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Gollum

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  1. Gollum

    L'économie

    Si tu veux bien, en dépit de toute l'estime que j'ai pour ta prose et vu que je suis comptable de mon temps, je propose de circonscrire mes réponses, sur ce topic, aux remarques intelligentes. Je suis sûr que tu ne m'en voudras pas. Et que cela ne bride pas ton imagination !! Ce topic est estampillé "chiant" et on a donc grand besoin de rufuplanisteries pour l'agrémenter. Ou de bisonnades . Ce qui importe surtout, c'est que les organismes privés ne soient pas des organismes publics déguisés... Et c'est largement le cas des banques. Une crise, par ailleurs, est inévitable. Parce que la spéculation est un pari sur l'avenir et que nul ne sait lire l'avenir. La vraie question n'est pas : comment éviter les crises (seuls des macroéconomistes -de droite comme de gauche, je précise...- pensent avoir trouvé le moyen de cette ambition parfaitement déraisonnable) ? Mais : comment les juguler, s'en remettre, éviter la fuite en avant dans la politique du pire. Et rompre avec ce qui les a causées. Or, on ne peut pas dire que je sois convaincu par les politiques de "sortie de crise" mises en oeuvre depuis 3 ans. D'ailleurs, dès 2009, j'ai pronostiqué la "deuxième lame" de la crise des subprimes pour 2012. Nous verrons (heureusement, je ne suis pas infaillible, en pronostics...).
  2. Gollum

    L'économie

    si je puis me permettre, cette vision des choses -qui correspond au marronnier médiatique quasi officiel- est très superficielle. Il n'y a jamais de "crise" sans "spéculation". A la TV ou dans les journaux, on te vend la "spéculation" comme une espèce de quasi complot kgbiste des "marchés contre les Etats" (ou contre les "sociétés, dans un genre encore plus lolesque). Mais la "spéculation", c'est l'anticipation, par les créanciers, de ce que vaut la dette qu'ils ont achetée (pour faire simple). En 2008, on a spéculé contre les subprimes quand "on" a commencé à réaliser que c'était de la merde. En 2011, on spécule contre la dette publique européenne pour les mêmes raisons. Donc, il n'y a pas de crise sans spéculation baissière. En 2008, la spéculation s'est faite contre des titres qui n'ont de privé que l'apparence : les subprimes étaient garantis par des organismes parapublics (Fannie Mae et Freddie Mac) dont la dette était garantie par l'Oncle Sam. En 2011, la spéculation se fait contre des titres d'Etat, en direct. La merde de chien n'a peut-être pas la même odeur que la merde de chat. Mais dans les deux cas, c'est de la merde et celle-là pue l'interventionnisme public .
  3. Gollum

    L'économie

    Pas vraiment. Car c'est bien pire. Les banques sont, tout au long du vingtième siècle, soit des entreprises publiques (nationalisées) chargées de financer l'économie "sur ordre" soit des entreprises parapubliques chargées de financer la dette des Etats (qui, elle même, finance l'économie comme l'Etat le décide). Depuis 30 ans, les banques sont donc chargées d'acheter de la dette publique avant toute chose (aux USA, beaucoup de dette privée, aussi). Et les "marchés financiers" dealent eux-mêmes, à titre principal, de la dette publique. Les banques ne sont donc pas des "entreprises" au sens propre. Ce sont un peu des quasi-administrations dont les dirigeants toucheraient des primes les années d'excédents et se verraient renflouées quand elles font des pertes (ce sont d'ailleurs les seules "entreprises" dont l'Etat renfloue les caisses sur demande, au mépris de tout ce que, par ailleurs, prescrit la législation sur la concurrence...). Une administration a en effet pour caractéristique de se gaver quand les finances sont censées être en bon état (vous vous rappelez les "cagnottes" ??? ) et de présenter la note au contribuable dans le cas inverse. Les banques n'ont quasiment pas de capital (logique : elles empruntent de la monnaie gratuite à taux quasi gratuit et refourguent ça à l'économie réelle ; elles n'ont donc pas besoin de fonds propres) et elles sont "interdites" de faillite (c'est la doctrine "too big to fail" : les grandes banques savent que, quoi qu'il leur arrive, le gouvernement viendra à leur secours. Les autorités US ont eu la tentation de rompre avec cette doctrine -c'est le précédent Lehman Brothers- et y sont vite revenues). Tout cela crée le fameux "aléa moral" qui les pousse à maximiser l'espérance de rentabilité et le risque associé. Parfois, ce sont même des traders qui se livrent à l'aléa moral en question, au détriment de leur organisation (cf l'affaire Kerviel) !! L'Etat, enfin, encourage aussi cet aléa moral (c'est criant dans le cas des subprimes). Les banques sont donc une courroie de transmission de la crise. Elles n'en sont pas l'agent responsable. Attention cependant : si l'économie occidentale d'aujourd'hui n'était pas ce qu'elle est (dopée à la dette publique), les banques "dealeraient" exclusivement (ou principalement) des titres financiers privés. Cela s'appelle "financer l'économie" et c'est leur job. Et il y aurait aussi des crises, il y en a toujours eu !! Mais dans ce cas, les banques défaillantes seraient remplacées par des banques saines et la concurrence jouerait son rôle assainissant. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
  4. Gollum

    L'économie

    si, si. Dans les deux cas, ce sont deux giga crises de l'interventionnisme public. On peut résumer comme ça : 1. la crise de 2008 est US : les USA accumulent les déficits qu'ils financent en créant des dollars en quantité illimitée. 2. La crise de 2011 est européenne : les européens accumulent les déficits et se demandent s'ils vont pouvoir créer des euros de manière illimitée vu que ça chagrine les Allemands. la dette nourrit la création monétaire qui nourrit les bulles qui nourrissent la dette... Pis un jour, faut rembourser. Et là, les ennuis commencent (on appelle ça une "crise financière").
  5. toujours un sujet passionnel, ce type d'allusion... Et c'est bien pourquoi notre coach commet une erreur de communication. Rien de plus. 1. A t-il été insultant ? Faut être tordu pour oser le soutenir. 2. A t-il commis une énorme bourde de com ? Oui, bien sûr. Tout personnage public devrait savoir que l'holocauste est "the" tabou français. Il est tout simplement interdit de l'évoquer à la légère et c'est cette légèreté qui est coupable. Cela doit d'ailleurs se respecter : les personnes existent, dans notre pays, qui ont connu les camps. On ne peut pas galvauder ça ; mais on ne peut pas non plus confondre une "maladresse" et une "déclaration mal intentionnée". 3. Accessoirement, Casa communique pour essayer de redorer le blason du Tef et il se gaufre dans les grandes largeurs... Le coup de la "croix" des juifs, c'est même à mon avis ce qu'il y a de plus énorme dans son propos. Je ne m'en offusque pas : perso, je lui demande d'être un bon coach, pas un intello de pointe. Mais bon, disons qu'il a perdu une occasion de se taire (il s'en souviendra). Après ça, un stage de com ne serait sans doute pas superflu... En fait, ce qui me frappe le plus, c'est l'importance qu'il donne à la réputation publique du Tef : on voit qu'il est "marqué" par les critiques sur le jeu (comme Antonetti, qui met Rennes dans le même bain que le Tef). Et j'y vois, bien entendu, un facteur déclenchant de l'évolution de notre jeu. Pour le reste, rideau, c'est une peccadille, voilà tout.
  6. Gollum

    L'économie

    J'ai vu ça, yaurait comme une panne de moral sur le topic journal intime. Intéressant d'ailleurs, c'est une véritable "communauté virtuelle" pas si virtuelle que ça, ce forum, plus que je ne l'aurais pensé !! En plus, il semblerait que j'aie ma part de responsabilité ( ) puisque les sujets politico-économiques sont estampillés "lourds"... J'en suis fort marri. J'espère que Pioupiou s'en remettra. L'hiver, la froidure, le manque de lumière, ça fait ça à à peu près tout le monde, faut pas paniquer. Et puis, je n'imaginais pas que le fait que je préfère le saucisson d'Auvergne à la saucisse de Toulouse le mettrait dans un état pareil. Le prochain coup, je préconise un débat choucroute versus potée, ça me semble moins engageant, émotionnellement . Mais n'hésitez pas à venir vous défouler sur mon compte, vous êtes welcome !!!
  7. Gollum

    L'économie

    En effet. C'est aussi la réponse que les USA avaient "apportée" à la crise de 1929. Une sorte de réflexe gouvernemental, suintant le populisme le plus crasse pour un seul résultat : un appauvrissement général. Mais en l'occurrence (je crois), ce ne sont que des mots. Il y a des élections dans pas longtemps alors "acheter français", "sauver nos emplois", ça sonne comme un bon programme. Peut-être qu'à ce train là, les sacs Louis Vuitton seront prochainement vendus par Max Havelaar. Dans pas longtemps, acheter français, ce sera du commerce équitable .
  8. Gollum

    L'économie

    "ça", c'est quoi ? l'eau a coulé sous les ponts depuis 2007, c'est peu dire.
  9. Gollum

    L'économie

    je viens de relancer ton débat saucisson en termes, je crois, magistraux ( ). donc, ça ira pour aujourd'hui, non mais... Je me contenterai de dire que Régis a beaucoup moins tort que d'habitude et que la position de NP est recevable.
  10. Gollum

    L'économie

    ou "qui sait qui c'est", pour les fans de délation.
  11. Gollum

    L'économie

    N'hésite pas à approfondir la leçon ; tiens, je hasarde une hypothèse : un double compte, c'est une sorte de "double" tout court, une face cachée, le yin du yang, le Mr Hyde de Dr Jekyll, un truc dans le genre ? si oui, je ne suis pas le DC de Chubee "à l'envers" mais le DC de Chubee tout court, non ? car si je suis le DC de Chubee à l'envers, je suis Chubee... Qui sait ?
  12. Gollum

    L'économie

    tu as plus de vocabulaire geek que moi (c'est pas difficile). Un DC, pour moi, c'est un défenseur central... alors, à moins que Chubee ne soit gardien de quoi que ce soit, je vois pas...
  13. dans les deux cas, c'est bon pour le club et c'est bien l'essentiel : car soit on le vend cher, soit on le garde. à l'instar d'un Braaten, ce garçon a probablement besoin de temps pour être au top physique (son gabarit peut l'expliquer). Et au top physique, comme par hasard, il a tout de suite moins de problèmes techniques ; ne serait-ce que parce qu'il peut garder de l'énergie pour la concentration sur les gestes cruciaux. Sur le but contre Evian, c'est clair : il regarde la balle arriver, en apprécie la trajectoire, bref, se concentre et s'applique. Au final, on voit ce que ça donne.
  14. Gollum

    L'économie

    argumenter sur quoi, en l'occurrence ? tu m'as gentiment cherché, je t'ai gentiment et gratuitement piqué, tu me gratifies d'une réplique cinglante de cour d'école primaire, je te réponds avec ironie. tout ça est idiot et purement gratuit du début à la fin (des deux côtés) ; c'est distrayant à condition que ça ne dure pas des plombes. Car toi qui aimes les répliques originales, tu dois savoir que "les plaisanteries les plus courtes...". ça te convient comme argumentation ?
  15. Gollum

    L'économie

    et vlan
  16. Ton intervention tombe bien car on se dirige vers une campagne... baroque. Qui pourrait valider ton prono. Le problème est relativement simple : - Du côté de l'UMP, il semble que Sarkozy ait envie d'y aller (je sais pas pourquoi mais ça le regarde). En revanche, Copé briguant 2017, il souhaite évidemment que Sarkozy se gaufre en mai prochain. Sans parler de nombre d'élus locaux. Parce que c'est au niveau des élus locaux que cette campagne peut devenir marrante. - Du côté du PS, il semble que Hollande, après avoir voulu "réenchanter le rêve français" ( ) se rende compte de ce qui se passe. Mais il veut y aller quand même (je sais pas pourquoi mais ça le regarde...) ; en revanche, du côté des élus locaux, c'est la grosse trouillette. Le PS ne manquant heureusement pas de cadres lucides, ils savent ce qu'une élection de Hoilande signifie : mise en oeuvre (par un socialiste...) d'un véritable plan d'ajustement structurel français, record d'impopularité et raz-de-marée "droitier" aux élections intermédiaires. Bref, pas jouasse... On devrait donc avoir une campagne du genre qui perd gagne. De nature à profiter aux trois challengers : Le Pen, Bayrou et Mélenchon lequel, à mon sens, peut faire au final bien mieux que ce dont les sondages le créditent aujourd'hui.
  17. deux bémols (OK sur l'abnégation, bien entendu) : 1. Il a du ballon : plus que bien des attaquants !! Il passe juste et bien. Un soutien à ses côtés se régalerait de ses offrandes !! 2. Il est rapide. Mais il n'est pas puissant. Cela signifie qu'il démarre vite (il est vraiment vif) mais ne peut maintenir longtemps son effort. Dans une surface, ça peut quand même suffire. En gros, on a un attaquant de grands espaces (Rivière), un attaquant de petits/moyens espaces (Umut) ; ne manque qu'un vrai renard des surfaces (souverain de la tête, notamment, on en aurait besoin) et on aurait une palette complète.
  18. Gollum

    L'économie

    Les caractères limités ne pensent par définition rien. Tu devrais le savoir .
  19. en effet. Non, concernant Sissoko, la question est de savoir s'il va confirmer ses bonnes dispositions actuelles et monter en puissance. Auquel cas, il a tout pour être la pièce maîtresse de notre milieu de terrain (notre Vieira). Paradoxalement, cela inciterait notre staff à le conserver ; or, son relatif renouveau ne serait-il pas lié à l'imminence du mercato ? Ce n'est qu'une question, je ne sais pas. Mais il se pourrait qu'il ait justement envie de se montrer. comdab, je me suis planté de quote, mon dernier post visait à recadrer le topic dans le sillage du tien...
  20. Gollum

    L'économie

    Une vie de Thoreau ? tu suggères que je devrais foncer tête baissée dans une grande cape rouge ? et tout ça devant une arène de forumers en délire, je présume. Qui demanderait les oreilles et pour faire bonne mesure, la queue... Point 1 : en gros, l'un de tes loisirs, sur ce forum, c'est de contredire les gens en disant les mêmes choses qu'eux ?? Point 2 : c'est méritoire. Bien entendu, en France aussi existe un secteur sans but lucratif dynamique. Mais le fait est qu'en matière culturelle, certaines associations sont tenues à bout de bras par des subventions. On en pense ce qu'on veut, au demeurant (tu devines ma position...). ah, tu es cohérent : il est vrai que, pour toi, "socialiste" a un sens bien défini et surtout, plutôt "radical". Dès lors, j'imagine que tu ne trouves pas grand chose de "socialiste" au parti socialiste... C'est en tout cas ce qui ressort de ton message. Je te concède donc que la droite française n'est pas "socialiste" en ton sens radical (et cette histoire de "qualification politique" obscurcit fréquemment le débat). Alors, je précise : la droite française est "de gauche" à l'aune d'après peu tous les standards politiques occidentaux (d'ailleurs, en 2008 et à l'instar du PS, elle invite à voter Obama aux présidentielles US). Son tropisme idéologique est "catho de gauche" matiné d'un soupçon de "social libéralisme" (un nuage de lait, vraiment...) et d'une dose plus prononcée, quoique plus nostalgique qu'autre chose, de "gaullo nationalisme". En outre et comme l'a dit Rocard en son temps, elle partage avec la gauche française une conception plutôt jacobine des affaires publiques. Cela donne une droite moralement conservatrice, économiquement interventionniste (autant que faire se peut dans le cadre d'une Europe fort restrictive, sur ce point) et profondément "sociale". J'ajoute, pour l'avoir souvent écrit, que le FN est bien "plus que tout ça", quant à son programme économique. Ce parti "d'extrême droite" est même très proche de l'extrême gauche, en la matière. Sur 1945, l'immédiate après guerre est une période marquée de "socialisation" de l'économie française. Nationalisation de la sidérurgie, des banques, de Renault, assurances sociales gérées par des syndicats marxisants, j'espère quand même que ce n'est pas ce que tu qualifies de "social libéralisme" !!!! De Gaulle n'était pas communiste, pour sûr, mais ses conceptions de l'Etat providence et de la politique industrielle en font un "socialiste" bon teint sur le plan économique (en revanche, il était "de droite" sur les questions budgétaires et monétaires). La "dilution" du communisme dans le gouvernement (ton histoire de ministres bidons), ce serait plutôt 1981 et ça, c'est un coup de Mitterrand (mais le communisme était mourant, même sans ça). pourquoi crois tu que Sarkozy a suscité l'ire de tous les "intellectuels de gauche", en 2007 ? Réponse : parce qu'il est le premier candidat de droite à s'être fait élire sur cette "identité idéologique" authentiquement droitière. C'est un coup de maître, d'ailleurs ; et évidemment, constater qu'un candidat ouvertement de droite recueille 53% des suffrages au second tour, ça a de quoi rendre fous de rage tous ce que ce pays compte de prélats de la bien pensance. Au final, Sarkozy a débarqué avec un programme économique à la Reagan qu'il a rapidement dû remettre au placard une fois aux affaires ; et pour cause, il avait trente ans de retard sur l'original... Il a donc dû remiser tout ça et, in fine, il aura passé sa mandature à arroser toutes sortes de services publics, doubler les dépenses publiques, augmenter comme jamais avant lui les impôts sur l'épargne, remiser le bouclier fiscal. Pourquoi ? Parce que le "système" est plus puissant que n'importe quel gouvernement. Et le "système" français est socialiste comme aucun autre pays occidental ne l'est. Même les Scandinaves -qui prélèvent pourtant plus d'impôts que nous (sur le PIB)- ne le sont pas autant !
  21. Gollum

    L'économie

    1. La droite française est principalement "gaulliste" : comme je l'ai déjà dit à Elmo en son temps, le Général a vendu l'économie française au parti communiste en 1946. Et la sécu, jusqu'à nouvel ordre, c'est lui. Les accords de grenelle, c'est encore lui. La France gaullienne est aussi le seul pays occidental à avoir imaginé une "administration du Plan" censée "guider" les choix d'investissement et de production (avec, à son actif, certaines monstruosités de "politique industrielle" telles que le Concorde...). La droite française est jacobine, donc étatiste. En outre, depuis 40 ans, elle est absolument dans la ligne idéologique du modèle social français (qu'avant Mitterrand, Giscard avait déjà contribué à "socialiser", on a tendance à l'oublier). Mieux : si l'on observait "à la loupe" le bilan des gouvernements de droite et de gauche dans ce pays depuis 30 ans, on aurait quelques surprises : tandis que Juppé augmente substantiellement les impôts entre 1995 et 1997, Jospin a plus privatisé que n'importe quel gouvernement avant lui. C'est dire si les frontières idéologiques sont brouillées ; et il ne faut pas s'en étonner car en sus d'être gaulliste, une partie importante de la droite française est "catho". C'est à dire plutôt "sociale" (ceux qui se proclament "gaullistes sociaux" sont d'ailleurs bien plus nombreux, chez nous, que ceux qui s'affichent "libéraux"). Maintenant, attention : j'ai aussi une acception "large" du socialisme que j'assimile volontiers à toute forme d'étatisme. Pour moi, par exemple, le nationalisme est un "socialisme de droite" (en l'espèce, depuis 30 ans, la droite est nationaliste dans les discours et "européiste" -donc social-démocrate- dans les faits ; ça ne compte donc pas). La conclusion s'impose : la droite a rendu les armes du combat idéologique et s'aligne sur les "conceptions socialistes" qui dirigent le débat public. Car l'immense majorité des "leaders d'opinion" dans notre pays sont "de gauche". 2. Ce qui me renvoie au second point. L'idéologie de gauche "socio-droit de l'hommiste" a triomphé sans partage dans le débat public, ces 30 dernières années. Mais, c'est vrai, un peu moins depuis 10 ans où un soupçon de "réformisme social libéral" a commencé à avoir droit de cité (je date ça du 21 avril 2002, comme si cette date avait conduit nos leaders d'opinion à comprendre deux ou trois choses...). Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui comme hier, être "de droite", c'est mal. Nulle provoc, il suffit par exemple de regarder ce forum : on s'y affiche fièrement le coeur à gauche. Être de droite, c'est être réac, dépassé, égoïste : un connard en somme . Il faut être de gauche -aveuglément de gauche- pour ne pas le réaliser. Et dans certains milieux, l'étiquetage idéologique prend même des proportions proprement inquisitoriales. De manière générale, les hommes ne sont pas courageux : si tout le monde se dit à gauche, sois sûr d'une chose ; c'est que non seulement ça ne coûte rien mais en plus, ça rapporte (estime, sympathie etc.). Mais je termine sur une concession : le mur de la pouêt* se lézarde, c'est tout à fait exact. Et cela tend d'ailleurs à rendre le débat public un peu moins chiant (monolithique) qu'il ne l'était il y a seulement 10 ans. Ce n'est d'ailleurs qu'un début. Le théâtre/cinéma subventionné, en somme ? Pour ta gouverne, il y a (notamment aux USA) quantité d'associations sans but lucratif qui proposent tout un tas de productions culturelles "pour public averti", sans nécessairement être subventionnées. Le laissez faire, cela génère plus de diversité que n'importe quel système alternatif Oui, bien sûr, le nucléaire est une émanation de notre "politique industrielle" : c'est dire si je suis réceptif aux arguments écolos, à son propos. Mais bon, je n'en suis pas spécialiste. j'ai bien compris que tu étais un "étatiste de gauche" et non un "pro Etat" à tout va. J'imagine que les dépenses militaires de G.W. Bush ne doivent pas non plus t'agréer plus que ça ... C'est l'un des problèmes du débat public : étatisme de gauche vs étatisme de droite (indument assimilé à "l'ultra libéralisme"). Comme s'il fallait uniquement penser en termes d'activisme politique alors que ce dont nous avons besoin, c'est d'une dépolitisation de nos socio-économies...
  22. Gollum

    L'économie

    je suis bien levé : les problèmes écologiques en général relèvent d'un "problème" d'appropriation privée des ressources naturelles (car la propriété collective ne fonctionne que quand elle est circonscrite). La forêt est une ressource économique sur laquelle on peut prélever sans préjudice majeur, dès lors qu'on ne prélève pas au point de la "désertifier". Même problème pour les poissons et autres ressources phytogénétiques. Si l'élevage est "naturellement" plus rentable que le bois, il faut pousser l'élevage jusqu'au point où les ratios de rentabilité s'inversent. Et non jusqu'au point où l'Etat, par pur souci mercantiliste, décide de le pousser. Or, à ma connaissance, transformer une forêt en pâture revient très cher !! Je doute qu'une telle affaire intéresse franchement les "capitalistes" (réellement "privés"), comme tu le dis. J'ajoute, concernant l'Amazonie, qu'elle est peuplée par des Indiens qui ont un "droit de propriété" sur la terre qu'ils occupent (ce dont les autorités n'ont évidemment que foutre). De ce point de vue, j'ai trouvé qu'Avatar était un hymne à la propriété privée . J'imagine que tu ne l'avais pas vu comme ça...
  23. Gollum

    L'économie

    L'Etat n'est absolument pas indispensable au témoignage de la compassion, la solidarité, etc. (rien n'est plus absurde que d'assimiler le libéralisme à la "loi du plus fort" ; ça fait partie des caricatures gauchistes qui ne perçoivent pas que rien n'est jamais plus puissant que l'Etat). D'ailleurs, qu'est-ce que la famille sinon une authentique "cellule communiste" ? Et le communisme, ça marche. Quand ça reste privé... Enfin, les moeurs ne sont jamais aussi policées et respectueuses d'autrui (cf, le concept de "droits de l'homme") que dans les sociétés qui reconnaissent l'individu et la propriété privée. Et qui se développent aussi. Parce que quand tu crèves de faim, t'es souvent moins bien disposé à l'égard de ton voisin.
  24. Gollum

    L'économie

    Pas mal mais un peu excessif, en gras : je me contente de le critiquer. Et, pour ce qui est de désétatiser, je préférerais la voie de la réforme à celle de la "destruction". Pour répondre à Vix, étant farouchement "altersocialiste", j'aimerais pouvoir me dire "de droite". Mais la droite est socialiste. Et en plus, il peut m'arriver d'avoir de l'affection pour mes "ennemis" alors que je n'en ai aucune pour les couilles molles opportunistes et rétrogrades qui forment l'essentiel de la droite française. Je comprends que cela puisse être déconcertant (car normalement, les ennemis de mes ennemis sont mes amis) mais c'est ainsi... Mais je ne suis pas "de gauche" : en théorie, cela suffit pour être haïssable . c'est que je n'aimerais pas que tu t'arrêtes !!! A chaque fois que tu le fais, je me souviens que tu me l'as déjà dit. Cela me sert de contrôle médical quotidien (je suis un flippé de l'alzheimer). Bref, tu fais oeuvre de santé publique . exact. Il faut croire que ça nous amuse. Et c'est important !!
  25. Gollum

    L'économie

    bah, faute avouée... Encore un sujet que tu connais manifestement bien ... Lis un truc sur le sujet et tu verras que la déforestation dont tu parles procède d'une politique publique : l'Etat brésilien subventionne en effet l'élevage au détriment de la forêt. Or, les politiques agricoles sont potentiellement catastrophiques, c'est vrai (cf le productivisme absurde de la politique agricole commune). un point commun, youpi !! et pourtant, c'est plein de jeux de mots... Tout bonnement prodigieux ... L'économie de marché ne serait donc pas fondée sur les "interactions sociales"... L'économie de marché, comme tout système social, ce n'est même QUE ça : un ensemble d'interactions individuelles qui "font" système ; une économie d'acteurs (les économistes libéraux parlent même de "praxéologie"...) en perpétuelle relation. Je me rends compte, à te lire, combien, en dépit d'une évidente bonne volonté intellectuelle, ton inculture économique radicale te pénalise lourdement... Mais tout se comprend à la lecture des tous derniers mots : dans la fumerie d'opium qui te sert de cave conceptuelle, tu imagines que les "classes populaires" ont des intentions ( ) et agissent (re ). Comme je le disais, il y a peu, un couple (une micro société, en somme) a déjà du mal à se mettre d'accord sur l'horaire des courses. Mais les "classes populaires", elles, elles "veulent", "désirent", "agissent". Et bien entendu, tirent dans un "sens commun". Le socialisme, ce serait si drôle si ce n'était pas si dangereux.
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