Gollum

Je ne suis pas particulièrement fan de L'Équipe mais pour le coup, j'ai regardé car je voulais savoir ce qu'ils en diraient. D'abord, Tarrago est absolument seul sur sa position, les autres journalistes ayant tous loué le jeu toulousain et certains, avec un à-propos qui montre qu'ils s'intéressent à l'équipe (la manière dont Schneider caractérise notre jeu est très pertinente). Ensuite, Tarrago n'a pas été méprisant, plutôt même dans une sorte de mea culpa (certes complaisant avec lui-même). Ce n'est pas du mépris, c'est du désintérêt et ma foi, il en a le droit. Je pense que c'est un journaliste conservateur, qui regrette le foot d'antan et surtout, les puissances du foot d'antan (ceci dit, il ne devait pas être né dans les années 1980 - - car le Tef pesait quand même son petit côté quelque chose à l'époque). Si quelque chose doit être profondément agaçant, c'est ce que tu en dis en gras. En fait, y'a 30 mn sur le PSG (dès que je trempe la rétine dans cette émission, ils ne causent de toute façon que du QSG...) pour nous dire qu'ils sont mauvais mais quand même champions encore que peut-être pas champions car quand même, d'autres peuvent être champions mais pas tout à fait . C'est pathétique de nullité... Et à côté de ça, effectivement, tu as trois minutes consacrées à l'autre titre national de la saison. Bon, apparemment, ça ne nuit pas à leur audience, ils auraient donc tort de s'en priver .

Jolie, la métaphore chromatique . Ces derniers temps, j'ai trouvé que Rouault commettait trop d'erreurs de relance - sous pression, certes mais quand même- pour lui accorder le blanc seing que certains (je ne vise personne ) lui reconnaissent dans ce domaine. Mais ça ne signifie évidemment pas que Costa soit plus à l'aise sous la pression (et vu ce qu'ont produit les Nantais dans ce domaine, nul doute que Rouault se serait baladé). En revanche, je trouve que Rouault est parfois sous-estimé dans le duel au sol. Je l'ai souvent vu manoeuvrer intelligemment son adversaire, l'amener dans la bonne zone, le suivre, le coller et finalement, le neutraliser. Costa me semble moins fin là-dessus, sûrement moins à l'aise dans les petits pas d'ajustement. Mais bon, comme je disais, à voir dans la durée. Ce qui est sûr, c'est que Costa est entré dans l'histoire et même la légende du TFC. Nul ne le lui enlèvera.

Et tu as raison, justement. Évidemment qu'on a perdu une grosse part de notre identité !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Avant, on se faisait éliminer par des clubs de division inférieure. Maintenant, on se met à gagner des titres .

Je crains qu'ils ne regrettent leur pognon, quand même... Concernant Lafont, il est abandonné par sa "défense", OK. Mais sur les trois derniers buts (notamment le dernier), il est franchement pas net... Quant à Sissoko, il m'a fait de la peine. J'aime beaucoup ce que je perçois du joueur. Il me donne l'impression d'un type calme, humble. Mais quand tu sais ce que ce garçon a été sur le plan de la projection, du punch, et que tu le vois se traîner comme je l'ai vu samedi, tu te dis que pour certains, le temps passe très vite (bien sûr, quand tu passes de la Premier League à Nantes, il y a anguille sous roche mais quand même).

Mardi soir quand les Nantais jouent le lendemain, belle programmation .

Je suis pas sûr de ça... Je le trouve même plutôt à l'aise dans ce secteur. La vérité, c'est qu'on a trop peu "d'échantillons" pour juger de la vraie valeur de Costa. Justement, outre le jeu de tête, la relance me paraît être son point fort. Je suis nettement plus réservé sur les duels (au sol) mais il faudrait l'avoir vu une dizaine de fois en championnat pour se faire une idée réelle...

Et dire que certains assimilent les fonds d'investissement américains au capitalisme financier sans foi ni loi, toussa . Bon, j'espère quand même que les lointains descendants de Rockfeller ne gèreront pas ce club familial de manière excessivement sentimentale. Si les propriétaires avaient la bonne idée de convoquer un joint venture russo-chinois à leur tour de table, je gage que le TFC y gagnerait en rigueur managériale. D'autant qu'inviter de lointains cousins de Poutine et Xi Jinping au conseil d'administration, préserverait la touche familiale du club .

Oui, il y a forcément une part de chance, comme dans le foot en général. Effectivement, le TFC est resté tapi dans l'ombre, au fil d'un parcours presque linéaire et pas malheureux au tirage. Rappelons-nous cependant que quand on sort Reims, cette équipe est en pleine bourre et d'ailleurs, leur coach n'a jamais digéré cette élimination... Mais pour le reste, oui, c'est fou. Marseille qui sort Paris et se fait sortir par Annecy, chez lui. Nantes qui sort Lens et Lyon, Rodez qui sort Monaco. Et nous, pendant ce temps là, on avance tour après tour sans défrayer la chronique. De la belle ouvrage, très professionnelle, très solide. Car combien de fois, dans son histoire en coupe, le TFC a-t-il été éliminé contre une équipe de division inférieure ? Chaque saison, aurais-je tendance à dire tant les exemples sont légion. Mais pas ce TFC 2022-2023 qui a un ADN de tueur au sang-froid, une vraie mentalité de champion et qui, en conséquence, gagne un titre en tirant le meilleur parti d'un parcours plutôt heureux. Il va falloir du temps avant qu'on réalise que le TFC est devenu un club de winners .

C'est possible. Mais je viens de me refaire le match et je doute que ces Nantais aient la moindre capacité de presser qui que ce soit, en tout cas ce onze de départ. Footballistiquement, c'est un match un peu bizarre car plié dès le coup d'envoi ou pas loin, entre une équipe toulousaine dans les meilleures dispositions - un truc qui ne trompe pas c'est que sur toutes les zones du terrain, les Toulousains sont toujours en surnombre...- et une équipe nantaise à la rue de chez à la rue. C'est une équipe qui a été très proche de perdre contre Troyes, à domicile. Je veux bien les "on pense à la finale", les "on n'est pas bon en championnat mais en coupe, si" mais ce type de contre performance dit quand même quelque chose de lourd. Et ça s'est vu... Nantes a donc explosé contre une machine toulousaine que l'on sait impitoyable avec les adversaires limités en termes d'impact. Mais effectivement, la variété consistant à jouer plus de longs ballons que d'habitude a sûrement précipité la mise à mort...

Lui s'est clairement réservé pour cette échéance. Ses dernières prestations étaient quelconques, au mieux. Hier, il se projette en mode dragster sur son premier ballon récupéré, avant même l'ouverture du score. Le signal est on ne peut plus clair : on allait voir du grand Spierings. Et quand Spierings va, tout va pour le TFC...

Oui. Je lis que le TFC a misé gros sur la préparation mentale et ça s'est vu. Sourires, décontraction et détermination (car la meilleure préparation était encore d'aller gagner à Lorient). De l'autre côté, les Nantais se sont ravagés le cerveau en ne cessant de déclarer qu'ils ne pensaient qu'à ça. Ce qui ne sert à rien, évidemment, sinon à leur faire perdre le peu de confiance qu'ils avaient...

Magnifique ! Et quel flair de vidéaste ! Des Toulousains mobiles et joyeux. Des Nantais pétrifiés. Tout un symbole .

Alors @LutherBlissett, ne vous avais-je pas dit d'avoir confiance ? Vous me savez homme de mansuétude, je ne vous jetterai donc pas la pierre mais quand même, votre perplexité a parfois pu m'étonner. J'espère que vous saurez vous amender, à l'avenir . (pardon, j'ai honte).

Ce serait rigolo de faire l'inventaire des premiers tours . Aucun mauvais esprit, je suis le premier à approuver les premiers tours joués avec une équipe C. Mais quand tu vois où ça mène... Il va nous falloir un moment pour réaliser...

J'ai revu le match (mais ce n'est pas assez, une troisième fois sera nécessaire...) et l'apathie nantaise est carrément affolante. Cela ne minimise rien. Les Toulousains ont récité leur football, dans la joie, la décontraction et l'insouciance qui sont leur marque de fabrique, toute la saison durant. Mais quand tu es Nantes, que tu sais affronter un adversaire mieux classé et aussi à l'aise dans le jeu, et que tu recules dans ces proportions, tu te condamnes à la mort certaine... Les Nantais ne sont même plus malades. Ils sont en état de décomposition. Après, de notre côté, quand tu vois Spierings dans ces dispositions dès le début de match, tu te doutes que ça va bien se passer. Mais bon, encore faut-il le valider, et de cette façon . En gros, un tel écart, ça appelle un bon TFC et un mauvais Nantes. Un club qui a la banane, pour qui le foot reste un jeu (comme en conférence de presse, avec la bouille joviale de Brecht et la gouaille riante de Montanier) et un club dont la tête est bouffée par le maintien (et ça se comprend : les Nantais n'ont cessé de clamer qu'ils avaient la tête à la finale mais c'est tout l'inverse, ils semblent carrément avoir la tête à la L2...). Cette finale est cependant irréelle. Je m'impatiente des précédents. Combien de finales par un tel score, combien de premières périodes pliées dans ces proportions ? À l'Histoire, ce TFC newlook a ajouté une pincée de légende. Délirant. Délicieusement délirant...

Visionnaire. Bravo . C'est pas beau de se moquer des Dallinga-sceptiques même si, heureusement, j'ai oublié leur pseudo . D'autant que toi, si j'ai bien tout suivi, tu ne regardes (réellement) pas les matches .

Tu es donc né pur Malte ? Entre le whisky, la voie ferrée et la nationale (la maternité de Villeneuve St Georges est mal environnée, j'en sais quelque chose ), je comprends mieux certaines de tes deviances idéologiques... Surtout cette nuit, le TFC a le don d'unifier les profils les plus divers...

Oui. Gravement bourré. Vin blanc depuis midi, haute dose. Ma manière de gérer le stress...

Comment mettre les mots quand on a que les mots ? J'espère lire les mots de tous ceux qui étaient au stade.Ce que chacun a ressenti, je veux le lire. Moi, au premier but, j'ai bondi de mon canapé. Au deuxième but, j'ai bondi de nouveau. De Costa, l'improbable. Au troisième but, j'ai hurlé. Au quatrième bu, j"ai pris feu. J'étais sur 4 conversations whatsappapp en même temps. Des potes qui avaient plus ou moins lâché l'affaire... Du coup... j'ai à peine regardé le match (). J'ai juste joui. Halluciné. Je le re-regarderai plus tard. Prendre la mesure de la féérie. J'ai réussi à m'inquiéter au péno nantais. Et au but d'Aboukhlal j'ai versé une larmichette. Car là, je savais que la Coupe était pour nous. Avant, je me suis convaincu que la remontée nantaise était possible... C'est au-delà de l'énorme. Mais je le dirai quand le vin me permettra de l'écrire. Je pensais que cette coupe était pour nous mais évidemment pas comme ça. Un mot : merci. merci à ces jeunes joueurs venus de partout pour marquer l'histoire du club. Merci à tous ceux qui ont patienté, de longues saisons de douleur, pour cette apothéose. Merci pour ce moment.Car ce moment, c'est l'Histoire. Un moment de football en sourire. Un moment de sourire balle au pied (ou de la tête). Un moment de bonheur et de fierté. Un oiseau rouge sur un ciel violet. Merci.

Oui, j'essaie aussi d'éviter la remontée d'amertume et ça vaudra pour ce soir, si ça se passe mal. En l'occurrence, je suis plutôt résigné en me disant que pour le Brennus, le Stade a le niveau et que pour la coupe du Monde, certains se seront fait une santé (je pense à Ramos, en particulier). Tout sera effacé si ce soir, ça se passe bien .

Bon, ça se passe comme prévu. Tu joues la meilleure équipe d'Europe chez elle, avec Pinder au sifflet. Pour espérer passer, faut être plus que parfait et ce n'est pas le cas mais on le savait au tirage... En première période, les Stadistes font 4 erreurs fatales... plus une. Le "plus une", c'est d'avoir 6-2 sur le banc. En top 14, OK. Mais en coupe d'Europe, tu pètes Barassi et tu n'as personne pour le remplacer. Sacrifier les remplacements au niveau des trois quarts, c'est pas possible. T'es obligé de faire rentrer Graou qui, bien qu'en progrès, est très loin du niveau requis... Ensuite, tu as Arnold qui lâche un ballon en avant dans les premières minutes. Ramos qui fait cet en avant débile qui coûte 14 points à 14 contre 15. Graou qui balance une pizza dont se nourrit le troisième essai irlandais. Ntamack qui rate une pénaltouche... Et de l'autre côté, pas l'ombre d'une erreur. En seconde période, les Toulousains ne prennent pas les points sur leur première pénalité... Puis vient la 57ème mn avec ce jaune grotesque sur Netti. Barnes + les erreurs de jugement toulousaines, c'est insurmontable. Mais ne nous y trompons pas : les erreurs toulousaines font 95% du match. Le Stade n'est toujours pas invité à ce niveau c'est à dire le plus haut niveau. Pour prétendre exister, il aurait fallu un autre banc, un autre centre à côté d'Ahki, plus de jugeote dans la gestion du match, un Jelonch opérationnel. Ça se joue à trop de détails qui n'en sont pas vraiment... Le Stade n'a toujours pas progressé à ce niveau ultime de rugby. On ne peut pas le lui reprocher mais le constat est là, implacable. Tant pis. Pour moi, l'Histoire se joue ce soir. Le match de cet aprem était juste un miracle possible, un rêve à transformer en réalité. Cela n'a pas été le cas, tant pis. Même échéance, même adversaire, même leçon. Il appartiendra aux Stadistes d'en tirer les enseignements même si c'est manifestement compliqué...

Tu es sûr de ton information ? C'est pas vraiment "samedi" qui m"étonne, dans ta phrase. Mais "arbitre" à côté de "Wayne Barnes", c'est quand même déconcertant .

Oui. Dallinga est finalement plus clivant que je ne l'aurais pensé et en conséquence, ses énormes progrès méritent d'être pointés, par rapport aux matches aller (OK, c'était pas compliqué puisqu'il traverse ces matches aller comme un fantôme). Il pèse nettement plus sur les défenses et ses "buts faciles" ne doivent pas faire oublier son intelligence de déplacement. À Montpellier, son but semble facile parce que VdB et Genreau jouent superbement le coup mais faut quand même passer devant le défenseur et susciter la passe de Genreau, pour ensuite mettre un plat du pied gauche délicieux hors de portée du gardien, là où d'autres auraient bourriné, en mode urgence. Ce qui m'embête, c'est qu'en dehors de ce registre, il rate absolument tout. Dès que tu dois frapper à plus de 5 mètres du but, il n'y a plus personne. Et ce, à chaque match. C'est normal d'avoir des points forts, une zone de confort. C'est moins normal de ne rien réussir en dehors de ça. On va rappeler que le garçon est avant-centre et que, dans une équipe qui produit autant de jeu, il est heureux qu'il bonifie le travail de ses coéquipiers (rappelons que c'est le job d'un avant-centre même si tous les avant-centres n'y parviennent pas ) sans que cela l'exonère des critiques. D'ailleurs, on comprend pourquoi les attaquants trustent les ballons d'or : un défenseur, tu vas l'incendier s'il rate un tacle en oubliant toutes les bonnes interventions qu'il a faites par ailleurs. Idem pour un gardien (aux tacles près ). Un avant-centre, il peut rater tout ce qu'il veut, dès lors qu'il marque un but à bout portant, son match vaut 8/10... Oui, c'est vrai. Je partage le sentiment général de @Marcicomais lors des matches retour (et notamment lors de notre temps fort de janvier-février), je l'ai vu peser et bosser efficacement à la conservation .

Je croyais que j'étais seul à propos de Dallinga . Je partage à 100% même si cela fait de la peine à @LutherBlissett Mais après son triplé en finale de coupe, nous serons tous les deux ridicules et on ne l'aura pas volé . La comparaison est pour le moins audacieuse . Au vrai, je ne vois pas bien quelle qualité Haaland... n'aurait pas. Oui, il marque des buts faciles et puis... il déménage physiquement, il va vite, il frappe de loin, il passe, il dribble. Il a tout, il fait tout...

Ah mais je suis on ne peut plus d'accord et d'ailleurs, bien au-delà de l'arbitrage, je le suis quant à ma conception du droit en général . En l'occurrence, j'essaie juste de trouver une explication et il me semble que l'arbitre aurait été mieux avisé de considérer qu'il y avait faute sur Mohamed en l'air, que cela entraînait main involontaire et donc, but.