Gollum

Ah, j'étais pas sûr . Alors ça ressemble plus à une vente différée qu'à une tentative de relance : disons que si ça marche pour eux, au lieu de récupérer les joueurs, on récupèrera des sous à réinvestir, c'est bien aussi...

Le mercato est donc terminé, dixit le président. Qui a aussi dit que l'objectif était de se qualifier en deuxième phase de Ligue Europa. Comolli a décidément de l'estomac car sans être alarmant, son mercato semble quand même en deçà des ambitions affichées. Mais... J'avais ce sentiment l'été dernier et celui d'avant. Chaque fois, l'équipe a surperformé alors, il faut reconnaître à RedBird son savoir faire. Quantitativement : on peut qualifier le mercato de "minimal". Minimal, ça veut dire que "ça passe" mais limite. En fait, ce qui me chagrine, c'est le départ non remplacé de Rouault. En défense, on perd donc un élément. Au milieu, il y a quatre recrues/retours de prêt (je compte Bangré là-dedans) pour quatre départs (notre milieu belgo-batave et je n'oublie pas Tsingaras, même s'il n'a servi à rien la saison dernière). En attaque, je compte 5 départs (Ratao, Chaïbi, Hamulic, Birmancevic, Healey) pour 4 arrivées/retours (Cissokho, Donnum, Magri, Begraoui). On doit pouvoir compter sur une poignée de jeunes pour faire l'appoint mais enfin, pour jouer sur deux tableaux d'ici janvier (il y aura alors un autre mercato), y'a vraiment rien de trop. Le poste de gardien symbolise d'ailleurs la stratégie du club : plus de départs (2) que d'arrivées (1) et la promotion d'un jeune du club. Qualitativement : on perd 4 joueurs-clés (Dupé, Spierings, VdB, Chaïbi) dont un joueur capable de coups de génie (VdB) et l'autre capable de gestes décisifs (Chaïbi). J'aurais pu ajouter Ratao mais reconnaissons qu'il était en perte de vitesse, ces derniers temps. La perte de Rouault ne peut pas être négligée : moins bien lors des matches retour, il est quand même un titulaire sortant et un DC éprouvé. En voyant large, on peut estimer que ce sont 7 titulaires de l'an dernier qui disparaissent (Brecht et Ratao n'étaient pas franchement titulaires et c'est pourquoi je dis "en voyant large"). OK, on a terminé "que" treizièmes mais enfin, je trouve que c'est assez chaud, comme saignée. Peut-être que Novell donnera une consistance collective supérieure à celle qu'avait imprimée Montanier, c'est en tout cas mon impression des premiers matches. Pour autant, je serais étonné - et je ne demande que ça - que la formation de Novell soit qualitativement supérieure à celle de l'an dernier. Du coup, je ne peux pas m'empêcher de penser que Comolli fait preuve d'une confiance excessive en son management. Mais je dois lui reconnaître que jusqu'ici, il a tout juste ou presque. Je trouve également intelligente la gestion de ses prêts : relancer des joueurs potentiellement talentueux mais en difficulté chez nous (Haug, Hamulic, Birmancevic), réintégrer des joueurs dont le prêt a été concluant la saison dernière (Bangré, Begraoui voire Skytta), ça correspond à une ligne claire et pertinente. Je comprends donc la stratégie RedBird dans son ensemble : une montée en gamme très progressive. De là à s'imaginer compétitifs en LE et en première moitié du classement de L1 dès cette saison, je trouve quand même ça très gonflé .

Je ne suis pas sûr que pour quelque club français que ce soit, il y ait un tirage "abordable" en coupe d'Europe. Disons que c'est un tirage "pas insurmontable", à la rigueur, en supposant que Liverpool prenne 18 points. Mais j'ai quand même l'impression que St Gilles, c'est très, très au-dessus de nous. C'était le cas d'à peu près tous les clubs engagés, de toute façon. On est un petit poucet et on jouera comme tel, en espérant montrer un visage digne des progrès du club.

Pas cette saison. Ils iront en demies...

Bienvenue à mon petit cousin ! Oui, il est de ma famille. Ses parents voulaient l'appeler Gollumito mais comme certains Gollum ont quelques notions de géographie, ils leur ont expliqué que ça sonnait plus espagnol que norvégien (les Gollum ne sont pas toujours conscients de leur nationalité). Du coup, on remplace le G par un D, les L par deux N et hop, on sort un Donnum. C'est un bon petit, particulièrement vorace. Et comme les Gollum n'aiment rien plus que de dévorer les gros poissons, j'espère que le tirage de Ligue Europa nous en donnera quelques-uns. Gollumito Donnum n'en fera qu'une bouchée.

Tu fais bien de mentionner le terme rigoureux "erreur principale" : car j'espère aussi que Schmidt se fera vertement recadrer pour son repli déficient même si ce n'est pas, pour moi, l'erreur principale. Le fait de se replier en trottinant n'est pas admissible. Ma différence d'analyse vient de ce que le mal était fait et que son repli n'aurait rien changé. Mais il y a une question de principe sur laquelle on ne peut transiger, a fortiori pour un milieu. D'ailleurs, en début de première période, il se montre déjà coupable d'un faux harcèlement sur ce même Bellegarde, un peu à la manière d'un Leya Iseka, qui m'agaçait prodigieusement dans ce domaine. De manière générale, lui et Novell ont manifestement pas mal de sujets à aborder...

C'est marrant parce que je suis plutôt d'accord sur le principe. Mais il y a justement une limite à ce principe : une erreur d'arbitrage suppose que la situation ait été jugée et avec la Var, il ne devrait plus y en avoir (elle est utilisée de manière débile, c'est un autre sujet). En tout état de cause, OK pour appliquer le principe de l'autorité de la chose jugée, au bénéfice de l'arbitre. Mais dans le cas de la situation litigieuse sur Aboukhlal, en tout début de rencontre, le problème, c'est que la situation n'est même pas jugée... Et là, franchement, je vois pas d'autre ressource que celle consistant à lever les bras au ciel ou à demander au capitaine d'aller causer à l'arbitre (comme au rugby). J'ai vu une autre situation dont personne n'a pipé mot, lors de Marseille-Panathinaïkos. En début de match, il y a un péno flagrant non sifflé pour le Pana, pour une faute sur son attaquant (Palacios). À ma grande surprise, les Grecs ne disent rien et l'action n'est donc pas revisionnée (il ne fallait pas compter sur les réalisateurs pour repasser 15 ralentis ). Tant que les arbitres oublieront de faire leur boulot, je crains qu'on ne puisse pas se passer de la pression que tu évoques, même si c'est désolant...

Il est assez conservateur, dans ses choix. Il a également pu penser que Ramos et Dulin avaient un profil similaire (arrières de petit gabarit, relanceurs). Oui, sûrement. Souhaitons-le. Disons que Ramos est battu à la loyale par plus grand que lui (les ailiers australiens sont des perches, semble-t-il) mais l'attitude de Jaminet est quand même improbable (rarement vu un arrière aussi passif et à 2 mètres de l'impact, au final).

Moi j'avais pronostiqué 41-17 mais seulement au coup de sifflet final. Du coup, je sais pas si ça compte ? Le match me laisse d'ailleurs une impression bizarre. Le score est convaincant, le contenu, à mon sens, moins. Mais ce qui m'inquiète le plus, ce sont les attitudes de Ramos et Jaminet sur les ballons hauts. Disons que les adversaires auront noté que les chandelles offensives pourraient payer...

Attitudes étranges en première période : comme s'il était en désaccord (ou ne comprenait pas) la filière de jeu. J'ai l'impression que Novell (et ses défenseurs, notamment Nicolaisen) l'attendaient comme premier relayeur, à la Spierings-Aguilar. Or, ce que je ne comprends pas dans son positionnement de première période, c'est qu'il se met quasi systématiquement dans l'alignement de l'attaquant strasbourgeois, au lieu de faire deux pas de côté pour se démarquer. Comme s'il... se cachait. À côté de ça, on le voit deux fois faire de grands gestes, intimant l'ordre à ses défenseurs, soit de lui donner le ballon (alors qu'il n'est pas bien placé, ce qui peut expliquer ses transversales ratées, entre autres), soit de passer par les côtés. Y'a eu une incompréhension entre lui et sa DC (notamment Nicolaisen), ça me paraît évident. Mais ça peut se régler facilement, s'il est maintenu dans ce rôle (je ne suis pas sûr qu'il ait la vivacité pour jouer plus avancé).

Pour son pressing. Et comme par hasard, en première période, il joue milieu droit (avancé, en effet) c'est-à-dire à côté de Desler et Aboukhlal, pour bonifier les ballons qu'il récupère. Pour moi, ça se défend tout à fait sinon qu'entre nos mauvais contrôles, la vitesse de replacement des adversaires et leur faculté à ressortir les ballons (Doukouré m'a plu), ça n'a pas vraiment marché ce coup ci.

Il m'a rappelé Skytta à ses débuts chez nous. Un joueur de jardin d'enfants, selon moi, avec un gros, gros travail de mise à niveau en perspective.

Tout pareil. Y'a un côté désolant parce que cette action ne bénéficie même pas d'un ralenti, pas une réaction des commentateurs, rien. Moralité, si tu vas pas toi-même la signaler à l'arbitre pour susciter un visionnage, ça passe à l'as. Or, y'a pas une mais deux interventions suspectes : Aboukhlal se fait d'abord balancer puis récupère la balle et tombe en semblant se faire crocheter le pied (bon, y'a peut-être rien, ce qui expliquerait aussi qu'Aboukhlal ne réagisse pas : mais vu du canapé, ça semble quand même bizarre).

C'est également mon sentiment à la revoyure. Je ne partage pas les analyses incriminant la compo de Novell. C'est même tout le contraire : je suis plutôt admiratif de la jugeote du garçon, dès lors que l'objectif est de prendre des points (ce qui n'est pas forcément pareil que "faire du beau jeu" même s'il y a pu avoir un hiatus de communication là-dessus). J'ai même trouvé qu'on avait mieux joué, en première période, que ce que le premier regard laissait penser. Là où je te suis, c'est qu'on est désastreux sur les contrôles et la conduite de balle. Finalement, même en matière de passes, c'est pas si mauvais. Les joueurs se sont trouvés plus d'un coup, y'a eu des combinaisons mais Aboukhlal et Begraoui (en particulier mais pas seulement) foirent toutes leurs prises de balle. Et avec des adversaires très très remontés - il suffit de voir l'échange de fanions entre Sierro et Sels : celui-ci fait une tête d'avant combat de MMA et encore, en mode particulièrement pas content - de telles approximations se sont payées cher. J'ajoute que si tout le monde râle contre la main non sifflée de Perrin (pour moi, y'a pas péno, je me félicite qu'on revienne à l'esprit de la règle des mains dans la surface), une double intervention sur Aboukhlal en tout début de match m'inspire bien plus de réserves. Mais personne ne demande le VAR et ça passe crème... Après le but encaissé, ça devient plus difficile mais c'est aussi là où on est le plus critiquables. Mais j'ai l'impression que cette défaite peut donner lieu à des discussions, des ajustements, des enseignements. Ça n'a pas grand-chose à voir avec le genre de défaite d'un lointain passé, où l'équipe semblait globalement à côté de ses pompes et qui ne suscitait donc que désespoir. Même si, comme tout le monde, une ou deux options supplémentaires issues du mercato me raviraient...

Le problème n'est pas vraiment de rater la passe, en l'occurrence : c'est de la tenter. J'ai revu les 52 premières mn du match avec un oeil particulier sur Schmidt (dont la prestation est jugée de manière contrastée, sur le forum). Et mon impression est celle-ci : le garçon sait jouer au foot, avec ou sans ballon. En revanche, il a des attitudes et des décisions qu'on peut qualifier de "bizarres". En première MT, il joue en premier relanceur, en position axiale. Un rôle à la Spierings ou à la Aguilar. En deuxième MT, on le retrouve nettement plus à droite, avec Genreau, Desler et Aboukhlal. Du coup, Strasbourg met plus de monde à gauche. Quand Schmidt intercepte ce ballon dans les pieds d'un Strasbourgeois, il a Genreau à côté de lui, sur la ligne de touche. Or, au lieu de lui donner le ballon, il cherche Aboukhlal en profondeur, et ce alors qu'un Strasbourgeois bloque la ligne de passe. Ce qu'il a cherché à faire était impossible. Ensuite, ça va vite car le contre strasbourgeois atterrit dans les pieds d'un passeur qui lance Bellegarde en profondeur. Celui-ci a donc une avance quasi providentielle. Desler revient comme un dragster pour tenter de l'emmerder mais il se fait effacer. Oui, Schmidt aurait dû revenir plus vite et il a parfois des accès de nonchalance qui font partie de sa "bizarrerie". Mais il a quand même beaucoup de retard au départ et ce n'est pas un sprinter. Attention, je ne lui jette pas la pierre, le jeu ne demande que faute. Mais pour moi, y'a une forme de pétage de câble dans la passe qu'il tente sur Aboukhlal, alors que l'adversaire est en nombre dans sa zone. Je maintiens que ça flingue un match qu'on tenait par le bon bout.

Instructif. Au vu de la première période et de l'engagement des deux équipes, il était certain que ce match terminerait à 0-0 ou... basculerait sur une bourde individuelle. Ce n'est pas collectivement que le TFC a perdu ce match - et à mon avis, tant qu'on jouera comme ça, on perdra peu. Mais la passe que rate Schmidt est impossible... C'est d'autant plus rageant qu'il la rate au sortir d'une superbe interception et que, dans l'ensemble, son match est convaincant. On va dire que "ça arrive" et c'est vrai. Ça arrive. Mais face à une équipe de L1, c'est un "ça arrive" qui coûte un point et en donne deux autres à un rival direct. Par conséquent, au vu des limites offensives de cette équipe toulousaine, ça ne doit plus arriver. Jamais. Le reste du match est anecdotique. Avant le but strasbourgeois, le TFC livre une prestation (encore) impressionnante dans la maîtrise et la récupération du ballon. Je crois qu'on peut acter que la consistance défensive de ce TFC made in Novell n'a pas grand-chose à voir avec celui de Garande ou Montanier. Ce collectif a de l'impact et du souffle à revendre. Le problème, c'est que son adversaire du soir, aussi. C'est pourquoi il n'était pas question de marquer un but. Il n'était question que de ne pas en encaisser. Après le but adverse, le TFC peut carrément exploser mais c'est précisément lié au scénario du match : on est obligé de faire le jeu face à des Strasbourgeois remontés comme des coucous, interceptant moult ballons et orchestrant des contres terribles. Faisant briller leurs individualités, aussi : Bellegarde et Doukouré, en particulier, auront fait très mal à partir du moment où on a dû se découvrir. Bien sûr, cette fin de match met en exergue nos limites offensives. Elles sont criantes : j'ai vu le même déchet que la saison dernière dans la dernière passe ou la frappe (on aurait tort de croire que c'est nouveau). Mais j'ai surtout vu bien moins d'aptitudes à créer le moindre déséquilibre, à accélérer et, bien sûr, à exploiter les CPA. On a montré quelques jolis mouvements mais s'étonnera-t-on de nos difficultés à faire le jeu, face à un bloc bas aussi rude que ce bloc strasbourgeois ? Le système Novell ne suppose pas, j'imagine, que des joueurs recrutés en L2 (Gelabert, Magri voire Dallinga) mettent individuellement la misère à leurs défenseurs. Il suppose une grosse maîtrise collective, à commencer par la circulation du ballon (laquelle est d'abord une manière de défendre). Quand on pèche dans ce domaine, c'est tout l'édifice qu'on détruit et il faut alors un miracle pour y survivre. Or, on a consommé ce miracle contre Paris et en L1, les plats ne repassent pas deux fois. Pour autant, si ce TFC est moins spectaculaire que son devancier, il me semble taillé pour prendre plus de points, à condition que les jambes suivent. Cette défaite dépend de la réalité du jour, comme il en va dans le foot. L'avenir, seul, dira si elle est représentative du rapport de forces mais pour ma part, je reste optimiste ; à pareille époque, la saison dernière, tout le monde se demandait si le TFC pouvait exister en L1 et on n'était sûrs de rien (il aura fallu attendre janvier-février pour être pleinement rassurés). Un an plus tard, le TFC est une équipe de L1 : mais ses recrues doivent encore en apprendre la rigueur. Schmidt aura donc payé pour apprendre et si la leçon est vite apprise, de belles journées devraient suivre. D'autant que tous nos adversaires ne disputeront pas un match aussi plein, aussi concerné, que notre adversaire du jour. Et comme les saisons se suivent sans se ressembler, on prend quatre points là où on en avait pris zéro la saison dernière et zéro là où on en avait pris trois. Continuons donc de faire tout le contraire de la saison dernière : on terminera plus haut au classement .

Ce qui me sidère, justement, c'est que ces 9 personnes soient montées dans le même avion que lui (et cela inclut les pilotes, naturellement). Perso, si j'avais vu Prigogine sur une plage landaise, je serais allé bronzer à Fukushima pour me sentir en sécurité .

Non, je suis plutôt d'accord : mais rien que de lui prendre le bras - assez gaillardement, quand même - alors qu'il est clairement en retard et n'a donc aucune chance de prendre le ballon, sans qu'il y ait le moindre danger pour son équipe, c'est un manque flagrant de lucidité. D'ailleurs, un joueur obtenant un péno en sprintant vers son camp - parce que techniquement, c'est ça - je n'ai pas d'autre exemple en tête. Le fait de déchausser Aboukhlal est un coup de chance et pas sûr que l'arbitre aurait sifflé sans ça. Mais l'autre faute que commet Hakimi, c'est d'oublier que son équipe a aussi bénéficié d'un péno. Or, pour un arbitre, siffler un péno, c'est faire sauter une sorte de verrou psychologique (moins avec la VAR mais ça reste touchy parce que ça décide souvent du sort d'un match). Et quand une équipe bénéficie d'un péno, même totalement justifié, l'arbitre est plus ou moins consciemment tenté de rééquilibrer les choses. La moindre intervention douteuse devient donc plus risquée (le dernier Marseille-Panathinaïkos étant l'exception qui confirme la règle ).

Vu en replay. C'est évidemment plus froid, plus tranquille, quand on connaît le résultat mais lorsque celui-ci est positif, le visionnage a toujours quelque chose de réjouissant. Et puis, c'est le début de saison, on ne sait pas encore ce que seront les qualités et les limites de cette équipe toulousaine, raison de plus pour se faire une impression. Trois enseignements majeurs, pour moi : 1. L'équipe n'a rien perdu de sa solidarité "sauce RedBid". L'abnégation, l'envie, le sacrifice font partie de son ADN, un hommage au maillot qui fait du collectif toulousain, une authentique équipe de club. L'équipe semble également prête, physiquement. Ce n'est cependant pas nouveau et ce qui était donc intéressant, c'était l'aptitude de ce collectif à défendre, face à l'ogre parisien. Car l'envie est une chose, la compétence, une autre. Il y a naturellement deux matches : un avant l'entrée de Dembélé-Mbappé, l'autre après. La première heure m'a paru très "casanovesque" dans sa philosophie : et curieusement, j'étais déjà ressorti avec cette impression du premier match. Sauf qu'à Nantes, on a vu le ballon alors que contre Paris, évidemment, ça a été plus chiche. C'était donc du Casanova "premium" en mode défensif : trois lignes se déplaçant en crabe et beaucoup, beaucoup de courses, latérales et longitudinales. C'est ce qui rapporte un nombre impressionnant d'interceptions et, peut-être, ce qui incite les attaquants parisiens à parfois se mettre hors jeu. Un beau travail de bloc, donc. Après les entrées des deux fusées parisiennes, ce système se délite un peu, les Parisiens trouvent des espaces et surtout, se montrent plus agressifs sur le porteur toulousain (c'est sur une récupération d'Hakimi que vient le péno sur Mbappé). Je nous ai cependant trouvés moins en difficulté face aux deux puncheurs, que la saison dernière contre ce type de joueur. Trop tôt pour tirer des conclusions, bien entendu : il est d'ailleurs évident que Dembélé, en particulier, a bien fait danser Suazo sur son côté droit. Évident, aussi, que nos défenseurs ont souvent sorti le geste juste in extremis, dans notre surface. Mais globalement, ce collectif toulousain semble plus dense et plus hargneux que son devancier, donc plus compliqué à percer que ce n'était le cas sous la direction de Montanier. 2. Novell est plus pragmatique que Montanier. Même s'il affiche les mêmes ambitions dans le jeu, il a clairement joué pour obtenir un point : ou, en tout cas, il a joué en fonction de l'adversaire. Ça rapporte toujours plus de points que de jouer tout le temps de la même façon. On peut donc jouer à 4 ou 5 défenseurs, c'est un premier enseignement de la saison. 3. Je me demandais si c'était le bon moment pour prendre Paris. Le simple fait que Dembélé et Mbappé n'aient pas joué tout le match donne la réponse. Ce PSG montera en puissance et c'est donc très bien de l'avoir pris maintenant. Bien sûr, on s'en sort bien sur le match : la maladresse de G. Ramos, en particulier, m'a régalé et je me réjouis que Dembélé ait également mal fini son raid de fin de rencontre, dans notre surface. Mais cette maladresse est sans doute indissociable du début de saison, peut-être de la fatigue causée par la chaleur ; ce sera sans doute moins le cas en automne. Je note d'ailleurs que, si les Parisiens gagnent "aux points", certains de nos coups offensifs auraient également dû être mieux négociés. On a moins d'occases que les Parisiens mais on aurait pu faire mal avec un chouia plus d'à propos dans les déplacements et de conservation du ballon (très compliqué pour Dallinga, en particulier). Merci à Hakimi, enfin, pour son pétage de plomb car je ne sais pas qualifier autrement la faute qu'il commet sur Aboukhlal : mais bon, celui-ci a été tellement pénible qu'il est peut-être entré dans la tête de son coéquipier en équipe nationale... Hakimi et le TFC, c'est presque une histoire en soi. La saison dernière, il nous avait flingué à lui tout seul lors d'un des deux matches (à Paris, je pense). Et dimanche, je ne suis pas loin de penser que c'est le meilleur des titulaires parisiens. En somme, je préférerais qu'il ne joue pas contre nous . Mais pour cette faute délicieuse, je suis prêt à revoir mon jugement . Les vacances finissent toujours trop tôt mais l'été du TFC commence plutôt bien .

Moi j'aurais dit que l'OM a juste subi ce que subissent toujours les clubs français en coupe d'Europe (j'ai vu la deuxième MT d'hier et j'ai l'impression que tout le monde s'y est vu à 2-0, y compris l'entraîneur). J'espère naturellement que notre TFC dérogera à cette constante funeste (bien que je ne pense pas qu'on ait l'effectif suffisant).

Ah ? En tout cas, moi, c'est bien la première fois que je l'écris. Qui vivra verra.

Vaut-il mieux affronter le PSG en mode rodage estival ou en pleine campagne de LDC ? J'ai l'impression que les stats disent plutôt l'option 2 (il me semble que le PSG est traditionnellement irrésistible en été) mais en tout état de cause, c'est un match bonus de la saison, parfait pour peaufiner les réglages et identifier ce qui peut/doit être renforcé. D'autant que le rodage parisien pourrait durer un peu : c'est bien la première fois de l'histoire du QSG que je trouve son intersaison bien menée. De vrais joueurs de foot recrutés, des départs opportuns, tout semble avoir été fait pour convaincre son altesse Kyllian de rester et prolonger. Sur le papier, je trouve ce PSG crédible au niveau européen (c'est absolument la première fois, pour moi) et en contrepartie, il lui faudra peut-être plus de temps que d'habitude pour tout écraser en L1. L'espoir faisant vivre, on va s'accrocher à ça...

C'est d'autant moins du bricolage qu'il a l'habitude de jouer avec Dupont... Mais ça laisse un grand vide à l'arrière, poste auquel je nous trouve moins fournis.

Je valide gaillardement (mais je ne pense pas que ce soit impopulaire : Ramos est toulousain et a toujours été convaincant en 10). Je pense aussi qu'il est le meilleur choix aujourd'hui mais je doute que le staff ne lui préfère pas Jalibert, au nom de la logique de sélection. Mais bon, le staff sait aussi comment Jalibert défend et dès lors, tout est possible... J'imagine que ce forfait sauvera la tête de Jaminet, plutôt mal embarqué ces temps ci. Je ne vois pas bien quel troisième ouvreur de métier le staff pourrait sortir de son chapeau, aujourd'hui...

Simply himself .