Gollum

Le néant pendant 30 mn. Heureusement que les Lyonnais ne forcent pas... La moindre accélération lyonnaise et on est liquides, comdab. Donc, offensivement, ya rien (comme presque toujours) et défensivement, ya moins que rien... Les joueurs toulousains semblent paumés et Novell, si j'en juge à sa tête, ne sait lui-même pas bien ce qu'il compte faire. On s'est énervés en fin de MT et les Lyonnais me semblent heureusement loin de leurs devanciers. Souhaitons que certains changements qui s'imposent (un peu comme contre Lille) portent leurs fruits de notre côté.

Si on résume les trois quarts (pas de l'EDF de rugby, ceux des clubs français dans les trois coupes d'Europe ) : - Le PSG, c'est top chatte (disons qu'ils peuvent viser la finale) - L'OM, c'est moins top que stop en demie, au mieux (mais entre Benfica et éventuellement Liverpool, ils vont pouvoir demander conseil à Comolli) - Le LOSC, c'est le pire tirage possible quoique avec les Anglais dans les petites coupes d'Europe, on ne peut jamais exclure une certaine négligence...

Édifiant et donc conforme à mon impression. Affreux, affreux, affreux...

L'OL c'est le contraire de Ah! ah!. Je crois que de tous les clubs de Ligue 1 et d'ailleurs, c'est celui que j'associe à mes pires cauchemars téfécistes. Je ne me souviens que de défaites, et de fort vilaines défaites, contre Lyon, chez eux comme chez nous. D'ailleurs, on les a déjà battus dans notre histoire ? La saison dernière, c'est la faillite individuelle de Suazo qui permet à Lyon de l'emporter, au stadium, dans les derniers instants... Au match aller, c'est nous qui les relançons au terme d'un match atroce, dont je pensais qu'il scellait le sort de Novell. Eux comme nous, on s'est refait la cerise. Ce sera donc un duel de revenants. Les battre serait jouissif. Les trimballer serait jubilatoire. En fait, je crois qu'aucune victoire ne me ferait plus plaisir (en L1 bien sûr car la coupe d'Europe, c'est autre chose ). Si on leur marche dessus comme on l'a fait contre Nice ou Lille, c'est possible...

Oui, c'est clairement ce sur quoi il mise. Ses gesticulations de la première période étaient très claires, à ce égard. Le problème, c'est qu'avec la charrette que se traîne Suazo en ce moment et le début de match de Nicolaisen, l'équipe n'a pas vraiment été incitée à jouer haut. Mais au-delà de ça, la fonction du "milieu intérieur" me laisse quand même perplexe dans le système novellien. Le surnombre sur les côtés est quelque chose que le TFC de Montanier construisait plutôt bien mais cela impliquait la participation de trois plutôt que de simplement deux joueurs (l'ailier, le latéral et un milieu - souvent Brecht - venant affoler la défense adverse). Peut-être aussi qu'on avait tout simplement de meilleurs ailiers et/ou latéraux... Toujours est-il qu'avec 4 défenseurs, le TFC de Novell n'a jamais pu rééditer ça. Alors avec 5, ça devient vraiment compliqué de l'envisager, sauf à pouvoir miser sur des dribbleurs hors pair (je ne vois que Cissoko dans ce registre). Du coup, il me semble qu'un milieu supplémentaire contribuerait justement à resserrer l'équipe et à forcer l'adversaire à jouer plus bas. Je ne condamne pas par principe le 523, cependant. Après tout, contre Nice, nos deux milieux ont aussi souffert mais les trois de devant ont toujours été menaçants. Ce qui m'interroge plutôt, c'est pourquoi Novell ne change rien quand il voit que son plan de marche pas (je parle bien du plan parce que les joueurs, eux, ont plutôt bien marché... Même Schmidt aurait pu jouer ). Avec 5 changements, tu dois pouvoir envisager un remplacement prophylactique à l'heure de jeu ou au pire, à la MT. Mais Novell a attendu que ce soit mort pour tenter une révolution improbable...

On le voit très bien à la TV aussi, je te rassure . Mais Novell ne passera pas à trois milieux. Il affectionne, semble-t-il, d'aligner une sorte d'attaquant-piston sur un côté. Ce fut Gelabert à gauche, un temps. Aujourd'hui c'est Donnum à droite. Contre un bloc bas, pourquoi pas ? Mais au Havre ou en première période contre Nice, les limites de cette option ont été criantes...

J'envisage de te sous-traiter mon compte-rendu post match. Tu as parfaitement identifié le problème du 523 novellien . Idem. Il est même allé chambrer le public, après coup . Pas compris...

Il fait peine à voir. C'est d'autant plus contrariant que c'est un joueur attachant. En forme, il est le symbole de la grinta téféciste et quasiment un leader technique dans la construction du jeu (intrinsèquement, c'est peut-être le meilleur footballeur de l'effectif...). Mais tout ça, c'était avant . Ça commence à faire un moment qu'on ne l'a pas vu sortir un bon match. Et aujourd'hui, accessoirement, sa bévue nous coûte deux points...

Retour à la réalité. La réalité, ce sont 6 points concédés au promu havrais en une saison. C'est aussi, heureusement, la belle réaction des dernières journées, récompensée par une série de victoires heureuses mais de grand standing. La réalité, c'est un TFC bien placé dans la course au maintien mais un TFC qui n'a rien d'autre à jouer que le maintien et qui devra aller le chercher avec les dents, jusqu'au bout du bout du championnat. La réalité, enfin, c'est un TFC Dr Jekyll contre les gros et Mr Hyde face aux petits. Heureusement qu'il nous reste Rennes, Marseille ou Paris à affronter... Au vu de l'horreur du jour, difficile, quand même, de ne pas tabler sur un gros relâchement téféciste. Que sur ce forum, dans la presse ou ailleurs, on pense la saison scellée par notre bonne série récente, c'est de bonne guerre. Que les joueurs en soient aussi persuadés, c'est autrement coupable. Heureusement que ma mémoire est défaillante car je n'ai pas souvenir d'une purge aussi abominable que celle produite par nos joueurs aujourd'hui. Disons que les autres, c'était il y a un moment. Je ne vois qu'un satisfecit à cette rencontre : les trois DC sont toujours une bonne idée, même s'il faut bien sûr s'inquiéter de la sortie de Nicolaisen. Il reste qu'au coeur de la domination havraise, alors que toute l'équipe prenait l'eau en première période, ces trois là ont toujours tenu la baraque. On pourrait éventuellement leur reprocher de jouer trop bas mais leur combativité et leur placement sont tels que ça reste une assurance tous risques ou presque (Restes assurant derrière). Qu'aura-t-il fallu pour la prendre en défaut ? Une bévue monumentale, analogue en tout point à celle de Mawissa contre Nice, mais cette fois commise par ce pauvre Suazo (auteur d'un match compliqué mais bon, hormis les trois de derrière, je ne vois pas qui échappe à ce diagnostic). Si Suazo n'avait pas donné ce caviar de contre attaque, dans notre trente mètres, au presseur havrais, je pense qu'on arrachait le 0-0. Impossible de prétendre à mieux aujourd'hui. La faute, d'abord, à la faillite des deux pistons et deux milieux axiaux. Complètement dépassés en première période, ces quatre là ont été insipides une fois que les Havrais ont baissé de pied, c'est-à-dire assez vite. Je veux bien que nos adversaires aient récupéré quelques titulaires majeurs mais bon, au-delà de leur pressing étouffant de la première demi-heure, ça casse quand même pas des briques... En première période, donc, on a beaucoup vu Novell vociférer contre l'apathie de sa troupe et il est certain que Sierro et Spierings, notamment, étaient en mode sieste. Pour autant, ce que les Havrais nous ont fait, les Niçois l'ont fait aussi la semaine dernière : quand l'équipe joue aussi étirée, avec des attaquants qui font semblant de presser et des défenseurs collés à leur surface, Sierro et Spierings auront beau se démener, ils se feront effacer à la moindre projection un tantinet construite de l'adversaire... J'avoue que dans le 523 novellien, je comprends parfaitement le 5 mais pas vraiment le 2-3. Pourquoi s'obstiner avec Donnum qui, s'il défend plus que ses camarades offensifs et s'est un peu agité avant sa sortie, apporte forcément moins qu'un milieu supplémentaire dans la tourmente ? Contre Nice, nos offensifs étaient inspirés et dangereux. Aujourd'hui, ce n'était pas leur jour. On a eu droit à un Donnum inexistant (comme de coutume), un Gboho rentré dans le rang (et franchement mal inspiré sur ses passes) et un Dallinga qui a livré sa copie habituelle quand l'équipe est dominée. Le néant, donc. Si Novell a osé changer de système en fin de match - cela s'imposait - il s'obstine à utiliser Magri en ailier, au lieu de l'aligner à son poste à la place de Dallinga. L'action sur laquelle les deux se gênent pour jouer un ballon de la tête potentiellement dangereux, en toute fin de rencontre, est emblématique de cette faute de goût. Hélas, si l'on peut penser que l'équipe était dans un jour sans, le coaching de Novell est révélateur de convictions qu'il ne remettra pas en cause. C'est regrettable - quand tout est perdu, plutôt que d'envoyer Restes dans la surface adverse, il pourrait éventuellement diversifier ses horizons - mais cela n'hypothèque heureusement rien. L'essentiel reste quand même que nos joueurs attendent quelques matches avant d'envisager siroter un cocktail sur la plage. Car aujourd'hui, quand même - et c'est suffisamment rare pour être noté - cette bouillie de football ressemblait un peu à ça. C'est d'ailleurs le grand paradoxe de ce match : il relance une saison qu'on aurait pu craindre ronronnante, au fur et à mesure des rencontres. Cette équipe téféciste, ce triste match nous l'aura rappelé, est parfois ennuyeuse. Sa saison ne l'est nullement et ça va continuer .

En tout cas, en bas, ça se bat, ça se rebiffe. Pas grand monde pour lâcher l'affaire... Il est également vraisemblable que Nice soit en train de s'effondrer. Cela confirme que rien n'est joué pour la 16ème place (voire plus bas même si ça part de loin) et ce n'est probablement pas plus mal car ça maintient le TFC sous une saine pression. On a récemment affronté des équipes en perte de vitesse (Reims, Nice) ou très irrégulières (Monaco, Lille). On en a magnifiquement profité - impossible d'aligner une telle série de résultats sans que le TFC ait monté d'un voire deux tons - mais ça n'est pas du luxe quand, dans le même temps, on perd à domicile contre Nantes, entre autres. Puisqu'on enchaîne sur une autre équipe en difficulté, j'espère qu'on aura les ressources pour les enfoncer un peu plus. Car en cas de défaite, le caca culotte renaîtra de ses cendres .

S'il était hâtif de diagnostiquer un échec en décembre, il est non moins hâtif de nous penser sortis d'affaire aujourd'hui. Normal que l'optimisme reprenne le dessus mais est-on immunisé contre un coup de mou se traduisant par une nouvelle série de défaites ? J'imagine qu'un forum ne peut pas ne pas tirer de conclusions définitives de ce qui se passe ponctuellement mais hélas, un championnat se joue sur la durée. En revanche, que le mercato ait particulièrement bien fait son office, en nous gratifiant de trois joueurs percutants (Gboho, Babicka + Mawissa) quand on n'en avait pas un seul valide, c'est indéniable. Le besoin était évident. Trouver des joueurs pour le combler efficacement en L1, beaucoup moins. Le reste est à vivre...

Non justement, je distinguais. Sa réussite, Urios l'a construite à Oyonnax et Castres. J'estime peut-être à tort que Castres est une équipe relativement "discrète". Elle est chaque année dans le top 6 ou pas loin, a régulièrement le potentiel pour convoiter le Brennus mais à côté de ça, elle ne paie guère de mine, surtout si on la compare à d'autres équipes plus blingbling que sont Bordeaux voire Clermont, où Urios semble avoir plus de mal (encore que Clermont est clairement en train de rentrer dans le rang). Disons que son image de coach à l'ancienne, bourru et misant sur un gros collectif, n'est pas pour me déplaire. Au moins, ça me rappelle ma jeunesse .

Lequel manque de gaz expliquerait qu'on termine les matches sur les jantes, avec ce qui doit être le record de buts encaissés lors des dernières minutes. Je pense aussi que la coupe d'Europe a sa part dans nos difficultés de début de saison. D'ailleurs, on ne débute pas si mal la saison justement et c'est au début de l'automne qu'on commence à pécher. Tous nos devanciers - pas seulement Nantes - ont connu ça. C'est très compliqué, pour un club français, de tenir la route en Ligue Europa, ça bouffe énormément d'influx et d'énergie par rapport au quotidien (globalement médiocre) du championnat. Mais bien sûr, ce n'est qu'un élément du problème. Certains joueurs n'ont quasiment jamais baissé de pied (je pense à Nicolaisen, bien sûr). Et il est non moins évident que les blessures d'Aboukhlal et Genreau (qu'on mésestime) ont une grosse part aussi.

Tout ça est juste et il a sa (petite) part sur le but niçois mais en l'occurrence, la frappe vient à bout portant et elle est contrée ; c'est quand même compliqué à bloquer... Par ailleurs, le reste de son match est impeccable . L'arrêt qu'il sort sur la frappe de Claude-Maurice est XXL. Là, il nous sauve deux points.

En pamoison, c'est un peu au-delà de "j'aime bien" mais en revanche, je le trouve assez beau - je me lutherblissetise - bien sûr, dans un style assez éloigné du Roméo de Juliette. En tant qu'entraîneur, il a fait de belles choses avec des équipes moyennes et/ou relativement discrètes. Il a sans doute plus de mal avec le standing au-dessus mais j'apprécie sa truculence. Quant à la mauvaise foi, il est quelque peu amusant de la faire remarquer : qui sont les coaches de bonne foi ? Je sais que les Toulousains le détestent (j'ai toute une tribu d'ex coéquipiers dans ce cas) mais je les soupçonne de cultiver une conception un peu élitiste du jeu...

Du coup on pourrait peut-être envisager un échange cet été ? Loin de moi l'idée de donner des conseils de négo à Damien-Jacques mais je crois qu'on pourrait pousser la grandeur d'âme jusqu'à ne pas demander d'argent à City pour cette opération. Ou alors pas beaucoup.

Oui. Mais Marseille et Lyon s'y sont pris à trois fois, quand même. Bon, ce n'est pas une assurance ; Zanko n'avait pas fait mieux que ses deux prédécesseurs, en 2019-2020...

Il suffirait que Haaland parte pour Paris moyennant quelques milliards d'euros () et Guardiola pourrait suggérer de recruter Dallinga pour quelques dizaines de millions. Bon, ça n'arrivera pas mais le pire, c'est qu'une équipe qui joue à 10 dans les 30 mètres adverses, comme le fait City, pourrait vraisemblablement le faire briller...

Tu as presque tout dit des raisons de notre bonne passe : c'est mieux techniquement, physiquement, mentalement, tactiquement... Marrant d'ailleurs car beaucoup d'équipes de L1 semblent essoufflées ou irrégulières, ces temps ci. On doit être dans le top L1 sur le mois de février...

Il est sans doute en train de prendre son envol et si c'est le cas, une chose est sûre : mieux vaut être en route pour la sélection suisse qu'en soute pour la sélection russe .

C'est marrant, j'ai trouvé Nice incomparablement plus dangereux que Lille, y compris en première période. Contre Lille, on joue avec une équipe diminuée par deux titularisations à caractère expérimental au mieux, social au pire (Schmidt et Gelabert) et c'est pourquoi on souffre. Aujourd'hui, on aligne une équipe pleinement compétitive d'emblée. Or, les raids de Boga ou Guessand auraient pu nous dévaster... Heureusement que Thuram ne semble pas au mieux et que Restes est en train de retrouver toute sa maestria de début de saison. Sur la seconde période, en revanche, tout à fait d'accord. Une fois de plus, des Toulousains "énervés" ont fait douter puis plier leur adversaire, entérinant la mauvaise passe niçoise (et la bonne passe téféciste ).

Oui, pour le dire autrement, je ne pense effectivement pas que Spierings-Sierro soient le problème, ils ont fait un bon match. Mais pour moi, le 532 niçois n'est pas loin de plier le match en première période, face au 523 toulousain... Oui, je sais, je suis exagérément bref, c'est dans ma nature .

J'aime bien Urios .

Non, il y a l'apport de Mawissa, aussi . Et il est défenseur... Il me paraît donc compliqué d'opposer "système" et "hommes" dans la quête d'explication de notre mieux général. Et je l'écris pile le jour où Mawissa aurait sans doute été mieux sur le banc et où le 523 novellien aurait pu exploser en vol en première période...

Le paradoxe, aujourd'hui, c'est qu'aucun adversaire, jusqu'ici, n'avait mis le doigt sur les limites du 523 novellien comme l'a fait Nice. Or, il n'a pas changé de système à la MT. Mais son discours a forcément contribué à transformer les hommes. Indice supplémentaire que comme le signalait @elkjaer tantôt, non seulement le vestiaire ne l'a pas lâché mais tout le club marche comme un seul homme...