Gollum

Non, je n'avais pas vu et surtout, je n'avais pas besoin de voir puisque la comparaison entre les talents de buteur d'Onaiwu et Dallinga n'est pas mon propos . Ce qui m'intéresse, c'est leur rendement global. D'un côté, on a un joueur qui ne marque pas de buts (Onaiwu). De l'autre, un qui en marque fort peu alors qu'il a été recruté pour ses talents de serial buteur (Dallinga). Or, si on veut réduire deux joueurs de foot, fussent-ils avant-centres, à un boulier sur lequel on empile les buts marqués ou les passes décisives, faut quand même qu'il y ait une différence significative entre les deux. Ce n'est pas le cas et sur plusieurs autres dimensions, Onaiwu a plus montré en deux matches que Dallinga en une quinzaine d'apparitions, tel est (et n'est que) mon propos. Sur les limites d'Onaiwu, je crois qu'on est tous d'accord (on va donc le répéter...). On n'est en revanche pas d'accord sur les limites de Dallinga. Je suis sans doute le seul à comprendre le choix actuel de Montanier, c'est-à-dire à préférer un joueur limité à un joueur insuffisant. Dont acte. Pour le reste, j'espère que Dallinga aura l'occasion de montrer les qualités qu'on lui prête ici. Le plus tôt sera le mieux (on est quand même à mi-saison), non seulement pour le TFC mais aussi pour le mercato car je ne suis pas sûr que recruter un nouveau 9 soit optimal pour le club...

Bon, on peut se tromper sur le body language mais quelque chose me dit aussi qu'il a les boules. Disons qu'Onaiwu à sa place, personne ne l'attendait vraiment. En revanche, je ne pense pas que Dallinga ait mauvais esprit et se croie donc meilleur que quiconque. Pour le coup, je donne aussi dans le spéculatif mais je serais pas étonné qu'il soit humble et bosseur, donc qu'il ait pris la mesure des efforts à produire pour se hisser au niveau requis. Si c'est vrai, ce sont deux bonnes raisons pour lui laisser le temps que réclament certains. Mais comme le TFC ne peut pas se permettre de laisser des points cruciaux en route (et janvier, c'est crucial), il est nécessaire de trouver une alternative à son inefficacité (laquelle va très au-delà des buts qu'il ne marque pas : entre autres choses, le travail de conservation-remise que réussit Onaiwu, ça n'a l'air de rien pour certains mais lui ne l'a jamais réussi...). En somme, Dallinga est conscient qu'il a du pain sur la planche, il a peut-être eu une conversation avec le coach, il lit (voire sait) que le club recherche un buteur, tout ça n'incline pas forcément à l'enthousiasme. Ceci dit, il reste dans le squad, il entre en jeu à chaque match et s'il saisit l'occasion d'être décisif en fin de match (a fortiori de rapporter trois points), ses actions remonteront aussi vite que son moral.

Et il me semble qu'il ne l'a pas été mais quelque chose a pu m'échapper .

Il semble évident que le club misait sur une concurrence Healey-Dallinga. On sait ce qu'il est advenu avec la blessure de Rhys. L'échec de Dallinga explique beaucoup des difficultés rencontrées sur ces matches aller. Mais au final, le TFC s'en tire fort bien dans "son" championnat de sorte que y'a pas le feu au lac, à mon avis. Je suis donc surpris de lire qu'on serait sur le point d'accueillir un nouveau 9, malgré les difficultés à ce poste. Si cela coïncidait avec la vente de Begraoui (manifestement l'attaquant le moins utile au point que je m'étonne qu'il soit encore sur la feuille de match), ça aurait du sens sur le plan quantitatif. Après, j'imagine que le dégraissage interviendrait en été. Départ de Healey et/ou Onaïwu ? Prêt de Dallinga ? Je ne sais pas. Et pour l'heure, la venue de ce nouveau 9 n'est encore qu'une rumeur... Je ne pense pas que le club veuille se séparer de Dallinga (en tout cas, le vendre) même si le body language du joueur me laisse penser à un mal être assez profond. J'ai vraiment l'impression que Montanier s'en est lassé. Mais je ne suis pas en désaccord avec @LutherBlissett quant à sa qualité de prospect et je trouverais un peu hard de s'en séparer après 5 mois compliqués (très compliqués, quand même). Surtout si c'est pour miser sur un autre prospect. Mais bon, quel que soit l'avis des uns ou des autres sur le joueur, y'a comme un désenchantement Dallinga. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un souci d'état d'esprit ou de propension à l'effort (le joueur me semble sérieux et soucieux de réussir). Mais, au sein du club, y'a des doutes sur son niveau...

Et pavé est un euphémisme. Le fait que vous soyez notre gourou Nounouille à tous devrait vous prémunir contre toute gollumisation, mon cher Luther. Un astre fondateur ne s'abaisse pas au niveau des étoiles misérables qui gravitent laborieusement autour de sa majesté. Je me permets donc de vous rappeler à votre devoir d'exemplarité. La différence entre Ado et Dallinga est la suivante : les limites du premier sont maintenant connues (on le voit depuis un moment) tandis que celles du second sont difficiles à admettre. On regarde Dallinga avec les yeux d'un amour aveugle tandis qu'on envisage Onaiwu avec ceux d'un opiniâtre dédain (même si, le concernant, je partage complètement votre analyse ). Sur le terrain, pourtant, Dallinga a eu plus sa chance qu'Onaiwu et n'en a rien fait. Pour le reste, vous me dites "10 buts en fin de saison" et "il a pris plus de muscle" (comme Skytta). Je réponds : s'il prend plus de muscle, il marquera peut-être dix buts, vu que ce ne sera alors plus le même joueur. Vous savez que je ne donne pas trop dans le spéculatif. Je n'ai rien ni pour ni contre Dallinga, Onaiwu ou un autre. Je me borne au constat. Et pour l'heure, je me réjouis que nous fassions une bonne saison malgré l'échec que constitue le recrutement de Dallinga (sur les matches aller) et me réjouis tout autant que Montanier ait trouvé un plan B semblant fonctionner (jusqu'à nouvel ordre). La saison dernière, j'avais même suggéré qu'Onaiwu soit envisagé en arrière gauche . C'est dire l'estime que je lui porte en tant qu'avant-centre. Mais bon, il a pris sa chance et contribué à la réussite de son équipe. Il sera donc reconduit et revu jusqu'à ce qu'au premier mauvais match, ses contempteurs lui tombent impitoyablement dessus, décrétant l'urgence de le remplacer par Dallinga... Et si ce dernier fait un match quelconque/mauvais, on lui trouvera un bon contrôle de ci de là et arguera de sa jeunesse porteuse d'espoir . Pour répondre à votre dernière question (je crois), non je n'ai pas vu le match de CDF et, au vrai, n'y accorde aucune valeur probante. C'est très bien d'avoir atomisé une N3 mais je doute que ça présume de nos chances de maintien en L1. Alors que battre Ajaccio puis Auxerre avec Onaiwu en pointe, si . Mais je conclus ce douloureux moment de Dallinga-scepticisme par la grande confiance que j'ai en votre flair, ô Nounouillissime Luther. Vous fûtes l'un des premiers à détecter le talent de notre WBY chéri et je souhaite évidemment que cette prescience continue d'innerver la pelouse du stadium. À défaut d'être le prophète de l'instant, vous continuerez d'être le messie de nos rêves, ouvrant les mers de l'adversité pour guider le peuple violet sur son sentier de gloire et transformant les haillons de Dallinga-le-plébéien en un somptueux habit de lumière . Parce qu'on a un souci récurrent à ce poste et que pour une équipe qui mise tout sur possession et offensive, c'est particulièrement emmerdant...

Tu as presque tout dit dans la phrase en gras mais en inversant la séquence . Le "muscle" est effectivement capital. Ce qui signifie que tout ce que tu dis ensuite (précision, technique, intelligence) n'a une chance de s'exprimer qu'à condition que tu aies un minimum de "muscle". L'argument de la patience et de la jeunesse est une vieille ficelle usée jusqu'à la corde () qu'on nous sert chaque fois qu'un jeune joueur est en situation d'échec. Vu que nul ne peut prédire l'avenir, ça ne mange effectivement pas de pain. Pour autant, je pense que certains voient chez Dallinga ce qu'ils ont envie de voir plutôt que ce qu'il montre sur le terrain. Et peut-être, justement, parce qu'il est physiquement trop frêle pour la L1. Ou alors parce qu'il est moins malin que tu le dis et ne parvient pas à compenser ce handicap physique par un niveau de technicité suffisant (je n'ai été impressionné ni par sa vitesse d'exécution, ni par sa précision jusqu'ici). Moralité : oui, Onaiwu est insuffisant mais Healey est blessé et Dallinga est aux fraises (je ne parle même pas de Begraoui). Donc, Montanier fait avec ce qu'il a et depuis deux matches, ça lui (et nous) réussit.

Cher ami nounouille (le seul qu'il me reste depuis qu'il faut bien acter le décès forumique de feu Chubee ), je souscris volontiers à cette sentence liminaire. Mais hélas, moins à ce qui suit et c'est bien ce qui fait toute la différence, surtout dans l'esprit du coach. Personne ne contestera les limites d'Onaiwu. Deux choses plaident cependant en sa faveur : (1) avec lui en pointe, on gagne et largement; (2) il est bien meilleur, sur ces deux matches, que tout ce qu'il a montré depuis le début de saison (OK, c'était pas compliqué). Est-ce suffisant ? Probablement pas mais j'insiste, dans le jeu de Montanier, être capable de conserver le ballon suffisamment longtemps pour permettre au bloc de monter, c'est franchement pas mal. Pour ce qui concerne Dallinga, je connais votre appétence et ne tâcherai point de vous en dissuader. Toutefois, si Dallinga est "plusieurs classes au-dessus" d'Onaiwu, il faudra quand même qu'il finisse par le montrer. On est quand même à la fin des matches aller et on n'a absolument rien vu de tel. C'est même miracle si l'on s'en sort si bien au classement compte tenu de la faillite de notre recrue au poste d'avant-centre. Pour le dire simplement, j'ai vu plus en deux matches d'Onaiwu que ce que Dallinga m'a montré en une demi-saison. Or, ce que je lis sur lui me rappelle bigrement ce que j'ai pu lire sur Skytta. Et l'un et l'autre ont sûrement le même souci : s'ils veulent montrer qu'ils ont "du ballon", il leur faudra prendre de la cuisse, des trapèzes et des abdos...

Il a l'abattage nécessaire à la conservation du ballon, si vitale dans le dispositif de Montanier. Et sur deux matches, il le fait remarquablement bien (il semble en forme physique, comme ses coéquipiers). Il pèse sur la défense et j'ajoute que son jeu de tête est potentiellement intéressant. Cela fait au moins deux raisons pour qu'il s'impose légitimement à Dallinga. Au-delà de ce rôle de pivot, ses limites sont évidentes mais bon, si l'avant-centre du TFC devait donner la leçon aux défenses de L1, ça se saurait sans doute. Je ne suis pas toujours convaincu par ses appels, il a parfois des courses de pressing inutiles et ce qui ne cessera de m'étonner chez lui, c'est l'espère de frilosité qu'il a dans ses prises de balle. On dirait qu'il recherche la note esthétique plutôt que l'efficacité. C'est pas net, c'est pas tranchant et ça ne lui permet pas de gagner les duels qu'il faudrait gagner pour accéder à une dimension supérieure. Or, c'était exactement la même chose la saison dernière. Je doute donc qu'il puisse progresser dans ce domaine mais bon, tant qu'il libère les espaces pour Chaibi, Brecht et Ratao, ça ira.

À se demander si les Toulouse-Auxerre ne sont pas maraboutés . Si on m'avait dit qu'on terminerait sur le même écart que celui de la sarabande toulousaine contre ce même adversaire, au stadium, la saison dernière, j'aurais eu comme l'ombre d'un doute et pourtant... Quelle soirée !!! Faire ce break au classement, mettre à la raison un sixième adversaire direct et cherry on the cake, se refaire une différence de buts convenable (effacé, le naufrage marseillais...), what else ? En plus, dans le jeu, je n'ai pas trouvé ces Auxerrois si nuls, témoins les quelques parades que nous sort Dupé, dont une sublime en fin de première période : comme si notre gardien n'avait pas voulu être en reste de ses coéquipiers, dont la forme n'est pas loin d'être étincelante. Mais Auxerre a eu contre nous, le problème que nous avons contre les équipes du premier tiers du classement : sans le ballon, cette équipe n'est pas invitée. Ni en matière de rigueur défensive, ni en matière de récupération au milieu. On les a baladés toute la partie - et contraint à une multitude de fautes- car c'est un registre que ce TFC maîtrise à merveille dès qu'en face, ça ne dispose pas de l'impact et/ou du bloc nécessaires pour contrer ce type de jeu. Comme, en plus, les Toulousains convertissent maintenant les occases qu'ils se créent, rien d'étonnant à ce qu'on soit en train de remporter easy le championnat des promus - les hiérarchies se suivent et se ressemblent, entre les ex pensionnaires de L2- et que, mine de rien, on affiche un tableau de chasse impressionnant face à la seconde moitié du classement de L1 (une seule défaite, à Nantes). Cette équipe toulousaine donne surtout l'impression de monter en puissance pile au bon moment : car janvier est (et demeure) le mois de tous les dangers, celui au terme duquel on pourra laisser l'angoisse de la survie à d'autres (ou continuer de douter). On dirait que l'équipe a bien bossé pendant la CDM et surtout, elle croit absolument en ce qu'elle fait. Peu importent ses déconvenues contre les gros du championnat, elle trace sa route, monte le niveau d'intensité et de réalisme, se donne la marge nécessaire face aux équipes de son rang, précisément ceux qui pourraient contrarier le seul objectif raisonnable qu'elle doit se donner cette saison, à savoir le maintien. Outre le talent qu'elle dégage balle au pied, je lui trouve un mélange de foi, d'humilité et de rigueur particulièrement estimable (a fortiori quand on se rappelle les péchés d'orgueil de la fin de l'ère Sadran). À Marseille, pendant une MT, l'équipe tient la dragée haute à un adversaire en pleine bourre : au final, elle sombre mais sans jamais se renier ni même douter. Il ne reste plus qu'à souhaiter que ces deux victoires consécutives ne la fassent pas basculer dans l'excès de confiance. Car elle a les moyens de réaliser un grand mois de janvier. Sur le plan des individualités, difficile de dire autre chose que "tout le monde a été bon". On peut toutefois ressortir Onaiwu, décidément précieux dans un registre de pivot que son abattage lui permet de tenir et qui devrait lui valoir une place de titulaire pendant un moment ; quand on se rappelle ce qu'a été sa saison jusqu'ici, ce n'est pas trivial. Chaibi va sérieusement interpeller nombre de recruteurs ; ce garçon devient franchement toxique pour les défenses adverses. Mais si je ne dois ressortir qu'un joueur, ce sera évidemment Diarra, rarement signalé pour son impact technique et qui délivre, ce soir, deux passes décisives de toute beauté, dont une pour le but de la soirée, celui de Rouault, dont la finition est bluffante. Un mot enfin sur Kamanzi dont l'élégance, balle au pied, est délicieuse. Le garçon a tout d'une mobylette. Fin prêt physiquement, il fera mal. Très belle soirée, très beau match, belle équipe toulousaine à laquelle un mercato semble-t-il frémissant devrait apporter encore plus de ressources. Il y eu des moments de doute, il y en aura d'autres mais ce TFC à la sauce RedBird, c'est décidément sympa...

Et si possible de la niaque ayant roulé sa bosse. Donc, ça colle .

Tu peux sans doute te permettre de causer des matches de Castres ou Bayonne que tu n'auras pas vus. Et à mon avis, du dois pouvoir facilement déborder sur Vannes ou Oyonnax sans que grand-monde ait l'idée de venir t'emmerder... Bon, pour équilibrer, j'envisage de me mettre au Moto GP. Je sais que c'est un véhicule thermique comportant deux roues, qui avance assez vite et sur un circuit, qui plus est. J'ai entendu parler de deux pilotes (Zarco et Quartararo) et ayant moi-même fait un peu de moto dans ma jeunesse, je dois pouvoir compter sur ma mémoire pour en retranscrire certaines sensations (par exemple, quand on roule dans une flaque, on en sort les bottes mouillées). Je devrais donc pouvoir faire illusion sans avoir à regarder non plus 😎.

Ooops, la gollumisation des Ekelund est en marche . Tu prends le résumé d'un match que le Stade a perdu, qui se concentre donc sur les essais adverses et tu en déduis que le Stade a moins bien défendu que d'habitude. OK . Si tu avais regardé un résumé de 80 mn, tu aurais vu que le Stade n'a pas vu le ballon en première période et fort peu jusqu'à la 70è minute, à cause d'une touche habituelle (c'est-à-dire mauvaise) et d'une mêlée apocalyptique (pénalité pour La Rochelle à quasiment chaque fois, remplacement de ce pauvre Duprat -le jeune pilier gauche- à la 20ème). Or, sous la pluie battante, no scrum no win et quand ton scrum prend la misère dans ces proportions, pour éviter que le no win ne se transforme en very big lose, faut s'employer au placage... Je te recommande un résumé de trois ou quatre mêlées, tu vas vite comprendre le problème. C'est bien pourquoi, d'ailleurs, si on doit citer des joueurs Toulousains qui manquent sur ce match, c'est nettement moins Dupont ou Jelonch que Baille (vite rentré, heureusement) et Meafou (notre deuxième ligne était trop légère). Quand le Stade a vu le ballon, la défense rochelaise le lui a fait dégueuler fort rapidement. J'ajoute que le Stade n'ayant cessé d'être pénalisé, il a écopé de 4 jaunes sur la partie. Les Stadistes ont donc dû défendre à 14 voire 13 contre des champions d'Europe passablement remontés, chez eux (les Rochelais prennent aussi un jaune en fin de match). Je t'assure que dans l'ensemble, les Toulousains se sont bien envoyés, maintenant le score dans des proportions franchement flatteuses, compte-tenu du déroulement de la rencontre... Tu as réagi beaucoup trop vite et uniquement à la lecture de la première phrase . Donc, (1) tu ne regardes plus le foot, sur un forum de foot, (2) tu ne regardes pas les matches de rugby, sur un topic rugby et (3) tu réagis à des posts que tu ne lis pas non plus. Je parie que tu ne t'intéresses qu'à des sports qui n'existent pas et que tu ne lis que tes ignorés, tout en ne leur répondant jamais parce que par principe, tu refuses de réagir à un post dont tu as pris connaissance .

Hum, vu ce que le Stade a ramassé en mêlée, je ne pense pas. En outre, les Stadistes ont plutôt bien défendu (comdab), ce qui constitue le point fort de Jelonch. Ce que j'ai vu samedi, c'est une exécution en règle et à ce niveau d'écart, je ne pense pas que l'absence de Dupont/Jelonch "toutes choses égales d'ailleurs" aurait changé quoi que ce soit. Pour prétendre exister, il aurait d'abord fallu un cinq de devant capable de rivaliser. À cette condition là, Dupont aurait alors pu faire la différence. Jelonch m'apparaît moins nécessaire tout simplement parce que derrière lui, le Stade a d'excellents troisièmes lignes. À la mêlée, il est évidemment logique que le Stade n'ait pas une star internationale en remplacement de Dupont mais pour l'heure, le pari Graou ne me convainc pas réellement (j'aurais même tendance à préférer Page-Relo).

Si on excepte le cinq de devant (et encore...), l'équipe stadiste était (censée être) compétitive. Une défaite à la Rochelle ne m'en fait pas bouger une mais les proportions dans lesquelles les Stadistes ont été massacrés devant, sont embêtantes. Ceci dit, les phases finales ne se jouent généralement pas sous la pluie et dans la boue. Au-delà des absents en général, c'est surtout la Dupont dépendance qui me frappe. Graou fait ce qu'il peut mais il me semble quand même très ordinaire (même si pour un demi de mêlée, y'a pas pire que le match de samedi, derrière un pack chahuté et dans la tempête...).

Je suis pas sûr que la DC soit le point faible d'Ajaccio ou, plus exactement, que d'autres équipes n'en aient pas une au moins aussi "nulle"...

Au contraire, ça ne me paraît pas compliqué du tout : la preuve, c'est que sur ces 4 équipes, une seule nous a battus et de manière fort, fort heureuse. Naturellement qu'on joue dans la cour des 4 équipes que tu cites, il n'y a pas débat là-dessus. Perdre à Clermont (ou Nantes), c'est "le foot", ça donne le rapport de forces du jour mais ça n'implique pas un déséquilibre fondamental des forces. Après, mieux vaut rencontrer les équipes de "notre championnat" quand elles sont dans le creux de la vague (d'ailleurs, les gros aussi...) car une saison n'est jamais linéaire pour personne. Pour autant, il ne faut pas confondre un adversaire "en forme" et un adversaire "intrinsèquement supérieur".

Ben, les toutes premières places du classement, qu'occupent précisément les équipes qui jouent trop vite et ont trop de talent pour nous... Y'a vraiment deux championnats en une ligue mais le haut concerne 7 équipes (pas plus) et le bas, les 13 autres. Contre Paris, Marseille, Monaco, Lens, Lille, Rennes, on ne prendra pas le moindre point. On en a pris un à Lyon, ce qui est déjà très bien même si l'OL est malade. On peut aussi se dire que Lens ne tiendra pas le rythme mais je n'y crois pas (ou plus), d'autant qu'à l'inverse, on peut aussi se dire que Nice finira par se réveiller. En somme, y'a un seuil au-delà duquel on n'est pas invités. Ces équipes ne laisseront que des miettes à "l'autre championnat". Alors bien sûr, on peut toujours espérer grappiller certaines des miettes en question, à la faveur de circonstances favorables (ou d'un super mercato car le mois de janvier peut rebattre certaines cartes). D'autres y sont bien arrivés et ces miettes peuvent évidemment contribuer à faire la différence entre un relégué et un sauvé. Mais ça n'ira pas bien loin. Le gap entre gros et petits ne cesse de s'agrandir et alors même que le foot est le sport le plus favorable aux surprises, elles sont et seront de plus en plus rares. C'est d'ailleurs pourquoi je suis satisfait de ces matches aller, pour l'heure. On prend les points qu'on doit prendre, dans l'ensemble. On a même un petit côté "chirurgical" : on a vraiment un comportement d'équipe moyenne de ce championnat ce qui, pour un promu, est tout à fait satisfaisant.

On peut envisager de dominer le dernier tiers et de rivaliser avec (voire de figurer dans) le deuxième tiers. Seul le premier tiers est inaccessible, en inversant les positions de Lille et Lorient.

Je n'avais pas pris la mesure de l'infirmerie, côté clermontois mais ça pèse forcément lourd. Reste que les Stadistes ont produit un vrai beau match, avec une vitesse et des franchissements que je n'avais vus depuis longtemps. Le dernier quart d'heure a été compliqué mais le Stade a tenu le bonus offensif à 13 contre 15 ! Y'a de la marge...

Je lui avais déjà trouvé de la vista à Marseille. Aujourd'hui, il a mis un peu de temps à sortir de sa boîte mais il a retrouvé le coup de rein qui nous avait enchantés lors de sa première saison. La trêve lui aura-t-elle fait du bien ? À confirmer, naturellement mais un Brecht en forme physique serait un atout maître dans la course au maintien...

Qu'il faille resté mesuré, c'est évident : parce que ce n'est qu'un match, d'abord, parce que c'est une domination sans partage des Toulousains face à une faible opposition, ensuite. Mais dire qu'Onaiwu n'est "pas pire que Dallinga", c'est quand même un sacré euphémisme. Il pèse plus que Dallinga, il est plus physique, plus rapide et il sait s'imposer de la tête. C'est autre chose à gérer, pour la DC adverse. Dans ces dispositions physiques là - encore faudra-t-il les confirmer - Onaiwu peut être une vraie trouvaille. Certes, on se rappellera que c'est au poste d'avant-centre qu'il avait été recruté mais... on avait fini par l'oublier...

Victoire tranquille : si ce n'est pas le match le plus nettement dominé de la saison, cela y ressemble. J'ai un peu revécu la saison dernière, quand Toulouse était régulièrement au-dessus, dans le jeu et au score (mais on n'avait pas battu Ajaccio...). Ce match me conforte dans l'idée que le TFC a de la marge sur le bas du classement. On est exactement au milieu du gué : trop faibles dans le duel et l'efficacité face aux gros mais footballistiquement au-dessus face aux petits. Alors bien sûr, même quand on a de la marge technique, encore faut-il éviter les grosses bêtises, les trous d'air et ne pas oublier d'en mettre au moins une au fond. Comme un symbole, la délivrance vient aujourd'hui de Ratao, sans doute notre meilleur finisseur. Mais on ne voit pas bien comment Ajaccio aurait évité la défaite, d'une manière ou d'une autre... Je n'ai donc pas été surpris par la qualité ni même la vitesse des enchaînements toulousains. Ce qui m'a plus, outre la détermination collective de l'équipe, c'est le niveau de forme affiché par nos joueurs offensifs. Chaibi et Ratao ont sorti un gros match, Onaiwu a pesé comme rarement et j'avais déjà trouvé Brecht fringuant à Marseille, cela s'est confirmé aujourd'hui. Cette victoire va conforter l'équipe dans ses convictions. Elle doit surtout la persuader de tuer la concurrence, lors des prochaines rencontres.

Y'a éventuellement un argument supplémentaire en faveur des pas trop pessimistes (dont je crois être), c'est le niveau des adversaires à venir (mais à la relecture, c'est sans doute ce que tu entends par "calendrier" ). Contre Ajaccio, on devrait pouvoir tenir le ballon (on reste pas trop mal dans cet exercice) et donc, moins exposer notre milieu et notre défense. Ensuite, bien sûr, faudra mettre les occases au fond et c'est encore ce qui me préoccupe le plus... En revanche, je ne me contenterai pas d'un nul. On ne prendra pas d'autres points que ceux que nous donneront Brest, Ajaccio, Auxerre et consorts. Donc, au stadium, c'est trois points épicétou.

Je ne sais pas si ce sera l'équipe de matches retour mais je constate qu'on ne les prend pas au bon moment du tout... Un mois de trêve ayant permis de se reconstituer mentalement et physiquement après la campagne de LDC, c'était clairement pas le bon moment... Or, je pense qu'entre un 16è et un 17ème, le calendrier peut expliquer bien des choses. Bon, pour me consoler, je ne vois pas trop quel genre de circonstance il aurait fallu pour qu'on ne perde pas à Marseille mais enfin, j'ai vu les Olympiens moins fringuants, cette saison... Autre point à ne pas négliger : Payet a joué à la place de Guendouzi. C'est franchement pas de cul pour nous, ça non plus... Si, de notre côté, on ajoute l'absence de Desler, ça commence quand même à faire beaucoup

Question pertinente mais c'est une tendance lourde. C'est d'ailleurs pourquoi le maintien se joue maintenant à moins de 40 points. En bas, on s'entretue pour des miettes tandis qu'en haut, on gagne ses lauriers en remportant les tournois entre grands seigneurs. Y'a bien une surprise de temps à autre mais m'est avis qu'elles sont de plus en plus rares. Le foot a beau être le sport le plus propice au nivellement des rapports de force, le gap économique se reflète de plus en plus impitoyablement dans la réalité sportive. Tout n'est pas que question de gros sous, heureusement. Mais pour le coup, la L1 est en train de ressembler aux grands championnats, avec des Big 4 ou 5 qui marchent globalement sur leurs adversaires... Autre facteur pouvant expliquer ces écarts croissants, j'ai l'impression que toutes les équipes jouent plus, mettent moins le bus, sans doute par souci de "spectacularité". Si oui, c'est du pain béni pour les gros...