pire quand c'est un régime autocratique ou totalitaire) a "historiquement" toujours employés pour ne pas rembourser ses dettes ? Il y en a trois, le plus souvent combinés : l'impôt, l'inflation et la guerre. Nous sommes promis à une aggravation des deux premiers, espérons éviter le troisième. Les épargnants français prêtent donc massivement leurs sous (via l'assurance vie) à un "agent économique" qui a le pouvoir souverain et discrétionnaire de déterminer son taux de remboursement. Amusant, non ? Et comment l'Etat fait-il pour alléger (voire annuler mais là, il faut de "grosses" circonstances historiques) le poids de ses obligations ? D'abord, il "surcrée" de la monnaie ; on sait que l'inflation avantage les débiteurs et pénalise les créanciers. En gros, si tu prêtes 100 à 4%, tu reçois 4. Mais avec une inflation de 2, tes 4 ne valent que 2 (différence entre "termes nominaux" et "termes réels"). Ensuite, l'Etat augmente les impôts sur ce que la gauche, dans sa rhétorique fleurie, appelle "les revenus du capital" (en français ça veut dire les revenus de l'épargne...) ; Sarkozy est pas mal dans ce registre puisque les impôts en question ont pas mal augmenté sous sa mandature (et avant lui, sous les gouvernements de droite). Aujourd'hui, ces revenus sont imposés à 31,5% (ce qui n'est pas rien). Donc, reprenons : sur les 4 que tu touches, l'Etat te pique 1,26 en impôt (31,5% x 4). Et sur les 2,74 qui te restent, 2 sont bouffés par l'inflation. Il te reste donc 0,74. Taux effectif d'imposition = 3,26 / 4 = 81,5%. Et la littérature économique appelle ça "prêter sans risque" ! Sans risque de te faire payer, surtout :lol2: . Vaut mieux en rire, de toute façon, on n'a pas le choix...
  18. Sans m'attarder sur les chiffres -car il faudrait que je révise et j'ai autre chose à faire (l'air de rien)- depuis 30 ans, la dérive de nos dépenses publiques est due à la protection sociale dans son ensemble et aux collectivités locales. Les dépenses de l'Etat ont proportionnellement moins dérapé. C'est la Cour des comptes qui le dit... Sinon, oui, je suis prof (universitaire). Comme on vit dans un pays excessivement libéral ( ), les pouvoirs publics ont oublié de ficher leurs fonctionnaires et de les recruter sur critères idéologiques. Voilà le résultat... C'est pas mal. Ce que tu décris ressemble fort à la mafia. Ma foi, la comparaison fonctionne aussi. Mais l'Etat est quand même plus civilisé. Si tu ne paies pas ce qu'il exige de toi, il t'envoie en tôle mais enfin, il s'abstient de te broyer les phalanges donc, c'est cool.
  19. Lisant les posts dans l'ordre chronologique, je ne l'ai vu qu'après... Je n'ai pas l'exclusivité du diagnostic selon lequel, à l'échelle occidentale et à l'exception scandinave près, la France est une "Union soviétique qui a réussi" (pour reprendre les termes d'un économiste déjà évoqué). Et surtout, mon propos répond à l'objection commode selon laquelle "je réduirais le socialisme au communisme". Or ce n'est pas ce que je fais : je constate que le discours de gauche (en France) ne sait absolument pas raisonner en dehors d'une augmentation des impôts et des dépenses : "plus de moyens", c'est le marronnier de la gauche qui "pense". Et je constate encore que cette fuite en avant va rigoureusement dans le sens d'une collectivisation du pays. C'est que, dans le discours, les "socialistes" ne veulent pas reconnaître que toute leur idéologie est au bout du rouleau (collectivisme et/ou keynésianisme) ; et qu'en conséquence, un virage "rigoriste" est inévitable. Soyons clairs cependant : au-delà de la démagogie inhérente aux campagnes électorales, je ne crois pas que Hollande soit fou. Que l'on ait Sarkozy ou Hollande, on boira tous la même potion puisqu'il n'y a plus un rond qui vaille : les classes moyennes paieront la note fiscale. Et les dépenses publiques seront baissées. La question c'est : comment faire pour que la potion amère devienne rapidement un élixir de croissance ? Par ailleurs, à ce que je vois, tu minimises manifestement les chiffres de nos déficits (tu oublies par exemple les collectivités locales), leur dynamique et leur cause. Mais apparemment, tu sembles satisfait de la situation. Alors, tu me demandes quelles dépenses réduire ? Tout un programme qui dépasse ce que ce forum peut raisonnablement supporter. Mais une esquisse est possible. J'ai d'ailleurs noté - c'est méritoire- que tu suggères de réduire les dépenses de défense ; c'est un peu "réflexe" comme manière de penser, à gauche. Mais il est certain que je retirerais dare-dare mes troupes d'Afghanistan, ce qui ferait des économies. Sauf qu'hélas, ça ne suffirait pas. La problématique n'est pas, comme l'envisage la droite, de"baisser les dépenses" en laissant inchangé un système structurellement inflationniste. Oui, il serait bien temps de revoir notre système éducatif (j'en sais quelque chose...) voire de santé (beaucoup réformé, ces dernières années, cependant). Mais avant ça, taper dans "le gras" des dépenses serait plus judicieux que de taper "dans le muscle". Notre pays souffre de sur administration (corrélative d'une sur-réglementation) et c'est là dessus que l'effort devrait porter en priorité. Et puis, il y a les dépenses sociales... Et là aussi, on n'est pas bien. Bref, ya du boulot. Un boulot qui, depuis 30 ans, n'a été fait par personne... C'est l'une de ces tartes à la crème débilitantes dont la sémantique de gauche est évidemment friande puisque le paquet de ce qu'elle raconte étant vide, elle ne s'attache qu'au ruban qui le décore. La "dictature des marchés", ce sont des millions d'épargnants qui craignent de ne pas être remboursés des prêts qu'ils ont consentis. Les marchés financiers ont une fonction essentielle depuis 30 ans : financer les dettes publiques. Ceci dit, les épargnants en question (une bonne quinzaine de millions de Français) sont un peu cons. Avec un peu de culture historique, ils auraient su que l'Etat, c'est le vol. Et un voleur ne rembourse pas ses dettes. Sur l'autre point, ce que raconte Bayrou est en l'espèce, une ânerie (une de plus dans un débat qui en regorge). On ne sait d'ailleurs pas que la législation bancaire française est plutôt plus libérale que l'américaine, celle-ci suspectant bien plus que la nôtre la confusion banque d'investissement-banque de dépôt. Or, les banques de dépôt ont toujours pris des risques énormes, notamment aux USA (les faillites bancaires sont un fait saillant de l'histoire du développement des USA) quand les nôtres sont plutôt saines. Une banque, qu'elle soit de dépôt ou d'investissement, a une fonction : prêter à l'économie (et cela comporte toujours un risque). Or, les banques, quel que soit leur métier, ont toujours fait de la "transformation" (emprunter des dépôts et prêter à plus long terme). La séparation des métiers est donc une "réponse-gadget" à un problème économique bien plus fondamental... Pronostic ou souhait ? Les sondages d'opinion montrent plutôt qu'ils sont déboussolés. Et Marine capitalise évidemment sur cette perte de nord ( ). L'antienne de la "dictature des marchés" renvoie à la "haine du spéculateur", le vampire aux dents longues qui suce le sang des petits épargnants. Et ça, ça les rend colère. Mais comme Sarkozy l'américain est devenu Sarkozy l'européen et que par ailleurs, gauche et droite ont dans ce pays une haine idéologique commune du "capitalisme financier" (qui, seul, toutefois, permet de financer leur colique budgétaire), la gauche aura du mal à associer la droite au "capitalisme". D'autre part, les Français sont des épargnants dans l'âme. S'ils n'aiment pas la dictature des marchés, ils n'aiment pas la dette publique non plus. Ce thème, naissant en 2007, sera prépondérant dans la campagne. On voit bien aujourd'hui que la mobilisation anti austérité est un échec. Les Français sont plus que résignés. Or, les dépenses publiques ayant doublé sous Sarkozy, il y a là du pain béni pour le candidat socialiste. L'un dans l'autre et au contraire de toi, je pense que les Français sont en train de se "centriser"... Mais nous verrons ça.
  20. Excellent candidat, au demeurant. Une vraie popularité . bon, je ne pense pas que Sarkozy lâche l'affaire mais... Qui vivra verra. Celui sur lequel je mettrais bien une chtite piécette (j'aime bien mettre des piécettes partout), c'est Bayrou. Avec le problème de la dette qui devrait occuper largement la campagne, il aura beau jeu de rappeler qu'il "l'avait bien dit" et d'en retirer les dividendes. Surtout de la part de la fraction de l'électorat la plus divisée ( ).
  21. Cher Bad, tu confonds politique et religion : évidemment que pas un militant d'extrême gauche ne va venir te voir en te racontant qu'il veut ouvrir des camps de travail ou de redressement. Comme nombre de tes compagnons de route, tu en restes à la surface des choses, la partie émergée de l'iceberg. Il faut aussi réfléchir en termes d'implications de ce qu'un discours propose. D'ailleurs, tu cites le NPA, c'est à dire le parti qui essaie de s'acheter une "popularité". Les autres partis d'ultra gauche, eux, sont loin de prendre ces précautions de langage (et au fond, je trouve que ça les honore). Pour un militant du parti des travailleurs, le NPA est d'ailleurs un parti de pingouins (stationnant sur la partie émergée de l'iceberg ). Tous ces "courants" ont cependant la dictature en commun. Il y aussi eu nombre d'expériences communistes différentes ; toutes se sont soldées par un désastre. Quant à Trotski, je t'invite tout simplement à le lire. Comme le Che, "on" l'aime bien car c'est un communiste qui n'a pas eu l'occasion de gouverner. Mais ce type fantasmait sur l'hémoglobine à tout crin ; Evil Dead, c'est une bluette à côté des textes qu'il a pondus...
  22. hum, deux choses plutôt factuelles : 1. Tu peux me déclarer la main sur le coeur que la gauche n'est pas "collectiviste". Je juge en fonction de critères rationnels, pas sur la foi d'incantations plus ou moins explicitement formulées : tant que je n'aurai pas entendu un(e) politicien(ne) de gauche m'expliquer comment il compte guérir ce pays de sa colique fiscale et financière, j'aurai le droit de suspecter que la volonté de la gauche est de collectiviser tant et plus. Je n'ai lu aucun argument, ici, relatif au modèle scandinave que j'ai cité plein de fois ; ou sur autre chose qui permettrait de solidifier notre protection sociale sans ruiner ce pays. Juste des déclarations d'intention, des pétitions de principe, des il faut que et des yaka. Je ne fais que constater. Maintenant, je pense que les socialistes, au pouvoir, ne feront pas exactement ce qu'ils auront dit durant la campagne et c'est plutôt rassurant. 2. Ton camembert est très intéressant mais il occulte totalement les dépenses sociales (tu ne prends en compte que les dépenses de l'Etat). Or, la protection sociale, c'est 50% des dépenses publiques (à la louche). Le chômage n'en est d'ailleurs pas la part principale mais il est problématique, c'est évident. Vu que ça fait presque 40 ans qu'il est autour de 10% de la population active... Hasrubald, ça va comme réponse ? exact... comme l'audience de marine le démontre. Ils se déplacent vers la gauche de droite, en quelque sorte... Ou vice versa
  23. pas prudent ce que t'es en train de faire... Tu t'engages sur une pente savonneuse... je joue, sans doute (je suis là pour ça...) mais comme dirait Hollande, je dis les mots que j'emploie... je me tâte...
  24. pas con du tout. Mais je pense quand même que ça aurait fuité depuis le temps.
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