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Stadium Municipal


Invité psveindhoven

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Il y a 4 heures, hmg a dit :

Pour le match de l’OL contre Montpellier, le club a exceptionnellement autorisé que les gens puissent rentrer au stade avec leur bouteille d’eau… 

Oui sauf qu'hier nous c'était le PSG qu'on recevait, l'adversaire n'est pas le même et la tension autour idem, et quand je vois qu'il a fallu sortir un filet pour protéger les tireurs de corner du PSG du 1/4 de virage côté porte 10 des boulettes de papier lancées, bah on se dit que malheureusement ils ont raison d'interdire les bouteilles...😑

Modifié par Faurégol
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J'ai bien évidemment passé une belle soirée, néanmoins j'active le mode rabat-joie 2mn

Plusieurs choses m'ont dérangé hier soir. Vous l'avez évoqué et même si le club a l'air de s'en satisfaire, la fermeture de la porte ouest est aberrante. 15-20 minutes pour rejoindre l'entrée principale depuis Croix de Pierre, déjà c'est pas pratique mais en plus ca créé des embouteillages. D'ailleurs à vouloir centraliser, tous les portiques étaient HS... (n'importe qui aurait pu frauder)

Le club a beaucoup progressé sur le marketing/merchandising, mais en cette forte chaleur ils auraient au moins pu multiplier les points d'eau. Pourquoi pas proposer des personnes dans le stade comme pour la bière ? Impossible d'avoir de l'eau à la mi-temps...

Que dire également du son dans le virage Brice, impossible d'entendre le speaker même quand les Indians ne chantaient pas, là encore y a des choses à faire. Ca fait un moment que le problème a été remonté, ca doit pas être insurmontable ?

Puis dernier point, qui m'a gonflé, c'est le feu d'artifice sur le but parisien. Je comprends qu'il faut contenter les personnes qui ont payé 150e pour voir LEE et Vitinha mais quand même on est pas à PAris :)

Enfin bref, comme quoi y a encore du chemin à faire pour le Tef. Heureusement le peuple toulousain était au rendez-vous : un stade quasi full violet et quel tifo p****n

Modifié par TheFlyingWelsh
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Pour les portiques HS ça n’a aucun rapport avec l’affluence : contre la Roma ça marchait très bien et il y avait plus de monde. Les ennuis techniques ça arrive malheureusement (d’ailleurs ça marchait très bien quand je suis rentré vers 20h).

Pour l’eau complètement d’accord par contre, c’est vraiment honteux et je serais pas étonné qu’il y ait eu quelques malaises…

Modifié par Nens
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44 minutes ago, Faurégol said:

Oui sauf qu'hier nous c'était le PSG qu'on recevait, l'adversaire n'est pas le même et la tension autour idem, et quand je vois qu'il a fallu sortir un filet pour protéger les tireurs de corner du PSG du 1/4 de virage côté porte 10 des boulettes de papier lancées, bah on se dit que malheureusement ils ont raison d'interdire les bouteilles...😑

Je suis désolé mais Montpellier ou le PSG, on s’en fout, on parle d’un minimum pour éviter des malaises… 

Modifié par hmg
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Il y a 2 heures, TheFlyingWelsh a dit :

 

Que dire également du son dans le virage Brice, impossible d'entendre le speaker même quand les Indians ne chantaient pas, là encore y a des choses à faire. Ca fait un moment que le problème a été remonté, ca doit pas être insurmontable ?

 

Chez vous aussi? C'est pareil en honneur sud, ca donne tout simplement l'impression que les hauts parleurs ne marchent pas (et ça n'était pas du tout comme ça avant, pour ma part j'ai l'impression que c'est comme ça depuis le dernier match de la saison dernière).

On distingue un vague bruit donnant l'impression de venir des hauts parleurs des autres tribunes mais on n'entend pour ainsi dire rien lors de l'annonce des équipes ou bien lors de l'entrée des équipes où ils jouent la musique de la ligue 1 qui est aussi quasi inaudible...

Bizarre que rien ne soit fait!

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Étant placé en honneur sud et assez haut en tribune la sono est inaudible quand le speaker fait ses annonces. Par contre quand il y a de la musique, j'ai l'impression que le son est meilleur comme ce fut le cas lors du spectacle de danse à la mi_temps. Il me semble avoir vu hier de nouveaux haut_parleurs installés (à confirmer). 

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Bonjour à tous, et désolé par avance si je ne poste pas au bon endroit 😅

Étant de passage en vacances dans le sud début Septembre je voulais emmener au match Toulouse - Clermont ma mère grande supportrice du TFC qui n'a pas eu la chance de venir depuis de longues années, et ne connaissant pas du tout le Stadium et son orientation je voulais savoir si vous auriez un emplacement à me conseiller (plutôt en quart de virage ou latérale) notamment pour "limiter" les dégâts du soleil vu l'heure du match (dans la limite du possible bien sur) tout en gardant une bonne visibilité ?

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il y a 12 minutes, FizzBoone a dit :

Bonjour à tous, et désolé par avance si je ne poste pas au bon endroit 😅

Étant de passage en vacances dans le sud début Septembre je voulais emmener au match Toulouse - Clermont ma mère grande supportrice du TFC qui n'a pas eu la chance de venir depuis de longues années, et ne connaissant pas du tout le Stadium et son orientation je voulais savoir si vous auriez un emplacement à me conseiller (plutôt en quart de virage ou latérale) notamment pour "limiter" les dégâts du soleil vu l'heure du match (dans la limite du possible bien sur) tout en gardant une bonne visibilité ?

Vu l horaire, 13h, Honneur Sud et vous ne serez pas géné par le soleil..😌

Modifié par Violet82
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Il y a 8 heures, TheFlyingWelsh a dit :

J'ai bien évidemment passé une belle soirée, néanmoins j'active le mode rabat-joie 2mn

Plusieurs choses m'ont dérangé hier soir. Vous l'avez évoqué et même si le club a l'air de s'en satisfaire, la fermeture de la porte ouest est aberrante. 15-20 minutes pour rejoindre l'entrée principale depuis Croix de Pierre, déjà c'est pas pratique mais en plus ca créé des embouteillages. D'ailleurs à vouloir centraliser, tous les portiques étaient HS... (n'importe qui aurait pu frauder)

Le club a beaucoup progressé sur le marketing/merchandising, mais en cette forte chaleur ils auraient au moins pu multiplier les points d'eau. Pourquoi pas proposer des personnes dans le stade comme pour la bière ? Impossible d'avoir de l'eau à la mi-temps...

Que dire également du son dans le virage Brice, impossible d'entendre le speaker même quand les Indians ne chantaient pas, là encore y a des choses à faire. Ca fait un moment que le problème a été remonté, ca doit pas être insurmontable ?

Puis dernier point, qui m'a gonflé, c'est le feu d'artifice sur le but parisien. Je comprends qu'il faut contenter les personnes qui ont payé 150e pour voir LEE et Vitinha mais quand même on est pas à PAris :)

Enfin bref, comme quoi y a encore du chemin à faire pour le Tef. Heureusement le peuple toulousain était au rendez-vous : un stade quasi full violet et quel tifo p****n

Le feu d’artifice sur le but du psg c’est un bug! Quand même 

ca a mm ete dit par le club

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Le 19/08/2023 à 20:38, Roms a dit :

Je ne sais pas si le club en est conscient, mais en honneur sud on n'entend pas le speaker, visiblement les hauts parleurs ne marchent pas... (déjà le cas au dernier match de la saison dernière...)

La saison dernière ça ne me dit rien mais par contre, j'ai remarqué ça au match contre la Roma et c'était pareil contre Paris. La sono est catastrophique en honneur sud, on n'entend rien des annonces du speaker alors qu'il était parfaitement audible auparavant.

Il me semble que des travaux ont été effectués cet été sur la sono pour "l'améliorer", si c'est le cas c'est un scandale de plus à mettre sur le compte de la métropole (après la gestion de la pelouse). Je ne sais pas combien la plaisanterie a couté au contribuable toulousain mais il faut reconnaître que c'est un fiasco total.

Pour ceux qui étaient au stade, votre ressenti s'il vous plait. C'est un phénomène propre à l'honneur sud (où figurent quand même les fameuses places du capitole à presque 1000€ la saison) ou ça touche aussi d'autres parties du stade ?

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Pourtant quand ils ont fait les tests de l'alarme avec l'annonce vocal au stadium tout cet été, parfois à des horaires pas possible, j'entendais depuis chez moi, fenêtre fermée alors que je dois être à un kilometre a vol d'oiseau du stadium... Je pense que globalement tout le 31400 en a profité.

Modifié par Ngolodéchet
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Bonjour, comme précisé plus haut, il me semble avoir vu samedi soir de nouveaux haut-parleurs installés (non branchés ?) mais les anciens sont toujours en place. Le son semblait sortir de ces anciennes enceintes. A voir pour le match contre Clermont le 03 septembre. La coupe du monde de rugby commence une semaine après. Ci-dessous un article des violets.com en date du 22/09/2022 :

Les critiques sur la sonorisation du Stadium sont régulières. En effet, les supporters du TFC n'entendent pas bien le speaker. Mais cela pourrait changer dans les prochains mois.

En effet, Olivier Jaubert, le Directeur Général du TFC, a annoncé sur Twitter que la métropole de Toulouse, en charge de l'enceinte de l'île du Ramier, pourrait lancer un projet de rénovation des enceintes. Les travaux pourraient coûter cher, le prix d'un million d'euros a été évoqué, et devront se terminer avant la Coupe du Monde de rugby qui démarrera le 8 septembre 2023 en France. Le Stadium accueillera en effet cinq rencontres, dont une de la Nouvelle-Zélande face à la Namibie.

Bonne journée à tous et Forza Viola !!!

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A la limite, pas de son du tout ne me dérangerait pas non plus .

Comme dit plus haut , je n'ai pas le souvenir en 30 ans d'avoir eu un bon son en virage et bien entendre le speaker . Même à l'époque de Bréda , on ne comprenait pas tout .

Bref , pas de son , juste celui des Indians ça me conviendait tout à fait .... 

Je ne comprends rien à ce que dit le speaker officiel mais je ne suis pas sur de manquer quelque chose de très important , hormis les p'tits jeunes qui viennent nous divertir à la mi-temps et le club qui ramasse les ballons.  

 

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Il y a 16 heures, Le_saint a dit :

La saison dernière ça ne me dit rien mais par contre, j'ai remarqué ça au match contre la Roma et c'était pareil contre Paris. La sono est catastrophique en honneur sud, on n'entend rien des annonces du speaker alors qu'il était parfaitement audible auparavant.

Il me semble que des travaux ont été effectués cet été sur la sono pour "l'améliorer", si c'est le cas c'est un scandale de plus à mettre sur le compte de la métropole (après la gestion de la pelouse). Je ne sais pas combien la plaisanterie a couté au contribuable toulousain mais il faut reconnaître que c'est un fiasco total.

Pour ceux qui étaient au stade, votre ressenti s'il vous plait. C'est un phénomène propre à l'honneur sud (où figurent quand même les fameuses places du capitole à presque 1000€ la saison) ou ça touche aussi d'autres parties du stade ?

Pareil en virage Revault, sono totalement inaudible. Sauf la musique de mer*** avant le début du match.

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Dans la série "pas sur le Stadium" mais hyper-intéressant quand même, un article sur la réfaction des stades en 1998, avec l'affrontement entre les anciens candidats à l'architecture du Stade de France : https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Article/La-saga-du-stade-de-france-1-4-la-grande-bataille-du-grand-stade/1414961

Modifié par Vistule
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il y a 13 minutes, skapal a dit :

Quelqu'un a la version complète?

La saga du Stade de France (1/4) : la bataille des architectes

Jean-Philippe Leclaire, à Saint-Paul-de-Vence
15–19 minutes

Il accueillera la finale de la Coupe du monde de rugby, le 28 octobre, et les épreuves d'athlétisme des Jeux dans moins d'un an. Vingt-cinq ans après son inauguration et le sacre des Bleus en 1998, nous revenons toute la semaine sur l'histoire contrariée du Stade de France, escorté par les critiques depuis les origines.

Jean Nouvel a pris ses quartiers d'été à Saint-Paul-de-Vence, dans l'arrière-pays niçois. Son appartement jouxte l'ancienne maison d'Yves Montand, à un jet de cochonnet du terrain de boules où l'acteur et chanteur aimait défier les champions du coin ou les stars de passage. Chaque jour, vers 14 heures, Jean Nouvel traverse la rue pour aller déjeuner à la Colombe d'or, autre lieu légendaire du village médiéval. Une fois dépassé le pouce géant sculpté par César, juste à l'entrée de l'auberge, Jean Nouvel ne prend pas la direction de la salle illuminée par les tableaux des anciens clients, Matisse, Picasso, Miro, Buffet... L'architecte, âgé de 79 ans, se dirige vers le jardin, où il occupe toujours la même table, au fond, à gauche. Au menu : trois oeufs au plat à la truffe noire arrosée d'un vin rouge de Bellet servi frais. La belle vie, quoi.

Sauf que, même sous les figuiers, le colosse chauve tout habillé de sombre possède plus de failles que ses bâtiments. L'une d'elles semble encore béante. Avant le déjeuner, Jean Nouvel a refait le match. L'un des pires qu'il ait perdus. Celui qui l'a opposé au quatuor Macary-Zublena-Regembal-Costantini pour la construction du Stade de France, on disait alors le « Grand Stade ». Pendant deux heures, sur le grand écran de son atelier estival aux murs noirs et blancs, il a refait défiler et commenter les photos, croquis, film, planches de concours, de son projet de stade rectangulaire, avec le même enthousiasme qu'il y a presque trente ans.

« À Saint-Denis, c'est la soucoupe volante qui a gagné. Rien n'est agréable : ni d'y arriver, ni d'en partir, ni d'y rester. La seule chose de sympathique, c'est qu'on y a gagné la Coupe du monde de football, mais on aurait peut-être aussi pu la gagner avec mon projet... »

Depuis cet échec, Jean Nouvel a construit la tour Agbar de Barcelone, le musée du quai Branly et la Philharmonie de Paris, le Louvre Abu-Dhabi, le musée national du Qatar (liste non exhaustive), mais quand on lui demande si ce stade non construit à Saint-Denis constitue encore aujourd'hui une blessure, il hausse les yeux au ciel, souffle bruyamment et lâche un premier mot : « Énorme ! » Puis le débit de sa voix d'habitude si douce s'accélère, jusqu'au bégaiement, ses yeux s'embuent. Il reprend : « Une blessure énorme, à cause de mon amour du sport, de Paris, de l'architecture en tant que telle, car c'était une fabuleuse occasion de faire un projet extraordinaire, et pas ce projet dans la petite moyenne ! »

Jean Nouvel sur une terrasse à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes) cet été. (Christophe Negrel/L'Équipe)

Jean Nouvel sur une terrasse à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes) cet été. (Christophe Negrel/L'Équipe)

À l'époque de sa défaite, Jean Nouvel avait qualifié l'oeuvre de ses concurrents de « pire stade de France ». Il n'a pas franchement changé d'avis : « Je n'y suis allé que de rares fois (au Stade de France) pour être poli à l'égard de ceux qui m'invitaient. J'étais trop triste... Car ce stade porte tous les symptômes de l'époque et du clonage. Un peu comme les aéroports, les stades sont devenus des objets qui sont répétés avec juste quelques variantes de forme : soupière, cendrier ou soucoupe volante. À Saint-Denis, c'est la soucoupe volante qui a gagné. Rien n'est agréable : ni d'y arriver, ni d'en partir, ni d'y rester. La seule chose de sympathique, c'est qu'on y a gagné la Coupe du monde de football, mais on aurait peut-être aussi pu la gagner avec mon projet... », sourit celui qui refuse l'étiquette de mauvais perdant.

L'ancien rugbyman de Sarlat, ville de Dordogne où il a grandi, se voit plutôt comme un prétendant injustement éconduit : « C'est difficile de faire un stade de football et de rugby si on n'est pas un amoureux du football et du rugby. Je le suis depuis longtemps. J'ai tout de suite eu la volonté de construite un stade qui corresponde aux rites et mythes de ces deux sports. Le stade, c'est le douzième ou le seizième homme, il est aussi là pour faire un peu peur à l'adversaire, qu'il soit saisi par le lieu où il se trouve. Comme le stade de San Siro, à Milan, qui possède une force incroyable. Ou les stades espagnols, quand on voit la masse des tribunes qui tombe net, raide, le plus vertical possible. À l'opposé de tous ces stades fades un peu mignons. »

« L'oeuvre de Jean Nouvel ressemble aux stades anglais ringards du début du XXe siècle. La seule différence, c'est qu'il est à roulettes »

Pierre Parisot, le directeur adjoint de la SGE, l'une des entreprises de BTP associées au projet victorieux

Un mois et une semaine plus tôt, l'un des pères de la « soucoupe volante » nous avait reçu, chez lui, à Paris. Sous les hauts plafonds d'un ancien hôtel particulier de style néo-gothique, flottait déjà un parfum de vacances et de Provence. Aymeric Zublena, 86 ans, proposait un pastis : « Je n'ai pas l'habitude d'en boire, mais là, il fait tellement chaud ! » 27 degrés au thermomètre, que l'évocation des critiques depuis longtemps émises par Jean Nouvel ne parvenait pas à faire grimper.

« Nouvel est un très grand architecte. Il peut dire ce qu'il veut, le stade que nous avons construit tient bien sa place, avec une belle architecture, et il semble satisfaire les spectateurs et les sportifs. Il y a trois, quatre ans, j'y suis allé avec le peintre Guy de Rougemont, un très grand artiste, hélas décédé depuis (en 2021). Il m'avait fait cette remarque : "Ce n'est pas immense." Effectivement, quand on entre dedans, on est impressionnés, mais on ne se sent pas écrasés par le gigantisme. Ce n'est pas un stade chaudron. Je sais que certains sportifs, surtout des footballeurs, l'ont regretté. Mais j'ai le sentiment que l'ambiance existe et que la ola peut se développer. On voulait éviter le côté très viril, très macho de certains stades. Il fallait pouvoir accueillir les familles, les femmes, les enfants, dans de bonnes conditions de sécurité. »

Physiquement, Zublena est aussi rond que Nouvel est raide. Comme si les architectes rivaux s'étaient inspirés de leur propre morphologie pour concevoir leurs deux enceintes. De la désignation du site du Cornillon, à Saint-Denis, pour recevoir le Grand Stade, le 19 octobre 1993, jusqu'au choix des architectes, constructeurs et concessionnaires, opéré par le Premier ministre, Édouard Balladur, moins d'un an plus tard, le rectangle de Nouvel s'est opposé à l'ellipse de Zublena avec une violence rarement vue pour le choix d'un équipement sportif.

« C'est assez rare que l'on construise un bâtiment pour 80 000 personnes. Le concours était prestigieux. Tous les architectes voulaient y participer », se souvient Aymeric Zublena. Tous les géants du bâtiment aussi. Car, à un peu moins de quatre ans de la Coupe du monde de football 1998, l'État veut aller vite et propose un concours de conception-construction. Les architectes et les entreprises doivent travailler ensemble en un subtil jeu de bonneteau où Bouygues, la SGE, Dumez, Eiffage, Spie-Batignolles et leurs filières soutiennent plusieurs projets à la fois, associées ou en solo, afin de multiplier leurs chances de l'emporter. Vingt dossiers sont présentés. Une liste bientôt réduite à sept, puis à deux. Nouvel et Dragages TP, une filiale de Bouygues, contre le même Bouygues, mais la maison mère, associée à Dumez et à la SGE pour soutenir le quatuor Macary-Zublena-Regembal-Costantini. En finale, tous les coups sont permis.

Jean Nouvel derrière sa maquette et version du stade de France qu'il avait proposé. (Daniel Giry/Sygma via getty images)

Jean Nouvel derrière sa maquette et version du stade de France qu'il avait proposé. (Daniel Giry/Sygma via getty images)

« L'oeuvre de Jean Nouvel ressemble aux stades anglais ringards du début du XXe siècle. La seule différence, c'est qu'il est à roulettes », cingle Pierre Parisot, le directeur adjoint de la SGE. « Ils m'ont insulté depuis le début en expliquant qu'un stade carré, c'était violent, et qu'il fallait mieux un stade rond. Mon stade n'était pas violent, mais impressionnant », se défend encore aujourd'hui Jean Nouvel. Pour les « roulettes », il conteste aussi.

« L'idée était de déplacer les tribunes afin que le stade soit un vrai stade de football ou un vrai stade d'athlétisme. Mais pas sur des roulettes ou des coussins d'air comme certains l'ont expliqué ! Non, on procédait par ripage. C'est-à-dire qu'on recouvre d'une huile épaisse un plan de béton poncé. Des vérins permettent alors de pousser et de faire glisser des milliers de tonnes. En une nuit, on peut bouger la tribune des sept ou huit mètres nécessaires. Le stade de Denver (le Mile High Stadium, détruit en 2002) fonctionnait comme ça. Ses gestionnaires bougeaient les tribunes dix-huit fois par an. Les Égyptiens avaient déjà utilisé déjà cette technique pour déplacer un temple menacé par les crues du Nil. »

« Le grand mérite du Stade de France, c'est qu'il est très ouvert, pas du tout anxiogène. Pour accéder aux tribunes, on ne se retrouve, par exemple, jamais dans des escaliers fermés en colimaçon. On y voit toujours l'horizon. »

Patrick Braouezec, ancien député -maire de Saint-denis

En juillet 1994, le jury du concours émet une large préférence (10 voix contre 4) pour le projet de Jean Nouvel. Mais le Premier ministre, Édouard Balladur, doit encore trancher. Aujourd'hui président-directeur général du groupe Le Parisien-Les Échos, Pierre Louette était à l'époque le conseiller communication, jeunesse et sport d'Édouard Balladur. « Le Premier ministre ne montrait pas un intérêt forcené pour les sujets sportifs. Je n'avais que 31 ans, mais il m'a laissé beaucoup de latitude sur ce dossier ainsi qu'à sa ministre des Sports, Michèle Alliot-Marie », se souvient Pierre Louette. Alors, rectangle Nouvel ou ellipse Zublena ? Avec ou sans tribunes qui bougent ?

« Je visite l'atelier de Nouvel, raconte Louette, il me montre une incroyable maquette avec des petits moteurs qui faisaient se déplacer les tribunes. C'était la joie du geste, mais ces solutions techniques innovantes ne marchent pas toujours. Est-ce qu'on allait prendre le risque de déplacer entièrement des tribunes ? Si ça tombait en panne, est-ce qu'on n'allait pas passer pour des idiots ? Se posait aussi un problème juridique. À l'époque, Jean Nouvel était en faillite ou tout proche de l'être (1), et nous avions été alertés sur les difficultés qu'il pourrait y avoir à passer un marché public avec lui. »

(1) À la même époque, Jean Nouvel devait construire la « Tour sans fins ». Elle était censée culminer à environ 425 mètres au-dessus du quartier de la Défense, à Paris. L'abandon du projet et la crise de l'immobilier avaient conduit l'architecte à la faillite.

Michel Macary et Aymeric Zublena (à droite), devant la maquette de leur projet du « Grand stade ». (Thierry Gromik/L'Équipe)

Michel Macary et Aymeric Zublena (à droite), devant la maquette de leur projet du « Grand stade ». (Thierry Gromik/L'Équipe)

Le 5 octobre 1994, Édouard Balladur rend public son choix. Ce sera Zublena. « Le projet retenu, moins périlleux que son rival, est semblable à monsieur Balladur : tout en rond », s'amuse alors le maire de Saint-Denis, Patrick Braouezec. L'élu communiste soutenait le projet Nouvel. « Car c'était la promesse d'un vrai stade de foot, à l'anglaise, explique-t-il aujourd'hui. Mais, à la réflexion, je me dis que Balladur a eu raison. Le grand mérite du Stade de France, c'est qu'il est très ouvert, pas du tout anxiogène. Pour accéder aux tribunes, on ne se retrouve, par exemple, jamais dans des escaliers fermés, en colimaçon. On y voit toujours l'horizon. Et le soir tragique de l'attentat du 13 novembre 2015 (2), on a pu voir combien l'enceinte était facile à évacuer. »

(2) Un mort et soixante-trois blessés après que trois kamikazes se sont fait sauter à l'extérieur du stade, avant le match de football France-Allemagne.

Jean Nouvel n'admet pas sa défaite. Il dénonce la décision jusque devant la Commission européenne, qui s'interroge effectivement sur le contrat de concession. Au centre des soupçons, la lune de miel entre Édouard Balladur et le groupe Bouygues. Le 4 octobre 1994, le géant du bâtiment en quête de diversification obtient du gouvernement le troisième réseau français de radiotéléphonie. Le lendemain, associé à Suez et SGE, Bouygues remporte donc le droit de construire et d'exploiter le Grand Stade. Avec un sacré paquet-cadeau : en l'absence de club résident, l'État va verser plusieurs millions de francs de compensation chaque année (3).

(3) 73 millions pour les deux premières années, 68 pour les suivantes.

Cette garantie n'existait pas lors de la consultation, d'où une inégalité de traitement au seul bénéfice du candidat retenu. Avec en contrepartie le soutien de Bouygues et TF1 à Édouard Balladur lors de sa campagne présidentielle ? « Pour le Grand Stade, il aurait été compliqué de ne pas choisir le groupe Bouygues puisqu'il était dans pratiquement tous les projets, y compris dans celui de Nouvel, avec leur filiale Dragages TP », répond Pierre Louette. N'empêche, afin d'éviter la saisine de la Cour européenne de justice, l'État français est obligé de transiger. Un rapport de la Cour des comptes de février 2001 indique que Jean Nouvel a perçu 1 million de francs (210 000 euros) de compensation pour « préjudice moral », et son agence 23,6 millions pour « préjudice matériel ». Le prix à payer pour faire entrer un rond dans un carré.

Melun, c'est loin

Avant d'atterrir sur son emplacement actuel du site du Cornillon, à Saint-Denis, le Grand Stade avait été prévu bien plus au sud de la grande banlieue parisienne, sur la commune nouvelle de Melun-Sénart. « Nous n'avions rien demandé, c'est le gouvernement de Michel Rocard qui nous avait attribué le projet du Grand Stade en 1991 », rembobine Line Magne, 69 ans, maire de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) et veuve de Jean-Jacques Fournier (1936-2021), considéré comme le « père fondateur » de Sénart.
« Pendant deux ans mon mari, qui était un passionné de football, a beaucoup travaillé, voyagé, avec des dirigeants de la FFR, de la FFF et de la FIFA. Mais on a très vite ressenti une réticence de la part du monde sportif, des médias, "L'Équipe" y compris, comme quoi Melun-Sénart, "C'était trop loin". » 40 kilomètres très exactement depuis la porte d'Orléans. « C'est-à-dire vingt minutes... en hélicoptère et quarante-cinq minutes à deux heures en voiture selon les caprices de la circulation », écrivions-nous, sans enthousiasme, c'est vrai, dans L'Équipe Magazine du 4 juillet 1992.
« Même si Michel Rocard nous avait choisis, l'État nous a toujours soutenus mollement, reprend Line Magne. Quand Édouard Balladur a été nommé Premier ministre (le 29 mars 1993), nous avons vite compris que le Grand Stade ne serait pas construit chez nous. C'était un échec, lourd à supporter. Mon mari l'a appris en octobre. Trois mois plus tard, il a subi un triple pontage. Il s'en est remis, a eu une longue carrière jusqu'à sa retraite politique en 2014 (il est décédé sept ans plus tard). Il s'est même rendu plusieurs fois au Stade de France, à Saint-Denis, sans aucune amertume. Il pensait, et moi aussi, que quitte à ce que le Grand Stade ne soit pas construit chez nous, Saint-Denis était un bon choix en termes d'aménagement du territoire. » À la place du Grand Stade fantôme se dresse aujourd'hui le Carré Sénart, une zone d'activités de 196 hectares, qui comprend notamment un centre commercial, un théâtre et un campus universitaire. J.-Ph. L.

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