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Gollum

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Tout ce qui a été posté par Gollum

  1. Compliqué de mettre des mots sur le miracle du jour mais ça fait du bien, et ça ponctue une magnifique semaine : parce qu'il est arrivé bien des fois que le TFC suicide son match, en rendant des ballons impossibles à l'adversaire ou en massacrant d'énormes occases (entre autres ce péno tragique contre Le Havre). Toutefois, rien de ce qu'ont manqué nos Toulousains ne se rapproche du festival lillois en la matière, cet après-midi . Il est totalement insensé de sortir vivant d'une rencontre pareille et on ne peut donc que se féliciter du point pris. J'étais par hasard tombé sur quelques matches de Lille, cette saison et déjà, ils m'avaient fait cette impression : footballistiquement, c'est du top Ligue 1 voire du top top. Mais ce doit être le ratio xG/buts le plus élevé du championnat. Je ne sais s'ils font la même chose en coupe d'Europe mais si oui, rien d'étonnant à ce qu'ils n'avancent pas. Or, le foot diffère du vin en ce que, pour sortir un grand cru, mieux vaut éviter les vendanges . La toute petite forme de David - qui manque quand même par deux fois l'occasion de scorer à bout portant - et le combo baraka/talent de Restes expliquent le miracle. Mais il faut aussi y ajouter ce raté hallucinant de Cabella, dont la dimension historique s'ajoute à une accumulation particulière de top foirages, cette saison (c'est du niveau de Suazo à Liverpool ou de Bangré à Marseille, au bas mot). J'ajoute que j'ai trouvé l'arbitrage plutôt clément, notamment vis-à-vis d'une fin de match où nos Toulousains usent d'une roublardise de vieux briscard et multiplient les fautes pour casser le rythme. Mais si le forum n'est habituellement pas avare de noms d'oiseaux à l'encontre des équipes usant, contre nous, de ce type de subterfuge, je m'attends, en l'occurrence, à beaucoup plus d'indulgence . La mienne, en tout cas, est toute acquise . Comment donc analyser un match dont le résultat est en trompe l'oeil, c'est-à-dire en intégrant que le TFC aurait pu revenir de Pierre Mauroy avec une valise bien remplie, du genre de celle garnie à Liverpool ? D'abord en acceptant de considérer que Lille, ce n'est ni Montpellier, ni Le Havre. Cette équipe est impressionnante dans l'impact, la solidité, le duel, la vitesse. Du top L1 : et c'est décidément une marque étonnante de ce TFC "novellien" que de marquer des points contre les meilleures équipes du championnat... Ensuite, il faut distinguer la fin du match - disons, les 20 dernières minutes + arrêts de jeu - de ce qui l'a précédée. La première MT est à la fois curieuse et limpide : en l'absence de Schmidt, Novell a la bonne idée d'aligner trois milieux travailleurs sinon que l'un d'eux - Sierro - joue deuxième attaquant. Si cette innovation a semblé séduire les commentateurs de Prime, je l'ai trouvée complètement inutile. J'imagine que l'idée était de presser haut les Lillois. Bonne idée, pour sûr, mais trop chichement exécutée pour que ça donne quoi que ce soit de probant. Reste que nos deux lignes de quatre ont montré suffisamment d'abnégation et de compacité pour tenir l'essentiel ; il aura fallu une erreur de relance de Costa suivie de deux ou trois corners pour qu'on encaisse le but lillois, assez logiquement. Mais on a beaucoup travaillé et il faut évidemment saluer le gros match de Spierings en la matière : le triomphe contre Liverpool a inévitablement questionné son apport à l'équipe. Il a répondu de manière pour le moins rassurante. Or, quand Spierings va, le TFC devient très dur à battre... Zhegrova aurait pu contrecarrer cette loi, tant il a mis la misère à un Diarra dont le mérite aura été de ne jamais baisser pavillon. Mais jusqu'aux entrées de Ounas et Cabella, il aura été trop seul, côté lillois. Balle au pied, on n'aura rien montré durant cette première période, Donnum (le pire Toulousain du jour, pour moi) et dans une moindre mesure, Gelabert, étant complètement éteints par leurs adversaires. Pas de regret, toutefois : il aurait fallu un miracle de justesse et d'inspiration pour sortir du pressing étouffant de cette équipe lilloise, intraitable à la perte du ballon. L'idée n'était pas de jouer au football, aujourd'hui mais... de survivre. Ce qu'on a su faire. La deuxième MT commence plutôt bien, face à des Lillois un peu émoussés mais c'est surtout l'entrée de Cissoko qui change tout, bien que très temporairement. Avec Cissoko à la place de Casseres, Sierro redescend au niveau de Spierings, Gelabert se recentre et la structure de l'équipe devient enfin cohérente, avec trois vrais attaquants devant. Or, dans les 5-10 mn qui suivent son entrée, Cissoko parvient à mettre quelques doutes dans les têtes lilloises et sa présence libère ce fameux espace pour Diarra, qui s'y engouffre et obtient le coup franc suivi du but toulousain du jour : enfin un coup franc bien tiré et un bijou de tête "renversée" de Dallinga, que j'attendais dans ce registre et qui, en deux matches, aura montré qu'il savait marquer de toutes les façons possibles, en vrai bon avant-centre. Si cette semaine pouvait être celle du déclic, donc si notre 9 avait la bonne idée de rester sur ce tempo, les prochaines semaines pourraient être intéressantes. Mais Novell ne fait-il pas trop de changements ? Toujours est-il qu'avec les entrées de Kamanzi et Begraoui, les choses s'inversent de nouveau et c'est à ce moment là que l'équipe vit un authentique calvaire. Honnêtement, je ne pensais pas qu'on survivrait aux vagues lilloises de fin de match - les remplacements n'ont pas tout à fait eu le même impact des deux côtés - et même si l'adversaire est fort, même si on joue trois jours après une performance historique, la propension de notre TFC à systématiquement se liquéfier en fin de match n'est pas acceptable. On peut souffrir, en fin de match, après de gros efforts consentis en une semaine. Mais "souffrir" n'implique pas de perdre pied dans ces proportions. Il est urgent que Genreau revienne, de manière à ce qu'un vrai récupérateur-travailleur puisse aider cette équipe lors du money time. L'essentiel est cependant que les efforts du jour rapportent un point précieux au classement. J'espère que la trêve internationale ne brisera pas la dynamique initiée cette semaine mais elle tombe à point nommé. Nos joueurs ont impérativement besoin de souffler et il y a un travail à mener, à la fois de régénération et d'endurance, durant les prochains jours. J'espère qu'ils seront mis à profit. En attendant, bravo et merci pour ces superbes derniers jours .
  2. Bon, un club infoutu de battre Bratislava ou Klasvik (non mais franchement ) va pas commencer à nous faire c... Question de décence
  3. Je crois aussi qu'indépendamment des joueurs de Liverpool, il était plus compliqué de passer par le centre compte tenu du match livré par Sierro-Casseres (d'ailleurs, quand ils se sont troués, Diogo Jota a perforé au centre et marqué). Concernant Aboukhlal-Donnum, je pense que les deux joueraient s'ils étaient aptes, ce qui implique que l'un d'eux change de côté. Mais effectivement, Donnum est le seul "faux pied" de l'effectif. Pour le reste, j'ai les mêmes doutes que toi concernant la L1, et notamment contre le tout venant, au stadium. Ce qui frappe, cette saison, c'est notre capacité à être bons contre les gros (grâce à la compacité) et nos difficultés contre les petits (Metz étant l'exception). Tout l'inverse de la saison dernière, parce qu'on répond mieux à un rythme élevé mais qu'on est moins apte à déséquilibrer une défense. Je ne crois pas en la possession, nous concernant. Seul le pressing haut me semble être la clé pour forcer les verrous...
  4. Ce match donne un élément de réponse : ce n'est pas un ailier mais un milieu/piston. Il peut déborder mais ce n'est pas son jeu naturel. En revanche, il défend. Ça plaide en faveur d'un 442, donc, à condition de trouver le pendant à gauche et ça, c'est moins évident. Une paire Desler-Donnum est potentiellement compétitive. Je suis nettement plus réservé sur Diarra-Suazo. Cissokho va également entrer dans la danse mais lui semble être un ailier. Ce qui renvoie (encore) à ta thèse de l'effectif mal construit, à savoir qu'entre les ailiers et les pistons, on ne sait pas très bien qui est qui et qui fait quoi.
  5. Oui, contre Liverpool, il a montré le meilleur de son potentiel. En L1, jusqu'ici, je lui vois beaucoup de lacunes - au vrai, ni plus ni moins que pour l'ensemble de l'équipe - mais c'est encore son déchet à la finition que je lui reproche le plus. On va souhaiter que sa performance majuscule contre les Reds fasse sauter un verrou .
  6. Sur le plan méthodologique, c'est absolument irréprochable. La notation L'Équipe, c'est comme la chasse à la palombe () : (1) tu bois des coups avec les potes ou les happy few ; (2) soudain, le commentaire TV, ou un pote, ou le stade, te fait remarquer qu'il se passe un truc (pour ce qui concerne la chasse à la palombe, c'est quand passent des palombes car en plus, elles se font remarquer). Tiens, Suazo vient encore de rater une occase énorme, donc 4. On reboit des coups. Tiens, Casseres vient de mettre un csc avec l'épaule, donc 3 ; mais un pote qui le tient de sources bien informées te dit qu'à part ça, Casseres est allé au charbon. Bon, OK, alors 5. De grands professionnels .
  7. Je ne suis pas sûr qu'il se soit amélioré dans les appels, justement... À voir en L1 .
  8. C'est un aspect de son jeu qu'il a nettement amélioré depuis ses débuts chez nous comme, de manière générale, la "caisse" et la solidité. Il a tôt compris que passer un cap passerait par un gros travail physique et s'il ne sera jamais un sprinter ou un déménageur, il est désormais à prendre au sérieux dans cette dimension fondamentale du jeu. C'est (curieusement) sa finition qui laisse globalement à désirer, en L1 en tout cas (car Liverpool lui réussit : son but à l'aller est déjà remarquable).
  9. Oui, c'est bien pourquoi je m'empresse de relativiser la corrélation Spierings - baisse de régime. C'est clairement une explication insuffisante (heureusement car je suis fondamentalement très heureux de son retour chez nous). Mais hélas, elle ne manque pas de pertinence, pour une raison simple : on sait que Spierings a un petit côté "diva". Son implication est inégale, certaines de ses attitudes sont parfois coupables. Il n'est pas capable d'aller au charbon 90 mn comme Casseres ou Sierro ; son jeu est plutôt "opportuniste" en ce sens qu'il n'a pas son pareil en matière de placement et de bonification du travail de ses coéquipiers. Mais ça veut dire ce que ça veut dire : Spierings est efficace si ça bosse autour de lui, ce qui est quand même paradoxal pour un milieu censé être défensif. Et si on met deux milieux qui bossent + Spierings, il manque soit un milieu offensif, soit des ailiers. C'est en ça que, je pense, il pose un problème particulier à Novell...
  10. J'ai trouvé que le dispositif et le contenu du match étaient assez conformes au Novell du début de saison (en gros jusqu'à la blessure d'Aboukhlal). Bloc, agressivité, voire un pressing haut limité mais payant... Ça doit beaucoup à ce qu'enfin, Novell s'est doté de deux côté performants, avec une épatante doublette Desler-Donnum et un Suazo en feu (Diarra a cependant été en difficulté). Mais ça correspond tout à fait à ce que Novell cherche à faire même si bien sûr, le TFC n'est pas seul à décider. Il est assez logique que Liverpool contrôle le ballon, et que Le Havre ne le contrôle pas, ce qui change tout en matière de possession... Et notre capacité à jouer en possession continue de faire question. L'autre point fondamental, c'est la doublette Sierro-Casseres, qui abat un travail de fou. Et ça questionne évidemment l'apport du seul grand perdant toulousain de la prestation d'hier, à savoir Spierings. Globalement, on ne peut quand même pas s'empêcher de noter que les choses vont un peu moins bien depuis son retour (même si c'est un raccourci, bien sûr, car il a été pas mal suspendu). En somme, hier, j'ai revu du bon Novell c'est-à-dire un Novell délesté des deux problèmes qui polluent les dernières semaines, en L1 : quid du côté gauche et quid de l'utilisation de Spierings ?
  11. Moi j'ai regardé Soir d'Europe (Canal) et le Tef a eu droit à son grand format (bon, c'est évident...) et à beaucoup de reconnaissance de la part de Garretier, sur le match lui-même, la mentalité toulousaine, l'indice UEFA et le tifo (on peut se demander si le stadium n'est pas en train d'inventer un supportérisme qui pourrait participer à la marque du club : ça fait beaucoup parler et en bien, ce qui n'est pas accessoire). Pour rester dans l'inconscient national, il faudra que cet exploit soit validé par une qualification (c'est un peu une pression que nos joueurs se sont mis tout seuls alors qu'au moment du tirage, on pouvait presque sereinement acter de terminer derniers sans que ça surprenne quiconque). Mais autant une victoire en coupe de France ne va guère au-delà de l'instant, même si elle enrichit le palmarès, autant un exploit européen est une signature qui reste longtemps. Même si je suis surpris par la fréquence des défaites de Liverpool en France, ces dernières décennies (https://www.lesviolets.com/actu/le-tfc-dans-le-club-tres-ferme-des-equipes-francaises-qui-ont-battu-liverpool,69485.html : le club n'est pas si fermé que ça...), les Reds ont une histoire européenne chaotique par rapport à d'autres grands d'Europe (le Heysel 1985 et ses conséquences). Or, il ne fait aucun doute que le Liverpool des années 2010 et 2020 est un grand d'Europe. Mais c'est vrai que le traitement de cet exploit par l'Équipe du soir est pour le moins surprenant (bon, en fait c'est l'Équipe, quoi...), avec un "grand" S. Tarrago .
  12. D'autant plus que dernièrement, c'était nettement moins ça. Mais il avait sans doute la tête à ce match, comme d'autres...
  13. Pour moi, c'est la recrue majeure de l'été. Encore énorme ce soir...
  14. Historique : au sens propre, c'est-à-dire un match auquel on fera référence dans 40 ans (et plus), de la même façon qu'il nous arrive d'évoquer TFC-Naples. Je ne vais pas hiérarchiser mais c'est du même tonneau. C'est évidemment un match pour l'histoire du club mais aussi l'un des plus grands exploits européens du football français (à moins qu'on ne me reproche encore de survendre...). Battre un grand d'Europe au terme d'un match aussi sublime, ajouter la dramaturgie à l'intensité, la densité à la qualité, l'inspiration à l'abnégation et tout ça, non au terme d'un match quasi amical de fin de poule, mais bel et bien dans la perspective d'avoir un printemps européen (ou un hiver, du moins), oui, c'est historique. Immense. Monumental. His-to-rique. Le chef d'oeuvre se suffit à soi seul, bien sûr. Il faut le savourer, le re-regarder et bien entendu, le replay est obligatoire pour les malheureux qui, ici, n'ont pas encore vu ça. Mais parallèlement à ce monument, on ne peut pas ne pas se rétroprojeter et se demander si ce sont les mêmes joueurs qui ont dernièrement affronté Montpellier et Le Havre, entre autres. La réponse est dans la question : non, ce ne sont pas les mêmes joueurs. Les mêmes états civils, sûrement. Mais pas les mêmes joueurs. Les Toulousains étaient-ils galvanisés ? Oui, évidemment : mais tous les joueurs galvanisés ne sont pas capables de ça. Les dernières semaines ont-elles mangé la tête des joueurs, complètement possédées par la perspective de cette confrontation ainsi que par leur destin européen ? On va le souhaiter : quand on a vu un match pareil, ce dont nos joueurs sont capables au cours d'une soirée de grâce, on ne peut pas en déduire que ça correspond au niveau normal de notre équipe. La magie de l'instant doit rester ce qu'elle est. Mais une chose est non moins certaine : Montpellier et Le Havre, non plus, ça ne peut pas correspondre au niveau de cette équipe. Il faut donc que cette soirée sonne comme une libération, une conviction, une catharsis. Le foot est décidément démentiel - on finirait parfois par l'oublier - et incarne plus que quiconque la glorieuse incertitude du sport. Parce que la deuxième MT de ce match m'a mis en lévitation : je me suis pincé pour me persuader que c'était nos Toulousains qui produisaient ça... Si ça avait été Rennes ou Lens, j'aurais déjà été subjugué mais alors, que le TFC rende cette copie là, c'est fou... Parce que ce match, c'est pas un accident (déjà rare) de l'Histoire qu'un petit poucet aurait remporté intelligemment, avec un max de réussite, un but de raccroc, 12 poteaux et un gardien en feu. C'est un match qui, à partir de la deuxième MT, vire au sublime. C'est un match qui atteint parfois la grâce. C'est un match qui vous appelle, celui à propos duquel, des fois que vous soyez occupé à autre chose, on vient vous voir, vous taper sur l'épaule et vous dire "tu devrais venir voir ce qui se passe". On pouvait se douter que les Toulousains seraient revanchards, déterminés et retrouveraient la hargne et la compacité d'un tout début de saison prometteur : et c'est bien ainsi que se joue la première demi-heure. Les Toulousains sont alors dans leur partition prévisible : largement dominés, laborieux mais combatifs, face à la machine Red, laquelle est impitoyable sur les seconds ballons, injouable au pressing, irrésistible dans la provocation balle au pied. Durant ces 30 mn, on souffre face à une équipe de top niveau. C'est déjà admirable de s'en sortir face à un ogre pareil mais déjà, les performances de la soirée se laissent entrevoir : un duo Sierro-Casseres intraitable, des côtés en feu (on a retrouvé Desler et Suazo a été magnifique), un Costa méconnaissable par rapport à ses dernières sorties. Puis vient l'éclair de Donnum et là, c'est comme un film d'heroic fantasy : les génies, les sortilèges, les fées et les elfes se penchent sur le berceau toulousain. Jusqu'au but de Donnum, les Violets ne sont "que" courageux. Ensuite, ils se muent en Iron Man et notamment, durant cette première demi-heure de la seconde MT. On a alors vu plus de football que durant un tiers de saison, des combinaisons, des décalages, des débordements, de la vitesse et de la précision, des occases à foison et tout ça, on va le répéter, face à Liverpool. Li-ver-pool. C'est durant cette MT que Dallinga décide de chasser les mauvais génies qui polluent son début de saison : puissance, maîtrise, sang-froid, au point de marquer deux buts, deux vrais buts de grand avant-centre dont l'un est refusé sévèrement (mais ne nous plaignons pas de l'arbitrage, le but égalisateur refusé à Liverpool n'est pas malheureux). Mais c'est le troisième but qui est le chef d'oeuvre absolu, pour moi : car on peut alors penser que, comdab, l'équipe va vivre une fin de match compliquée face à la grosse armada red, regonflée par sa réduction du score. Et au lieu de ça, on revient tout de suite, au terme d'une action fuoriclasse... Alors bien sûr, au final, ça se joue à rien - cette main de McAllister sifflée in extremis - car oui, on souffre quand même en fin de match et sacrément. Mais l'Histoire n'a pas lâché une équipe qui a tout donné pour s'en montrer digne. On est donc très loin des "Novell démission"et des mercatos ratés d'il y a quelques jours. Avant que ça ne recommence, éventuellement, car le foot est versatile. Mais si ce match doit délivrer des enseignements au-delà de lui-même, c'est bien entendu que cette équipe doit jouer comme ce soir, avec deux lignes de 4 et deux attaquants axiaux, en bloc et explosivité. Quant aux joueurs, que cet exploit majuscule les libère de tout ce qui, en championnat, semble leur brûler les pieds, leur anesthésier les jambes et leur obscurcir l'esprit... Jusqu'ici, sur tous les terrains de France et de Navarre, le TFC avait l'honorable statut d'un vainqueur sortant de la coupe de France. Dernièrement, elle était l'équipe qui se faisait taper par un promu à domicile. Dimanche prochain, à Lille, le stade Pierre Mauroy accueillera le vainqueur de Liverpool. Oui, Monsieur .
  15. Et du coup, on a fini par se mettre le feu tout seul .
  16. Je ne saurais être plus d'accord, avec tout. Je ne sais pas si Comolli a bien réalisé qu'en intronisant Novell dans ces conditions - en virant un coach qui avait toute légitimité à continuer - il le fragilisait d'emblée. Si tu ajoutes les blessures, une gestion d'effectif à l'économie et la Ligue Europa, ça fait pas mal de fragilités à gérer, au final. Mais effectivement, je ne crois pas non plus au changement de coach et surtout, je ne pense pas que ça changerait quoi que ce soit. Dans tous les cas, le changement ne pourrait avoir lieu et être efficace qu'en dégotant une pointure, c'est-à-dire un coach financièrement hors d'atteinte alors que l'heure est manifestement à l'austérité. Et même les pointures en question, je me méfie du concept depuis que j'ai vu des coaches confirmés de L1 se vautrer en L2 (Laurey, Moulin). La saison va être longue... C'est assez optimiste. En fait, on fait un bon premier quart d'heure, avec du peps, des intentions et comme par hasard, des situations voire des occases. Puis, on ronronne et s'expose aux contres havrais dans la demi-heure suivante : c'est pourquoi que je ne peux acheter la "thèse des 80 bonnes minutes". Il n'y aurait rien eu de choquant à ce que Le Havre mène à la MT : or on parle d'un promu, dont on a compris pourquoi il était infoutu de marquer le moindre but en L1... Enfin, jusqu'à récemment . La première demi-heure de la seconde MT est du même tonneau que le début de match : alerte, dynamique mais comdab, pauvre en concrétisation (quand on met bout à bout les occases qu'on rate depuis le début de saison, auxquelles s'ajoute le péno raté d'hier, on est sur des bases très, très élevées...). Quant à la fin de match, elle suffit à compenser le reste. On a le droit de flancher après les efforts fournis. Mais là j'ai pas vu une équipe flancher : j'ai vu un collectif sombrer, se liquéfier, se désarticuler face à des attaquants havrais faisant soudainement figure de ballons d'or. Épouvantablissime...
  17. Quant au passage en gras, il y a un karma toulousain que Comolli n'aurait pas dû ignorer : à l'époque du sadranisme finissant et des mercatos pseudo-sensationnels qui l'accompagnaient, pas une saison ne débutait sans qu'on n'annonce viser la première moitié du championnat. Match après match, chaque saison, on finissait aux dernières places, jusqu'à finalement sombrer comme on sait. Comolli nous a fait la même, cette saison. Et le tour que ça prend ressemble fort à un passé qu'on espérait révolu. Je ne sais pas si d'autres clubs manquent à ce point de cette humilité, donc de cette lucidité... C'est comme si on se pensait plus malins que des Havrais, des Rémois, des Clermontois. Mais au nom de quoi ? Peut-être s'agissait-il de survendre le club, ce qui se comprendrait au vu des infos ayant récemment fuité. Mais à ce moment-là, ce serait prendre les investisseurs eux-mêmes pour des gogos...
  18. Et pourtant, s'il en est un qui valide ta thèse de l'effectif mal construit, c'est celui-là . Entre autres, au vu de la forme qu'affiche Costa, on aurait pu s'attendre à ce que son remplaçant naturel (Keben) soit titularisé. Mais non. Novell a préféré envoyer son titulaire au casse pipe, pour le remplacer par un axial gauche (Diarra) à peu près complètement perdu au poste. Novell déroge donc à la logique de poste pour continuer, par ailleurs, de faire jouer des mecs totalement déficients, dont la rentrée affaiblit l'équipe (Sierro et Begraoui). Ceci dit, tu t'es épargné une douleur quasi physique. On a vu venir la défaite d'hier mais celle-ci est au-delà des mots. Parce que si tu regardais ce match, tu prendrais la mesure de la faiblesse de ce promu havrais, qui repart avec les trois points du stadium. Perso, ça m'a fait mal aux tripes (du coup, faut que je refasse un test préventif du cancer du côlon ).
  19. Ah ça, après trois très belles années - même si la saison dernière a quand même tardé à devenir belle (on faisait pas les fiers il y a un an...) - on est tous un peu au fond du seau. À la limite, on devrait presque s'entraîner à relativiser voire... à devenir optimiste. Sur le fond, je vois bien des ressemblances avec les saisons précédant le rachat du club, et ça, c'est évidemment terrible. Mais je ne peux quand même pas m'empêcher de penser à un "effet Liverpool", dévastateur pour la dynamique du club mais heureusement réversible ; une double confrontation qui se traduira par une double valse + des points capitaux perdus en championnat, qui mange les têtes et les jambes mais après laquelle on retrouvera un peu d'allant. L'espoir fait vivre, c'est quand même son avantage premier .
  20. Match pourri mais sans importance. On perd toujours à Pau et ces dernières saisons, on peut pas dire que ça ait franchement pesé sur la saison des Stadistes .
  21. L'info est d'autant plus crédible que la remontée fulgurante des taux d'intérêt, depuis un an, confronte tout un tas de fonds à de vraies contraintes de financement. L'ère de l'argent magique, où l'on pouvait globalement faire n'importe quoi et dont les investissements dans le foot ont bien profité, est terminée. RedBird cherche donc à se désengager pour se concentrer sur un portefeuille relativement restreint (dont Milan fait probablement partie). Mais ce qui est vrai pour RedBird l'est pour l'acheteur, comme tu le dis. À mon avis, ça va être compliqué. À part des fonds du Golfe blindés en réserves, je vois pas bien qui pourrait racheter le TFC... Mais ce qui est dommageable, bien sûr, c'est que si RedBird cherche à se désengager (et je n'ai pas de doute là-dessus), les investissements en pâtiront logiquement. C'est aussi pour ça qu'on n'entend pas la direction. La mauvaise passe actuelle est d'autant plus terrible qu'il n'y a plus de sous à mettre dans le club et que le "fonds commercial", dont la data est l'atout maître, est en train de fondre comme neige au soleil.
  22. Non, en effet : si on reste comme ça, c'est-à-dire si on perd contre le premier adversaire venu, on refera une saison comme celle de 2019-20 avec 3 matches gagnés (et encore, en voyant large). Mais (1) on n'en est pas encore là (il y a un mercato, en janvier et c'est en janvier qu'on se sauve, la saison dernière) et (2) l'avantage, si on en reste là, c'est qu'on retrouvera la L2 où on était si bien .
  23. Pour les mêmes raisons, j'imagine, que ce qu'on a constaté précédemment : il n'a pas 90 mn dans les pattes (on se demande qui les a ?) et contre Strasbourg et Lens, il donne le but de la victoire à l'adversaire sur une passe foirée. Difficile de reprocher à Novell d'avoir été prudent... C'est moins la sortie de Schmidt que l'entrée de Sierro, qui m'interpelle. Je n'ai pas forcément partagé les critiques à son encontre, en début de saison mais là, force est de constater que le compte n'y est vraiment pas...
  24. Quelque chose qui ressemble à une défense - j'inclus l'ensemble du collectif là-dedans - ne serait pas de trop, quand même. En début de saison, j'ai voulu croire que Novell avait densifié l'équipe, qu'on était plus difficiles à jouer. Erreur : entre notre record de poteaux concédés et le chapelet d'occases et de buts qu'on encaisse contre absolument tout le monde, force est de constater qu'on n'est pas invités sur ce qui constitue la base du foot, a fortiori en L1... En fait, et à l'instar des dernières saisons de l'ère Sadran, j'ai l'impression qu'on est trop peu productifs à la récupération et au duel. Les joueurs ne sont pas paresseux mais ils sont battus. Et comme on ne met pas les occases qu'on se crée tout aussi péniblement, le reste s'ensuit... Heureusement, la L1 est faible, c'est notre planche de salut.
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