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Presse 2022/2023


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Julia Arpizou, première recruteuse en France : « Je sais que je suis une pionnière et si je peux susciter des vocations, c'est super »

Après avoir occupé différentes fonctions dans le football féminin, l'ancienne joueuse est devenue la première recruteuse à plein temps intégrée dans une cellule professionnelle en France, au Toulouse FC. Où elle fait déjà l'unanimité.

 
Julia Arpizou, membre de la cellule de recrutement du Toulouse FC. (F. Lancelot/L'Équipe)
 
Julia Arpizou, membre de la cellule de recrutement du Toulouse FC. (F. Lancelot/L'Équipe)
Hugues Sionis, à Toulousemis à jour le 3 février 2023 à 20h38
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À première vue, elle n'avait pas le profil de l'emploi. Malgré un CV bien fourni et une bordée de diplômes, pas grand-chose ne prédestinait Julia Arpizou à marquer l'histoire de son sport. Née sur une terre de rugby, où le ballon rond a longtemps été réservé aux cours de récréation, la Toulousaine (31 ans), vite consciente de ses limites comme joueuse, fait pourtant aujourd'hui figure d'exception, de référence même dans son domaine, celui du recrutement.

 
 
 

En moins de deux ans, l'ancienne latérale gauche a su trouver sa place dans un milieu très masculin. Seule femme en France à exercer dans une cellule professionnelle (Ligue 1 et Ligue 2), au sein du Téfécé, promu cette saison dans l'élite, elle a surtout su se faire accepter. Sa chance ? Que son club de coeur, depuis le rachat par le fonds d'investissement américain RedBird Capital Partners à l'été 2020, s'appuie sur de jeunes talents, différents. « Quand Damien Comolli m'a fait signer (en septembre 2021), il me l'a dit : "Tu seras la seule en France." Il le savait, s'amuse à penser la jeune femme, en souvenir de son rendez-vous dans le bureau du président. Pour moi, le foot masculin était inaccessible. Je n'en rêvais même pas. J'espérais juste être entraîneure en D1 féminine. »

« Maman me poussait à arrêter (le foot) pour me consacrer à mes études. Papa voulait vraiment que je continue »

Julia Arpizou

 
 
 
 
 

Sa vie bascule lors d'une réunion d'échanges avec le secteur associatif. L'éducatrice auprès des moins de 15 ans féminines fait forte impression au patron. « Le lendemain midi, je m'en souviendrai toujours, il m'appelle et me dit : "Tu es brillante, on a besoin de quelqu'un comme toi. Je pense te confier des responsabilités à l'avenir." C'était l'opportunité que j'avais toujours attendue. »Quelques mois plus tard, la voilà propulsée dans un nouveau monde, où la data occupe une place de choix. Elle s'y sent vite dans son élément. « En une semaine, elle était complètement au niveau, se souvient Brendan MacFarlane, son boss actuel au recrutement. Ses expériences de joueuse et de coach l'ont beaucoup aidée. »

Une blessure précipite sa fin de carrière

Inscrite de 10 à 15 ans dans les sections de jeunes à Toulouse, celle qui se décrit comme « un garçon manqué » hésite pourtant alors longtemps sur l'orientation à donner à son avenir. « Maman me poussait à arrêter (le foot) pour me consacrer à mes études. Papa voulait vraiment que je continue, rembobine cette fille d'une émigrée espagnole employée dans la fonction publique et d'un père formateur dans l'aéronautique, issu du football amateur. Je réfléchissais déjà à un métier mais savais que je voulais rester dans le sport. » Le destin va choisir pour elle.

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Le nombre de diplômes qu'elle a obtenus.
Un Master 2 en management du sport en 2014, le Brevet de moniteur de football en 2015, et le Brevet d'entraîneure de football en 2016.

Alors qu'elle suit un cursus en management du sport à la fac de Lyon, sa candidature est retenue pour intégrer la réserve de l'OL (DH). Mais l'ancienne partenaire de Pauline Peyraud-Magnin, Ève Périsset ou encore de la star américaine Megan Rapinoe, se blesse à la cheville droite en préparation, lors d'un match de Coupe régionale remportée cette saison-là (2013-2014). L'expérience, formatrice, ne dure qu'un an. Mais Julia Arpizou ne perd pas son temps. Elle trouve un premier emploi en alternance au FC Rive Droite, un club amateur de la périphérie lyonnaise. « Elle avait déjà les idées très claires et savait où elle allait, se rappelle Bertrand Paris, président du FCRD entre 2005 et 2015. Ça se sentait qu'elle allait réussir, ajoute le nouveau patron d'Ain Sud (N3). Elle avait la mentalité et la ténacité d'une joueuse pro. » À défaut des capacités athlétiques.

« Quand je l'ai rencontrée, j'avais l'impression qu'elle avait déjà ça en elle »

Brendan MacFarlane, Directeur du recrutement au Toulouse FC

 
 
 

« Elle était souvent remplaçante à cause de problèmes physiques », confirme Andréa Lardez, aujourd'hui à Bordeaux (D1), qui l'a côtoyée à Blanquefort (D2), la saison suivante. Sa dernière comme joueuse avant une reconversion immédiate. Avec la fusion entre son dernier club et la section féminine des Girondins, Ulrich Ramé, alors directeur technique, est le premier à lui confier des responsabilités à ce niveau. Pendant trois ans (2016-2019), elle apprend et s'épanouit comme responsable technique et coach de la réserve.

« Au fur et à mesure, elle prenait confiance. Elle passait des heures autour du terrain. C'est une passionnée de football ultra-motivée », détaille l'ex-gardien international « pas étonné » de son parcours « par rapport à sa personnalité ». L'adjoint d'Arpizou à Grenoble (D2, 2019-2020), Jean-François Matencio, garde aussi en mémoire l'image d'une « personne droite » avec qui « le courant est passé tout de suite ». « Julia voulait tout gérer, c'était sa manière de fonctionner, même si elle avait peut-être le tort d'être un peu trop franche », ce qui lui vaut de batailler avec des anciennes de l'équipe et d'être licenciée malgré le maintien du GF38.

Julia Arpizou, recruteuse professionnelle au sein du Toulouse Football Club (TFC) dans l'enceinte du Stadium municipal de Toulouse. (F. Lancelot/L'Équipe)
 
Julia Arpizou, recruteuse professionnelle au sein du Toulouse Football Club (TFC) dans l'enceinte du Stadium municipal de Toulouse. (F. Lancelot/L'Équipe)

En dépit des obstacles, elle s'accroche à l'espoir de percer. Son retour dans la région toulousaine s'avère salutaire. « C'est une fille qui aime ça et se donne les moyens. Elle ne lâche rien », insiste Bertrand Paris. Son « caractère assez fort »(Lardez) et son « ambition » (Matencio) lui permettent de « franchir des caps »(Ramé). « Elle n'avait jamais travaillé dans le recrutement quand je l'ai rencontrée, mais j'avais l'impression qu'elle avait déjà ça en elle, constate Brendan MacFarlane, qui, à aucun moment, ne s'est arrêté à son genre, d'autres femmes (Selinay Gürgenc, Cindy Johnson, Léonie Caubet, Marine Airoldi)occupant déjà des fonctions importantes à Toulouse. La première fois que j'ai entendu qu'elle était la seule (recruteuse) en France, j'ai été choqué. »

Dans le sillage d'Helena Costa, directrice du recrutement à Watford après avoir été scout au Celtic Glasgow et l'Eintracht Francfort, Julia Arpizou trace sa route, sans se soucier des regards masculins portés sur elle : « Ils sont très respectueux, c'est nouveau pour eux aussi. Ils se disent peut-être que j'ai une autre façon de voir les choses. » En attendant de se déplacer plus souvent, c'est dans les algecos jouxtant les terrains d'entraînement qu'elle ingurgite des heures de vidéo, deux matches par jour parmi lesquels elle repère Saïd Hamulic, la dernière recrue toulousaine.

« Je sais que je suis une pionnière et si je peux susciter des vocations, c'est super, se félicite la trentenaire, dans les entrailles du Stadium. Il ne faut pas avoir peur. Je ne me fixe aucune limite, même si en ce moment, je prends beaucoup de plaisir », dans un emploi finalement bien taillé pour elle.

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il y a 14 minutes, Toulousain31 a dit :

ILs regrettent tous Sadran dans cette rédac ou quoi?

Sinon le super dossier ? Super on apprend rien a si qu'ils prennent leur source des mecs qui assistaient a la soirée partenaire. Sinon? Il est le scoop 

 

 

 

 

Le mieux c'est Bordeaux intéressé par Dejaegere en cas de montée, ça sent le truc balancé pour faire monter la sauce auprès des lecteurs. Ils devraient se concentrer sur leur nouveau domaine, la restauration.

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il y a 10 minutes, Toulousain31 a dit :

ILs regrettent tous Sadran dans cette rédac ou quoi?

Sinon le super dossier ? Super on apprend rien a si qu'ils prennent leur source des mecs qui assistaient a la soirée partenaire. Sinon? Il est le scoop 

 

 

 

 

Ils ont chié aussi sur Sadran, paradoxalement quand tu lis l'article il faut de nouvelles tètes et des idées novatrices, ça ressemble fort à ce qui se passe maintenant.

Peut être trop diffèrent et novateur pour eux.

https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/tfc-dans-football-actuel-plus-possible-davoir-dirigeants-aussi-inexistants_17413422.html

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Il y a 11 heures, pac a dit :

Le mieux c'est Bordeaux intéressé par Dejaegere en cas de montée, ça sent le truc balancé pour faire monter la sauce auprès des lecteurs. Ils devraient se concentrer sur leur nouveau domaine, la restauration.

 C’est exactement ce que je me faisais comme réflexion. 
Déjà quand tu vois comme ils galèrent pour recruter en L2, alors remonter en L1 et balancer un salaire monstrueux..

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Ligue 1 : "Surprenant", "enchanté"... pourquoi la recrue du TFC Gabriel Suazo fait déjà l'unanimité ?

Il est arrivé au TFC il y a 22 jours seulement mais Gabriel Suazo s’est déjà mis tout le monde dans la poche. Son intégration express et sa joie de vivre communicative n’y sont pas pour rien.

Pour sa première titularisation, il a bluffé tout le monde y compris son coach. « On est surpris de son adaptation, notamment sur le plan technique. On a l’impression qu’il est la depuis le début de saison », s’exclamait Philippe Montanier, admiratif, à l’issue du succès toulousain face à Troyes (4-1), mercredi 1er février.

Ce jour-là, Gabriel Suazo qui a rejoint le TFC le 16 janvier dernier (pour trois ans et demi) a fêté sa première au Stadium de Toulouse. Il a découvert l’ambiance de feu qui règne dans l’enceinte des Violets depuis plusieurs mois. Et sa prestation aboutie, ponctuée par quelques gestes de classes lui a permis de se mettre sans attendre une partie des fans toulousains dans la poche.

Après le match, c’est un homme heureux au grand sourire et aux éclats de rire communicatifs qui s’est présenté en tongs dans les couloirs du Stadium pour décrire ses premières sensations. « En vérité, j’ai trouvé cette ambiance extraordinaire, même quand on était menés, ils ont toujours été derrière nous. C’est comme si on jouait avec un joueur de plus », expliquait le joueur de 25 ans, impressionné par ce qu’il venait de découvrir. Ce compliment prend tout son sens lorsqu’il sort de la bouche d’un joueur qui avait l’habitude d’évoluer dans la poudrière qu’est l’Estadio Monumental de Santiago du Chili (enceinte de son ancien club, Colo Colo, 45 000 places).

 

Au-delà du Stadium et des supporters violets, Suazo a aussi bluffé son monde avec sa rapide intégration. « Il est surprenant car il s’est déjà très vite intégré sur le plan humain. On parle d’un joueur qui vient d’Amerique du Sud, qui n’a jamais changé de continent », rappelait Philippe Montanier, comme pour insister sur son adaptation éclair.

Et Rafael Ratao est loin d’être étranger à tout ça. « C’est la première personne qui m'a accueillie ici, parce qu’il parle espagnol, expliquait Suazo. Il m’aide beaucoup et je lui en suis très reconnaissant. » La connexion sud-américaine sur le terrain comme à la ville, où Rafael Ratao a déjà mis la casquette de guide touristique afin de faire découvrir une partie de la Ville rose à son homologue.

Installé en plein coeur de Toulouse avec sa femme Gabriela et leurs deux chiens, Suazo semble déjà épanoui, excité comme un étudiant qui débarque à Barcelone pour son année d’Erasmus : « Je suis très heureux de connaître l’Europe, c’est un rêve et je le réalise. Le peu que j’ai vu de la ville de Toulouse m’a enchanté. Et ma femme qui vient d’arriver est aussi ravie. »

Demain soir, face à Reims, lors du huitième de finale de Coupe de France, le nouveau numéro 15 des Violets devrait être titulaire et apporter toute sa grinta à ses nouveaux coéquipiers. Sa rage de vaincre ne sera pas de trop pour répondre à la provocation de l’entraîneur rémois. D’autant qu’une place en quart de finale est en jeu.

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Hello tout le monde !

Pas forcément l'endroit mais envie de pousser un coup de gueule : tout va bien et bien Lesviolets font des articles sur nos meilleurs joueurs qui seront heureux de se barrer cet été...

Alors que notre Président nous avait rassuré.

Ce côté maso c'est chiant 

 

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Il y a 7 heures, mora a dit :

Hello tout le monde !

Pas forcément l'endroit mais envie de pousser un coup de gueule : tout va bien et bien Lesviolets font des articles sur nos meilleurs joueurs qui seront heureux de se barrer cet été...

Alors que notre Président nous avait rassuré.

Ce côté maso c'est chiant 

 

Il faut être sacrément optimiste pour penser que nos joueurs en fin de contrat vont prolonger ...

Le Président joue son rôle mais à moins de 5 mois de la fin de leurs contrats rien de bien positif ne filtre. C'est bien d'aimer le club, la ville mais cela ne te fais pas automatiquement prolonger.

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Il y a 4 heures, chaibi66 a dit :

C'est exactement ce qui me saoule dans le football moderne. On entend limite plus parler de mercato et des états d'âme de tel ou tel footballeur que de ce qui se passe sur le terrain. Et ce toute l'année, pas qu'en période de mercato. Et on ne peut pas dire que lesviolets.com élèvent le niveau.

 

 

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